TROIS HOMMES,TROIS PERSONNALITES ET TROIS VISIONS DIFFERENTES DE LA VIE POUR UNE MEME CAUSE: LA CULTURE
"Il y huit ans, j'étais au Bénin où me recevais dans son bureau le Président de la République d'alors; il s'agissait de monsieur KEREKOU. Je le rencontrais dans le cadre du jumellage entre la ville de Kandi et celle villefranche. C'est alors que le président m'a dit: Les jumellages, c'est bon; ça fait des forages; des hopitaux... mais faites aussi du théâtre, monsieur le maire...". Ainsi énnonçait son allocution, monsieur Jean Jacques PIGNARD, ancien maire de villefranche devenu sénateur, ce 20 juin devant le théâtre du point du jour à Lyon au terme de la première du spectacle LES NEGRES de Jean GENET mise en scène de Emmanuel DAUMAS avec douze acteurs béninois.
L'opération s'inscrit dans le cadre du festival des Nuits de Fourvière,vieux de deux mille ans et au coeur duquel est inscrit pour cette édition, les journées du Bénin à Lyon. Ces journées du Bénin ont été inspirées par la rencontre entre le Président KEREKOU et le maire de villefranche autrefois. Ce dernier rencontre à son tour Emmanuel DAUMAS un de ses amis et partage avec lui les rêves et besoins du présidents béninois.
Monieur DAUMAS amoureux du danhomey se saisit de l'idée; y travaille activement des années durant bien entendu avec beaucoup d'autres énergies. Et voilà comment sont nées les journées du Bénin à cette éditions 2011 des nuits de fourvière. Au terme de cette géante vrencontre culturelle d'échanges et de brassages, le spectacle les nègres aura été joué cinq fois avant de revenir sur les planches en mars 2012 pour un mois de tournée toujours à travers la france.
Au-delà des douze acteurs béninois présents à cette fête des arts et cultures, il y a aussi la présente remarquée d'une partie de l'élite culturelle béninoise, notamment: Romualde HAZOUME pour ses photographies; les GANGBE BRASS BANDE avec leurs géants et immenses instruments à vents qui depuis ces années ne cessent de galvaniser le monde; le mythique tout puissant poly-rythmo qui a fait dansser des générations et des générations d'africains et qui renaiît progressivement de ses cendres; et enfin la diva de la musique béninoise, la star planétaire, Angelique KIDJO dont la voie suave et lyrique ne manquera pas de faire trembler les murs de du géant palais grècoromains, siège du festival.
Oser dire les choses
Oser prendre des initiatives.
Mathieu KEREKOU dont la preuve de la fibre artistique nous est parvenue jusqu'outre atlantique a osé tout simplement dire à défaut de pouvoir faire par lui même. Nous avons tort de croire que cet homme qui a dirigé le Bénin pendant longtemps n'a aucune fibre artistique et qu'il n'a aucun plan pour le développement artistique et culturel de son pays.
Je retiens à travers le témoignage de l'ancien maire de villefranche que l'ancien président du Bénin est pour le jumellage des villes béninoises et françaises mais est encore d'avantage pour un jumellage culturel des villes.
Je suis bien tenté de dire merci, papa KEREKOU mais il n'a fait que son devoir. Cependant, il est un adage populaire du Bénin qui dit:" On est en droit d'être remercié pour avoir fait son propre devoir". A ce titre, je dis merci.
Mais au-delà des actions de partenariats nord/sud, la question des initiatives culturelles nationales se pose toujours. Car tout ne peut et ne devra pas être réglé dans le cadre des jumellages entre villes. Il faudra bien des intiatives personnelles au pays; aux aceturs culturels béninois avec l'appui du gouvernement béninois et/ou des villes béninoises. Malheureusement, tout reste encore à faire à ce niveau;le financement des actions culturelles est encore perçu comme "une aumone aux pauvres" au pays. L'absence de tout texte fixant les règles du jeu que fait le moindre sous disponible dans le secteur reste la proie facile des amis de tels ou tels persosonnalité politique. La mise à disposition des artistes d'un milliard culturel par an vient renforcer le clientélisme et la prostitution dans le secteur. Seuls les amis ou les protégés de ci ou de çà ont accès au financement sans jamais produire la moindre preuve des actions auquels l'argent a servi sur le terrain.
A cette allure, pendant longtemps encore nous attendrons tout des jumellages même la moindre lecture scènique à organiser.
Ce qui est certain, c'est que ces Nuits au Bénin et plus particulièrement "Les Nègres" nous ont réservé de belles surprises. D'avance, bon courage pour la tournée à venir.
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