samedi 28 décembre 2013

REPRESSION DE MARCHE PACIFIQUE DES CENTRALES SYNDICALES AU BENIN: DIFFICILE FIN DE REGNE POUR YAYI BONI

Une vue des manifestants grièvement blessés et admis à l'hôpital
 

Yayi Boni serait-il devenu fou en ces heures de la fin prochaine de son "règne"? Tout porte à le croire! La situation sociopolitique est, on ne peut plus tendue au Bénin. 
Les travailleurs dans divers secteurs sont mécontents; ceux qui le peuvent vont grève; c'est le cas des magistrats et des agents de santé! 
Les autres ont choisi de prendre d'assaut les rues pour exprimer leur mécontentement, à travers une marche pacifique autorisée par le maire de le ville de Cotonou. Mais très tôt, la marche a tourné;des policiers et des miliaires ont encerclé les manifestants. Des minutes de négociations n'ont suffi à rien changer. La foule a été tout simplement gazée; on a même tiré à balle réelle sur des manifestants. Des leaders syndicaux ont essuyé des projectiles; une quinzaine de blessés graves ont été admis à l'hôpital de référence de Cotonou. Mais avant cela, il faudra dire que la police et l'armée à charge de ce carnage ont empêché les sapeurs pompiers de voler aux secours des manifestants; le véhicule des soldats du feu n'a pas été autorisé à s'approcher du théâtre des opérations.
Les dérives du roi fou remonte à plus loin dans le temps.Il faut souligner que la goutte qui a fait déborder le vase est ce refus du parquet de Paris d'extrader l'homme d'affaires béninois Patrice Talon, cité dans les affaires dites tentatives d'empoisonnement du chef de l'Etat béninois et de coup d'Etat. Depuis ce cinglant revers reçu à la face du monde entier et par une justice dont la crédibilité n'est point à démontrer, le pouvoir de Yayi Boni est devenu fou; fou de rage et de colère mais fou d'envie de mordre aussi. Il est donc décidé à tout détruire de Talon; ses affaires économiques et financières; c'est le cas de la SODECO où le gouvernement tente une expropriation illégale qui ne dit pas son nom; Yayi mène aussi la chasse aux amis de Talon, son ennemi juré. C'est ainsi qu'il a sorti du gouvernement tous ceux qui ont quelque lien possible avec l'homme d'affaires  désormais exilé en France. 
La traque du pouvoir n'a pas épargné certains députes de la mouvance prochent de Talon. Et c'est cette attitude de va-t-en guerre qui a fait perdre au pouvoir le vote du budget de l'Etat exercice 2014. Au cours des débats devant conduire au vote, des député les plus insoupçonnés ont clairement exprimé leur déception de la gestion que fait Yayi du pays, notamment la privation des libertés publiques et le manque de professionnalisme dans la conduite des finances publiques. 
Ces critiques ouvertes suivies du rejet de la loi des finances exercice 2014  n'ont pas été du goût de Yayi et de ses affidés qui ont aussitôt déclenché une cabale contre des députés qu'ils soupçonneraient d'avoir voter contre le projet de loi. C'est ainsi que tous les jours, des ministres du gouvernement et autres lieutenants du régime Yayi viennent démontrer à la télé comment des députés de la mouvance ont trahi leurs mandants; comment ils se sont servi du nom de Yayi pour se faire élire pour lui tourner le dos à présent... Dans le même temps, de retour d'une tournée parlementaire, l'honorable Fagnon Nicaise a été retenu et fouillé jusqu'aux poils au salon d'honneur par des militaires, démarche contraire à la pratique habituelle. 
Comme on le voit, le pouvoir devient fou et avec lui des hommes ignobles pour l'aider. Sinon, comment comprendre que des militaires et des policiers aient accepté de tirer sur des manifestants aux nues? L'heure de la résistance a sonné à présent. Car, si Yayi sème autant la terreur, c'est bien pour ne pas bouger en 2016  à la fin de son mandat. Restons mobiliser.

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