lundi 1 mars 2010

SITUATION POLITIQUE NATIONALE :
« L’ETAT EST AUX MAINS DES VOLEURS ET L’ART EST AUX MAINS DES MARCHANDS. »
Malgré tous les efforts consentis par chacun et par tous pour le redressement de la morale, l’éthique et le respect du bien public, le mal nous poursuit toujours. Comme par le passé, la corruption, longtemps décriée sous tous les régimes avant le changement est devenu le mal nécessaire dont-il faudra s’accommoder. Et cela transparaît de plus en plus dans les discours de responsables au plus haut niveau de l’Etat.
Récemment, un haut responsable de la douane a affirmé devant caméras et micros que « la corruption est pour la nation, ce que les microbes sont pour l’organisme. » Le postulat ainsi posé revient à dire que, penser éradiquer la corruption relèverait d’un combat perdu d’avance ; que comme on ne saurait éradique tous les microbes de l’organisme, on ne peut de même éradiquer la corruption. C’est dans la foulée de cette déclaration qu’est survenue la nébuleuse affaire des villas de la CEN-SAD où près de SEPT MILLIARDS de nos francs ont été détournés avec des travaux bâclés et des surfacturations sur toute la ligne….. Un ministre de la République, interrogé sur la question, a répondu qu’il s’agissait d’un accident de parcours ; « ….juste un accident de parcours au vu des résultats auxquels nous sommes parvenus en ci peu de temps. » Cette déclaration, ajoutée à celle citée plus haut, montre avec quelle légèreté les finances publiques sont tenues au Bénin et avec quel mépris nous sommes dirigés. Il ne peut y avoir le moindre doute, car le chef de l’Etat lui-même a reconnu les faits. En reconnaissant ses absences continuent aux conseils des ministres, en reconnaissant n’avoir pris connaissance d’un certain nombre de décisions sensibles prises en conseil des ministres que lorsque que leur mise en œuvre ou leur application pose problème – avec les syndicats ou tous autres bénéficiaires-, le Président de la République a ainsi avoué sa complicité ou son implication dans tous les cas de détournement de deniers publics ou de malversation…..
Peu, très peu sont les ministres et autres cadres ayant l’étoffe d’un chef de par leurs actes et leurs discours, et pour cause : La crétinisation des cadres politiques et administratifs ; la folklorisation des arts et des artistes eux-mêmes, la banalisation et l’instrumentalisation du vodoun et du vodounsi ; de Dieu et des chrétiens ; du chrétien catholique ; du musulman ; du protestant et surtout des évangéliques…. Le Bénin d’aujourd’hui est un Bénin atteint sur tous les plans moraux et éthiques….Le contentement sans limite ; la promotion à tout vent de tout et surtout des contres valeurs morales, spirituelles, éthiques, politiques et financières….
Aujourd’hui comme par le passé, la culture et les arts souffrent de l’absence d’un vrai serviteur et d’un vrai manager à la tête du Ministère, pour ouvrir un vrai dialogue avec le monde culturel et artistique et engager des réformes claires et pertinentes devant professionnaliser et mettre sur orbite nos arts et nos cultures. Le clientélisme orchestré au fonds d’aide à la culture et cautionné par le ministère, parce que incapable de mettre fin à la pagaille et la male gouvernance dans cette institution sont les preuves que l’art n’est plus aux mains des artistes ni la politique aux mains des politiques avérés aimant vraiment leur pays.

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