mercredi 15 mai 2013
COMMENT ET POURQUOI LE SENEGAL A-T-IL EXPULSE LE BLOGUEUR TCHADIEN Makaïla Nguela
“J’ai été interpellé par la DST, la direction de surveillance territoriale du Sénégal, et une fois arrivé, j’ai été accompagné par un responsable d’Amnesty International-Senegal qui est venu à mes cotés au niveau du bureau de la DST."
"Là, on m’a montré des correspondances avec Eric Topona, et avec des opposants tchadiens au Tchad, et on m’a accusé d’inciter à un soulèvement populaire de la jeunesse tchadienne, à travers internet et les réseaux sociaux. On m’a mennoté. Ils voulaient m’extrader vers la Tchad. Ils m’ont imposé un choix d’extradition entre le Mali et le Tchad. J’ai dit : ‘pas question’".
Plusieurs journalistes ont été récemment arrêtés au Tchad, dont Eric Topona, incarcéré depuis lundi.
“Je suis devenu une figure de l’opposition tchadienne en exil qui dénonce ce qui se passe dans mon pays”, poursuit Makaïla Nguebla.
“Le régime a toujours des fiches pour pouvoir liquider tout ceux qui gênent, ceux qui s’opposent de manière pacifique et démocratique au pouvoir en place”.
“Je ne m’attendais pas que le Sénégal, qui est une grande démocratie puisse se rabaisser à ce niveau, arrêter un blogeur”, a-t-il regretté.
Les services de communication de la présidence sénégalaise et de la police ont affirmé ne pas être au courant de l'expulsion de Makaila Nguebla.
Faux! suis-je tenté de rétorqué. Comment un homme est menotté et sorti du territoire sénégalais sans qu'aucune autorité n'en soit informé? Et si tel était le cas, qu'attend-on donc pour prendre les sanctions?
Pour répéter Makaïla Nguebla," le sénégal s'est rabaissé"; et c'est bien sous le règne de Maky sall que cela se passe.
Le président tchadien, peu friand de la démocratie et donc de la critique de sa gestion a déjà prouvé par le passé qu'il ne supporte pas les avis contraires sur son régime et ses pratiques; et bien des tchadiens, hommes politiques, acteurs de la société civile, intéllectuels, artistes et autres ont perdu la vie sous ce régime pour avoir osé dire ce qui ne va pas et proposer des solutions.
Pour qui connait la pagaille et la médiocrité politique qui gangraine la guinée en ce moment, il est certain que ce pays ne servira que d'escal pour l'extradition du blogueur! Dommage.
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