Lancé depuis le palais de la République, le combat pour la révision de la constitution de notre pays, se joue à présent dans les rues, loin des cadres officiels indiqués: télévisions, radios, presse écrite.... parlement, cour constitutionnelle.
En effet, le béninois lambda se saisit de plus en plus du "dossier" et donne son point de vue.
A pieds, à motos, au marché, au champs, à la rivière dans les ménages et partout ailleurs, le sujet préoccupe l'homme de la rue; le béninois sans moyen. Et pour la pluspart de ces gens spontanés sur le sujet, il est hors de cause que Yayi Boni révise la constitution aux fins de se maintenir au pouvoir après 2016.
En face de ce camp, on trouve, des hommes et des femmes "suramés"de documents, de thèses, de théories, de frics et de machins pour un combat qui demande plutôt le calme, le bon sens et l'amour de la patrie!
C'est le cas Agossa Iréné dont les bruits sur les antennes de nos médias ne trompent personne. Il n'y a pas longtemps, ce jeunehomme était connu aux côtés du président Amoussou Bruno dont il épousait à 100% les thèses et idées; nous l'avons vu soutenir maître Adrien Houngbédji, candidat de l'Union fait la nation, alors que lui-même Agossa déclaré candidat plutôt et ayant battu campage à travers villes, villages et hameaux du pays a fini par honteusement abdiquer, pour dit-il, soutenir "son grand frère", le candidat de l'union fait la nation.
C'est vrai qu'en cette époque là, ce fameux candidat avait le vent en poupe mais c'était sans compter avec la LEPI de Bako....
Aujourd'hui, face à la révision de la constitution tant déplorée par le plus petit même des béninois en âge de comprendre ce que c'est, c'est bardé de documents, de "gris-gris", d'incantations, de trucs et de machins que Agossa Irénée nous pousse dans sa salade cuisinée avec Yayi Boni. Lui Iréné Agossa avait pourtant décrié la gestion de ce régime; il avait trouvé carentielle et mauvaise gestionnaire Rékya Madougou, alors ministre en charge des micro-crédits aux plus pauvres! (ce fameux débat contradictoire sur glf tv)
Oh! ventre, quand tu nous tiens!
Même sans toi mon cher Agossa, Yayi réviserait bien la constitution sans prendre l'avis de personne, et il ne se trouverait personne ni pour pleurer ni pour remuer la tête. Ne crois pas que tu lui es d'une grande utilité, mon chien, pardon mon cher!
La marche forcée du peuple vers la révésion de la constitution a donc commencé depuis le septentrion et tend à embrasser tout le pays; il ne se passe pas de jour sans qu'on ne montre à la télé des goinfres, qui pour marcher pour soutenir la révision, qui pour prier pour soutenir la révision, qui pour tenir une conférence pour dire soutenir la révision et qui encore pour venir tempêter pour dire soutenir la révision de la constitution.... et à la tête de chacune de ces assemblés maudites et sordides, un ou plusieurs députés de la mouvance présidentielle; un ou plusieurs ministres du gouvernement ou encore des cadres de nos départements ministériels.
Mais en réalité, que peut apporter la révision de la constitution à ce peuple? Rien. Rien. Rien du tout.
La constitution révisée ne nous créera pas de meilleures routes dans le pays; la constitution révision n'augmentera pas les salaires ni les primes des travailleurs; la constitution révisée ne fera pas que nos joueurs seront dans l'élite du foot africain ou mondial; la constitution révisée ne fera pas que les élèves et étudiants aient un meilleur niveau d'étude en classe et qu'ils aient plus facilement de bourses pour leurs études; la constitution révisée nos garantit pas plus de sécurité financière, alimentaire, routière...
Par contre je voterais "oui" pour la révision de la constitution sous le mandat d'un autre présdent qui m'aura donné la preuve de son sérieux et du respect de la parole donnée. Car à plusieurs reprises, Yayi Boni a menti à ce peuple:
En 2011, l'homme disait aux syndicalistes "je ne suis candidat à rien"; pourtant il a été candidat à sa réélection;
Devant le perlement et dans son discours sur l'état de la nation, le président disait: "....les élections locales seront tenues à bonnes dates..." A ce jour, personne ne sait quand elles auront lieu et le parlement a donné quitus aux maires et autres élus locaux pour siéger ad vitam.
Lors de sa déclaration de candature pour la présidentuelle passée, l'homme disait "... Pour les spoliés de icc-services et consorts, je m'engage et promets de faire rembourser le dernier du lot dès que je serai élu..." A ce jour, rien! du pipo.
Les exemples sont légions pour montrer que Yayi ne respecte pas sa parole. Donc croire que s'il révise la constitution avant la fin de son mandat il s'en irait, c'est se trompé sur l'homme. Battons-nous avant d'échouer; disons-non avant que, par la fraude Yayi ne gagne comme nous le savons tous.
Il y a bien mieux a mettre dans ce projet de révision de la constitution qu'on ne dit pas:
1-le président de la cour suprême est élu par ses pairs ;
2-leprésident de la HAAC est élu par ses pairs.
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