Après sa déclaration de naissance l'AMAB, le deuxième syndicat né dans le rang des magistrats doit bien évidemment s'attendre à la réaction de son aînée UNAMAB dont elle a fustigé les prises de positions. C'est désormais chose faite. Dans une déclaration rendue public ce lundi, l'UNAMAB réagit aux propos et à la naissance même de ce deuxième syndicat dans le rand des magistrats et invite son concurrent à lever le voile sur ses intentions sur des questions comme le projet de révision de la constitution du 11 décembre 1990 et bien d'autres.
Lire ci-contre la déclaration de l'UNAMAB
Déclaration de presse de l’Unamab au sujet de la création de l’Amab
Le Bureau exécutif de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) a été, à l’instar de tous les Béninois, surpris, le vendredi 13 septembre 2013, de la création de l’Association des magistrats du Bénin (Amab). Cette initiative, quoiqu’étant l’expression et la jouissance d’un droit garanti par la constitution du 11 décembre 1990, appelle néanmoins quelques observations tant en la forme qu’au fond.
Le Bureau exécutif de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) a été, à l’instar de tous les Béninois, surpris, le vendredi 13 septembre 2013, de la création de l’Association des magistrats du Bénin (Amab). Cette initiative, quoiqu’étant l’expression et la jouissance d’un droit garanti par la constitution du 11 décembre 1990, appelle néanmoins quelques observations tant en la forme qu’au fond.
En la forme, le mode opératoire utilisé par ces douze collègues répartis dans six (06) juridictions sur dix huit (18) est comparable à la démarche qu’empruntent certains politiques béninois pour atomiser les partis ou mouvements politiques. A l’antipode de la pratique dans les formations politiques, dans une association lorsqu’un membre a des griefs inventés ou fondés contre les responsables de celle-ci, il saisit la tribune que lui offre l’Assemblée générale pour les révéler aux autres membres. En l’espèce, à aucun moment, les collègues, membres de l’Amab qui participent sporadiquement, pour la plupart, aux Assemblées générales de l’Unamab, n’ont articulé le moindre grief à l’endroit ni du Bureau exécutif, ni de l’Unamab avant de porter leur association.sur les fonts baptismaux. Pire, ces collègues, en violation de l’article 10 des statuts de l’Unamab et 6 et 7 de son règlement intérieur, n’ont pas déposé au Bureau Exécutif leur demande écrite de démission jusqu’à ce jour.
L’Unamab rappelle aux collègues membres de l’Amab que la magistrature, à l’instar des forces armées, est un corps fortement hiérarchisé. N’ignorant pas certainement ce principe, les douze collègues ne peuvent prétendre représenter plus de trois cents auditeurs de justice et magistrats en activité ou à la retraite, surtout les collègues de la Cour suprême et des cours d’Appel, sans au préalable prendre le soin de les aviser de leur malheureuse, imprudente et inopportune initiative.
Par ailleurs, l’Unamab note avec bonheur qu’en dépit de l’autorisation donnée par le Garde des Sceaux aux magistrats pour participer tous travaux cessants, au détriment des intérêts des justiciables, au congrès constitutif de l’Amab et surtout l’ambiance infernale instaurée par divers groupes folkloriques au Tribunal de première instance de Cotonou pour empêcher les collègues d’y vaquer sereinement à leurs occupations, l’Amab n’est née qu’avec douze (12) magistrats. Face à ce constat d’échec cuisant, certains initiateurs de l’Amab ont dû assimiler, à travers des interviews accordées à la presse, des journalistes venus en reportage à des Auditeurs de justice qui ont tous, le 12 septembre 2013, adressé au Bureau exécutif, leur demande d’adhésion à l’Unamab. Le Bureau exécutif salue l’esprit de maturité des magistrats et Auditeurs de justice qui ont su vaillamment résister à cette entreprise de déstabilisation du pouvoir judiciaire par une classe politique bien connue et identifiée. L’Unamab rappelle aux apôtres de la division au sein de la magistrature, qu’une justice divisée est gage de sous développement, d’instabilité sociale et de pauvreté.
Au fond, l’Unamab informe l’opinion publique que contrairement aux affabulations distillées dans la presse par certains collègues membres de l’AMAB, la révolte des douze a sa source dans la contestation des nominations irrégulières prononcées en conseil des Ministres le 28 mai 2013, le soutien constant et indéfectible apporté au juge Angelo Houssou, le refus de l’Unamab de cautionner la vassalisation du pouvoir judiciaire par la Cour constitutionnelle et le pouvoir Exécutif à travers le projet de loi portant révision de la Constitution du 11 décembre 1990.
L’Unamab suggère à l’Amab de rendre publique sa position sur cette question aussi préoccupante qu’essentielle plutôt que de critiquer la sienne sur ce projet attentatoire à l’indépendance de la justice.
Elle rappelle aux membres de l’Amab que bien que le magistrat, comme tout citoyen, jouisse du droit de s’exprimer librement sur toute question engageant la vie de la nation et de celui de se constituer en association, ces droits doivent être conciliés avec l’obligation de dignité et de probité intellectuelle que lui impose son serment.
Par conséquent, soucieuse de préserver son image acquise de haute lutte, l’Unamab se réserve le droit d’interpeller certains membres de l’Amab afin qu’ils administrent la preuve des allégations ou imputations faites à son encontre sur les ondes.
Elle prévient les membres de l’Amab que la dissidence ne servira pas de bouclier contre les poursuites disciplinaires, encore moins une prime à des promotions indues et illégales. L’Unamab rassure le peuple béninois que la naissance de l’Amab n’émoussera en rien sa détermination à assurer, plus que par le passé, la défense des intérêts moraux et matériels des magistrats.
Tout en exigeant le retrait et la relecture du projet de loi portant révision de la constitution du 11 décembre 1990 en ses dispositions attentatoires à l’indépendance de la justice, l’Unamab invite ses membres à rester mobilisés afin que la correction des nominations irrégulières exigée soit, contre vents et marées, effective au plus tard le 15 octobre 2013.
Au fond, l’Unamab informe l’opinion publique que contrairement aux affabulations distillées dans la presse par certains collègues membres de l’AMAB, la révolte des douze a sa source dans la contestation des nominations irrégulières prononcées en conseil des Ministres le 28 mai 2013, le soutien constant et indéfectible apporté au juge Angelo Houssou, le refus de l’Unamab de cautionner la vassalisation du pouvoir judiciaire par la Cour constitutionnelle et le pouvoir Exécutif à travers le projet de loi portant révision de la Constitution du 11 décembre 1990.
L’Unamab suggère à l’Amab de rendre publique sa position sur cette question aussi préoccupante qu’essentielle plutôt que de critiquer la sienne sur ce projet attentatoire à l’indépendance de la justice.
Elle rappelle aux membres de l’Amab que bien que le magistrat, comme tout citoyen, jouisse du droit de s’exprimer librement sur toute question engageant la vie de la nation et de celui de se constituer en association, ces droits doivent être conciliés avec l’obligation de dignité et de probité intellectuelle que lui impose son serment.
Par conséquent, soucieuse de préserver son image acquise de haute lutte, l’Unamab se réserve le droit d’interpeller certains membres de l’Amab afin qu’ils administrent la preuve des allégations ou imputations faites à son encontre sur les ondes.
Elle prévient les membres de l’Amab que la dissidence ne servira pas de bouclier contre les poursuites disciplinaires, encore moins une prime à des promotions indues et illégales. L’Unamab rassure le peuple béninois que la naissance de l’Amab n’émoussera en rien sa détermination à assurer, plus que par le passé, la défense des intérêts moraux et matériels des magistrats.
Tout en exigeant le retrait et la relecture du projet de loi portant révision de la constitution du 11 décembre 1990 en ses dispositions attentatoires à l’indépendance de la justice, l’Unamab invite ses membres à rester mobilisés afin que la correction des nominations irrégulières exigée soit, contre vents et marées, effective au plus tard le 15 octobre 2013.
Vive l’Unamab
Je vous remercie
Michel Adjaka
président de l'UNAMAB.
Son intégrité et sa témérité lui ont valu toutes les attaques les plus viles sous le régime Yayi.
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