La représentation théâtre annoncée de la pièce "Mathilde" de la française Véronique Olmi, mise en scène par Isidore Dokpa avec Guy Ernest Kaho et Sophie Mêtinhoué-Dansou a été une réalité tangible ce samedi 14 septembre.
C'est sur la petite scène de l'institut que s'est déroulé ce spectacle qui a tenu en haleine le public durant une heure et quinze minutes.
Au lever du rideau, un petit salon éclairé; trois tableaux trônent sur les trois murs à deux couleurs de l'appartement: fond central blanc et les deux côtés latteraux noirs. Un canapé couleur bordeau posé au quart de la scène côté jardin avec juste au devant un géridon en bois sans style ni design ; des chaises sur lesquelles sont posées des cartons avec des inscriptions comme: VETEMENTS CHAUDS; DISQUETTES ET PAPIERS DIVERS; CHAUSSURES; SERVIETTES ET AUTRES DESSOUS....Un autre sort d'une des entrées intérieures qui donne sur la scène. C'est le comédien Guy Ernest Kaho qui tient le rôle de Pierre dans la représentation. Il vient déposer une carton puis un autre; ensuite une gravure qu'il pose contre un petit tabouret sur lequel juché une lampe incrustrée dans un support.
Sur les escaliers conduisant dans "l'appartement", fait irruption une comédienne recouverte d'un imperméable et tenant en main une cigarette dont elle vient de lacher une bouffée: C'est sophie Mêtinhoué-Dansou dans le rôle de Mathilde.
Mathile, condamnée à trois (3) mois de prison ferme sort de sa détention par un soir de pluie; et c'est sans éxiter qu'elle se dérige dans le foyer conjugal où, son mari Pierre ne l'attend que pour lui faire porter ses bagages.
Très tôt, la discussion s'est installée et les accusations fusent de par et d'autre, qui pour dire avoir été humilié par l'acte de l'autre, qui pour dire qu'il n'y avait pas eu d'acte humiliant du tout. Bref, ce fut "une passe d'arme" intéressante, dans une ambiance électrique que les deux comédiens ont su faire entrer le public dans les réalités d'un couple en réel difficulté et au bord de l'éclatement.
Avec un texte fort, bien écrt et su avec une précision d'horloge; un jeu sans improvisation ni routine, une mise en scène légère et sans encombrement mais portée par des comédiens déployant simplicité et rigueur sur les indications du metteur en scène, l'adhésion du public aux jeux des acteurs est vite arrivé, tellement les jeux étaient sincères, naturels et sans fiorituers . C'est sans jouer les grands acteurs que les deux comédiens ont tenu le pari ce soir là dans une pièce pleine d'émotion où le moindre geste de trop est visible. Ils ont su conduire le public à tous les extrèmes: amour; pleures: rires; tendresse; colère....
Pour Kauris d'Afrik Guy Ernet Kaho et Sophie Mêtinhoué-Dansou auront tenu le pari sous la direction de Isidore DOKPA.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire