mardi 4 juin 2013

AFFAIRES TENTATTIVES DE COUP D'ETAT ET D'EMPOISONNEMENT:COMMENT YAYI, LE COMMISSAIRE CENTRAL ET LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE SE SONT FOUTUS DES INSTITUTIONS DE LA REPUBLIQUE

En octobre 2012, par des bruits de bottes aux domiciles de certains de nos compatriotes, nous apprenons que le chef de l'Etat béninois est victime d'une tentative d'empoisonnement commanditée par monsieur patrice talon, opérateur économique précédemment très proche du pouvoir.
L'homme, après avoir "commandité" le coup aurait réussi à fuir du pays; mais ses "complices" ont été tous arrêtés et présentés à la justice. Et voilà comment tout a commencé.
De jour comme de nuit, le procureur de la république et le commissaire central d'alors défilent sur les écrans de télévisions, brandir des boîtes de comprimés dits toxiques, radioactifs et bla bla bla. Des noms de produits auxquels le béninois moyen n'en sait rien.... Ce sont à leurs dires, les produits transmis par patrice talon à ses complices pour tuer le chef de l'Etat béninois.  Et à la rue de prendre le relai. Toutes les rues du pays se sont trouvées envahies de marcheurs aux slogans hostiles à talon et à ses associés; on souhaite longue vie et victoire au chef de l'Etat sur les forces du mal à longueur de journée, de semaine et même de mois! Dans les cortèges, on ne manque pas souvent de voir des députés à l'assemblée; des ministres en fonction comme d'ancien ministre; des directeurs de société d'état; des artistes; des chomeurs; des zémidjans; des professeurs à l'université...
 Et comme si tout ce si ne suffisait pas, une deuxième affaire a vu le jour: "tentative de coup d'Etat". Deux proches de patrice talon  seraient au coeur du complot avec le soutien matériel et financier de ce dernier. Du coup, les rues à elles seules ne suffisaient plus; les mosquées, églises, les temples et autres lieux de cultes traditionnels sont pris d'assaut par les partisans du pouvoir pour disent-ils prier pour le président et "le protéger contre tentative d'empoisonnement et  tentative de coup d'Etat".
Des pages entières sont consacrées dans la presse écrite à ces ennuis et  ces non-événements; dans les médias comme les radios et les télévisions, ces mouvements de gens "obligés" sont toujours à la une et parfois sont le seul titre d'un journal qui peut durer une heure d'horloge. Tellement certains organes font le tour du pays pour les couvrir. .... Le juge d'instruction en charge de l'affaire n'a à aucun moment eu du calme et de la sérénité pour travailler; car toutes ces animations de la rue sont un moyen de pression et de conditionnement de sa personne et de sa décision.
L'état béninois a néanmoins demandé au trubunal de paris l'extradition du sieur talon, réfugié en France. Mais le dossier suivait son cours ici au Bénin...
Après 6 mois d'instruction le juge a fini par déclarer un "non-lieu à suivre". Ce qui signifie que les accusations portées contre les personnes concernées sont toutes nulles et de nul effet; les personnes incarcérées doivent recouvrer leur liberté; leurs biens saisis doivent leur être restituer... Après la reddition de ses ordonnances, le jeune juge, la trentaine au plus, a essayé de quiter le pays nuitamment, le jour même. Mais il a été appréhendé à la frontière de sémè kraké par les forces de l'ordre et de sécurité. Ses affaires personnelles ont été fouillées et rendues publiques; son passport, contenant un visa de trois (3) ans  de séjour aux Etats-Unis et délivré seulement deux jours avant la reddition desdites  ordonnances, a été saisi. Lui-même a été gardé dans les locaux de la police nationale jusqu'au lendemain 9heures avant d'être reconduit à son domicile où il est mis sous surveillance étroite avec une dizaine de gardes du corps tous en armes... Des gardes présents même dans sa chambre à coucher; dans sa douche; dans sa cuisine... En somme, il ne pouvait bouger chez lui sans être suivi. Et ses sorties sont soumises aux doubles autoristions préalables du chef d'état major des armées et du directeur général de la policie.Pendant l'interpellation du juge à la frontière, toutes les télévisions du pays relataient presqu'en direct les faits. D'aucun ont estimé, surtout la télévision nationale, que les ordonnances du juge lui ont été rédigées par le conseil talon; d'autres enconre ont écrit que le juge a reçu d'énormes sommes d'argent pour rendre sa décision.... En sorte que le juge et la justice cette nuit là ont été vilipendés dans les médias.... Toujours sur la télévision nationale et canal3, un communiqué prétendument signé du procureur de la république à cotonou et l'avocat français de yayi a été diffusé en boucle; il remettait en cause la décision du juge d'instruction..... Mais quelques jours après, le procureur, interpellé par l'unamab (syndicat regroupant les magistrat), il n'a pas reconnu avoir signé un tel communiqué; de même l'avocat français de Yayi dément avoir signé un tel communiqué.
Quelques jours après, le 22 mai pour précision, le tribunal de paris reporte son audience au motif que le Bénin doit apporter des preuves complémentaires à son dossier. Comment pour un dossier qui est en instruction depuis (7) sept mois, paris demande encore des preuves de l'ordre de: la date et le lieu de l'exécution des crimes? La peine encourue un tel selon le code pénal béninois?... 
Et voici la question que vous vous posez: Comment a-t-on géré ce dossier pour en arriver à un tel résultat? Il faut reconnaître que le président de la République, le procureur et le commissaire central d'alors ont foulé aux pieds les règles de l'art dans cette affaire. Comment a-t-monté le dossier pourqu'il soit ainsi rejeté par paris? Car la réponse de paris en date du 22 mai dernier est ni plus ni moins un désaveux pour l'accusation. Qu'a-t-on pu écrire outre que la date et le lieu de la prépartion ou de l'exécution des forfaits dans ce dossier. On a pas besoin d'être avocat ou grand juriste pour commencer la présentation d'un tel dossier par ces éléments aussi primaires mais indispensables à l'appréciation des juges!
Où se trouvait la cour constitutionnelle au moment où toutes les tracasseries se faisaient aux personnes détenues dans cette affaire, sans qu'elle ne prenne aucune décision. Car la cour a été saisie par des citoyens au motif que les traitements infligés aux mis en cause ne sont pas conformes à la loi. Mais RobertDossou dans son calcul de vouloir rempiler à la tête de l'institution n'a pas daigné réagir! Un exemple de tracasserie: détenues à la maison d'arrêt de cotonou, territoire de compétence du juge en charge du dossier dès le début de l'affaire, les mis en cause ont été transférés à la prison civile de parakou, soient (450) quatre cent cinquante kilomètres du juge. Et c'est par hélicoptère qu'on les conduit au tribunal pour les écouter. Le temps d'arriver, ils sont fatigués et incapables du moindre raisonnement logique et cohérent.
Comment explique-t-on le silence, pour ne pas dire la complicité de la Haac (Haute Autorité de l'Audiovisuelle et de la Communication), face à la pagaille dont la presse, toute tendance confondue, a fait montre lors de cette affaire! pourtant, c'est cette même haac qui s'est montrée apte, si apte à se saisir de ci et de çà, à interpeller X et Y, à suspendre Z. Elle en avait fait; si fait que  nous avons craint le muselement, le bâillonnement de toute le presse pour les beaux yeux du prince soulard. Comment est-elle devenue subitement muette; muette et sourde; sourde et aveugle à tout ce qui touche autre personne que le chef suprême et tout puissant. Comment la haac n'a pas pu voir l'ombre de ces communiqués passés la nuit-là; paourquoi a-t-elle choisi de se taire? Serait-elle aux bottes du pouvoir? Et depuis que les prétendus signataires ont publiquement nié avoir apposé leurs signatures sur un tel document, pourquoi la haac jusque là ne peut interpeller les organes concernés pour connaître la provenance dudit communiqué?
Et le parlement! Pourquoi n'avoir pas interpellé le gouverement sur le sort des personnes inculpées et sur les gesticulations du procureur de la république et de son camarade, le commissaire central d'alors.
La présentation et l'exhibition face aux médias des supposés preuves du crime est une grave violation des secrets de l'instruction par le commissaire central et le procureur de la république qui devraient, si on était dans un pays où les lois sont respectées, garder suffisemment de hauteur et de distance dans cette affaire au lieu des comprtements partisans qu'ils ont tous affiché. Bien plus, voici des produits dits radioactifs, toxics ou machin que ces deux messieurs nous exhibent à la télévision comme des paquets de biscuits; une notion élémentaire de droit et de sécurité veut que ces produits soient sous scellé.
Et le juge! Ce jeune homme de la trentaine au plus! Parlons-en. Comment se fait-il que c'est à lui qu'est confié ce dossir colossal? J'évoque la question non pas parce que je doute des compétenses de ce brave juenehomme; aux âmes bien nées la valeur n'attend point le nombre des années dit-on. Mais il aurait été plus crédible et plus prudent de confier le dossier à un juge réputé en expérience et qui a suffisamment de bagages en la matière. Si non, comment explique-t-on la tentative de sortir du pays du juge, juste après qu'il ait rendu ses ordonnances? Craignait-il pour sa vie et sa sécurité? Comment explique-ton que le juge ait dans son passeport au moment de passer la frontière un visa de trois (3) ans pour les Etats-unis, délivré seulement deux jours avant la reddition des ordonnances? S'agirait-il là d'un complot? Un plan savamment monté au bout duquel le juge doit s'exiler après ses décisions? Voilà pourquoi dans une affaire aussi sensible, la qualité, la moralité et l'expérience du juge comptent beaucoup.
Autre entrave fondamentale à la procédure: comment se fait-il que c'est le ministère de la justice qui demande au FBI  le contrôle de la qualité des produits querellés? Le ministère de la justice se serait-il constitué partie civile dans l'affaire? Ce n'est point une affaire opposant le Bénin et talon; mais une affaire opposant les sieurs yayi et talon. Et là non plus, il ne s'est trouvé personne ni aucune institution pour dire non à yayi et à ses séides. Quand toutes les institutions sont foulées aux pieds avec à leurs têtes des gens soucieux de se faire renouveler leur mandant, c'est ainsi que la république va!
 

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