mercredi 19 juin 2013

CONGRES EXTRAORDINAIRE DU SYNAPOLICE: LOUIS PHILIPPE HOUNDEGNON ET SES OUAILLES: BONBENT LES MUSCLES CONTRE LA JUSTICE ET L'ETAT DE DROIT AU BENIN.


Une police qui ne respecte pas la procédure judiciaire n'est rien d'autre qu'un club de cancres et de gens inutilement violents!
 
Comme annoncé par communiqué radio et télédiffusé, le syndicat national de la police s’est réuni ce samedi 15 juin à l’école de police. A l’issue de la réunion tenue hors caméras et micros, c’est le secrétaire général du synapolice, le commissaire Waïdi Akodjenou qui a bien voulu donner une interview à la presse pour situer le bénin entier sur la position du synapolice dans l'affaire de la convocation du dgpn et de certains de ses hommes :

 « Nous n’allons pas nous laisser faire aussi facilement comme ça. Nous n’allons pas répondre à une convocation sur injonctions du juge Angelo Houssou et de l’unamab (Union Nationale des Magistrats du Bénin). Trop c’est trop.

Le juge Houssou devra d’abord aller s’expliquer sur son comportement vis-à-vis de l’éthique et de la déontologie devant le conseil supérieur de la magistrature sur avant de venir nous convoquer, et là nous répondrons !

.....Si chaque foi qu’un policier interpelle un citoyen, fouille ses bagages et sa voiture, celui-ci doit l’assigner en justice, alors je ne vois pas comment le policier est libre dans l’exercice de sa profession ; je ne sais pas si une prochaine fois le policier ou n’importe quel policier voudra faire de gaité de cœur sa mission …. Nous sommes les garants de la sécurité publique, nous a-t-dit ;  nous sommes protégés dans l’exercice de notre fonction nous a-t-on dit aussi.  Mais alors, où se trouve notre protection dans tout ça..… qui veut la paix prépare la guerre dit-on ; pour préparer la guerre il faut qu’il y ait quelques uns qui acceptent de se faire tuer ; et c’est nous autres policiers. Combien sommes-nous dans le pays à avoir entendu des crépitements d’armes ? Combien sommes-nous capables d’aller dans la direction des crépitements d’armes pour défendre le pays ?... Vous savez, c’est nous qui restons dans les feux tricolores pour réguler la circulation et assurer la paix mais dans les feux, il n’y a pas de climatisation… » Voilà entre autres propos ce que le secrétaire général du syndicat de la police a déclaré à la presse au terme de l’assemblée générale extraordinaire. A bien étudier ces propos, on se rend compte que les policiers convoqués par le juge, sous la bannière de leur syndicat ne se rendrons pas à la convocation ; que le syndicat menace le ou les juges : « … nous n’allons pas nous laisser faire… » ; que les policiers ne reconnaissent pas les prérogatives du juge ; que les policier se mettent au-dessus des lois de la république en raison des difficultés ou risques liés à leur métier    : « …combien sommes-nous capables d’aller dans la direction du crépitement des armes pour défendre le pays… qui veut la paix prépare la guerre…et il faut qu’il y aient quelques-uns qui acceptent de se faire tuer pour qu’il y ait la paix ; et c’est nous les policiers qui avons fait cette option… »

Je voudrais simplement rappeler aux policiers que personne ne les a recrutés de force dans le corps ; c’est bien au terme d’un concours auquel les gens ont été librement candidats,  qu’ils se retrouvent policiers. Ils avaient bien connaissance des difficultés liées à ce corps avant de se porter candidat, donc personne n’a à les plaindre et ils ne doivent forcer les mains à qui que se soi s’agissant des risques qu’ils prennent. S’agissant des feux tricolores non-climatisés (j’en ris), là aussi je dis que si quelqu’un a le niveau de travailler sous climatisation, il y sera ; et si  son niveau impose qu’il travaille au soleil pourquoi s’en plaindra-t-il ? Tous les policiers ne sont pas dans les feux tricolores, au soleil ! Les hauts gradés et autres, c’est eux qui roulent les grosses caisses aux vitres tintées à travers la ville ; leurs bureaux hyper climatisés. On retrouve souvent les véhicules de luxes de la police dans nos marchés avec à bord, les épouses, les amantes ou encore les enfants de tels ou tels hauts gradés venus pour des emplettes…. Donc la police béninoise, contrairement à ce que le commissaire Akodjenou veut nous faire croire, n’est pas que logée aux feux tricolores et au soleil. Il y existe bien des places et postes douillets pour qui les méritent.  

Mais en réalité, cette résistance  affichée de l’ensemble des policiers à la justice montre bien dans quelle république nous sommes. Une république où certains doivent êtres jugés pour leurs faits, gestes et mêmes leurs propos, mais d’autres non !
 
Le cercle de ces intouchables et impunis de la république vient d’enregistrer ces nouveaux membres. Longtemps, on croyait que ce cercle de faux gens, mafieux invétérés, prédateurs de l’économie nationale, politiciens tueurs s’arrêtait aux anciens directeurs de sociétés d’état, aux anciens ministres ou d’ancien responsables de projets, refugiés au parlement pour leur immunité ad vitam aeterm ; mais non les policiers aussi se sont invités au festin puant et constipant.  
 
Alors, si ces mots d’ordre « … nous n’allons pas nous laisser faire aussi facilement … ; ne me demandez pas répondre à une convocation sur injonction du juge houssou et de l’unamab» du syndicat de la police passe, ce sera la fin de la république. Et ce sera aussi sous le règne de yayi boni que la république aura été autant foulé aux pieds avec un dénie total des prorogatives du juge ; une police encouragée à faire du n’importe quoi : semer la terreur ; commettre les bavures les plus innommables sous le faux prétexte de l’opération « folklorique » dite djakpata….

Il urge donc que les magistrats à tous les niveaux qu’ils soient s’organisent pour faire front à cette  « rébellion » organisée qui , à mon sens,  ne peut exister sans l'onction du pouvoir.
 
La faiblesse de la justice dans ce combat, c’est qu’elle n’a aucune force de police contre la police elle-même; à moins de recourir à l’armée qui risque de ne pas obéir, vu que les policiers contestataires ont le soutien des autorités politiques dans leur bras de fer.

Louis Philippe et ses complices convoqués doivent se présenter au juge pour s’expliquer afin que plus jamais plus personne ne se croit au-dessus de la loi.

Au pire des cas, les magistrats devront déclencher des grèves illimitées aux fins que le gouvernement oblige le dgpn et ses collabos à obéir à la loi.  

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