mardi 25 juin 2013

CRISE UNAMAB/GOUVERNEMENT : LES INJUSTICES DU POUVOIR METTENT A MAL LES HOMMES DE LOI....ET TOUT LE PEUPLE BENINOIS.


 L’union nationale des magistrats du bénin (u.na.ma.b) qui est le syndicat des magistrats est monté au créneau depuis les dernières affectations opérées par le pouvoir au sein de la famille des magistrats. Ceux-ci reprochent au gouvernement d’avoir surclassé certains et d’avoir sous classé d’autres en fonction de leurs liens supposés avec le juge Houssou qui a prononcé deux « non-lieu à poursuivre » dans les affaires tentative de coup d’état et tentative d’empoisonnement du chef de l’état. Le pouvoir justifie que ces propositions de nomination étaient prêtes depuis août 2012 ; et que le redéploiement du personnel judiciaire n’a rien à voir avec les ordonnances du juge houssou.

Pourtant, maître claire H. Ayémonnan, substitue du procureur à Cotonou s’est retrouvée brusquement mutée conseillère au tribunal d’Abomey. Elle a d'ailleurs saisi la cour constitutionnelle par un mémoir afin que ses droits soient respectés.
Ces cas de rétrogradation sont légion dans le dernier redéploiement au niveau de la justice. C’est donc face à cela que le syndicat des magistrats, ayant rencontré monsieur Ousmane Batoko, premier-vice président du conseil supérieur de la magistrature, et qui a reconnu quelques erreurs dans les affectations, a promis revoir avec le chef de l’état, président du conseil supérieur de la magistrature, les corrections nécessaires. C’est bien dans cette attente que, comme tous  les béninois, les magistrats ont appris que le gouvernement a instruit pour les passations de service.

Alors, pourquoi Yayi peut-il pas un tout petit peu respecter les autres comme étant aussi des serviteurs de ce pays? Pourquoi ne veut-il  pas réparer les irrégularités que même le premier vice-présent du conseil a reconnu, avant de lancer la passation de service. Pourquoi toujours vouloir piétiner les autres et attendre d’eux le silence et la soumission ?

Un exemple:  au conseil supérieur de la magistrature, la loi dispose que deux magistrats membre du syndicat doivent siéger après un décret pris en conseil des ministres. Depuis longtemps et malgré les nombreuses relances de l’union des magistrats, ce décret n’a jamais été pris ; de sorte que le conseil se tient toujours sans les deux représentants dudit syndicat. Du coup, le conseil est amputé de deux représentants importants du personnel judiciaire ; et les décisions qu’il prend ne sont que sous la loupe et la volonté du seul Yayi et de ses autres associés. Cela ne peut et ne doit pas continuer ainsi.

Pourquoi alors Yayi choisi-t-il ainsi de violer constamment et en toute impunité toutes nos lois. Et après, il est le premier à montrer du doigt les autres comme étant ceux qui ne veulent pas de l’évolution du pays.  
 
La révision de la constitution engagée envers et contre tout le  vaillent et digne peuple est-elle plus importante que la signature de ce décret pour le bon fonctionnement de cette institution ? Yayi boni aime des Hommes aux ordres ; des institutions qu’il doit contrôler fut-elles de contre pouvoir.

Honte à nous dans ce pays, jadis démocratique !

    

 

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