L’union nationale des magistrats du bénin
(u.na.ma.b) qui est le syndicat des magistrats est monté au créneau depuis les
dernières affectations opérées par le pouvoir au sein de la famille des
magistrats. Ceux-ci reprochent au gouvernement d’avoir surclassé certains et
d’avoir sous classé d’autres en fonction de leurs liens supposés avec le juge
Houssou qui a prononcé deux « non-lieu à poursuivre » dans les
affaires tentative de coup d’état et tentative d’empoisonnement du chef de
l’état. Le pouvoir justifie que ces propositions de nomination étaient prêtes
depuis août 2012 ; et que le redéploiement du personnel judiciaire n’a
rien à voir avec les ordonnances du juge houssou.
Pourtant, maître
claire H. Ayémonnan, substitue du procureur à Cotonou s’est retrouvée
brusquement mutée conseillère au tribunal d’Abomey. Elle a d'ailleurs saisi la cour constitutionnelle par un mémoir afin que ses droits soient respectés.
Ces cas de rétrogradation
sont légion dans le dernier redéploiement au niveau de la justice. C’est donc
face à cela que le syndicat des magistrats, ayant rencontré monsieur Ousmane
Batoko, premier-vice président du conseil supérieur de la magistrature, et qui
a reconnu quelques erreurs dans les affectations, a promis revoir avec le chef
de l’état, président du conseil supérieur de la magistrature, les corrections
nécessaires. C’est bien dans cette attente que, comme tous les béninois, les
magistrats ont appris que le gouvernement a instruit pour les passations de
service.
Alors, pourquoi Yayi peut-il pas un tout petit peu respecter les autres comme étant aussi des serviteurs de ce pays? Pourquoi ne veut-il pas réparer les irrégularités que même le premier vice-présent du
conseil a reconnu, avant de lancer la passation de service. Pourquoi toujours
vouloir piétiner les autres et attendre d’eux le silence et la
soumission ?
Un exemple: au conseil supérieur
de la magistrature, la loi dispose que deux magistrats membre du syndicat
doivent siéger après un décret pris en conseil des ministres. Depuis longtemps
et malgré les nombreuses relances de l’union des magistrats, ce décret n’a
jamais été pris ; de sorte que le conseil se tient toujours sans les deux
représentants dudit syndicat. Du coup, le conseil est amputé de deux représentants importants du
personnel judiciaire ; et les décisions qu’il prend ne sont que sous la
loupe et la volonté du seul Yayi et de ses autres associés. Cela ne peut et ne doit pas continuer ainsi.
Pourquoi alors Yayi
choisi-t-il ainsi de violer constamment et en toute impunité toutes nos lois.
Et après, il est le premier à montrer du doigt les autres comme étant ceux qui
ne veulent pas de l’évolution du pays.
La révision de la constitution engagée envers
et contre tout le vaillent et digne
peuple est-elle plus importante que la signature de ce décret pour le bon fonctionnement
de cette institution ? Yayi boni aime des Hommes aux ordres ; des
institutions qu’il doit contrôler fut-elles de contre pouvoir.
Honte à nous dans ce
pays, jadis démocratique !
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