Dans la nuit du samedi 8 juin aux environs minuit,
un cortège de la police et de l’armée béninoise a été attaqué par des bandits
pour le moins courageux, à hauteur du poste de péage de kpèdékpo. C’est d’abord
le directeur adjoint de la police nationale et son garde du corps qui sont
tombés dans l’embuscade ; leur véhicule a été criblé de balles. Un
lieutenant-colonel de l’armée est tué sur le champ; le chef d’état-major adjoint de la marine est
grièvement blessé de même que plusieurs
hauts gradés de la police et de l’armée. des véhicules de passagers civils ont été aussi tenus en respect par les voyous qui ont blessé plusieurs personnes.
Les assaillants dans leur retraite sont
partis avec un AKM et un pistolet automatique des hommes en uniformes. Cette
attaque et le résultat qui s’en est suivi montrent bien le niveau de défense ou
de réaction de notre police et de notre
armée face à des cas d’attaque.
Combien sont ces assaillants pour avoir eu raison d’un cortège aussi
impressionnant qui comprend les
directeurs généraux adjoints de la marine et de la police nationale ?
Comment ces malfrats se sont-ils arrangés pour repartir tous indemne à la fin
de l’attaque ? Bien plus, les
bandits dans leur retraite ont emporté
des armes. Tout porte à croire que les malfrats ont ligoté nos hommes en
uniforme avant de passer à l’acte ? C’est quoi cette police ou cette armée
à laquelle n’importe quel voyou peut facilement arracher des armes. Où se trouve alors la sécurité des personnes et des biens?
Il s’observe depuis un moment que notre police
devient le refuge de gens peu engagés, peu courageux. Ils aiment les opérations
d’éclats sans résultat patent ni convainquant. Notre police, tout comme notre
armée glisse sur la piste de la facilité
depuis qu’on lui a assigné comme mission de mener la chasse à la vente de
l’essence de contrebande. Ici la tâche est aisée ; rien qu’à la vue de
l’uniforme, les pauvres populations détalent. On se saisit alors des produits.
La conséquence première de cette facilité d'action et d'opération est que notre police ne peut plus faire face à des
attaques d’où qu’elles viennent. On se plaignait d’une police corrompue ;
d’une police rançonneuse sur nos axes routiers. Nous voici avec une police
inefficace, incapable de se défendre et
de nous protéger contre les agresseurs. Où allons-nous finalement avec
l’insécurité sous la gouvernance Yayi ? Pourtant, c'est à grands cris que face aux micros et caméras, yayi et son ministre de l'intérieur nous ont brandit l'opération dite "djakpata" comme la solution idéale aux problèmes d'insécurité. Trois mois après, ces policiers et militaires commis pour l'opération "djakpata" naviguent toujours à vue; confondant excès, abus et répression.
Pour corriger le tir, il urge que la police se
reprenne au sérieux ; que le crachoir ou l’initiative ne soit plus laissés
aux plus bavards encore moins aux plus agités qui viennent nous distraire sur les écrans
brandissant des innocents attrapés à la va-vite pour des coupables. Une police qui travaille, le fait discrètement
et ces résultats ne sont pas brandis comme des trophées de guerre à la télévision.
Vivement que les hors la loi qui ont commis le crime de kpèdépko soit effectivement retrouvés et pas qu'on nous présente comme par le passé des innocents en lieu et place.
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