mardi 9 mars 2010

LA COLERE DU FONDS D'AIDE A LA CULTURE, SUITE A MA DECLARATION DANS LE QUOTIDIEN NORD SUD.
Voici ce que j'ai dit et qui a été publié par le quotidien nord-sud n°175 du mardi 16 février 2010
"Je pense qu'il faut assainir l'environnement de gestion du milliard culturel. Il faut assainir le fonds d'aide à la culture. Il faut assainir le ministère de la culture. Je suis très amère parce que j'ai saisi, personnellement le ministre Galiou Soglo pour lui demander de faire un audit sur la gestion du milliard culturel. J'ai saissi aussi en son temps le ministre Toléba pour dire, qu'à la fin de ce milliard culturel; il faut organiser un audit pour voit qu'est-ce qui a été fait, quels sont les projets qui ont été financés et quels sont leurs impacts sur la vie du contribuable béninois dont c'est l'argent. On ne m'a pas écouté; aucun des deux ministres ne m'a accordé la mondre attention. Bien plus, rien n'a été fait. Il n'y a pas eu d'audit. Le premier milliard est jeté comme ça en l'air. Des gens se sont crés des associations partout et se sont tapés de l'argent alors que les méritants, les travailleurs mêmes de la chose culturelle sont là. On les oppose à des procédures chiantes....Les projets culturels ont de la peine à démarrer. on ne vois pas ce qui est financé par le milliard culturel. On n'en entend parler nulle part. On n'en entend parler que de la bouche de la directrice du fonds, de ces collaborateurs et de ces courtisans. Je suis amerement déçu; je pense qu'à cette allure, le pouvoir qui a eu le courage politique de mettre à disposition le milliard culturel finira par dire, j'arrête! Et on deviendra quoi?" FIN DE CITATION.
QUELQUES JOURS APRES, J'AI RECU UN APPEL D'UN MEMBRE DU CONSEIL:
"ALLO! ISIDORE, C'EST MOI, BONA! J'AI UN JOURNAL DEVANT MOI AVEC UNE DECLARATION DE TOI ET JE VOULAIS M'ASSURER QUE TU AS VRAIMENT DIT CA"
"QUEL EST CE JOURNAL ET C'EST QUOI COMME PROPOS?
" C'EST LE JOURNAL NORD SUD OU TU AURAIS DECLARE QUE TU NE VOIS PAS CE QUI EST FINANCE SUR LE TERRAIN. EST-CE VRAI QUE C'EST DE TOI?
"D'ABORD, C'EST PARCE QUE C'EST BIEN DE VOUS QU'IL S'AGIT QUE JE VOUS FAIT LA POLITESSE DE VOUS REPONDRE; AUTREMENT J'AURAIS ENVOYE QUICONQUE PAITRE. CELA DIT? JE SUIS BIEN L'AUTEUR DE CES PROPOS ET SI LE FONDS D'AIDE PEUT, IL N'A QU'A PROUVER LE CONTRAIRE"
"OK! NOUS ON TIENT A REAGIR ET ON S'ASSURE QUE TU ES VRAIMENT L'AUTEUR DE CES PROPOS. CAR CERTAINS QUI REPONDU AUX QUESTIONX DU JOURNAL A CE MEME SUJET ONT DIT QUE LEURS PROPOS AURAIENT ETE DEFORMES QUAND NOUS LES AVONS APPROCHE. MAIS APPAREMMENT TEL N'EST PAS TON CAS.
"PAS DU TOUT JE ME RECONNAIS DANS LES PROPOS PUBLIES."
Depuis donc, la rumeur va bon train des menaces que les gens de cette institutions feraient planer sur moi, oh! que c'est marrant!

ENFIN LE MINISTERE DE LA CULTURE LANCE REQUIEM DU PORTAIL CULTUREL DU BENIN


LE PORTAIL CULTUREL DU BENIN DESORMAIS FERME A CADNAS
Le programme de soutien aux initiatives culturelles décentralisées s’est doté d’un site web dénommé "le portail culturel du Bénin" à l’adresse www.artbenin.com.
Ce portail culturel rend compte non seulement des activités du psicd mais aussi et surtout de tout ce qui est initiative culturelle, quelque soit le secteur d’activité et quelque soit le lieu où cela se déroule au Bénin. Il est alimenté par des productions, reportages et articles de journalistes béninois et de toutes personnes apportant sa contribution pour l’animation dudit cite. Il est placé sous l’autorité des responsables du psicd qui est un programme co-financé par l’Union Européenne et le gouvernement du Bénin.
L’animation continue de ce site web a permis de donner de la visibilité aux artistes béninois et à leurs activités à travers le monde d’où la nécessité de travailler à la pérennité de cette structure à travers la formation de ces animateurs, l’amélioration de leurs conditions matérielles et financières de travail….
Depuis mars 2009 que le psicd est arrivé en fin d’activités, le portail culturel du Bénin a été remis aux mains des autorités du ministère de la culture aux fins de continuer l’œuvre entamée…. Mais la honte et la tristesse sont grandes de constater aujourd’hui que ce portail est purement et simplement abandonné pour ne pas dire fermé.
Depuis bientôt un an, plus aucun article n’a été publié sur le site ; plus aucun débat n’a été animé. En somme, c’est le blackout total. Pourtant les artistes béninois continuent toujours de produire des œuvres, les journalistes et autres animateurs dudit site quant à eux produisent encore et encore des articles culturels et ne demandent qu’à les mettre en ligne.
A l’origine de cette fermeture du site web, le refus du ministère de la culture d’honorer ces engagements vis-à-vis des animateurs du site.
Cette situation constitue aujourd’hui un handicape majeur pour la promotion des artistes béninois et leurs œuvres sur la toile. Et pourtant, le ministère ne se soucie en aucune manière des désagréments que pourraient causer une telle situation tant l’autorité joue la sourde oreille.
On est bien tenter de se demander si l’autorité connait et mesure la portée d’un portail culturel ?

mardi 2 mars 2010




DANSE CONTEMPORAINE AU CENTRE CULTUREL FRANÇAIS DE COTONOU: MARCEL GBEFFA ET VALERIE FADONOUGBO AU-DESSUS DE LA MELEE.
Le samedi 20 février à 21heures, le centre culturel français de Cotonou a accueilli une compagnie de danse contemporaine pas comme les autres : la compagnie MULTICORPS à travers son titre, l’OMBRE PRIMITIVE.
En thème d’ombre primitive, nous n’avons pas vu grande chose où du moins, nous n’avons pas compris le titre du spectacle. Mais là n’est pas le sujet. Le plus important n’est pas de comprendre ou d’aimer le titre d’un spectacle mais le contenu. Aussi, le titre d’un spectacle relate-t-il très peu souvent son contenu.
Pour l’occasion, Marcel GBEFFA et Valérie FADONOUGBO, l’un assistant de l’autre selon qu’il s’agit de la danse ou de la chorégraphie, costumes sobres, sans audaces ni prétention et imagination, ont montré ce soir là qu’on pouvait encore rêver de danse contemporaine saine, intelligente, dynamique et lisible par tous. Qu’on pouvait encore ici, avoir droit à un spectacle de danse créé ici et par des gens d’ici, débarrassé de clichés, de grimasses et de riquiquis inutiles.
A travers cette soirée, le public en déplacement au centre culturel français de Cotonou s’est rendu compte par lui-même que, les brutalités males orchestrées, les sauts gratuits dans le vide, les gestuelles incohérentes et autres sons et rythmes que, certains usurpateurs de la profession de danseurs lui ont jusque-là opposé, relèvent du folklore et même d’un manque de formation en la matière.
L’ombre primitive, montée et dansée par Valérie et Marcel a eu de le mérite et l’imagination de faire circuler aussi bien de l’énergie que du silence parfois de façon simultanée et très souvent de manière alternative. Ce qui relève d’un challenge dans le domaine de la danse. Cela n’est pas sans retenir l’attention d’un public trop souvent soumis à la brutalité vulgaire, des gestes recopiés, ça et là et des imitations males fichues sans aucune espèce de cohérence.
La maitrise du corps dont ont fait preuve les deux danseurs-chorégraphes, quelque soit leur position et le mouvement à exécuter ; la plasticité de leurs gestes, mouvements et déplacements ; la maitrise de leur souffle et leur respiration ; la simplicité, la grande souplesse et la cohérence avec lesquelles ils exécutent les gestes les plus complexes au point de les rendre « facile » , et même « très facile » dans l’imaginaire du spectateur sont autant de facteurs qui permettent de dire que ces deux danseurs-chorégraphes sont au-dessus de la mêlée et que leur travail sort des sentiers battus.
Et pourtant, ce ne sont pas les plus connus ni les bavards de la place. Ils ne sont pas du lot des danseurs autos proclamés, sans notion ni formation aucune et qui, crient, gesticulent et s’affichent à la moindre occasion pour donner des leçons de ce qu’ils ne savent que peu ; très peu même….
S’il y a une chose de pas bien orchestrée ce soir du 20 février, c’est bien la régie son et lumière, manipulée à en juger, par les résultats produits sur la scène et sur les danseurs, par des apprenants encore incompétents.
Les mauvaises lancées de lumière et du son ; les fermetures brutales et non appropriées sur les deux registres ; les noirs inopportun et autres coupures sans raison ont tôt fait de montrer les limites des techniciens de la soirée. La lumière gagnerait à mettre en valeur le spectacle ; à donner un sens à chaque geste et mouvement des danseurs. Elle devrait être non pas l’enjoliveur mais tout simplement « LA LUMIERE », c'est-à-dire l’élément principal sans lequel on ne peut voir ; bien voir et voir clairement. Elle est l’élément phare du spectacle qui éloigne les frontières de l’obscurité pour donner la clarté ; la belle vue.
Au-delà de tout, on aura assisté à une très belle soirée bien pensée et bien mûrie par Marcel GBEFFA et Valérie FADONOUGBO.

lundi 1 mars 2010

SITUATION POLITIQUE NATIONALE :
« L’ETAT EST AUX MAINS DES VOLEURS ET L’ART EST AUX MAINS DES MARCHANDS. »
Malgré tous les efforts consentis par chacun et par tous pour le redressement de la morale, l’éthique et le respect du bien public, le mal nous poursuit toujours. Comme par le passé, la corruption, longtemps décriée sous tous les régimes avant le changement est devenu le mal nécessaire dont-il faudra s’accommoder. Et cela transparaît de plus en plus dans les discours de responsables au plus haut niveau de l’Etat.
Récemment, un haut responsable de la douane a affirmé devant caméras et micros que « la corruption est pour la nation, ce que les microbes sont pour l’organisme. » Le postulat ainsi posé revient à dire que, penser éradiquer la corruption relèverait d’un combat perdu d’avance ; que comme on ne saurait éradique tous les microbes de l’organisme, on ne peut de même éradiquer la corruption. C’est dans la foulée de cette déclaration qu’est survenue la nébuleuse affaire des villas de la CEN-SAD où près de SEPT MILLIARDS de nos francs ont été détournés avec des travaux bâclés et des surfacturations sur toute la ligne….. Un ministre de la République, interrogé sur la question, a répondu qu’il s’agissait d’un accident de parcours ; « ….juste un accident de parcours au vu des résultats auxquels nous sommes parvenus en ci peu de temps. » Cette déclaration, ajoutée à celle citée plus haut, montre avec quelle légèreté les finances publiques sont tenues au Bénin et avec quel mépris nous sommes dirigés. Il ne peut y avoir le moindre doute, car le chef de l’Etat lui-même a reconnu les faits. En reconnaissant ses absences continuent aux conseils des ministres, en reconnaissant n’avoir pris connaissance d’un certain nombre de décisions sensibles prises en conseil des ministres que lorsque que leur mise en œuvre ou leur application pose problème – avec les syndicats ou tous autres bénéficiaires-, le Président de la République a ainsi avoué sa complicité ou son implication dans tous les cas de détournement de deniers publics ou de malversation…..
Peu, très peu sont les ministres et autres cadres ayant l’étoffe d’un chef de par leurs actes et leurs discours, et pour cause : La crétinisation des cadres politiques et administratifs ; la folklorisation des arts et des artistes eux-mêmes, la banalisation et l’instrumentalisation du vodoun et du vodounsi ; de Dieu et des chrétiens ; du chrétien catholique ; du musulman ; du protestant et surtout des évangéliques…. Le Bénin d’aujourd’hui est un Bénin atteint sur tous les plans moraux et éthiques….Le contentement sans limite ; la promotion à tout vent de tout et surtout des contres valeurs morales, spirituelles, éthiques, politiques et financières….
Aujourd’hui comme par le passé, la culture et les arts souffrent de l’absence d’un vrai serviteur et d’un vrai manager à la tête du Ministère, pour ouvrir un vrai dialogue avec le monde culturel et artistique et engager des réformes claires et pertinentes devant professionnaliser et mettre sur orbite nos arts et nos cultures. Le clientélisme orchestré au fonds d’aide à la culture et cautionné par le ministère, parce que incapable de mettre fin à la pagaille et la male gouvernance dans cette institution sont les preuves que l’art n’est plus aux mains des artistes ni la politique aux mains des politiques avérés aimant vraiment leur pays.