mercredi 29 juillet 2009


Installation du Conseil d’Administration du FITHEB :
Le ministre Galiou SOGLO étale en public sa non maitrise de l’institution.

Le mardi 28 juillet, le Ministre de la Culture, Monsieur Galiou SOGLO a procédé à l’installation officielle des nouveaux membres du conseil d’Administration du Festival International de Théâtre du Bénin dans la salle de conférence du Bureau Béninois des Droits d’Auteurs (BUBEDRA).
A l’occasion, le ministre de la culture a étalé toute son inculture et sa grande ignorance du FITHEB sous plusieurs aspects.
En effet, dans son discours officiel, Monsieur Galiou SOGLO a prétendu que le FITHEB est né il y a 10 ans. Il va jusqu’à préciser que le festival a été créé en 2001 et que son 10ème anniversaire aura lieu en 2010.
Cette déclaration montre combien Monsieur Galiou SOGLO et ces collaborateurs n’ont pas leur place à la tête du Ministère de la Culture car ils ignorent tout du secteur de la culture. Le FITHEB, l’institution aura 19 ans en 2010 parce que créée en 1991 et la biennale sera à sa 10ème édition à la même année. C’est la moindre des choses et on n’a pas besoin d’être ministre de la culture pour le savoir encore moins conseiller à la culture ni du ministre ni du Président de la République.
Si le ministre qui est sensé être l’œil du chef de l’Etat et qui a délégation de pouvoir de diriger ce secteur est porteur de si fausse nouvelle et étale publiquement son ignorance et son incompétence, où veut-on conduire alors la culture et les artistes béninois ?
Ce qui s’est passé ce jour devant toutes les caméras du pays est symptomatique de ce que le ministre n’a pas de bons conseillers ou alors il ne les écoute pas.
Le comble à cette occasion, c’est la présentation des 15 nouveaux conseillers à l’assistance. Les statuts du FITHEB pris par décret présidentiel le 22 juin 1999 précise en son Article 6, CHAPITRE Ier :

« Le FITHEB est administré par treize (13) membres
Le ministère chargé de la culture ou son représentant
Le ministère chargé des finances ou son représentant
Le ministère chargé de l’éducation nationale ou son représentant
Deux maires de grandes villes dont celle où se trouve le siège du FITHEB
Un représentant de la chambre du commerce et d’industrie du Bénin
Un représentant des béninois du monde des arts et des lettres vivant à l’étranger désigné par le Haut Conseil des Béninois de l’Etranger
Deux représentants des Hommes de lettres vivant au Bénin désignés par leurs associations
Quatre représentants des artistes et Hommes de théâtre dont deux (2) comédiens, un (1) metteur en scène, un (1) promoteur culturel, désignés par leurs associations.
Les administrateurs sont nommés par décret en conseil des ministres sur proposition du ministre chargé de la culture après désignation par les structures d’origines respectives. »

Cette disposition des statuts du FITHEB a été modifiée portant à 15 le nombre des conseillers de ladite institution avec l’entrée du ministère des affaires étrangères et la mairie de Porto-Novo.
Or, le CHAPITRE IV, Article 19 précise clairement comment et qui est autorisé à modifier ces statuts :

« Les présents statuts peuvent être modifiés dans tout ou partie de leurs dispositions pour adapter les structures et le fonctionnement du FITHEB à son objet.
La modification peut être demandée soit par le Directeur soit par l’un quelconque des membres du Conseil d’Administration. La demande doit être préalablement approuvée par la moitié au moins des membres du Conseil d’Administration.
La modification ne peut être adoptée qu’en une réunion extraordinaire du Conseil d’Administration au cours de laquelle tous les membres sont effectivement présents ou représentés et par une majorité des deux tiers ».

Le conseil d’administration sorti n’aurait, d’après nos investigations, formulé aucun souhait de modification des statuts de l’institution et ne se serait jamais réuni à ce sujet. Le Directeur sortant n’aurait lui non plus pris aucune initiative dans ce sens.
On se demande aujourd’hui celui qui a bien pu se substituer aux administrateurs pour faire cette besogne et l’intention qu’elle pourrait viser. Le ministre de la culture a toute sa responsabilité engagée dans ce qu'il convient désormais "l'affaire statuts du FITHEB" qui, quand elle va exploser pourrait bien l'emporter.
Le décret qui consacre les nouveaux conseillers est introuvable aussi bien au ministère qu’à la direction du FITHEB. D’aucun racontent à tort ou à raison qu’il a été caché exprès par le cabinet du ministre, conscient de la violation des articles 6 et 19 des statuts. D’autres par contre estiment que ce décret a été caché pour éviter que des contestataires s’en saisissent pour interpeller le ministère et tout le régime devant les juridictions compétentes.
Dans tous les cas de figures, les spéculations vont bon train au sein des états majors de certaines associations de théâtre où l’on refuse de passer sous silence une violation de texte aussi flagrante qu'insolente.

dimanche 19 juillet 2009


Les oscars du Bénin : Pourquoi faire comme les autres ?

« Les oscars du Bénin » est une initiative de béninois qui récompense le géni des filles et des fils du Bénin dans tous les secteurs de la vie sociale, politique et culturelle. L’édition 2009 s’est déroulée le samedi 11 juillet à Cotonou.
Cette année, 13 personnes toutes catégories confondues ont été retenues et ont reçu leur distinction, un trophée montrant un homme aux pas allègres, allure fière et brandissant un Bénin debout tout fait et bien fait.
Si l’initiative est louable et mérite d’être soutenue, il se pose tout de même un problème d’identité et de repère culturel du fait de son appellation : « les oscars du Bénin ».

DE L’ORIGINE DES OSCARS.

« Les oscars » est une distinction américaine qui récompense l’excellence de l’industrie du cinéma mondial en général, américaine et anglo-saxonne en particulier.
Elle a été initiée depuis le 16 mai 1929 par l’Académie des Arts et des Sciences à Hollywood et au Roosevelt Hotel où a eu lieu sa première édition devant 270 invités.
A l’origine, cette distinction était appelée « Academy Awards ».
A ce jour, les circonstances dans lesquelles l’appellation « Academy Awards » a été remplacée par « les oscars » ne sont pas claires.
Selon une certaine rumeur, une employée aurait trouvé une grande ressemblance entre son oncle Oscar et la statue et aurait baptisé ainsi la statue…D’autres sources révèlent que Bette Davis, une des icônes du cinéma mondial et des Academy Awards, 10 fois oscar de la meilleure actrice, fondatrice du Hollywood canten, décédée le 5 octobre 1989 après une carrière longue de 6 décennies avec plus de cent films et une vie privée des plus mouvementées et controversées serait à l’origine de la nouvelle appellation en hommage à son mari ou à son père… Ce qui est sûr, l’AMPAS, structure organisatrice des Academy Awards a institué cette nouvelle appellation en 1939 et l’a brevetée.

CROIRE EN SOI ET EN SES VALEURS.


En choisissant de nommer cette distinction béninoise et organisée de bout en bout par des béninois « les oscars du Bénin », les promoteurs de cette manifestation ont choisi ni plus ni moins de cacher leur identité culturelle au profit de celle des américains. Ils ont choisi de se référer à une culture qui est déjà forte de par sa promotion et son expansion.
Le Bénin ne sera jamais cité dans aucune annale comme étant pays inventeur des oscars. Le seul et unique pays propriétaire des oscars aujourd’hui, c’est bien les Etats-Unis d’Amérique, tout comme la France a son César, le Burkina Faso son étalon de Yéninga et bien d’autres pays exhibent fièrement leur identité à travers ce genre d’événement culture.
L’appellation « les oscars du Bénin » a bien quelque chose d’étonnant en ce sens qu’il y a des personnages forts dans l’histoire politique, sociale et culturelle de notre pays qui méritent bien que leur nom soit attribué à une telle distinction.
En quoi cela gène t-il que cette distinction soit baptisée « les Béhanzin », « les Toffa », « les Bio Guéra », « les de Medeiros », « les de Souza » ou encore « les Baba yabo » ou « les Hazounmè » tous des figures emblématiques à différents degrés de la vie du Bénin.
Cette appellation « les oscars du Bénin » a bien quelques chose de péjoratif et de réducteur.
Cela sonne à l’oreille comme « la France du Bénin » ou encore « les USA du Bénin ».
On est, à en juger par le sens et la valeur culturelle de cette appellation, dans un mélange hétérogène, une juxtaposition de choses l’une différente de l’autre à tout point de vue.
Ce personnage de oscar n’a rien avec la culture ni la tradition du Bénin. L’évocation de son nom ne renvoie à aucune image dans le ciment mental du commun des Béninois.
Si c’est pensant se donner de la visibilité qu’ils se sont alignés sur le nom d’une manifestation qui a fait ses preuves à travers plusieurs décennies, les promoteurs béninois sont plutôt entrés dans l’ombre des oscars et ne seront, s’ils n’y prennent garde, jamais vus ni connus comme ceux qu’ils pensent imiter.
Nous devons nous faire confiance ; nous devons faire confiances à nos valeurs ; à notre culture. Nous devons partout et à tout moment proposer, exhiber et défendre le label Bénin contre vents et marées sans intermédiaire ni protecteur.
Notre pays ou notre culture ne peut pas continuer à être le relais des autres cultures sans lui-même travailler à son propre rayonnement.

mercredi 15 juillet 2009


Création et diffusion théâtrale au Bénin : autopsie d’une agonie culturelle.


La situation du théâtre au Bénin devient avec le temps préoccupant sur tous les plans.
Dans les années soixante, les élèves et autres apprenants Dahoméens de l’école William Ponty au Sénégal s’étaient aussi illustrés par leurs capacités artistiques et culturelles aussi bien dans le domaine du théâtre que celui de la danse. Le théâtre de notre pays en ces moments là était un théâtre fort du point de vu de sa conception et de son originalité quand bien même il manquait d’infrastructures, de formations et d’appui financier majeur. Le colonisateur avait travaillé à la dynamisation d’une expression culturelle et artistique même si cette dynamisation reste toujours orientée et exclu quelque peu nos cultures traditionnelles que sont les danses et autres rites sacrés.

LA REVOLUTION DE 1972 OU LE REVEIL CULTUREL DU BENIN

Avec l’avènement de la révolution populaire en 1972, les arts et la culture ont connu une popularisation avec le programme d’enseignement dit « Ecole nouvelle » basé entre autre sur l’obligation à chaque élève béninois d’appartenir à une discipline artistique et culturelle de son choix dans son école…. Jusque dans les années quatre vingt, les arts de la scène, notamment le théâtre, la musique et la danse ont connu une très large promotion et un soutien ferme du pouvoir en place. Chaque département avait son festival de théâtre, de la danse et de la musique scolaire tout comme toutes les fins d’année, les groupes artistiques de chaque école se produisait publiquement. Pour accompagner le phénomène, le pouvoir révolutionnaire avait créé dans les villes et campagnes du Bénin des centres d’accueil de spectacle dénommé « maison de jeunes et de la culture » tout comme il faisait construire dans les établissements scolaires des théâtres ou des salles de fête. Dans les grandes villes comme Cotonou, il y a eu la construction des lieux de spectacles comme « le hall des arts et sports », « le palais des sports » qui ne répondent plus aujourd’hui aux normes professionnelles mais qui ont une certaine surface.
Désormais, les arts et la culture sont une réalité en milieu scolaire qui influe sur toutes les créations artistiques et culturelles au plan national. La plupart des compagnies et troupes de théâtre recrutent leur personnel artistique dans cette pépinière. Chaque année, des dizaines et des dizaines de représentations théâtrales ont lieu à travers tout le pays aussi bien en milieu scolaire que dans les centres de jeunes. Les populations avaient accès aux loisirs saints et avaient aussi la possibilité de choisir.
Cette concentration d’activité culturelle en milieu scolaire a commencé par créer des vocations. C’est ainsi que de très grandes stars de la musique béninoise sont issues de ces moments là. On peut citer entre autre, Angélique KIDJO, Stanislas TOHON, Isbath MADOU…

PAS DE REVOLUTION MARXISTE PAS DE CULTURE POPULAIRE.

Avec l’essoufflement de la révolution marxiste vers la fin des années quatre-vingt et la tenue au Bénin de l’historique conférence des forces vives de la nation de février 1990, les activités culturelles ont peu à peu quitté le laboratoire scolaire.
En effet, le Bénin de l’après conférence ne voulait reconquérir que son passé de « Dahomey, quartier latin de l’Afrique ». Et pour y parvenir, il fallait mettre tous les obstacles de côté, y compris les arts et la culture, perçus par les nouveaux démocrates comme étant un frein au progrès et au développement du pays nouveau. Il fallait que les élèves et les étudiants consacrent plus de temps au papier, aux connaissances livresques. La révolution n’aurait fait que du tord au pays ; elle n’aurait fait que reculer le pays et sur tous les plans. Du moins c’était la formule consacrée pour enterrer et la révolution et ses « acquis ».
Ainsi les professeurs, prétextant les surcharges de feuilles à corriger se sont rapidement désengagé des activités parascolaires. Progressivement, elles sont devenues facultatives dans des écoles avant d’être carrément interdites dans certaines autres où les chefs d’établissement les assimilent soit à des sources de perversion et de débauche pour les apprenants, soit des sources de mauvais résultats scolaires. Les plus malins prétextent des difficultés de trésorerie.
Désormais, les arts de la scène ne sont plus les bienvenus dans l’arène scolaire. Les élèves désireux de s’adonner aux activités culturelles ne pourront le faire qu’en dehors du cadre scolaire. Des élèves passionnés se sont vus renvoyé de leur établissement pour y avoir initié des activités culturelles au grand mécontentement de l’administration.
Jusqu’à présent, ce désengagement politique et administratif brutal est encore perçu par nombre de béninois comme un des faux pas de cette fameuse conférence nationale où des hommes et des femmes, lassés d’un système politique n’ont pas su en garder les acquis.
Cette effervescence culturelle et artistique longtemps répandue dans le pays par les révolutionnaires restera le terreau nourricier du théâtre béninois des années quatre-vingt-dix à deux milles.
Cette époque a été caractérisée par la floraison et le dynamisme des compagnies théâtrales sur le terrain. Tous les élèves qui ne pouvaient s’exprimer culturellement et artistiquement dans les écoles ont prit d’assaut les compagnies et troupes de théâtres civiles pour faire valoir leurs talents. Même si la quantité des créations a baissé par rapport à l’époque révolutionnaire, la qualité et l’imagination sont demeurées.
Avec l’installation à Cotonou de la structure franco-africaine de remise à niveau des artistes dénommée « Africréation », la qualité et la quantité des productions théâtrales ont connu une nette amélioration et ont été très compétitives sur les festivals à l’étranger.
Le Bénin culturel devenait de plus en plus présent à nouveau sur la chaine continentale et internationale.
Les services techniques du ministère de la culture accompagnant des initiatives privées sont parvenus à donner quelques coups de pouce à la création et à l’enracinement de certains cadres de réflexions et d’actions culturelles comme le FITHEB (Festival International de Théâtre du Bénin) créé par Messieurs Tola KOUKOUI directeur du théâtre KAÏDARA, Antoine DADELE directeur de la promotion des arts et de la culture et Yves BOURGUIGNON directeur du centre culturel Français de Cotonou. Il est aujourd’hui le patrimoine de l’Etat béninois qui contribue à 95% au budget de la biennal et fournit entièrement son budget de fonctionnement annuel. Le FITHEB reste à ce jour le plus grand festival théâtral de l’Afrique francophone de par son budget, son organisation, sa programmation, son déroulement et le cachet payé aux compagnies invitées.
Au titre des événements majeurs nés dans les années 1990, il y a aussi le festival de théâtre scolaire « KALETAS » initié et organisé par l’atelier de recherche et de promotion artistique « ORISHA ». Depuis 1996, il regroupe tous les ans près de 200 à 250 élèves, lycéens et étudiants durant une semaine dans chaque département du pays. Paradoxalement, ce festival ne bénéficie pas encore d’un appui conséquent des pouvoirs publics.

LES RUINES DE L’HERITAGE CULTUREL DE LA REVOLUTION.


Le non renouvellement et de réfection des infrastructures, la suppression totale des activités culturelles en milieu scolaire, l’absence de proposition culturelle alternative sont venues sonné la fin du rêve de l’émergence culturelle du pays. Les centres de jeunes créés à grands frais dans toutes les communes du pays sont abandonnés faute d’activités. Ils sont aujourd’hui le dortoir des malfrats et des chauves souris. Ceux qui sont encore fonctionnels sont transformés en lieux de culte pour les vendeurs de dieu. Nos municipalités souffrent d’une absence cruelle de lieux de loisir et de divertissement pour les jeunes et pour toute la population. Pourtant la décentralisation est devenue une réalité au Bénin depuis plus de cinq ans et toutes les municipalités, à en croire leur chef, ont une ligne budgétaire consacrée à l’action la culture.
Sans l’implication réelle des communes à travers l’aménagement, la construction des lieux culturels et l’appui aux associations culturelles, les activités culturelles qui constituent les loisirs pour les populations à la base ne les atteindront jamais.
Un Homme sans loisir est un Homme stressé, violent et donc dangereux. L’absence de tout loisir conduit aux pires des vis que sont l’alcoolisme, le tabagisme et la prostitution chroniques.
Les compagnies de théâtre jadis très dynamiques et opérationnelles sont réduites au silence faute de subvention et de facilitation dans le processus de création. Nombreuses sont celles qui sont aujourd’hui transformées en structures de production audio visuelle, ou de micro-finance, parce que c’est ce qui « marche » pour l’instant.
Des comédiens, des metteurs en scène, des décorateurs et autres costumiers désireux de faire carrière dans le théâtre, faute d’occupation sont devenus des enseignants vacataires, des démarcheurs de vente de parcelles, de voitures ou de location de maison… d’autres ont investi le port autonome de Cotonou où ils sont employés comme dockers et d’autres encore tombés sous le coup de l’alcoolisme et du tabagisme.
On peut encore citer au titre des ruines culturelles d'aujourd'hui, la salle de cinéma du vog, jadis fleuron du cinéma béninois.
Ce haut lieu de l'histoire cinématographique béninoise est tombée en désuétude totale quand il a dû être attribué au théâtre pour abriter la direction du FITHEB.
Depuis près de 10 ans, la plus grande salle de ce bâtiment qui a longtemps servi de théâtre aux créateurs de cet art est fermé et inaccessible pour cause de travaux de réfections. Des travaux qui ne bougent pas et qui engloutissent des milliards du contribuable béninois chaque année. Et jusque là aucun cabinet ministériel de tous ceux qui ce sont succédés à la tête de la culture ne s'est vraiment soucié de la remise au goût du jour de ce théâtre. Chacun y est plutôt allé de son envie pressante et irrésistible de tirer le maximun de pourboirs et de pots de vin de l'entreprise à charge des travaux: conséquence, nous manquons de lieu d'expression pour notre théâtre et de lieu de loisir pour nos populations mais cela ne semble préoccupé personne.
Le théâtre béninois d’aujourd’hui est malade de l’absence de volonté politique et de vision culturelle des nouveaux démocrates qui sont venus aux affaires après la période de la révolution populaire...
Pourtant, avec l’avènement de l’actuel président de la République, Monsieur Yayi Boni, une bouffée d’oxygène a été jetée dans le secteur culturel : l’attribution au fonds d’aide à la culture d’un milliard culturel.
Malheureusement, la mauvaise gestion et l’incompétence notoire des administrateurs de ce fonds, le climat d’impunité créée aux proches du pouvoir ; les conditions scrabbleuses d’admission des projets et de l’attribution du fonds font que les artistes, les vrais, ceux qui créent de jours comme de nuits et qui refusent de faire allégeance à des fonctionnaires corrompus avant de bénéficier de ce financement publique sont écartés au profit de lampistes, des lèches cul et autres griots du pouvoir et des gérants dudit fonds.
Depuis l’avènement du milliard culturel, les associations d’artistes et les projets naissent à foison et ne durent que le temps de l’attribution de la subvention.
Aucun impact des projets financés n’est visible nulle part sur le terrain et nous sommes déjà à l’an deux de ce fonds.
On peut conclure sans exagérer que la génération actuelle d’Hommes de théâtre a hérité d’un théâtre sans formation, sans infrastructure, sans financement, sans vision et sans imagination. Un théâtre sans fondements juridiques. Ce qui fait que la professionnalisation de ce corps de métier demeure toujours un slogan vain.
Au demeurant, la culture reste un atout incontournable pour le développement de tout pays. Les grandes nations de ce monde comme les Etats-Unis d’Amérique, l’Union Européenne et bien d’autres le savent et s’emploient à étendre à tout moment les tentacules de leurs cultures à travers le monde. Le PIB que ces nations tirent de la promotion, de l’émergence et du développement de leurs cultures est largement au-dessus de celui généré aussi bien par la vente du tabac, de l’alcool que des armes.
Notre pays gagnerait à emprunter cette voie.

samedi 11 juillet 2009


Bénin/Scandales financiers sous Yayi Boni suite:

Le Ministre de l'Urbanisme Vient d'être limogé

Le conseil extraodinaire des ministres tenu ce vendredi sous la présidence effective de M. Yayi Boni, président de la République, chef de l'Etat et chef du gouvernement est revenu sur l'épineux dossier de malversations dans les chantiers de la Cen-sad qui fait grand bruit en ce moment dans le pays.

Au terme de ce conseil extraordinaire des ministres, le chef du gouvernement a finalement débarqué Monsieur Noudégbèssi François, Ministre de l'urbanisme et de l'aménagement du territtoire au moment des faits.

Cet acte politique fort de sens est désormais le signal que la haute cour de justice aura certainement à connaitre de cette affaire et à déterrer tous autres complices tapis dans les couloirs du palais de la République ou des différentes formations politiques proches du chef de l'Etat.

L'acte que vient de poser le chef du pouvoir du changement est inédit et mérite d'être salué et encouragé car sous les régimes précédents, les ministres et autres cadres auteurs de malversations sont protégés et maintenus à leurs postes.

Les cris de l'opposition aujourd'hui à reclamer des têtes dans cette affaire relève à mon sens d'une théâtralisation de la bonne gouvernance; ces hommes et ces femmes ont eu la chance ou la malchance d'exercer le pouvoir et sous leur règne, nombre de scandales ont été dénoncés par la presse notamment l'affaire "sonacop"; l'affaire " Amani Tidjani" du nom de cet escroc international nigérian mais aucune de ces affaires n'a été élucidé et aucun ministre n'a été démis pour quoique ce soit. Que l'opposition crie au scandale et qu'elle veuille donner des leçons de bonne gouvernance, elle n'est que dans son rôle mais ne doit pas oublier qu'elle avait connu pire scandale sanctioné par des impunités totales au grand mécontentement du peuple.

La mobilisation des béninois et des béninoises pour la poursuites par le gouvernement des voies et moyens de clarifications des faits au fin de traduire les présumés coupacles et leurs complices devant la justice ne doit donner lieu à aucune récupération politique.

Les scandales financiers ne sont pas propres au Bénin; partout où il y a vie d'Hommes, activité économique et financière, il y a malversation. Le cas de Bernard Madoff aux Etats-Unis d'Amérique est là pour nous édifier tout comme à Londres, le scandale financier qui a mis en lambeau le gouvernement de Gorden Brown avec près d'une dizaine de démission en peu de jours.
Sachons donc raison garder et ne dramatisons rien. Mobilisons nous pour déterrer one by one tous les criminels financiers impliqués dans ce dossier, ce qui pourrait décourager tous ceux qui voudraient un jour s'aventurer sur la même piste.

mercredi 8 juillet 2009


Scandales financiers sous Yayi Boni :

plus de 6 milliards de francs détournés dans le cadre du sommet de la cen-sad.
Réuni en conseil des ministres le 3juillet dernier, le gouvernement du Bénin a rendu public les irrégularités constatées par l’Inspection Générale de l’Etat dans le cadre des différents travaux de construction et de réhabilitation de différents cites comptant pour le 10ème sommet de la Cen-Sad tenu à Cotonou.
Ces irrégularités vont des surfacturations aux détournements financiers estimés à plus 6milliards en passant par la mauvaise qualité des travaux exécutés et ceux laissés en chantier.
Quelques cadres de l’administration ont été relevés de leurs postes de responsabilité. Mais rien n’a été dit du gros morceau, le ministre des finances et de l’économie qui constitue le chef d’orchestre de toute cette malversation. Il est vrai que l’homme n’est plus en poste mais du moment où il vit toujours, la lutte contre l’impunité demande qu’il vienne répondre de ses actes devant la justice.
Le flou dans le rapport de l’inspection générale de l’Etat est que le ministre de l’urbanisme n’a été à aucun moment cité encore moins le directeur national des marchés publics, tous impliqués à des degrés très élevés dans les travaux et les procédures de passation des marchés. Comment comprendre le black out total de la commission d’enquête sur ces deux personnes et bien d’autres qui ont pourtant pris une part active aux travaux ? Est-ce à dire que ces personnes non évoquées dans le rapport sont aussi blanches que la neige et qu’elles n’ont rien à se reprocher ou bien seraient-elles des protégées du pouvoir ?
En son temps, les députés à l’assemblée nationale avaient vu le mal venir et avaient tiré sur la sonnette d’alarme en dénonçant le budget fantaisiste et grotesque que le pouvoir leur avait soumis pour vote au sein d’un collectif budgétaire qu’ils avaient rejeté dans leur majorité…
En effet, les travaux sur le Centre International des Conférences et le palais des congrès étaient évalués à l'origine à 1.430.000.000 fca mais ils sont rapidement passés à 2.600.000.000 fca puis à 5.100.000.000 fcfa avant de se stabiliser à 6.407.820.023 fcfa ce qui a fait rougir les représentants du peuple qui n'avaient pas manqué de crier au détournement et à la diversion des deniers publics.
Le temps et les faits viennent de leur donner raison et la complicité et l’incapacité du chef de l’Etat à coordonner les actions de son gouvernement sont mises à nu.
La publication de ce rapport de l’IGE au moment où le ministre mis en cause ne fait plus partie du gouvernement laisse planer aussi quelques doutes. De sources bien fondées, le rapport était prêt et déposé sur la table du président de la république depuis bien des mois. Sa publication seulement maintenant relèverait du fait que Yayi Boni en voudrait à son ex argentier qui aurait eu des contacts avec son challenger pour la présidentielle de mars 2011, Monsieur Abdoulaye Bio Tchané.
Les déballages liés au présent rapport ne viseraient donc qu’à nuire définitivement à l’image de l’ex argentier béninois….Dans ce même sens, le président de la république aurait déjà saisi le président du parlement aux fins de lui transmettre toutes les informations sur ledit dossier en vu de sa transmission à la haute cour de justice.
Alors, si ces allégations de la rue s’avéraient justes, on peut en conclure donc que si l’ex argentier n’avait pas eu de contact avec le challenger pour 2011 de Yayi Boni, les résultats de ces audits ne seraient jamais rendus publics. Que l’indélicat ministre des finances relevé de ses fonctions au paravent pour autre faute professionnelle serait toujours en poste et bien protégé par tout le gouvernement et son chef.
Déjà, on raconte que le limogeage de l’ex argentier national était beaucoup plus lié à son présumé contact avec Bio Tchané que la faute professionnelle évoquée par le gouvernement.
En conclusion, bien d’autres ministres coupables de malversations seraient toujours en poste puisqu’ils n’auraient pas commis « l’impair » d’entrer en confidence avec le challenger du président ou avec les membres de l’opposition.

mardi 7 juillet 2009


Ian KHAMA : La voix qui manquait à l’Afrique

Réunis à Syrte lors du dernier sommet de l’Union Africaine, les chefs d’Etat et de gouvernements africains avaient voté presqu’ à l’unanimité leur refus de collaborer avec la CPI dans le cadre de la poursuite par cette haute juridiction du président soudanais Omar el-Béchir.
Le Botswana, petit pays de l’Afrique australe a été le seul à s’opposer à cette démarche adoptée sous l’impulsion de Mouammar Kadhafi. Le Botswana avait suggéré que celui qui est encore considéré comme un présumé innocent devrait pouvoir aller se justifier en donnant à la CPI les preuves de son innocence.
Depuis, l’opposition de ce petit pays à la « voyoucrasie » de certains chefs d’Etats et de gouvernements africains ne faiblit pas. Lors d’une conférence de presse à Gaborone, la capitale Botswanaise, le vice-président, Monsieur Mompathi Méraphe a déclaré :

« Ce n’est pas parce qu’un Chef d’Etat appelé Béchir a été mis en accusation par la Cour Pénale Internationale que nous devons saper le travail de cette institution. »

Ce pays n’est pas à son coup d’essai dans ces prises de position et de décision qui vont entièrement à l’antipode des « machineries » des autres chefs d’Etats et de gouvernements africains.
On se souvient encore, que ce pays avait offert l’exil à Morgan Tsvanguirai au plus profond de la crise Zimbabwéenne au vu et au su de Monsieur Robert Mugabe.
Il avait aussi publiquement appelé à de nouvelles élections alors que les pourparlers pour la formation d’un gouvernement d’union nationale étaient très avancés et soutenus par tous les états africains et la communauté internationale.
Aujourd’hui, la voie de Monsieur KHAMA Ian militaire de formation et président du Botswana sonne comme celle qui manque au redressement de l’Afrique, cette Afrique qui ploie sous le coup de la corruption et de l’hypocrisie de ses dirigeants.
Vivement que mille autres KHAMA viennent au pouvoir en Afrique pour plus de lumières et de positivité pour le continent.

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Staples Center-Los Angeles : L’ombre de Michael Jackson a plané sur le monde.
Cette même salle où le roi de la pop a fait sa dernière répétition le 23 juin avant de rendre son dernier souffle le 25 est devenue un espace trop exigu pour les milliers de fans, familles, amis, parents et autres autorités pour un dernier hommage à la star. Plus grand vendeur d’album de tous les temps, (750.000.000) au bas mot, le roi de la pop pour une fois est resté en position de « spectateur » pour admirer cette brochette d’artistes, ces religieux (pasteurs) et autres stars qui sont venus loués ces mérites et ces talents en ce dernier jour.
Véritable hommage planétaire, la mort du roi de la pop a donné lieu partout à travers le monde à des cérémonies d’hommage et de recueillements qui ont mobilisé une foule immense.
Depuis sa disparition, on est tenté de dire que la planète entière a absout Michael Jackson de tout ce qui lui était reproché de son vivant ; absout de toutes les misères qu’aussi bien la justice et ces détracteurs lui faisaient pour l’enterrer vivant.
Des condoléances du leader Sud-Africain Nelson Mandela et de la star Diana Ross en passant par tous les témoignages et autres louanges qui ce sont succédés devant la dépouille mortelle du King of pop, reposant dans un cercueil en or léger, on peut retenir que le monde de la musique a perdu un des ses piliers et l’humanité une valeur incontournable.
Un hommage planétaire émouvant et sobre.

lundi 6 juillet 2009



Union Africaine : Un panier à crabes.

Pour les luttes anticoloniales, les pères fondateurs de l’Afrique ont créé l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) qui a vécu et a fait ses preuves malgré tout. Rien ne justifie encore l’abolition de cette appellation de l’organisation panafricaine.

Depuis près de 10 ans, les dirigeants du continent africain dans un mimétisme et un snobisme des temps modernes ont porté sur les fonds baptismaux l’Union Africaine en photocopie du concept qui a court en Europe depuis voici près d’un demi siècle. Seulement les européens ont pensé et muri leur projet de société étape par étape en cohésion avec les aspirations de leurs peuples respectifs et les exigences du temps.

Réunis à en Libye pour une de ces énièmes assemblées, les chefs d’Etat et de gouvernements africains viennent de passer de l’étape de « Commission de l’Union Africaine » à « l’Autorité de l’Union ». Des mots, encore des mots. Rien que des terminologies qui jusque là n’ont eu aucun impact sur le développement économique, social et politique de l’Afrique.

L’Union Africaine existe beaucoup plus par son nom que dans sa conception, ses réalisations et ses acquits. Comment parler d’union quand certains états en sont encore à faire du rapatriement de certains africains résidents sur leurs territoires. Comment parler d’union quand ni les personnes encore moins leurs biens ne peuvent circuler librement d’un coin à un autre du continent ? Comment parler d’union quand les dirigeants actuels ne parlent jamais d’une seule et unique voix quand il s’agit des questions de grandes préoccupations liant l’Afrique ? Comment parler d’union quand chaque responsable africain reste et entend s’accrocher à son micro Etat et diriger sans concession aucune ?

Aujourd’hui la démocratie est loin d’être une réalité dans des Etats comme le Zimbabwe, l’Egypte, la Libye, le Burkina Faso,… comment voudra-t-on que ces pays s’asseyent au même titre que des pays comme le Bénin, l’Afrique du Sud ou encore le Botswana où la démocratie est encrée dans les meurs et constitue un combat permanent pour les peuples et leurs dirigeants.
Pour une Union Africaine digne de ce nom, il faudra débarrasser l’organisation panafricaine de dirigeants comme Robert Mugabe, Mouammar Kadhafi, Mamadou Tandja, Hosni Mubarak, Paul Biya… et bien d’autres qui ne sont pas prêts à se conformer aux jeux démocratiques et au respect des libertés publiques.

L’Union Africaine restera toujours un « machin » ou encore « un club de véreux » tant que les règles d’adhésion et d’exclusion ne seront pas clairement définies et applicables à tous.
Pour le faire, la taille géographique et la richesse économique ne doivent pas être les éléments déterminants mais plutôt le respect et l’engagement des Etats à adopter les grands vecteurs d’une démocratie libre et pluraliste avec des élections démocratiques et transparentes tenues à bonnes dates.

A l’étape actuelle de son évolution, l’Union Africaine constitue une source de dépenses inutiles pour ses Etats membres et une tribune de masturbation politique et de parade pour certains chefs d’Etat en quête de popularité, de légitimité et de visibilité sur le plan international.

dimanche 5 juillet 2009


Bénin : Augmentation du prix de l’énergie électrique, de l’eau et des produits pétroliers.


Le gouvernement de la République du Bénin vient de procéder à l’augmentation du prix de l’eau à la pompe, de l’énergie électrique et des produits pétroliers. La nouvelle a surpris plus d’un béninois et a fait l’effet d’un coup de massue sur les béninois.

En effet, tout -le littoral pour ce que je maitrise- est sans fourniture en eau potable depuis plus d’une semaine. Ceci vient s’ajouter aux nombreuses coupures sauvages et anarchiques de courant électrique qui jalonne le vécu quotidien des béninois et béninoises depuis bien des années et auquel aucun gouvernement n’a encore su trouver de solutions. La société des produit pétroliers arrachée au peuple béninois sous le régime de Kérékou de manière fort cavalière et frauduleuse peine à retourner dans le giron de l’Etat et à retrouver toutes ses capacités à satisfaire aux besoins en produits pétroliers au plan national.

Cette annonce du gouvernement au moment où les services à charge de l’énergie électrique et de l’eau potable ne donnent satisfaction sur aucun plan à la clientèle relève d’un mépris pour les consommateurs et d’une absence totale d’écoute du peuple et d’un défaut de communication politique.

Les explications du directeur général de la société béninoise d’électricité et d’eau ont sonné comme de la fantaisie grotesque et démontre clairement la politique de cafouillage et de stagnation en cours dans les différents secteurs du pays.
On estime dans les couloirs du pouvoir que les deux sociétés ont d’énormes dettes et nécessitent des réformes dont cette augmentation qui serait une des clés pour l’amélioration des services desdites sociétés….

Amon sens, et ce qui est vrai et vérifiable, c’est que la cause de » l’anémie » de ces deux sociétés est aussi leur personnel administratif pléthorique recruté de manière fantaisiste et politique par les différents directeurs et ministres qui se sont succédé à la tête de ces structures.
Comment comprendre que des sociétés hautement techniques manquent de techniciens qualifiés, d’ingénieurs et d’experts agréés alors que les tacherons et autres secrétaires peu indispensables sont en surnombre exagéré et sont tous inscrits au budget national ?
Ce que les béninois et béninoises ne comprennent pas est qu’ils payent toujours leurs factures d’électricité et d’eau à bonne date alors qu’ils ne bénéficient d’aucun service de qualité sur aucun plan.

Les coupures et remises intempestives de courant électrique ont causé d’énormes dégâts matériels et des pertes en vies humaines tel que :
Incendie avec pertes en vies humaines dans les domiciles parfois en pleine nuit au moment où toute la maison dort.
Incendies fréquentes dans l’administration avec pertes des archives et d’importants matériels de travail.

Ce que les béninois et les béninoises ne comprennent pas est que deux gros pilleurs de ces sociétés aujourd’hui en « faillite », reconnus comme tels par des commissions d’enquête, soient refugiés au parlement sous immunité et se réclament des défenseurs des actions du chef de l’Etat qui n’a cessé de crier « reddition de compte » ,« changement » ou encore « bonne gouvernance ».
Comment comprendre que le peuple déjà affaibli par l’inculture et l’incapacité des hommes et des femmes qui l’ont dirigé jusque là doit payer pour ce qu’ils ont tout le temps volé pour eux et pour leur famille ?
Comment faire une augmentation dans un climat social morose sans au paravent pensé augmenter les salaires des travailleurs ?
De plus en plus, les erreurs se multiplient au sein de ce régime dit du changement et le peuple ne sait plus où il est conduit ni comment il est conduit.

Aucun espoir en vue ; aucune perspective d’amélioration du tissu économique et social. On peut conclure sans se tromper et même sans être défaitiste que ce régime travaille à sa propre perte.

Bénin : Réponse de Yayi Boni aux députés .

Le 02 juin 2009, les députés à l’Assemblée Nationale ont, en application des articles 71 et 113 de la constitution du 11 décembre 1990 et 113 du règlement intérieur du parlement, voté presque à l’unanimité l’interpellation du Président de la République sur ce qu’il convient aujourd’hui d’appeler l’affaire « Nicaise FAGNON »

En effet, Monsieur Nicaise Fagnon, ministre délégué chargé des transports, s’est rendu auteur d’un certain nombre de déclarations jugées attentatoire pour la paix et la cohésion nationale lors d’une mission à Dassa, sa région natale selon l’avis des députés. De façon claire, ils reprochent au ministre d’avoir déclaré devant caméras et micros « qu’il s’opposerait au pluralisme politique dans sa région natale. » et aurait « mis en garde toute personne qui ferait un autre choix que le sien et le hasarderait à venir l’exprimer dans région voire son département »

Voilà la situation qui a sorti la majorité des députés de leur gong pour demander la comparution du premier magistrat du pays devant la représentation du peuple aux fins de s’explique sur les déviances de son collaborateur.
Le rendez-vous tant attendu par tous les béninois a finalement eu lieu ce mardi 30 juin.
En lieu et place du chef de l’Etat lui-même en personne, c’est son ministre chargé des relations avec les institutions, Monsieur BABA BODY Zachary qui est allé délivrer aux honorables députés le message du président de la République.
Après avoir situé les faits dans leurs contextes réels selon sa compréhension à lui, le président de la république a, sans détour, rejeté l’argument selon lequel Monsieur Fagnon serait en mission gouvernementale et précisé le caractère strictement militant de la sortie de son ministre avant de conclure :
« Je ne saurais donc légalement être interpellé au sens de l’article 71 de notre constitution pour une activité qui ne s’inscrit dans le cadre de la fonction gouvernementale. »

La séance a été levée après quelques plaintes, jérémiades ou encore des soutiens fermes aux propos du président selon que l’on est de l’opposition ou de la mouvance au pouvoir.

Au regard des arguments développés par le président de la république qui ne s’est même pas fichu de déplorer les dérives verbales de son ministre , même s’il n’était pas en mission gouvernementale, je trouve mon sens qu’il y a une réelle entrave à la liberté d’opinion et d’association acquise au prix du sang par le peuple béninois.
Au-delà de l’homme d’Etat qu’il est devenu, monsieur Boni Yayi en qualité de citoyen béninois doit se sentir concerner lorsqu’il s’agit des questions liées à l’unité nationale, à la liberté d’expression et d’association, valeurs cardinales de notre démocratie. C’est bien de la nation béninoise qu’il s’agit ; et nous n’en avons qu’une seule.
On n’a pas besoin d’être de l’opposition ni de la mouvance au pouvoir pour mesurer et dénoncer la portée dangereuse des propos de Monsieur Fagnon sur la stabilité et la cohésion nationale.

Même si ces propos venaient à être prononcés par un simple citoyen, ils devraient susciter la colère et l’indignation de tous les Hommes politiques de ce pays sans appartenance politique aucune.
Le refus obstiné du président de la république non pas à sanctionner mais à déplorer les propos attentatoires à la paix nationale et à s’engager à veiller à ce que, plus jamais aucun autre béninois, qu’il soit de la mouvance ou de l’opposition n’emprunte une telle voie, relève à mon sens de l’incapacité du chef de l’Etat à assurer la cohésion de fils et des filles ce pays et à défendre l’unité nationale.

Par ailleurs, maintenant que le président interpellé s’est déchargé sur son ministre comme étant seul responsable de ses propos, les députés épris de pax et de démocratie devront trouver les voix et moyens légaux pour faire passer le citoyen Fagnon Nicaise devant la loi pour propos régionalistes et xénophobes à l’encontre de citoyens béninois.
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vendredi 3 juillet 2009



HONDURAS : La communauté internationale tente un coup d’Etat constitutionnel
Une semaine après la destitution par l’armée de l’ex président Manuel Zélaya, à la demande d’un juge de la cour suprême pour « parjures, violations répétées des lois et de la constitution hondurienne », la pression se fait de plus en plus forte de la communauté internationale pour un retour au pouvoir du président déchu.
Déjà la banque mondiale vient de suspendre toute coopération avec l’Etat hondurien jusqu’au rétablissement de l’ancien président ; il en est de même pour l’Union Européenne qui vient de rappeler tous ces ambassadeurs en poste dans ce pays. Quant à la Communauté des Etat d’Amérique Centrale, elle vient de tenir en urgence un sommet au cours duquel elle a clairement proclamé l’isolement et même menacé de ramener Manuel Zélaya au pouvoir sous escorte militaire.
Cette prise de position unanime de la communauté internationale est ni plus ni moins un coup d’Etat constitutionnel et relève d’une mauvaise interprétation de la crise hondurienne.
En effet, c’est bien Monsieur Manuel Zélaya qui, en violation de la constitution, a entrepris l’organisation d’un scrutin référendaire aux fin de se maintenir au pouvoir malgré le rejet dudit projet par le parlement, la cour suprême, le congrès et l’armée. Cette démarche de l’ex président hondurien relève d’un coup d’Etat constitutionnel et aurait dû recevoir l’opposition et la contestation unanime de la communauté internationale si tant est que cette communauté se préoccupe de l’avancée de la démocratie ou de sa survie partout où elle est menacée.
Aujourd’hui, les diverses prises de position de par le monde ressemble non pas, à un soutien à un système démocratique menacé, mais plutôt à la mobilisation en faveur d’un ami en danger de mort.
En tentant de ramener au pouvoir celui-là même qui a été destitué par les instances légales de son pays et exilé par l’armée sur une décision de justice, la communauté internationale se présente beaucoup plus comme un chantre des coups d’Etat constitutionnel que défenseurs des principes démocratiques et des libertés des peuples.


Niger : Enfin Tandja a la Cour Constitutionnelle de ses rêves
Le président nigérien vient de nommer au titre des sages de la cour constitutionnelle, sept personnes en remplacement de la première cour constitutionnelle dissoute, il y a quelques jours. On se souvient que Madame Fatimata Salifou Bazeye, présidente de la Cour Constitutionnelle dissoute et ses Hommes s’étaient farouchement opposés à l’idée d’un référendum voulu par le président de la République aux fins de proroger son mandat. Cette opposition constitutionnelle opposée au projet sordide et humiliant pour la jeune démocratie du Niger n’est pas du goût de Tandja qui a dissous après s’être attribué les pouvoirs exceptionnels « la cour rebelle »
Aujourd’hui, Monsieur Tandja a la cour de ses rêves et de ses ambitions : une cour composée de courtisans et de griots ; des gens qui, depuis le début de cette crise sont passés maîtres à travers radios et télévisions dans l’explication et de la justification du bien fondé juridique de la position du président Tandja.
On peut conclure sans se tromper que la démocratie est bien morte au Niger.

Le référendum et le score écrasant- à la soviétique- que fera Monsieur Tandja viendront en célébrer les funérailles.

Naturellement, la communauté internationale, comme à l'accoutumée viendra délivrer l'acte de décès légale de cette démocratie à travers compliments et regrets sur des propos et formules pré établis.