lundi 31 janvier 2011

LE CANDIDAT UNIQUE ET LES AUTRES CANDIDATS DE L'UNION FAIT LA NATION

PRESIDENTIELLE DE FEVRIER 2011 AU BENIN : DU CANDIDAT « UNIQUE » DE L’UNION FAIT LA NATION AUX AUTRES CANDIDATS DE L’UNION FAIT LA NATION.
L’Union fait la Nation, un vaste regroupement de partis politiques bien puissants sur l’échiquier politique national a choisi d’aller à la présidentielle de février 2011 avec une candidature « unique ». Et pour l’occasion, c’est maître Adrien HOUNGBEDJI membre fondateur de ce regroupement et déjà quatre fois malheureux candidat aux présidentielles depuis le renouveau démocratique qui a été retenu pour défendre les couleurs de cette union. Seulement à y bien voir, le candidat de l’union fait la nation n’est unique que de nom. Effet, face à la mobilisation de monde dont fait preuve l’annonce de la candidature du président Yayi BONI, beaucoup d’autres candidatures prennent corps ça et là aux fins de fragiliser l’électoral du président sortant. Ainsi, il ne se passe pas de jour sans qu’on ne voit tel inconnu ou tel minable type se porter candidat à la magistrature suprême, juste pour mobiliser l’électorat de sa région natale au profit du candidat de l’union fait la nation au second tour. En somme, on parlerait même de candidature de quartier, tellement ces candidats satellites de l’union fait la nation n’ont d’impact que sur leur lieu de résidence.
Le peuple béninois ne saura se faire avoir aussi facilement du moins je le crois. Car ce sont les mêmes imbéciles, criminels politiques et économiques d’hier qui s’assemblent pour venir remettre le peuple, notamment les femmes et les jeunes à genoux ; dans la dépendance financière et alimentaire.
La tête de ces hommes et femmes qui se mettent ensemble rien que pour prendre le pouvoir nous interpelle tous ; et chacun où qu’il se trouve et qui qu’il soit devra se mobiliser et travailler à leur barrer le chemin. Cela y va de l’intérêt du pays.
Le régime de Yayi BONI a connu des scandales ; beaucoup de scandales même. Mais tout ceci ne doit pas occulter les initiatives prises çà et là ; les réalisations faites à travers tout le pays et enfin le volet social, notamment le micro crédit aux plus pauvres ; la gratuité effective de la césarienne ; la gratuité quelque peu grinçante et chancelante de l’enseignement primaire et bien d’autres initiatives salutaires pour sortir le peuple du dénuement. On les connait cette armée de vautours sans pitié pour le peuple qui accourt vers le pouvoir. Depuis les années soixante, ils ont été présents à tous les rendez-vous électoraux et politiques du pays sans pour autant changer en bien le vécu quotidien du peuple ; ils n’ont fait que se servir ; servir leurs propres intérêt, celui de leur famille aussi.
Les bêtises de Yayi BONI ne sont en rien comparables aux crimes de sang et crimes économiques que ces aventuriers et assoiffés du pouvoir ont perpétré durant leur règne respectif. Si mon pays a pu pardonner des crimes, je me demande comment il ne va pas tolérer des erreurs de quelqu’un qui n’a cherché qu’à bien faire ?








COTE D'IVOIRE: L'UA TOMBERA-T-ELLE DANS LE PIEGE DE LAURENT GBAGBO?


CRISE POLITIQUE IVOIRIENNE : L’ONU, L’UA ET LE PIEGE DE LAURENT GBAGBO. Depuis la proclamation du résultat du second tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, le pays est plongé dans une crise politique post électorale découlant du refus de monsieur Laurent GBAGBO, président sortant de reconnaître le verdict des urnes, donnant son challenger monsieur Ouattara Alassane, vainqueur. La Côte d’Ivoire étant un pays en guerre avec un dénie de confiance entre les différentes parties, l’organisation et la tenue de l’élection ont été soumises, à la demande de l’Etat ivoirien par la signature du président Gbagbo et celles des autres parties, notamment Messieurs BEDIE et OUTTARA, au droit international. Il a s’agi entre autre, de la certification des résultats par les Nations-Unies par l’entremise du représentant spécial de son Secrétaire Général en Côte d’Ivoire ; la certification des résultats par le médiateur de la crise ivoirine, le président du Faso, Blaise COMPAORE. Toutes ces conditions et bien d’autres ont été intégrées dans le corpus électoral ivoirien et avalisé par l’Etat et les différentes parties. Ce qui signifie que les résultats de ces élections ne seront reconnus que sous la certification des parties faisant office d’arbitre, notamment l’ONU et le médiateur qui ont, à l’occasion, déployé du personnel sur toute d’étendue du territoire ivoirien pour l’observation du scrutin; la collecte des résultats bureau de votre après bureau de vote et leur traitement. Ces deux institutions ne sont pas chargées de donner les résultats ; cette charge revient bel et bien à la CEI (Commission Electorale Indépendante) pour ce qui est des tendances et des résultats provisoires, et au CC (Conseil Constitutionnel) pour ce qui est des résultats définitifs. Cependant, en cas de contestation desdits résultats par l’un ou l’autre des candidats, l’avis du représentant spécial des Nations-Unies et celui du médiateur devront s’imposer aux deux candidats. Le monde entier a vu comment les représentants de monsieur Gbagbo à la CEI ont empêché physiquement la proclamation à bonne date des résultats du second tour de cette élection ; il a aussi vu comment le président de la CEI, sous pression et menaces des partisans de Gbagbo, a dû se réfugier au siège de campagne du candidat Ouattara pour proclamer les résultats, donnant ce dernier vainqueur à plus de 54% des suffrages exprimés. Aussitôt, le CC s’est saisi des résultats et a déclaré en vingt-quatre heures Laurent Gbagbo élu président de la République après avoir annulé tous les votes exprimés dans le nord, fief du candidat Ouattara. Les chiffres avancés par cette institution ont dès lors été contestés aussi bien par les Nations Unies que par le médiateur, qui ont tous certifiés vrais et sincères le résultat donné par le président de la CEI. Jusque là les Nations-Unies n’ont fait que le travail pour lequel elles ont été librement et volontairement sollicitées par le peuple ivoirien et les différentes parties en conflit. On ne saurait donc parler d’ingérence ni de colonisation encore moins de la non-reconnaissance de la souveraineté du droit ivoirien. Dans ce cas précis, le droit international prime sur le droit ivoirien de part l’accord des parties en conflit qui reconnaissent le droit international comme arbitre dans le processus. La communauté internationale dans sa large majorité, les Nations-Unies, l’Union Africaine et la CEDEAO ont toutes reconnu monsieur Ouattara comme président élu de la Côte d’Ivoire. Mais monsieur Gbagbo faisant mains mises sur l’armée renforcée par quelques mercenaires chèrement recrutés du Libéria et d’autres mis à sa disposition par l’Angola prend en otage tout le peuple ivoirien, fait semer la terreur dans les localités abidjanaises pro Ouattara. Les multiples médiations aussi bien de l’Union Africaine que de la CEDEAO ont littéralement échoué pour une sortie pacifique de cette crise qui n’en est pas une. Aux dernières nouvelles, Laurent Gbagbo serait entrain de réclamer la recompte des résultats. Malheureusement et peut-être malhonnêtement aussi, certains chefs d’Etats africains présents au récent sommet du 30 janvier de l’institution semblent vouloir tomber dans le pièce. Recompter les résultats, revient à un désaveu total pour l’ONU qui a déployé d’énormes moyens matériels, techniques, humains et financiers comme elle n’en a jamais déployé de son existence pour une élection ; un désaveu aussi pour le médiateur qui s’est personnellement investi dans la résolution pacifique de la crise ivoirienne d’avant les élections. Enfin recompter les voix obtenues par chacun des candidats trois ou quatre mois après la proclamation des résultats, serait un grave recule de la démocratie et de la transparence en matière électorale, quand on sait que monsieur Gbagbo a eu le temps de truquer les documents originaux et les falsifier à sa faveur. Ce recomptage va à n’en point douter ouvrir le bal gratuit et honteux à toutes contestations fantaisistes de résultats électoraux en Afrique ; pour peu que le dictateur met son armée aux ordres et quelques chefs d’Etats fournisseurs d’armes et de mercenaires à ses côtés. Accéder à cette dernière trouvaille du putschiste ivoirien au pouvoir depuis dix ans serait un dénie de démocratie. Dans ces cas, quelle démocratie veut-on pour l’Afrique ? La démocratie est et doit être universelle sans coloration selon qu’il s’agit du sud, du nord, de l’est ou de l’ouest. Elle doit être la même pour tous les peuples quelques soient leurs différences socioculturelles. Il est temps maintenant que l’Afrique règle véritablement les problèmes qui se posent à elle sans toujours recourir à des palliatifs ni à des boucs émissaires. Deux solutions cependant pour libérer le peuple ivoirien : 1- Une asphyxie économique et financière totale allant jusqu’à la décalcification des aéroports et ports maritimes ivoiriens ; interdiction d’accès aux comptes du pays au camp Gbagbo. 2- Une intervention militaire coordonnée par l’Union Africaine visant à bombardé notamment Gbagbo et ses mercenaires. Toutes autres démarches contraires à celles-ci ne seraient que leurre politique mais diplomatique aussi.

LES CONFESSIONS POLITIQUES DE MAITRE Adrien HOUNGBEDJI


PRESIDENTIELLE DE FEVRIER 2011 AU BENIN : POURQUOI Maître Adrien HOUNGBEDJI, L’ETERNEL DEMISSIONNAIRE SE TROUVE OBLIGER DE SE JUSTIFIER ?
Le candidat « unique » des formations politiques regroupées au sein de l’Union fait la Nation se livre à une véritable course contre la montre depuis l’annonce de sa candidature et surtout, depuis son investiture pour se faire une bonne image aux yeux des béninois. Chaque jour qui passe voit passer Maître Adrien HOUNGBEDJI soit dans les rues, soit à la télévision, à la radio ou dans d’autres média à la rencontre de militants de plus en plus résistants à adhérer à la venue au pouvoir du candidat « unique » de l’union fait la nation. L’engouement et l’adhésion suscités par l’annonce du choix de HOUNGBEDJI s’estompe petit à petit mais sérieusement à l’approche de la date fatidique du scrutin, malgré les barons et les ténors de la politique, regroupés derrière lui. En réalité, le candidat dit « unique » de l’union fait la nation est en train d’être rattrapé par les instabilités politiques dont-il s’est rendu maître par le passé. Le plus instable et le moins cohérent des hommes politiques béninois se rend compte aujourd’hui des conséquences de ses errements politiciens du passé. La preuve, l’homme se trouve obligé de venir justifier au peuple béninois les mobiles des ses multiples va et vient politiques. En 1968 Maître Adrien HOUNGBEDJI avait démissionné de ses fonctions de procureur de la République à Cotonou et commissaire du gouvernement au près du tribunal militaire d’exception; en 1998, il démissionne du gouvernement de Mathieu KEREKOU avec les quatre ministres membres de sa formation politique alors qu’il occupait le poste de premier ministre. Elu maire de la ville de Porto-Novo lors de la première mandature sous l’ère de la décentralisation, Monsieur HOUNGBEDJI s’est « retiré » en faveur d’un autre membre de sa formation politique. Voilà à peu près trois facteurs qui pèseront lourds en défaveur du candidat de l’union fait la nation. Lors d’un entretien télévisé et radiodiffusé par les chaînes de l’opposition, HOUNGBEDJI est exclusivement revenu sur ses instabilités politiques auxquelles il a essayé de trouver des justifications. Le moins que l’on puisse dire est qu’il n’a pas convaincu les électeurs béninois dans leur grande majorité ; certains craignent toujours que comme à son habitude, le candidat de l’union fait la nation, une fois élu président de la République ne démissionne à la moindre grève des syndicats ; d’autres encore pensent que, quand vont commencer les tiraillements politiques bassement pécuniaires au sein de l’union fait la nation, et quand les députés de ce bloc politique vont retirer leur soutien au sein de l’hémicycle au président de la République pour le vote du budget ou de certaines lois cruciales, l’homme n’hésitera pas comme à l’accoutumée, à prendre la clé des champs. Et d’autres enfin pensent que monsieur HOUNGBEDJI n’aurait pas dit toute la vérité lors de cette série de confessions politiques. En effet, alors qu’il était premier ministre, Adrien HOUNGBEDJI aurait clairement dit lors d’une interview sur la télévision nationale que : « les promesses électorales n’engagent que ceux qui les croient » en réponse à une question de journaliste sur la réalisation de ses promesses aux électeurs. Ces informations ou désinformations se répandent dangereusement dans le paysage politique électoral actuel et pourraient bien s’avérer être un frein à l’élection de HOUNGBEDJI. Car tout peuple rêve d’un dirigeant fort ; courageux, tenace et intègre devant les difficultés liées à l’exercice du pouvoir mais pas d’un fuyard ou un incirconcis qui n’hésiterait pas à détaler à la moindre complication. Ce qui ressort des justifications de monsieur Houngbédji, c’est qu’il ne regrette nullement ces démissions intempestives guidées à mon sens, rien que par des calculs politiciens et électoralistes circonstanciels. Maître Houngbédji serait même prêt à les refaire- ces mêmes erreurs- si les mêmes situations se présentaient. Ce qui est donc évident qu’il démissionnera du pouvoir avant la fin de son mandat, puisqu’il dit avoir démissionné en 1998 pour raison de mal gouvernance, notamment les affaires sonacop, sonapra, la crise énergétique….Chaque gouvernement connaissant ses affaires et sa dose de mal gouvernance par tout dans le monde, nous sommes donc assurés que notre « cher futur président » démissionnera avant la fin de son mandat dès que le moindre cas de mal gouvernance se présentera à lui. Mais la grande contre vérité flagrante et inexcusable est que c’est avec les auteurs et complices des affaires qui auraient fait « fuir » l’homme du gouvernement, notamment Fagbohoun et BIO THANE dans l’affaire sonacop ; Amoussou dans l’affaire sonapra et, Fassassi et Zossou dans la crise énergétique que maître houngbédji fait alliance aujourd’hui pour conquérir le pouvoir. Ce qui revient à dire que c’est un rassemblement de gens reconnus pour leur mal gouvernance et leur nuisance économique et financière au pays qui soutient sa candidature. Où se trouve donc le sens éthique, intègre et moral si cher au candidat de l’union fait la nation ? Où se trouve la volonté de bien gouverner ou de mieux gouverner, si c’est encore et toujours avec les mêmes criminels économiques du passé que Houngbédji compte faire chemin! On est bien tenter de croire que les raisons de ces multiples démissions sont toutes autres que celles que l’ancien premier ministre a évoquées. Car les auteurs et complices des crimes économiques que Houngbédji aurait fui en quittant le gouvernement par souci de moralité, d’éthique et de bonne gouvernance sont toujours les mêmes qui l’entourent aujourd’hui sans avoir été blanchi par la justice. Vivement qu’on ne vienne pas nous « justifier » un jour le pourquoi d’une quatrième démission. Car, qui a dit trois dira forcément quatre. Et le reste suivra. En attendant, HOUNGBEDJI peut toujours soigner son discours et convaincre les béninois à lui faire confiance; ses balades, ses confessions et ses jérémiades y contribueraient certainement.

lundi 17 janvier 2011

L'UE FAIT LA PROMOTION DES ASSOCIATIONS D'HOMOSEXUELS AU CAMEROUN.

CHUTE DES VALEURS MORALES AU CAMEROUN : l’UE FINANCE UNE ASSOCIATIONS DE MINORITE SEXUELLE.
La délégation de l’Union Européenne au Cameroun vient d’octroyer un important financement à une association de minorité sexuelle pour ses activités. Quelles activités? Les correspondances entre l’UE et ladite association restent encore floues sur la précision. La rumeur raconte dans le pays que ce financement vise à promouvoir les associations d'homosexuels et leur multiplication dans tout le pays.
Dans un communiqué publié par la presse, le ministère camerounais des affaires étrangères fustige l’attitude de la délégation de l’UE qui viole les lois camerounaises en matière de valeur morale. En effet, l’homosexualité est punie au Cameroun de près de cinquante années d’emprisonnement ferme.
Par l’octroie de ce financement, la délégation de l’Union Européenne au Cameroun et Bruxelles viennent de montrer leurs limites et leur mépris aux lois en vigueur dans ce pays. L’UE ne peut en aucun cas se substituer ni au législateur camerounais ni au peuple souverain camerounais. Si l’homosexualité est une « valeur sexuelle » en occident, il n’en demeure pas moins qu’au cameroun les réalités ne sont pas les mêmes. Et chaque peuple ou communauté ayant ses réalités socioculturelles, l’Union Européenne gagnerait à ne rien imposer à coup de financement, pour ne pas avoir à déformer la structuration au plan sexuel de la société camerounaise.
Cette attitude de l’UE relève à n’en pas douter d’une certaine forme de colonisation. Car comment et pourquoi décider de fouler aux pieds les lois et réalités de tout un peuple ? Ce qui est valable et autorisé en Europe ne peut forcément l’être en Afrique, surtout lorsqu’il s’agit de questions culturelles et sociologiques. On se souvient encore de comment à grands coups de publicité et de pressions sur nos Etats et sur les acteurs constitués de nos sociétés civiles, l’occident a décrété pour « malheur » et « crime » l’excision.
Je suis d’accord que d’énormes risques entourent cette pratique ; mais je suis convaincu qu'avec un peu plus de formation et d’information au plan hygiène et santé, on pourrait bien sauver des vies et ne pas décréter la fin de cette pratique.
Autrefois, la circoncision donnait lieu à des accidents graves, notamment des hémoragies mortelles et des infections sans précédent. On coupait plus d'une dizaine de garçons avec un même lame; mais avec l'évolution; la sensibilisation la pratique a largement évolué a tout point de vue. Les conditions hygiéniques sont meilleures de nos jours et il y moins de morts et d'accident.
Pourquoi faudra-t-il que tout ce qui est bon pour l’Afrique soit dicté par l’Europe ou les Etats-Unis d’Amérique ?
Je ne suis pas contre les homosexuels ni l’homosexualité ; j’y ai même de vrais amis très sincères ; très honnêtes et très humains ici au Bénin et ailleurs dans le monde.
Je n’en veux pour preuve que tous ces hommes que j’ai croisés à la prison civile de Cotonou alors que j’y allais pour y animer un atelier de théâtre. Des hommes comme tous autres mais ayant développé un sens aigu de l’amitié, du travail en équipe et un amour profond du prochain.
Je trouve simplement qu’il ne faudra pas forcer la marche des peuples ; il ne faudra plus que ce soit l’occident qui nous dicte ce qu’il faut faire ; quand il faut le faire et comment le faire. Nous sommes capables de réfléchir par nous-mêmes et d’agir par nous-mêmes.
Aucun Etat africain ne saurait contraindre l’occident à admettre la polygamie ; j’ai vu des africains virés de la France pour fait de polygamie et leurs allocations familiales coupées. Je respecte cela mais en même temps, qu’on nous respecte pour ce que nous sommes ; ce que nous avons et qu’on ne mette pas la charrue avant les bœufs. Que l’on ne cherche pas à nous « civiliser » ou à nous «humaniser », pour utiliser le langage consacré. Nous y arriverons si notre chemin doit passer par là ; nos Etats trouveront bien un jour la nécessité de légitimer l’homosexualité quand cela va s’imposer.

ET SI LES IVOIRIENS S'INSPIRAIENT DES TUNISIENS?

INSURRECTION POPULAIRE EN TUNISIE : LE COURAGE ET LA DIGNITE QUI MANQUENT AUX IVOIRIENS.
Je suis tenté de dire bravo, mille bravos au peuple tunisien, élites, technocrates et simples gens du bas peuples, y compris. Mais pour l’heure, je me contente de dire juste : courage et bonne continuation. Car le plus dur reste à venir. Le plus dur sera en effet, la gestion efficiente et rationnelle de cette victoire jamais connue dans et par le peuple arabe dans sa globalité et dans sa pluralité.
Ne nous le cachons, tout le Maghreb vit depuis toujours sous la domination de despotes devenus de cruels dictateurs et bien soutenus et renforcés à tous les coups et moyens par les capitales européennes et les Etats-Unis d’Amérique pour des intérêts financiers et de géopolitiques.
Il s’agira maintenant pour ces révolutionnaires pacifistes de ne pas se faire voler le label ; d’avoir un cap et un plan de restauration d’une Tunisie nouvelle, démocratique et où les peurs de toutes sortes ne relèveront que du passé.
Malgré le silence nauséeux et constipant de paris et des capitales arabes, alliés fidèles du Jean Claude DUVALIER ou du Pinochet arable enfin déchu, l’héroïque peuple tunisien a continué inlassablement sa marche jour après jour sur le gouvernement criminel et les autres instituions de la République, prêt à consentir le maximum de sacrifices en vies humaines mais déterminer à s’arracher du pouvoir clanique, dictatorial sans pudeur, sans honneur mais bardé de crimes et d’horreurs.
Après 23 ans de règne sans partage ni concession encore moins de dialogues avec son peuple, Ben Ali, sinistre et infâme dictateur arabe corrompu jusqu’aux os a, avec son épouse, chantre de la corruption, et certains Hommes de son clan familiale, financier et politique, prit le large au terme d’une « battue » de moins de deux mois organisée par des hommes et des femmes sans armes ni « pouvoir » mais avec une foi inaltérable.
Rien, ni limogeage de gouvernement, ni promesse d’élection anticipée, ni promesse de 300.000 emplois, ni arrestations policières et militaires, ni meurtres et tortures, ni répression d’opposants et du peuple révolté, ni couvre-feux injustifié n’a pu sauver Ben Ali qui a bien fini par céder à la volonté populaire.
C’est donc dans la précipitation que le désormais ex-président tunisien a quitté son pays pour se poser en Arabie Saoudite après s’être fait refouler par la France et l’Italie entre autre.
Par cet acte, le peuple tunisien vient de montrer son courage, sa ténacité mais aussi et surtout sa dignité.
Courage, ténacité et dignité ? Heureusement que la Tunisie a donné cet exemple et cette leçon en ce moment précis de l’histoire du continent. Un continent sur lequel de plus en plus, ces mots n’ont aucun sens ni aucune valeur. C’est le cas du Togo, du Gabon, du Burkina Faso et bien d’autres où la tragédie suit son court. Pourtant, en mars 1991 après une série de vastes et horribles massacres de plusieurs de femmes et de jeunes aspirant à plus de démocratie, de liberté et du minimum vital, l’ex-président malien Moussa TRAORE, faisant toujours la sourde oreille aux pressions de la rue, a été mis aux arrêt et déchu de son pouvoir par l’armée. N’eût été le courage et la ténacité du peuple, ce « petit » dictateur aurait poursuivi en toute impunité le massacre. Cela a été aussi le cas de Mathieu KEREKOU au Bénin qui a fini par céder devant la pression de la rue. L’habile homme politique béninois, loin de fuir son pays ou de se laisser déposer par son armée, a fait organiser une mémorable conférence des forces vives de tout le pays où qu’elles se trouvent pour aboutir à un processus démocratique.
Ces deux cas pour montrer que sur le continent, et en Afrique noire subsaharienne plus précisément, des peuples se sont déjà montrés dignes, courageux et tenaces en faisant fléchir des dictatures ; et pas des moindres.
Mais en Côte d’Ivoire, Laurent GBAGBO, déchu par les urnes refuse de céder son fauteuil au président élu. Et depuis lors, nul dans ce pays, ni homme ni femme, ni vieux ni jeune, ni militaire ni civile, ni humain ni animal n’a osé hausser le ton, ni battre le macadam pour troubler le sommeil de cet ivoirien, apprenti Hitler.
Les ivoiriens auraient-ils manqué de courage et de dignité à ce point, pour laisser faire ce petit tyran des temps nouveaux? C’est avoir de la dignité que de dire non à un régime dictatorial ; c’est faire preuve de courage que d’initier des actions de désobéissance et de contestation du pouvoir infâme, illégal et illégitime de GBAGBO, le putschiste électoral. C’est faire preuve de ténacité que de continuer à tenir ces actions tant que le honteux pouvoir, corrompu, clanique et sanguinaire de GBAGBO n’aurait pas plié.
Et c’est l’absence de ces trois valeurs et qualités majeurs qui maintient encore GBAGBO, son clan et ses nombreux mercenaires au pouvoir pour des exactions chaque jour plus grandes. Que pourrait bien faire une communauté internationale si le peuple ivoirien même ne se décide pas à se débarrasser de son dictateur ?
Les tunisiens n’ont pas recouru à la communauté internationale pour mettre à la porte leur ex-roi bien aimé devenu cruel, monstrueux et encombrant pour leur sécurité et leur liberté.
Si les ivoiriens n’ont aucune envie de se libérer d’un minable putschiste sans éthique, sans mérite ni morale, à quoi serviraient ces nombreuses missions diplomatiques dépêchées depuis décembre?
A craindre le nombre des victimes on ne fait jamais de révolution. Et tant que chacun voudra sauver sa tête, le dictateur finit toujours par se payer toutes les têtes, même les plus innocentes. Montrez-vous enfin dignes et courageux peuples ivoiriens, le monde vous attend pour des ovations nourries et méritées.
Vivement que les tunisiens vous inspirent, si tant est que le cas du Bénin et du Mali relèvent déjà de l’histoire.