mercredi 16 mai 2012

LE CAFOUILLAGE ET L'IMPROVISATION COMME MODE DE GESTION ET DE GOUVERNANCE AU BENIN

Le Bénin traverse une situation économique et politique des plus critiques et désastreuses. 
En effet, le pays est cité au jour d'aujourd'hui comme l'une des dernières économies de la CEDEAO et même de l'espace UEMOA. Pourtant, dans un passé encore récent, ce pays est cité comme un exemple de démocratie politique et même de gouvernance économique. 
Le mal a commencé depuis l'avènement du régime du président Yayi BONI en 2006 où cafouillage, précipitation et improvisation sont érigées en règle de gouvernance et de conduite. 
Depuis lors, notre pays ne cesse de reculer au plan mondial, sous-régional, régional et continental sur les plans économiques, politiques et sociaux. 
L'exemple le plus récent est ce qu'est devenu le port autonome du Cotonou, jadis poumon économique du pays. 
Aujourd'hui, l'espace portuaire béninois est déclassé, isolé voir boycotté au profit des ports du Togo, du Ghana et du Nigéria. Tout ceci en raison de la mise en oeuvre d'une réforme improvisée nommée PVI (Programme de Vérification Interne) décrié en son temps par les douaniers béninois et les autres acteurs portuaires. 
Le même gouvernement qui a encouragé et signé les actes de ce programme en est encore à le décrier aujourd'hui au point de compliquer l'existence à son promoteur pour "surfacturation, manque de transparence dans l'acquisition des matériels de travail et dans la mise en oeuvre du programme."
Voilà donc un gouvernement qui ne prend jamais le temps de vérifier où et comment il s'engage avant de mettre les choses en oeuvre et c'est bien après coup qu'il commence à crier. On se souviendra encore longtemps du cas de la mafia Malézienne qui est  venue bluffer toute la République et se faire recevoir pompeusement à la Marina(Présidence de la République). En effet, Un groupe de délinquants inconnu au bataillon des Hommes d'affaires surgit par on ne sait quel canal et se vente de  vouloir réhabiliter la filière palmier à huile au Bénin. Sans réfléchir ni prendre des renseignements fiables sur ces individus, le gouvernement y met toute la fortune du pays: il  entretien les bandits, les loge et les nourrit dans les hôtels les plus chers du pays aux frais du pays. On a mis tous les citoyens à contribution; fait marcher les cadres de l'administration dans les brousses en quête de terres cultivables. Puis plus rien. Les voyous sont partis sans crier gars avec toute une fortune arrachée au gouvernement.  Comment peut-on conduire un pays avec autant d’amateurisme et rêver avoir une croissance à deux chiffres? Comment peut-on traiter les affaires d'une nation avec autant de légèreté, de laisser-aller, d'absence de vision et de rigueur et croire, que dis-je, proclamer tous les jours que ce pays sera un pays émergent? 
C'est le désastre au Bénin sous le règne de Yayi BONI. Le pays a reculé comme ce n'est pas permis. Pourtant c'est un docteur en économie m'a-t-on dit. Il est essentiellement entouré de docteurs en économie. Notamment son premier ministre et bien d'autres. Et pourtant!!!
Vivement que ce règne prenne fin un jour. Car nul ne maîtrise point les ambitions du président. Au sujet de la révision de la constitution contestée par toute la société, l'homme a abdiqué mais il a publiquement reconnu avoir reculé pour mieux sauter. Veillons donc aux grains.

jeudi 3 mai 2012

FACE A FACE SARKOZY HOLLANDE: POUR UNE FOIS LE PRÉSIDENT SORTANT S'EST VU EN DIFFICULTÉ!

La campagne électorale française dont le dernier tour oppose le président français sortant, candidat à sa propre succession à monsieur François Hollande, candidat du PS français, n'arrête pas de nous révéler des surprises. 
On était tous d'accord que c'est bien pour la première fois sous la cinquième République, qu'un président en fonction et candidat à sa succession, ne soit pas venu en tête après le premier tour! 
On était aussi tous d'accord que venir en tête au premier  de la présidentielle n'était nullement signe de victoire finale. Enfin, tout le monde craignait pour monsieur Hollande à ce débat de l'entre deux tours qui devra l'opposer à monsieur Sarkozy, conformément à l'usage et à la tradition sous la cinquième République. 
On craignait pour monsieur Hollande et à juste titre; car très souvent, un peu trop même parfois, monsieur Sarkozy a été présenté comme un grand débatteur; meneur acharné et invétéré des débats politiques et idéologiques. 
Et toujours, monsieur Hollande vu comme la petite tortue; une petite poussée presque molle est présenté dans le cadre de ce face à face comme le David que le grand Goliath viendrait écraser. c'est donc avec cette assurance que le président sortant était venu sur le plateau hier. Mais c'est bien un Sarkozy à la traîne et à court d'arguments que le public a découvert hier sur les écrans. On connait parfaitement le fonctionnement du "sarkosisme" qui veut que tout tourne autour des idées que l'homme impose. Mais lors du débat, la main était à chaque fois du côté de monsieur Hollande qui devra lancer le thème et les idées sur lesquels devra réagir celui qui malheureusement se trouvait en position de challenger. monsieur Hollande a aussi su éviter de tomber dans le piège des insultes inutiles et les grossièretés auxquelles s'accrochait désespérément le président candidat en difficulté.
Dans cet exercice, monsieur Hollande n'a pas que convaincu; il a su garder l'étoffe du chef; du président de la République. Il n'a raté aucune occasion de dire ce qu'il ferait s'il était élu, après toujours avoir dit ce que son vis-à-vis a fait, lui, des cinq ans à lui accordé par le peuple français. Et comme si on était dans le concours du pire, monsieur Sarkozy n'a souvent cité en référence que des faits opposables à la gestion de monsieur Mitterrand, ancien président français et membre du PS.
Il est des signes qui ne trompent pas! sauf miracle du siècle, le peuple français est bien sur le point de se débarrasser de monsieur Sarkozy qui a fait reculer la France  et les français dans les annales des temps modernes.
Mais attendons de voir!  

mardi 1 mai 2012

RÉVISION DE LA CONSTITUTION AU BÉNIN: SEULE LA PROFESSION DE FOI DE YAYI NE SUFFIT PAS!

Depuis quelques mois, la question de la révision de la constitution béninoise est revenue en force au devant de l'actualité dans sa globalité. Elle a su bousculer et mettre de côté des questions sensibles comme la garde-à-vue de l'opérateur économique Patrice TALON et bien d'autres sujets bien intéressants.
En ce moment précis en effet, les rues de Cotonou, pour ce que je sais,  portent sur presque tous les les panneaux publicitaires, des affiches géantes où l'on peut aisément voir l'image du défunt roi Bébanzin, protégeant de son bras gauche, contre sa poitrine, la constitution du Bénin, et faisant de sa main droite, un stop! Au bas de cette image est écrit: TOUCHE PAS A MA CONSTITUTION! 
Au fait, le mode de révision de la constitution enclenchée par le gouvernement ne rassure guère les acteurs de la société qui ont déclenché à travers tout le pays une lutte sans merci-non pas pour s'opposer à la révision de la constitution-mais pour s'opposer à sa révision opportuniste. On sait qu'à maintes reprises, partout où l'envie le prend, le président de la République n'a raté aucune occasion de crier fort qu'il passera la main au terne de ce second et dernier quinquennat. Les acteurs de la société civile connaissent désormais l'animal; ils connaissent sa capacité de nuisance et de contournement. L'homme a un art terrible de vous faire traîner jusqu'à tirer de vous ce qu'il veut. Le cas de la LEPI qui a conduit à ce KO mémorable mais humiliant pour la démocratie béninoise est encore présent dans les esprits. Et le combat que mène aujourd'hui la société civile doit être le combat de tous; le combat de toutes les couches de la société béninoise. Car, tous nous devrions avoir notre mot à dire sur cette révision. Le Bénin ne veut pas d'une révision à la Wade ou à la Tandja.
La rumeur ne nous a-t-il pas raconté qu'il y aurait un version de la constitution révision où le mandat du président est de sept ans renouvelables? Dans ce schéma, Yayi viendrait encore à être candidat à sa propre succession après deux mandats de cinq années, puisque aucune disposition n'existe dans le nouveau texte qui interdit à toute personne ayant déjà été président sous d'ancienne République de se présenter. Ce serait alors la porte ouverte au désordre et à la dictature légitimée.
Donc la profession de foi de Yayi à elle seule ne suffit plus!