mardi 29 décembre 2009



POLEMIQUE AUTOUR DE LA LEPI : ENFIN LES VRAIS ENNEMIS D’UNE ELECTION CLAIRE ET TRANSPARENTE AU BENIN SONT CONNUS.

La réalisation d’une Liste Electorale Permanente Informatisée (LEPI) chère à tout le peuple béninois rencontre depuis bien des années beaucoup de difficultés.
On se souvient que Monsieur Alain ADIHOU, ministre dans le gouvernement du président Mathieu KEREKOU a été chargé par celui-ci de travailler à la mise en œuvre et à la réalisation de la dite LEPI. Le résultat, tout le monde le connait : non seulement la LEPI n’a jamais pu avoir lieu mais Monsieur ADIHOU a été jeté en prison à la demande des députés, ceux-là même qui sont obstinément opposés à la réalisation dudit instrument.
Monsieur ADIHOU a quasiment passé trois ans en prison avant de bénéficier d’une liberté sous caution dans une affaire où les juges sont presque tous d’avis qu’il bénéficiera d’un non-lieu.
A l’avènement du régime du président Boni Yayi, la réalisation de la LEPI a été placée au cœur des priorités du pays, pour une élection apaisée, transparente et unificatrice de tout le Bénin.
Les différends textes devant conduire à la réalisation d’une bonne LEPI sont votés par le parlement et promulgués par l’exécutif. Les membres des différentes institutions ou commissions œuvrant dans le cadre de la LEPI ont tous été désignés de manière paritaire par toutes les tendances politiques représentées au parlement et la société civile.
Seule la désignation du représentant de cette dernière entité a connu des points d’achoppement entre les différentes tendances de cette même société civile ; le dossier est pendant devant la cour constitutionnelle qui jusque là n’a pas délibéré.
Mais depuis l’installation des différents directoires des structures chargées de la mise en œuvre et de la réalisation de la LEPI, et surtout après la mise en œuvre de l’opération dénommée « Cartographie censitaire », des voix se lèvent de plus en plus pour demander l’arrêt de la réalisation de cette LEPI chère à tout le Bénin.
A bien à y voir, ce sont les mêmes politiciens qui, hier ont travaillé à bloquer les opérations conduites par Monsieur Alain ADIHOU et œuvré à son arrestation qui se braquent encore aujourd’hui. S’ils ont évoqué des détournements de denier public et autres malversations pour arriver à leur fin, c’est au manque « du consensus » autour de l’opération que les ennemis de la LEPI s’accrochent aujourd’hui et réclament l’arrêt du processus. Quel consensus ? Les textes à aucun niveau ne parlent de consens. Dès lors que par souci d’équité, d’égalité des chances et surtout de transparence, le législateur a veillé à ce que toutes les tendances représentatives du pays se retrouvent dans les différents directoires, le problème ne devrait plus se poser.
Déjà quelques députés sont sur le point d’introduire une proposition de loi pour exiger l’arrêt du processus de la mis en œuvre de la LEPI. Il s’agit pour la plupart de ceux-là qui sont passés maîtres et champions dans la fraude électorale depuis toujours.
Ils sont aux abois en ce moment parce que convaincus que la LEPI, une fois réalisée, les mettrait à nu ; que la LAPI va révéler leur vrai poids politique.
Si après vingt ans d’exercice démocratique notre pays ne peut pas se doter d’une Liste Electorale Permanente et Informatisée pour nous éviter les heurts et autres contestations postélectorales, autant remettre désormais le processus électoral aux mains du ministère de l’intérieur qui en a une parfaite maitrise.

samedi 26 décembre 2009


CRISE AU FITHEB : YAYI BONI SE SUBSTITUE AU CONSEIL D’AMINISTRATION.
Le lundi 21 décembre, le Ministre de la Culture a procédé à l’installation du Conseil d’Administration du FITHEB après celle intervenue de manière illégale le 28 juillet dernier à la salle de conférence du Bureau Béninois des Droits d’Auteur.
C’est en brandissant les décrets 2009-579 du 06 /11/ 09 et 2009-524 du 20 / 10/09, le premier portant modification de l’article 6 des statuts du FITHEB et le second, portant nomination des membres du Conseil d’Administration de la même institution.
On se rappelle encore que le mardi 28 juillet, le ministre de la Culture a, à coup de caméras et de micros, procédé à l’installation de quinze (15) personnes nommément désignées au titre des nouveaux membres du Conseil d’Administration. Or l’article 6 des statuts fixe le nombre des conseillers à 13. L’article 19 a quant à lui défini clairement les voies et moyens de modification de tout ou partie des statuts : « Les présents statuts peuvent être modifiés dans tout ou partie de leurs dispositions pour adapter les structures et le fonctionnement du FITHEB à son objet. La modification peut être demandée soit par le Directeur soit par l’un quelconque des membres du Conseil d’Administration. La modification ne peut être adoptée qu’en une réunion extraordinaire du Conseil d’Administration au cours de laquelle tous les membres sont effectivement présents ou représentés et par une majorité des deux-tiers (2/3) ».
Dans ce cas, l’absence de tout procès verbal aussi bien au secrétariat du FITHEB qu’au ministère da la Culture, justifiant de la tenue d’une session extraordinaire du CA consacrée à la modification de tout ou partie des statuts, a vite fait de tirer l’attention de certains acteurs culturels qui ont crié à l’illégalité de l’acte que venait de poser le ministre. Certains n’ont pas hésité à saisir les plus hautes institutions juridiques du pays aux fins de dire le droit.
Bloqué dans sa démarche, le ministre exhibe trois mois après la vague de contestation qui ne désempli pas, deux décrets qui n’apportent aucune espèce de solution à la crise qui secoue le FITHEB.
A aucun niveau des textes fondamentaux du FITHEB, il n’est prévu que le Président de la République prenne un décret pour modifier un ou tous les articles des statuts. En le faisant, le président de la République s’est substitué au Conseil d’Administration, seul mandaté à l’article 19 pour toute modification. Le décret 2009-579 du 6/11/09 est contraire aux principes de modification des statuts du FITHEB.
De même, le décret 2009-524 du 20 / 10/09 portant nomination des membres du CA-FITHEB précise bien que le Conseil d’Administration FITHEB est composé de quinze (15) membres. Mais dans l’énumération des institutions et personnalités représentées, c’est bien 16 personnalités et institutions que l’on retrouve. A quel nombre se fier dans ce cas ? Les 15 annoncés dans le libellé de l’article ou les 16 qui figurent dans la décompte ?
Autre anomalie : la forme et l’ordre de la prise deux décrets : comment se fait-il que le décret de nomination ait été pris avant celui portant modification de l’article 6 des statuts ? Est-ce à dire que c’est que lors de l’installation des 13 conseillers que les autorités se rendues compte de la nécessité de porter le nombre des conseillers à 15 ?
Pourtant depuis l’apparition de ces deux décrets, c’est à une allure vive, très vive que les choses ont redémarré au FITHEB : réinstallation par le ministre de la culture de l’installation des quinze (15) membres du CA, réélection des membres du bureau de l’institution avec à la clé, le renouvellement totale de tous les postes ; la reprise de la procédure d’appel à candidature pour le poste de Directeur du FITHEB.
Mais alors, pourquoi avoir laissé avancé la situation dans la stricte illégalité jusqu’à la sortie de ces fameux décrets avant de tout reprendre?
Quelle est aujourd’hui la raison qui justifie le passage du nombre des conseillers à 15 et pourquoi ne pas s’en référer au Conseil d’Administration comme l’exige l’article 19 ? Bref ! Malgré tout cela, les deux nouveaux ne sont pas encore la solution à la crise ; ils amplifient plutôt la contestation qui ne fait que fragiliser la cohésion autour du FITHEB.
Seuls le ministre Galiou SOGLO et le Président Yayi BONI seront tenus responsables des déconvenues de cette crise.

mercredi 16 décembre 2009


IMPASSE SUR LE FESTIVAL INTERNATIONAL DE THEATRE DU BENIN –FITHEB : LA RESPONSABILITE DU MINISTRE DE LA CULTURE EST ENGAGEE.

Voici depuis des mois que le mandat du directeur en poste au fitheb est arrivé à terme et on est encore loin de montrer de doigt son successeur.
En juillet dernier, le ministre de la culture a procédé à l’installation des nouveaux membres du conseil d’administration du festival. On croyait le fitheb sauvé de ces errements quotidiens. Erreur.
En installant les quinze nouveaux membres du conseil d’administration en violation des statuts qui recommandent plutôt treize, le ministre de la culture a choisi de semer les germes du blocage institutionnel et juridique du festival. Des acteurs culturels ne se sont pas fait prier pour saisir les hautes institutions juridiques du pays pour que le droit soit dit.
Ajouter à cela deux autres points d’achoppement :
La modification par le conseil d’administration des critères de désignation du directeur du fitheb ; critères orientés et taillés sur mesure pour favoriser tel ou tel candidat.
L’élection par le conseil d’administration d’un candidat dont le dossier a été pourtant déclaré irrecevable dès les préliminaires ‘pour défaut de pièce’ et mentionné au procès verbal de la session.
La question qui se pose aujourd’hui est de savoir pourquoi le ministère de la culture a-t-il laissé commettre autant de violations des statuts du fitheb ? Le représentant du ministre au sein du conseil d’administration est bel et bien son Directeur de Cabinet et devrait, pour toutes les questions relatives aux textes fondamentaux du festival, s’en référer au conseiller juridique du ministre…. Comment le ministre lui-même a-t-il pu fermer les yeux et laisser son directeur de cabinet et la présidente du conseil d’administration conduire de bout en bout toutes les opérations sans compte rendu à chaque phase.
Il ressort de cette situation qu’il y a eu sur toute la ligne du laxisme ; du favoritisme ; une volonté délibérée de ne pas respecter les textes qui régissent le fitheb.
L’impasse dans laquelle se retrouve le festival aujourd’hui est imputable prioritairement au ministre de la culture et au conseil d’administration qui n’ont pas su faire preuve d’impartialité, de rigueur et de probité dans la conduite dudit dossier.
A trois mois de l’ouverture officielle de la prochaine biennale, personne ne peut certifier de ce qui adviendra de ce grand rendez-vous culturel.
Il est techniquement et humainement impossible de tenir le festival à bonne date dans les conditions actuelles de sa préparation.
Sur les deux dernières éditions, à pareille date, le budget était déjà connu et l’essentiel des partenaires sollicités s’étaient déjà prononcés. Les affiches étaient déjà parues ; des annonces à titre de réclame passaient déjà sur les écrans et les radios. La programmation était bouclée à près plus quatre-vingt pour cent (+80%).
Rien que la libération de la subvention de l’Etat au profit de la biennale prend énormément de temps et demande d’interminables plaidoyers en direction de toute les parties engagées dans le processus. C’est dire donc que vouloir tenir coute que coute la prochaine édition du fitheb à bonne date relèverait d’une gageure qui se solderait par un fiasco sur tous les plans.
Le mal est là, la bêtise est commise. Il faudra penser à reformater les textes du fitheb si tant est que le ministère tient à avoir quinze personnes au conseil d’administration.
On peut bien perdre une édition et travailler à ne plus jamais en perdre.
Pour y parvenir, il faudra associer tout le monde sans exclusion et dans l’intérêt supérieur du Bénin entier.