mardi 30 juin 2009



Festival panafricain d’Alger : Le gouvernement béninois aurait refusé de payer les cachets des artistes béninois.


L’élément se retrouve à la une de toutes les télévisions de cette journée du 30 juin 2009.
Dans les différents éléments montrés, un groupe d’artistes conduits par Messieurs Tola KOUKOUI, Dine ALOUGBINE, Adolphe ALLADE, Nicolas de DRAVO et Jolidon LAFIA tous responsables des différents groupes de théâtre, de ballet et de musique retenus pour la fête culturelle à Alger.

Unanimement, tous les conférenciers ont dénoncé le refus du gouvernement béninois de leur allouer de l’argent au titre de leur cachet dans le cadre de l’expédition algérienne. S’en sont suivis des critiques, des indignations et même des menaces de boycotte du voyage au cas où le gouvernement ne cèderait pas à la demande pécuniaire des artistes mécontents.
Cela revient-il au gouvernement béninois de payer les cachets aux artistes que Alger a, de son gré invité, pour une manifestation sur le sol algérien? La question se pose d'autant plus qu'il se trouve une certaine confusion dans la revendication des artistes.

Je voudrais m’interroger en deux points sur les conditions d’invitation de ces troupes et personnalités à cette manifestation.

Si c’est que chacun s’est arrangé pour se faire invité en passant par un copain membre du comté d’organisation du festival, il est hors de question que l’on veuille contraindre le gouvernement béninois au dernier moment à payer quelque rétribution que ce soit aux artistes invités. Lorsqu’on sait pouvoir s’arranger pour se faire inviter, on doit pouvoir s’assurer que l’organisateur peut réunir tous les moyens liés à la bonne tenue de son événement et offrir une prise en charge convenable à ces hôtes..

Si c’est que, officiellement saisi par les autorités d’Alger, le ministère béninois de la culture a fourni une liste de troupes et de personnalités pouvant participer auxdites manifestations, il ne revient qu’aux autorités algériennes de donner la totalité de la prise en charge de leurs invités. Le gouvernement béninois par l’entremise du ministère pourrait dans ce cas de figure, et dans la possibilité de ses prévisions financières, apporter un appui substantiel aux artistes retenus aux fins de les motiver. Tout ceci ne s’aurait s’exprimer en thème de droit et de menace.

Les déclarations auxquelles nous avons eu droit dans la presse ce jour ont tout l’air d’une prise en otage de tout le peuple et particulièrement du gouvernement béninois par certains hommes qui pourtant n’ont raté aucune occasion pour escroquer différentes autorités culturelles et politiques au sommet de l’Etat depuis tous les régimes qui se sont succédés à la tête du pays.

Ce n’est pas une première que le gouvernement se déclare incapable à accompagner ou à aider des artistes pour leur sortie du pays. La compagnie Agbo N’koko de Monsieur Ousmane Alédji a été invitée au célèbre festival d’avion catégorie « off » et faute d’appui du gouvernement béninois, les artistes ont dû vaquer à autre occupation et nous n’avions eu droit ni à une conférence de presse ni à des menaces.

La querelle qui a cours aujourd’hui oppose, on peut le dire, le gouvernement et certains de ces « apôtres » qui sont toujours parvenus à être les hommes de tous les ministres de la culture que ce pays a connu. Les mêmes qui ont toujours tout reçu que ce soit du fonds d’aide à la culture que du cabinet du ministre avec une facilité déconcertante et choquante, alors que d’autres qui s’échinent à monter sont carrément repousser au plus profond de l’eau.

Nous avons au Bénin le plus grand festival de théâtre francophone en Afrique. Le Festival International de Théâtre du Bénin (FITHEB) et pour y avoir travaillé depuis deux éditions consécutives comme chargé de la programmation, je sais que pour l’essentielle des compagnies invitées, nous avons donné une prise en charge totale qui couvre du voyage aller et retour à l’hébergement en passant par la restauration et le cachet de chaque délégation.
Toutefois, pour les compagnies, notamment certaines compagnies du nord qui ont trouvé le cachet que nous leur avons proposé insuffisant, nous leur avons suggéré de demander du soutien complémentaire auprès de leur gouvernement ou d’institution de financement d’action culturelle. D’aucun ont réussi à mobiliser le complément nécessaire à leur cachet ; d’autres pas. Dans tous les cas, toutes ont répondu présentes à notre invitation et aucune n’a essayé de faire du chantage ni ici ni chez elle.
Donc si une personnalité culturelle ou une compagnie se fait inviter, c’est bien à lui de s’entendre avec l’organisateur de l’événement où il va se produire pour les questions liées à son cachet. Les pleures et menaces auxquelles nous avons eu droit aujourd’hui relèvent à mon sens de pieds de gru inutile et d’un chantage bassement primaire auxquels le gouvernement ni le peuple ne doit accorder la moindre espèce d’attention.

Niger : Destitution tout azimut, Tandja a franchi le Rubicon.
Pour avoir les coudées libres pour son maintien au pouvoir, Monsieur Mamadou Tandja n’a pas voulu faire les choses à moitié. Entouré d’un petit groupe de partisans, il a définitivement muselé le Niger et mis en péril la démocratie.
En effet, après avoir dissous le parlement, annulé la constitution et après s’être octroyé des pouvoirs exceptionnels au titre de l’article 53 de la constitution pour diriger le Niger par ordonnance et par décret, il vient de proclamer la destitution de la cour constitutionnelle, dernier rempart de la démocratie nigérienne et seule institution de la république à lui avoir résisté jusque là dans sa rage de se maintenir à tout prix au pouvoir.
En effet, Madame Fatimata Salifou Bazeye, présidente de la cour constitutionnelle a été convoquée au palais de la présidence par Tandja lui-même.

Après les civilités d’usage, le président nigérien a noté à son hôte que les articles 104 et 107 de la constitution concernant la Cour Constitutionnelle vont être suspendus et que les décrets de nomination des membres de la cour seront abrogés. L’entretien entre les deux personnalités nigériennes a pris fin en moins de 15 minutes.
Après quoi la présidente de la Cour Constitutionnelle a ensuite réuni les 7 sages de la cour pour leur signifier la décision de la haute autorité.
Cette dissolution de la Cour Constitutionnelle est faite en violation de la constitution en son article « 7 » qui proclame le caractère inamovible de l’institution.
Désormais, Tandja a les coudées franches pour « immoler » la démocratie nigérienne comme il l’entend et comme il le veut.

Déjà, la presse nigérienne est sous menace ; le groupe de presse Dounian (Télé radio) vient d’être suspendu par le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) pour « appel à l’insurrection des forces de défense et de sécurité ».
Ce groupe de presse reconnait seulement avoir relayé l’appel de l’opposition « à refuse l’application des pleins pouvoirs au chef de l’Etat ».

Aux dernières nouvelles, cette décision de suspension de Dounian aurait été contestée par 6 membres du Conseil Supérieur de la Communication qui a dénoncé le caractère non collégial et non consensuel de l'avis.
On peut dire sans se tromper que le Niger se trouve dans une situation inédite et que le silence de la communauté internationale et des pays de la sous région est dangereux.

dimanche 28 juin 2009


Honduras/coup d’Etat militaire:
Mamadou Tandja sur les traces de Manuel Zélaya ?

Elu en 2006 pour un mandat de 4 ans non renouvelable, le président hondurien Monsieur Manuel Zélaya s’est résolument engagé vers la fin de son mandat présidentiel dans une logique de son maintien au pouvoir. Pour le faire, il a initié un projet de référendum jugé non conforme à la constitution hondurienne par le parlement, le congrès et la cour suprême dont les avis sont sans appel. Néanmoins, Monsieur Manuel Zélaya a persisté et a organisé son référendum, conscient de s’appuyer sur la fraude pour faire passer le « oui » nécessaire à son maintien au pouvoir.
Dans la foulée des contestations, il y a aussi celle de l’armée par la voie du chef d’état major qui a refusé d'autoriser ses Hommes à ventiler le matériel du vote dans les differents centres retenus ; il a été aussitôt limogé par le président de la république sous prétexte d’ingérence et d'insubordination. D'autres hauts gradés de l'armée ont aussitôt remis leur démission au président qui l'a accepté. Depuis, accompagné d'une foule de sympatisants et de militants acquis à sa cause, Monsieur le président s'est porté lui-même sur une base militaire sortir le matériel de vote que l'armée avait refusé de servir.
Le pays était ainsi divisé en deux blocs avec d’un coté ceux qui trouvent illégal l’idée d’un référendum pour le maintien au pouvoir du président Zélaya et de l’autre, ceux qui applaudissent des deux mains la démarche du gouvernement.
Le dimanche 28 mai 2009, alors que les bureaux de vote devaient ouvrir à 8heures pour la tenue du scrutin référendaire, les militaires ont très tôt arrêté le président Zélaya à son domicile; ils l'ont expulsé au Costa Rica où il a demandé l’asile politique.
Cette situation très préoccupante pour tous les démocrates du monde se rapproche point pour point de la saga politico-institutionnelle qui se joue en ce moment précis au Niger où le président Tandja s’efforce contre vents et marées à se maintenir au pouvoir par voie référendaire. Monsieur Tandja devrait tirer leçons de ce qui vient de se passer en Honduras pour épargner à son peuple errements et violences inutiles.
Les condamnations de part le monde du putsch hondurien viennent à mon sens trop tard ; en agissant par voie de forces, l’armée hondurienne s’oppose à un autre coup de force et peut-être à l’installation d’un régime monarchique, contraire à la constitution. Certes que l’armée n’a pas le droit de se mêler de la chose politique mais l’armée a horreur de la pagaille politique et du non respect des textes républicains.
Je suis convaincu que si Monsieur Zélaya avait respecté à la lettre la constitution sans chercher à jouer à une quelconque prolongation à la fin de son mandat, l’armée se serait comportée autrement envers lui.
Aux dernières nouvelles, c'est Monsieur Roberto Micheletti president du congrès qui a été désigné Président de la République par le parlement jusqu'en janvier 2010 date de la fin du mandat du président déchu.
Par ailleurs, le congrès a décidé unanimement de "désavouer" M. Zélaya en raison des "ses multiples violations répétées des textes et lois honduriens" et de sa "conduite irrégulière"....
....Saurait été bien que la communauté internationale, très active dans la condamnation du "coup d’Etat" survenu tôt ce matin en HONDURAS ait anticipé et commencé déjà à condamner le coup de force amorcé par Monsieur Zélaya désormais ancien président. Cela nous aurait peut-être ces bruits de bottes inutiles.
Voilà pourquoi, pour que nous n’ayons pas à dénoncer un coup d’Etat militaire au Niger ou à déplorer un bain de sang inutile, voici le moment plus que jamais pour la communauté internationale de se pencher sur la situation qui prévaut dans ce pays et condamner au besoin, les dérives politiciennes du président Tandja.

samedi 27 juin 2009


Crise institutionnelle au Niger : Le Bénin doit se prononcer.
La crise politique et institutionnelle qui secoue le Niger depuis bientôt deux mois ne doit pas être que l’affaire des nigériens et des nigériennes. Déjà le Nigéria a réagi et a exprimé publiquement son souhait de voir respecter par toutes les parties en cause la constitution nigérienne ; il en est de même pour la CEDEAO (Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest) qui a envoyé une délégation au Niger s’enquérir de la situation et rappeler aux autorités du pays, l’engagement pris par tous les pays membres de la CEDEAO de ne plus admettre au sein de la communauté tout pouvoir issu d’un coup d’état ou d’une révision constitutionnelle datée de moins de six mois avant la présidentielle. Cela, c’est la position de la CEDEAO.
Le Bénin en tant que voisin immédiat du Niger, jusque là ne s’est pas officiellement prononcé sur la situation qui pourtant l'interpelle.
Si la démocratie échoue au Niger, cela pourrait avoir bien des répercutions politiques, sociales et économiques sur le Bénin.
Nous n'aavons donc aucun intérêt à voir échouer au Niger le processus démocratique amorcé par ce peuple aux prix du sang; notre pays ne pourra pas échapper à l'effet de contagion ou à celui de la mode, tant notre processus démocratique dans le contexte actuel est encore fragile.
Le silence des autorités béninoises et même de partis politiques ne s’explique pas ; intervenir dans ce qui a cour en ce moment dans ce pays frère et ami ne saurait relever d’une ingérence dans les affaires internes de ce pays. Au contraire, en cas de bain de sang, le Bénin pourrait être accuser demain de n'avoir pas tiré sur la sonnette d'alarme.
En tant que pays précurseur de la démocratie pluraliste dans la sous région, le Bénin se doit de porter le débat démocratique et faire entendre sa voie partout où il pense que des peuples épris de paix et de démocratie sont martyrisés; que les princides démocratiques notamment l'alternance au pouvoir, les droits de l'Homme, le respect de la constitution ne sont pas respectés.
....Tout au moins, les partis politiques béninois qui sont de l’opposition devraient avoir monté au créneau pour se prononcer sur cette question et engager au besoin, le gouvernement du bénin à ne pas reconnaitre un pouvoir issu de coup d’état ou d’un référendum anti constitutionnel, si cela arrivait à se produire au Niger.
Face aux questions des droits de l’Homme et de démocratie dans la sous région et en Afrique, le Bénin doit pouvoir jouer les premiers rôles et se prononcer publiquement en faveur de la démocratie et du respect de la constitution. A moins que nos dirigeants actuels ne soient assez convaincus de la pertinence de notre option démocratique et de la détermination du peuple béninois à la porter plus loin.
Ce n’est pas une ingérence que de se prononcer sur une crise qui a cour chez le voisin ou de lui suggérer des solutions de sortie de crise.
En tout état de cause, le peuple béninois tout entier attend le gouvernement du Président Boni Yayi sur la question; sa capacité à se démarquer publiquement des situations comme celle qui prévaut en ce moment au Niger sera un gage sérieux de sa réelle volonté à éviter au béninois et aux béninoises des troubles similaires.

Niger : Tandja force toujours le passage au référendum.
Dans une annonce radio télévisée le vendredi 26 juin, le président nigérien, bloqué par la cour constitutionnelle en son arrêt sans appel du 12 juin dernier au sujet du prétendu « référendum constitutionnel » vient de s’effrayer un passage en force. En effet, le Président Tandja s’octroie les pouvoirs exceptionnels prévus à l’article 53 de la constitution pour diriger le Niger.
Il évoque le blocage du gouvernement et des institutions de la république pour justifier le forcing. Or le blocage institutionnel observé dans le pays depuis le début de cette crise est l’œuvre personnelle de Monsieur Tandja résolument décidé à tordre le cou aux textes et lois en vigueur dans son pays pour se maintenir au pouvoir.
La prise de cet article dans les conditions actuelles vise essentiellement à contourner les institutions de contre pouvoir notamment la cour constitutionnelle extrêmement formelle sur le respect de la constitution et donc à confirmer la convocation du corps électoral nigérien le 4 août pour le référendum. Aussi l’application de cet article 53 de la constitution sort-il de son cadre constitutionnel et légal puisqu’il échappe totalement au contrôle des présidents du parlement (dissout), de la cour constitutionnelle (en crise de légalité constitutionnelle avec l’exécutif) et de la cour suprême très fragilisé lui aussi par la crise institutionnelle que traverse le pays.
Comme on le voit, Mamadou Tandja n'est pas prêt à jeter l’éponge. Seuls les résultats du référendum nous édifieront si, bien entendu, le scrutin est libre, transparent et démocratique.

vendredi 26 juin 2009


Bénin : Abdou Diouf au chevet de la démocratie béninoise.
Arrivée au Bénin dans le cadre du sommet de l’ACCPUF (Association des Cours et Conseils ayant en partage l’Usage de la langue Française), tenue à Cotonou du 23 au 26 juin 09, le secrétaire général de la francophonie, Monsieur Abdou Diouf, s’est entretenu dans son hôtel, Le Bénin Marina Hôtel, avec la classe politique nationale toute tendance confondue.
Cette réunion aux dires des observateurs de l’actualité politique béninoise vise à concilier les différentes positions très tranchées en cours dans le pays en ce moment.
En effet, le Bénin traverse une grave crise politique et sociale depuis bientôt deux ans qui serait selon certains la conséquence de l’incapacité de l’actuel pouvoir à rassembler tous les fils du pays du nord au sud, de l’Est à l’Ouest sans distinction d’appartenance politique ni ethnique. Selon d’autres, elle serait résultat du mécontentement des politiciens d’hier à qui l’actuel pouvoir aurait coupé tout accès aux sources de financements frauduleux.
De toute façon, quelque soient ces motifs, cette crise a divisé le Bénin politique en deux partie toutes dans une disposition d’affrontement permanente. Certaine rumeur évoquerait même l’idée d’un coup d’Etat qui serait en préparation et auquel serait mêlé certains Hommes de l’opposition.
Au sortir de son entretien avec les différents partis politiques, l’ancien président sénégalais a lui-même ouvertement reconnu devant la presse l’existence d’intense clivage au sein de la classe politique béninoise et la nécessité de travailler à concilier la position. C’est donc aussi en sapeur pompier que le patron de la francophonie est venu à Cotonou.
Vivement que ces médiations portent leurs fruits pour que le Bénin n’ait pas à connaitre le même sort que certains pays de la sous régions.

Niger: Tandja toujours sur le ring, remet les gants.
On le croyait capituler dans le combat qui l’oppose à toute la classe politique et à la société civile nigérienne, Mamadou Tandja vient de remettre les gants et retourne sur le ring du combat politico-juridique.
En effet, la cour constitutionnelle en sa séance du 12 juin a annulé le décret présidentiel convoquant le corps électoral. Cette décision comme toutes autres décisions de la cour est sans appel. Le 24 juin, le porte parole comme dans un dernier sursaut annonce à la télévision nationale que le président Tandja vient de demander à la cour constitutionnelle de se rétracter en prononçant l’inexistence de son arrêt du 12 juin….Dès l’annonce de cette mesure politique, huit ministres quittent le gouvernement tous des alliés de poids de Tandja et membre de la convention démocratique et sociale. La goutte qui a débordé le vase est la volonté annoncée de Tandja de tenir son référendum malgré l’opposition de la cour constitutionnelle et les menaces que font peser sur les institutions de contre pouvoir par Tandja lui-même et certains Hommes de son entourage.
Quoiqu’isolé, l’homme qui présente aujourd’hui un air et un raisonnement de putschiste est bien décidé à sauter et faire sauter les uns après les autres tous les verrous constitutionnels librement adopté par le peuple nigérien.

Etats-Unis/Musique: Le roi est mort, vive le roi !
Le décès du roi de la pop est survenu alors qu’il préparait son « grand » retour sur la scène musicale pour cet été à Londres. L’annonce a été donnée dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26par le frère aîné du pape de la pop à Los Angeles, le chanteur autant adulé que controversé avait 50 ans.
Admis d’urgence à l’hôpital pour une crise cardiaque, l’homme qui a rempli près d’un demi siècle de vie musicale bien mouvementée rendra l’âme malgré tous les soins à lui administré par les médecins les plus réputés parmi les plus réputés. Il aurait été victime d’un arrêt cardiaque.
Son médecin personnel est activement recherché par la police qui a récupéré son véhicule abandonné au domicile de la super star.
Les premières rumeurs font état d'overdose ou du rythme des répétitions trop intense pour l'âge et la santé actuelle de celui qui a révolutionné la pop musique.
En réalité, la santé de Michael faisait objet de nombreuses spéculations depuis un moment à travers le monde au point où, lors du report en mai dernier de la date de sa tournée par ses organisateurs, la presse internationale a tôt fait de lier ce report à l’état de santé inquiétant de la star ; ce que les organisateurs avaient formellement démenti.
Ce musicien hors norme, véritable icône de la musique mondiale a connu un isolement et une vie renfermée depuis son acquittement suite à son procès pour « attouchements sexuels sur un adolescent ». Certains analistes avaient même prédit une fin de carrière pour l'homme.
Doté d’une voix reconnaissable entre toutes et encore jamais imitée avec succès, auteur d’une danse originale qui relève plutôt de la gymnastique de haut niveau, l’homme que pleure le monde entier aujourd’hui que ce soit artistes, politiciens, mineurs, avocats, dealers, étudiants, blancs, noirs, métis, jaunes, arabes, juifs, chrétiens, musulmans, bouddhistes…. fait l’unanimité autour de son art.
Déjà à neuf ans, « le petit gamin » Michael était reconnu comme un phénomène musical grâce au groupe familial « Jackson Five » mais progressivement il échappe à ce petit cercle familial pour devenir une star planétaire avec son album mythique « Thriller » propulsé au devant de la scène musicale en 1982.
Mi-homme, mi-femme, mi-noir et mi-blanc Michael Jackson était un personnage de film qui ne disait pas son nom.
A 50 ans encore l'homme demeurait toujours enfant pour avoir raté cette étape de sa vie parce que otage des vilences de son père.
Fidèle client de la chirurgie esthétique et des produits dépigmentants, Michael Jackson avait pour les besoins de sa carrière selon certains divorcé avec ses origines noires en changeant de couleur de peau pour conquérir le vaste marché blanc de consommateurs de la chose musicale et pour rallier tous les lobbying blancs à sa cause.
D'autres par contre pensent que ce changement de couleur de peau trouve sa source dans les multiples fantasmes de l'artiste et que ceci ne l'éloigne en rien de ses origines noires.
Habitué de la police et de la justice, le défunt avait déjà comparu devant la loi en 1993 pour « attouchements sexuels sur mineur de 13 ans ». L’affaire avait été réglée à l’amiable contre 23,3 millions de dollars US grâce à son immense fortune . Depuis, son image de star douce, calme et humain a volé en éclats laissant place à celle d' un criminel dangereux pour les adolescents.
Deux fois marié et deux fois divorcé, le roi s’en est allé laissant derrière lui trois orphelins un immense héritage musical et une image d’homme très endetté et très controversé. Ceci n’empêche aucunement son entrée dans la légende universelle.

jeudi 25 juin 2009


Bénin : Enfin ! Grâce à l’atelier orisha, le cid a conquis les collèges et lycées.
L’un des projets les plus préoccupants pour la Ligue Africaine des Professionnels de Théâtre section Bénin a toujours été la création et la diffusion sur toute l’étendue du territoire nationale, notamment dans les établissements scolaires et universitaires de la pièce de théâtre « Le cid » de Pierre Corneille où elle est au programme dans les classes de troisième (3ème).

Très tôt, dès ma prise de fonction en mars 2006 en qualité de coordonnateur national de la Ligue, mes collaborateurs et moi-même avons travaillé à la recherche du financement de ce projet en rencontrant des responsables d’institutions de financement culturel tout comme nous avons déposé des dossiers de financement de la dite création un peu partout sans suite.

Nous avons été contraints de mettre en veilleuse ce projet de création pour nous atteler à autre chose.
En 2008, l’Atelier Orisha obtient de l’union européenne et du gouvernement du bénin à travers le Projet de Soutien aux Initiatives Culturelles Décentralisées (PSICD) pour son projet « Kalétas ou l’école de la vie » un appui financier. Ce projet se résume en quatre points à savoir :

Activité 1 : Identification et formation de médiateurs culturels.


Activité 2 : Déploiement des médiateurs culturels dans des lycées, collèges et universités pour accompagner les créations artistiques et culturelles existantes ou alors en susciter.


Activité 3 : Création et diffusion de deux spectacles grands publics par des professionnels au profit des scolaires.


Activité 4 : Organisation de quatre festivals régionaux de théâtre en milieu scolaire qui couvrent toute l’étendue du territoire nationale: le FEDETHES ; la PROTHES ; le FESTACOP ; le FESTHEC (avec en appui à chaque festival un concours de chorégraphie)


C’est donc au titre de l’activité 3 que la Ligue a été sollicitée pour la création de l’un des deux spectacles grand public au profit du monde scolaire. Nous avons alors soumis aux responsables de l’atelier Orisha notre vieux projet de création et de diffusion du cid sur lequel nous nous sommes entendus et avons passé un accord de partenariat.
Durant deux jours, un casting a regroupé au siège du FITHEB (Festival International de Théâtre du Bénin) près de cent comédiens et comédiennes sur lesquels, avec l’appui d’Ousmane Alédji, éminent auteur et metteur en scène béninois, j’ai pu en retenir une vingtaine. Un atelier de remise à niveau et de texte a permis au bout de dix jours d’intenses travaux de dégager les onze comédiens et comédiennes nécessaires à la création. Une distribution de rêve a été dégagée mais trois défections majeures pour des diverses m’ont contraint à faire appel respectivement à Nicolas, Armand, Rhodes et Charelle de la liste d'attente en remplacement de: Arsène, Fofo Séba et Fidèle.
Charelle et Rhodes se sont relayées sur le personnage de l’Infante et au poste d’assistante du metteur en scène.
Durant deux mois, toute l’équipe a travaillé dur pour donner corps à notre rêve commun : faire de notre spectacle l’une des réussites artistiques majeures sur le plan théâtral béninois de ces dix ou vingt dernières années.
Du coordonnateur de la Ligue au metteur en scène du cid en passant par l’administrateur aux comédiens, chacun a joué sa partition à temps pour que la barque du cid soit menée à bon port.
Au total, vingt représentations ont été données à travers tout le pays aussi bien dans les écoles, universités que dans les centres classiques d’accueil de spectacles.
Si dans quelques rares lieux le public n’a pas fait le déplacement escompté, dans la majorité des cas, c’est à une véritable émeute que nous avons assisté ; au collège le faucon à Abomey calavi par exemple, c’est devant mille deux cent(1200) élèves et enseignants que le spectacle a eu lieu. Au Centre Culturel Français de Cotonou, les deux soirées ont mobilisé plus de mille sept cent (1700) personnes venues de toutes les couches sociales ; au foyer des jeunes filles à Natitingou, nous avons joué devant plus de cinq cent (+500) élèves et invités…. C’est dire donc que cette opération a rencontré un réel accueil de la part du public consommateur de théâtre.
La foi et la détermination des hommes et des femmes qui ont travaillé d’arrache pieds à raison de huit à neuf heures par jour sont la preuve qu’au Bénin, les artistes sont capables de se mettre ensemble au-delà de tout clivage pour réaliser de très belles œuvres.
Je rends ici hommage à chacun de ces génies entièrement soumis pour la circonstance aux exigences du travail en groupe et qui nous ont permis de réaliser ce qui était, il y a quelques mois au paravent, très improbable. Nos querelles intestines et, je viens de m’en rendre compte, constituent un gros handicape pour l’éclosion et la mise en commun de nos talents pour un théâtre béninois plus fort, plus professionnel et plus compétitif…
Les préparatifs pour la tenue de la deuxième vague de la tournée, soient trente (30) dates à travers tout le Bénin sont en cours de d’élaboration. Déjà, les choses ne s’annoncent pas facile car, la ligue devra à elle seule mobiliser tout le financement nécessaire à cette phase. Jusque là, aucune des structures de financement culturel sollicitée n’a encore rien répondu et ne répondra rien du tout comme à l’accoutumée.

Il faut reconnaitre que ce qui dérange les uns et les autres, notamment le fonds d'aide à la culture pour qu'elle n'ait encore jamais financée les activités de la Ligue, reste et demeure la ligne éditoriale de l'association qui se refuse toute compromission et tout langage de bois sur les questions liées à la corporation.

mardi 23 juin 2009



Niger : Vers une victoire de la démocratie sur Tandja et ses alliés.
La cour constitutionnelle nigérienne a clairement signifié l’inconstitutionnalité du référendum que pense organiser le pouvoir de Tandja pour sa pérennisation au pouvoir au-delà de 2009. Et comme bloqué dans ses manœuvres de confiscation et de blocage des institutions de la république, le président nigérien convoque le conseil de la république aux fin de pouvoir légiférer lui-même certaines lois de la république et signer directement les accords de financement avec les partenaires au développement du Niger. Les sages de cet organe se sont déclarés incompétents pour lui attribuer un tel pouvoir qui relève du domaine exclusif du législateur…. Dans le même temps, se fondant la dernière décision de la cour constitutionnelle, la Commission Electoral Nationale Indépendante (CENI) a annoncé la date de la consultation devant aboutir à la désignation des députés nigériens pour le 20 août 2009 ; quant au référendum, la CENI estime, se référant à l’avis de la cour qu’il est inconstitutionnel et ne devait faire l’objet d’aucune programmation….Déjà lors du sommet de la CEDEAO tenu à Abuja au Nigéria, le premier ministre représentant le chef de l’Etat nigérien a rassuré les chefs d’Etat et de gouvernement présent à ce sommet sur la régularité constitutionnelle de tout ce qui va être fait au Niger et rien ne sera fait qui ne soit conforme à la constitution….. Tend-t-on vers une victoire de la démocratie nigérienne sur ses prédateurs ? C’est encore trop tôt de le dire mais les signes sus cités montrent clairement que le sordide projet de Tandja aura de la peine à passer. Que la capitulation du président du Niger fasse école dans la sous région et dans toute l’Afrique pour une Afrique véritablement démocratique.

France / Mexique : Les espoirs cassés de Florence CASSEZ.
La jeune française Florence Cassez, accusée par les tribunaux mexicains d’enlèvement et de trafic de drogue avec son compagnon mexicain, est condamnée à soixante ans fermes de prison au Mexique. On se souvient encore que c’était devant tous les micros et caméras du monde que les présidents mexicains et français ont annoncé en mars 2008 leur volonté, à la demande de la partie française de travailler au transfert de Florence en France pour y purger sa peine.
Pour cela, les deux chefs d’Etat ont mis sur pied une commission bilatérale chargée d’étudier les possibilités de transfert de
La jeune française en application des traités internationaux.
Cette commission a rendu son verdict et n’accepte pas que le transfert de la jeune française dans son pas où conclut-elle, Florence pourrait bénéficier d’une remise de peine. « Florence Cassez avait utilisé tous les moyens mis à sa disposition par les lois et la constitution mexicaine. » a déclaré le président mexicain Felipe Calderon avant de rendre publique sa décision de non transfert de la française.
Cette décision intervenue à deux semaines des législatives mexicaines au moment même où le pouvoir de Calderon est très interpelé sur les questions de sécurité semble être l’arme de la campagne pour le parti au pouvoir et est une défaite personnelle pour le président français Nicolas Sarkozy et la diplomatie française. Sauf cas de « force majeur » ou de miracle juridico-diplomatique, les espoirs d’un transfert de Florence CASSEZ sont définitivement cassés.

dimanche 21 juin 2009



Fête Internationale de la Musique :
Le Bénin pouvait sortir des sentiers battus.

En 1982, un géni français répondant au nom de Jack LANG alors ministre de la culture PS a eu l’idée originale d’initier la fête de la musique. Depuis, l’évènement a échappé aux contours du périmètre français pour s’étendre telle une déferlante sur le monde.
Aujourd’hui la fête de la musique est une réalité mondiale et offre l’occasion aux artistes musiciens de par le monde de s’exprimer dans leur diversité plurielle et de panser l’instant de cette effervescence musicale les blessures de l’humanité.
Si monsieur LANG a eu l’idée de parler de fête de la musique et que son pays a tout fait pour faire de ce concept une réalité partout dans le monde, qu’est-ce que le Bénin a pu ajouter à cette initiative française ?
Je voudrais, avec l’état actuel de nos arts et surtout de notre musique où nous manquons de tout à savoir :
De musiciens qualifiés, de salles de concerts adaptées, d’écoles, de conservatoires et de beaux Arts, de financements adaptés, de productions musicales de qualités et originales, de studios de productions performants, je voudrais que le 21 juin soit beaucoup plus pour le Bénin que pour les autres nations, une occasion de réflexion sur la qualité de sa musique et sur le devenir de ses musiciens.
Si aujourd’hui tous les grands noms de la musique mondiale continuent d’être un mythe, c’est bien à cause de leur solide formation de base et des différents recyclages pour rester en harmonie avec le temps.
C’est vrai que l’école ne forme pas d’artiste mais l’artiste peut et doit se nourrir de l’école et des connaissances livresques pour rendre plus performant son art et le pérenniser. Il est grand temps les artistes béninois, notamment les musiciens sortent leur art des sentiers battus; que nos musiciens se professionnalise pour que notre musique puisse être compétitive dans toutes les arènes.
Le Bénin aujourd’hui ne dispose pas d’un rythme musical propre à lui comme c’est le cas du Sénégal, la côte d’Ivoire, le Cameroun, la RDC…. Nous sommes encore dans l’imitation et la copie du voisin, nos musiciens sont encore dans leur grande majorité le relais de la production des autres nations et cela nous éloigne de notre identité culturelle musicale….
.....Si l’initiative du Ministre de la Culture de donner un caractère spécial à la fête de la musique de cette année est à saluer, il n’en demeure pas moins que le choix du studio de la télévision nationale pour abriter le troisième podium du littoral pour une manifestation aussi populaire et devant drainé une immense foule est un handicape majeur et relève d’une manque de vision et d'un défaut disposition matérielle des organisateurs.
La fête de la musique, à moins de tronquer la pensée de Monsieur Jack LANG, n’est pas une réunion entre artistes musiciens ou une manifestation au cours de laquelle une sélection d’artistes jouent pour un public trié sur le volet. Le spectacle qui s’est déroulé dans le « grand » studio de l’ortb ce 21 juin durant trois heures d’horloges en a tout l’air. Les organisateurs auraient mieux fait d'implanter ce podium à l'air libre comme les deux autres installés respectivement au stade de l'amitié et à la place lénine au grand bonheur des populations du littoral qui ne se sont pas fait prier pour prendre d'assaut les lieux.
C’est vrai, même depuis le « grand » studio de la télévision nationale, nous avons eu droit à une belle fête ; une programmation des plus relevées ; nous avons même vu monsieur le Ministre de la culture danser sur un air de Jaz et de salsa tout comme sur les deux autres plateaux il a démontré ses talents de connaisseurs des rythmes traditionnels béninois.
C'est déja cela, ce que nous attendons du ministre, qu'il prenne des initiatives. Un ministre de la culture n'a pas autre chose à faire que d'être au coeur des préoccupations des artistes sans clivages et sans jeux politiciens aucun.
Bénin : Désignation du représentant des artistes au conseil économique et social sur fond de haine, de calomnie et de menaces de morts.

Les états majeurs des différentes associations d’artistes sont en effervescence depuis quelques temps. Cette ébullition observée dans le monde des créateurs d’œuvres de l’esprit entre dans le cadre de la désignation de leur unique représentant au conseil économique et social au titre de la quatrième mandature.
La première mandature, celle des musiciens a été portée par Monsieur Oscar KIDJO ; la deuxième celle des plasticiens a été portée par le feu Joseph KPOBLI et la troisième, celle des cinéastes dont le représentant feu Sévérin AKANDO n’a malheureusement pas pu finir le mandat. Il a été remplacé par Monsieur Claude BALOGOUN réalisateur et directeur de structure de production pour conduire à terme pour les dix mois qui restaient le mandat des cinéastes. Selon des indiscrétions, Monsieur BALOGOUN se serait engagé devant certains ténors de la FAABEN à ne pas rempiler s’il lui était permis de finir le mandat de feu AKANDO Sévérin…
Il faut signaler que selon le consensus établi, la quatrième mandature devait être celle des Hommes de théâtre.
Nous voici donc à la fin de la troisième mandature où Monsieur BALOGOUN décide encore de se représenter en sa qualité de comédien-metteur foulant aux pieds tout le consensus trouvé avec l’état majeur de la FAABEN au départ de sa désignation. L’homme nie avoir prie de tels engagements et rejette le principe de rotation des corporations au CES.
Du coup toute la classe culturelle et artistique est divisée ; il y a ceux qui pensent qu’il y a un problème d’éthique et de morale dans la démarche de Monsieur BALOGOUN, un problème fondamental lié à la parole donnée et à la confiance et que de se point de vue il lui serait difficile de bénéficier à nouveau de leur confiance ; et il y a aussi les autres, ceux là qui soutiennent que dès lors qu’aucun accord dûment signé ou aucune loi n’empêche Monsieur BALOGOUN de se présenter à nouveau, on devait le laisser compétir.
Trois candidats sont en lice pour le seul poste : Il s’agit des Sieurs HESSOU Florent, auteur dramatique, directeur du ballet national… ; Claude PAQUI, directeur de troupe de ballet, président d’association d’artistes… et Claude BALOGOUN, directeur de gangan prod.

DE LA QUALITE DES CANDIDATS EN LICE :

S’il y a une chose qui fait défaut dans cette querelle électorale, c’est bien de la qualité (profile) des candidats en lice qu’il s’agit. Certes que ce sont tous des hommes du milieu de la culture et ayant chacun une certaine valeur mais leur relation avec le secteur du théâtre n’est pas évidente à l’exception de Monsieur HESSOU.

En effet, Monsieur Florent HESSOU a écrit et fait publier plusieurs pièces de théâtre dont la première dame, côté cœur, la salubrité de sang, mémoires d’écran… ; plusieurs fois lauréats de prix littéraires, il a aussi souvent bénéficié de subvention au plan national comme à l’étranger pour des résidence d’écritures. La jeune génération montante a beaucoup travaillé sur son œuvre. Depuis plusieurs années, Monsieur HESSOU dirige et anime sur la télévision nationale tous les dimanches une émission de révélation des jeunes talents au théâtre.
Président fondateur de la troupe de théâtre Kpanlingan, de Espace Ori (Centre pluridisciplinaire : théâtre, danse, ballet, cinéma…) Florent HESSOU est aussi membre de plusieurs associations d’Hommes de théâtre comme l’ANATHEB, le CBeIIT, La FAABEN… Il dirige aujourd’hui l’Ensemble Artistique National (DEAN) et l’Ecole Secondaire des Métiers d’Arts de Abomey calavi (ESMA). Il est aussi journaliste culturel.

La dernière mise en scène de Monsieur BALOGOUN remontre à 2004 dans le cadre du Festival International de Théâtre du Bénin (FITHEB) où cette création a été tournée dans le circuit off dudit festival. Dans les années 1990, Monsieur BALOGOUN en sa qualité de comédien conteur a été l’une des chevilles ouvrières de la troupe de théâtre et de contes Wassangari dont les prestations ont émerveillé les publics d’ici et d’ailleurs. Il a connu un passage dans une télévision privée de la place avant de se lancer dans la production audiovisuelle; L’homme est beaucoup plus connu aujourd’hui comme réalisateur et producteur de cinéma. Il a à ce titre créé une structure dénommée « gangan prod » spécialisée dans les films de commande, les clips et autres…Claude BALOGOUN est aussi membre des conseils d’administration du BUBEDRA (Bureau Béninois des droits d’Auteurs) et du FITHEB (Festival International de Théâtre du Bénin) ; il est membre de plusieurs associations de cinéastes, et d’Homme de théâtre comme la FAABEN… Il aurait aussi écrit a-t- on dit mais cela, je n’en ai aucune preuve ; ni vu ni lu.

Monsieur Claude PAQUI aurait fait du théâtre quand il était au collège du moins c’est que nos investigations ont révélé. Dans les années 1990, nous l’avons aussi vu passer dans une représentation théâtrale tenue au centre culturel français de Cotonou. Depuis, plus rien.
Cependant, il dirige avec succès un groupe de ballet, les Condors du Bénin dont les mérites ne sont plus à démontrer. Monsieur PAQUI est aussi membre de plusieurs associations d’artistes dont l’ANATTHEB, le CBeIIT, la FAABEN et surtout secrétaire d’une association de foot balleurs dénommée « les dragons de l’Ouémé)
Au vu de ce qui précède, il ressort clairement que des trois candidats, seul monsieur Hessou pourrait véritablement revendiquer son appartenance au secteur du théâtre car il a gardé une certaine constance dans la publication des œuvres dramatiques ; constance également dans la tenue et l’animation d’une émission télévisée sur et au service du théâtre même si cette émission est essentiellement le point d’orgue du théâtre amateur et des débutants.

DE LA CAMPAGNE ELECTORALE :

Les trois candidats en lice à ce jour, avec l’appui de leur état majeur respectif, ce sont très tôt lancés dans une campagne électorale qui loin de tourner autour du profil des candidats, de leurs visions pour un CES plus actif et plus crédible ou même pour une meilleure représentativité des artistes au sein de l’institution est essentiellement basée sur :
La réflexion permanente sur l’installation d’un système de fraude massive,
L’achat systématique des consciences : la distribution d’argent à tout vent, la distribution de cartes de recharges aux artistes et toutes personnes identifiées comme potentiels électeurs,
La création à temps et à contre temps d’associations d’artistes sur toute l’étendue du territoire nationale (chaque association donnant droit à trois voie, selon l’expérience passée)
Ce mode de campagne et d’élection sont l’apanage d’une catégorie d’artistes véritablement opportunistes bien connus ici au Bénin ; les mêmes qui n’avaient pas hésité à remplir la salle de conférence du ministère de la culture et le petit théâtre du FITHEB de gens inconnus au théâtre, des gens qu’on est allé payer et ramasser de très loin pour venir désigner les représentants des artistes au CA/FITHEB et au CA/DFAC en lieu et place des artistes eux-mêmes.
La Ligue Africaine des Professionnels de Théâtre section Bénin avait dénoncé la démarche et avait saisi le Ministre de la culture pour contester les résultats de ces assises ; elle a par la même occasion suggéré qu’une profonde réflexion soit menée sous la direction de l’autorité sur l’adoption d’une procédure plus humanisée, démocratique et transparente de la recherche d’un collège électoral nécessaire et indispensable à toute élection ou désignation mais rien n’y fit ; toutes les correspondances de la ligue dans ce sens sont restées sans suite à ce jour.
Aujourd’hui le phénomène se généralise et le seul argument pour aller aux élections quelque le cadre dans le milieu culturel est ni plus ni moins la création toute azimut d’associations. C’est ainsi que pour contenir les velléités de fraudeur de l’un des candidats les autres aussi se sont investis dans les mêmes pratiques antidémocratiques et peu orthodoxes. Et si on y prend garde, le stade de l’amitié (terrain de foot ball estimé à plus de 60.000 places assises) ne suffirait pas pour contenir la foule de votants que les uns et les autres menacent de pouvoir mobiliser pour la prochaine désignation.
En tout état de cause, seule l’autorité de tutelle sera tenue responsable des déconvenues des cette grande tragédie en préparation pour n’avoir pas pris ses responsabilités quoique régulièrement saisie….. Le bal masqué auquel jouent les uns et les autres a assez duré ; soit c’est le bal qui fini soit c’est les masques qui tombent. Le temps venu à présent de connaitre le vrai visage de chacun et de tous.

DE LA POSITION DE LA LIGUE :

Réunie en assemblé générale extraordinaire à la demande de son bureau de coordination le vendredi 1er mai 2009, la Ligue Africaine des Professionnels de Théâtre section Bénin, après avoir passé en revue tous les candidats en lice, étudié leurs atouts, leurs faiblesses ainsi que la qualité de la campagne qui est menée sur le terrain a décidé de :

1- La ligue se refuse de s’impliquer dans la campagne électorale parce que dans sa forme actuelle, cette campagne est contraire aux idéaux qu’elle défend et promeut.
2- La ligue se refuse de prendre parti pour n’importe lequel des candidats en lice parce que tous utilisent des méthodes qu’elle a toujours dénoncées et combattues.
3- Le bureau de la ligue ne doit pas être absent sur les lieux de la désignation le jour du scrutin ; il est engagé par ses militants à la base à aller porter le débat sur la représentativité des électeurs et des candidats. des travaux
4- L’assemblée a engagé le bureau à tenir informer par écrit les trois candidats qui tous ont sollicité le suffrage de l’association de l’avis de la ligue de ne pouvoir s’engager dans des débats de caniveaux et des quelles stériles de personnes où l’éthiques, la morale et le jeu démocratique sont plus que jamais absent.

DE LA DIVISION DE LA LIGUE

Au terme de cette importante réunion, il a été constaté que la ligne directrice de la ligue ne pourra pas être scrupuleusement respectée par tous ses membres.
Pour une fois l’homogénéité de la ligue face à un enjeu sérieux va prendre un coup dur. Si le principe de l’abstention de la ligue lors de cette désignation a pu être adopté, c’est le problème de l’unicité de sa voie qui demeure ; la ligue ne pourra donc pas parler d’une seule et unique voie lors de ces assises.
En effet un de nos camarades a signalé avoir donné sa promesse à l’un des candidats qui l’aurait sollicité au poste de directeur de campagne ; il en est de même pour autre qui dit pouvoir aller voter lui aussi parce que disait-il « la ligue n’est pas une fédération, on est à la ligue à titre individuel. Si sur le terrain ma troupe qui n’est pas affiliée à la ligue m’impose de voter pour un candidat, je n’aurai pas le choix ».
Il se dégage clairement de ce qui précède que, pendant que la position officielle de la ligue était de ne se mêler ni de la campagne ni de l’élection en prenant parti pour l’un ou l’autre des candidats en lice, deux membres décident d’aller au front publiquement.
Etre directeur de campagne d’un candidat, c’est être son numéro 2 ; c’est faire partir intégrante de sa famille de campagne et d’élection et partager sa vision des choses, c’est une marque de confiance qui demande des prises de position publique aux cotés du candidat par tout où le besoin se fera sentir. Ce qui signifie donc que ce camarade en question ne se reconnait plus dans tout ce que la ligue reproche de peu orthodoxe et d’antidémocratique aux méthodes de campagne utilisées par les trois candidats sur le terrain ; que ce camarade est capable, si l’élection de son candidat devrait passer par une prise de position publique de sa part contre la ligue en vue de rallier d’autres forces, il le ferait… de même, la théorie selon laquelle seul l’individu est membre de la ligue et non pas sa compagnie relève d’une hypocrisie alimentaire dont la seul finalité pour son auteur est de chercher pitance partout où c’est disponible. En d’autres mots, cela revient à se revendiquer et du bon Dieu et du diable à la fois.…
A quoi servirait la ligue si chaque fois qu’elle prend une décision, chacun de ses membres doit se refugier, pour des intérêts à peine voilés, sous le pseudo bannière de sa compagnie pour ne pas l’exécuter ? Les décisions de l’assemblée générale ou même du bureau doivent être opposables à tout membre de la ligue qui se reconnait comme tel mais hélas… Nous savons tous l’influence de l’argent sur le terrain au cours de cette campagne mais nous n’avons jamais imaginé qu’elle puisse jouer sur notre cohésion ; qu’elle puisse atteindre aussi facilement nos rangs et casser notre unité de voie et d’action.
Comme quoi, même à la ligue, la conviction n’est pas la chose la mieux partagée.
Devant le pouvoir de l’argent, la morale et l’éthique deviennent facultatives et le militantisme relatif.
Cale dit, pour une ligue plus forte et plus dynamique, chacun doit travailler partout où il se trouve pour porter le message, pour défendre les idéaux de l’association et pour fédérer toutes énergies constructives….
Il est évident que la ligue ne pourra jamais être seule à mener le combat ni à atteindre l’objectif impérieux de l’assainissement et de la professionnalisation du monde des arts mais elle doit pouvoir jouer un rôle de pionnier et de fédérateur des énergies. Voilà pourquoi le combat du coordonnateur lors de la constitution du collège électoral été d’une très grande utilité pour toute la coporation.

Le vendredi 5 juin 2009 lors de la constitution du collège électoral au siège du BUBEDRA, les trois candidats en lice venus chacun avec son électorat constitué de pour la plus grande partie de gens inconnus au bataillon du théâtre, se sont livré à une démonstration de force interminable d’un ridicule constipant et dommageable pour la corporation…. La vigilance du comité de pilotage et de supervision des travaux conduit par le ministère chargé des relations avec les institutions et le ministère de la culture a permis de mettre hors d’état de nuire les envahisseurs ; les mercenaires et autres pirates culturels achetés pour grossir le nombre des artistes ; de même, toutes les associations datées de moins de deux ans d’existence ne sont pas autorisées à prendre part aux élections conformément à un décret pris en conseil des ministre depuis le 20 mars par le président de la République….
Au terme de l’élection qui s’est déroulée le samedi 13 juin, c’est bien monsieur Balogoun qui a été élu représentant des artistes au CES pour cette quatrième mandature. La tâche n’aura pas été facile. Que d’argents distribué, que de conscience achées et que d’associations crées sur tout le parcours.

vendredi 19 juin 2009

Bénin / Liberté de la presse : Fondements et conséquences d’une gestion liberticide des médias.
La presse béninoise comme tout le peuple béninois est préoccupé par la question de la liberté de presse. Mais en réalité de quelle presse s’agit-il et pour quelle liberté ?
Depuis les assises de l’historique conférence nationale des forces vives, la liberté de la presse a franchi un pas mais un grand pas du point de vue de la création des organes de presse : radios, télévisions, presse écrite… et aussi des textes devant régir la corporation.
Aujourd’hui, on peut conclure sans se tromper que les organes de presse (surtout la presse écrite) naissent comme des champions et meurent sans attendre de grandir et sans avoir justifié de la raison de leur naissance.
Dans un pays où le taux d’analphabétisme dépasse les 80 % de la population, on compte plus de 30 quotidiens, plus de 70 hebdomadaires (paraissant tous en français), plus de 40 radios et 5 télévisions (émettant toutes en français et en langues nationales).
Au vu des ces éléments, on est en droit de se demander où se trouve le lectorat de la presse béninoise et qui en sont les acheteurs.
Ces données, à première vue, révèlent une grande avancée dans la liberté de presse. Cette liberté qui transparait dans la quantité des entreprises de presse se retrouve aussi au niveau des titres et de leurs contenus. C’est ainsi que sous les dix (10) ans de présidence de Monsieur KEREKOU Mathieu à la tête du Bénin, des papiers de presse aussi bien injurieux que dégradant pour l’homme ont été publiés sans que personne ne soit inquiétée ; des ministres de la république ; des responsables d’institution de l’état et parfois même de simples citoyens ont été attaqués sans preuve et il ne s’est trouvé personne pour faire le rappel à l’ordre. Bref c’était le règne d’une presse de caniveau solidement installée et entretenue comme tel par le pouvoir central et tous ses barons.
Le président KEREKOU lui-même disait publiquement à propos des papiers des journalistes « …Ecrivez, publiez, dites de moi et de mon gouvernement tout ce que vous voudrez ; tant que cela peut servir à vous nourrir, vous ne risquez aucune poursuite ». Voilà comment est parti ce qu’on confond à ce jour à la liberté de la presse au Bénin ; voila l’une des raisons de la création à temps et à contre temps des entreprises de presse et voilà aussi le point de départ de la confusion totale de qui est journaliste et de qui ne l’est pas, de que peut dire ou écrire un journaliste et où doit-il s’arrêter…
Ainsi pendant dix (10) ans des hommes et des femmes pour la plupart des étudiants, des vacataires en milieu scolaire ont pris d’assaut le milieu de presse écrite et de la presse audio visuelle où avec impunité ils ont « détruit » la vie et l’honneur de loyaux serviteurs de la république et d’honnêtes citoyens avec leurs plumes et leurs micros.
Le couronnement de toute cette pagaille est que reporters sans frontières pour des critères qui lui sont propres est venue surclassé le Bénin au titre des pays où règne la liberté de presse au plan africain et au plain mondial devant des nations comme la France, l’Afrique de sud et bien d’autres… sans tenir compte de la qualité des productions ni du niveau des hommes et des femmes à charge desdites productions.
Une telle couronne loin de nous faire réfléchir sur nos réels mérites a tôt fait de nous plonger, tout le Bénin entier et la presse en particulier, dans une profonde et excessive jubilation. Et c’est à coup de musiques et de danses, de vains, de champagnes et autre liqueurs de référence que l’événement à été célébré par les différentes associations des Hommes des médias en présence d’autorités à divers niveau.
En octobre 2007, la quasi totalité des organes de presse a accepté de se faire bâillonner par l’état en passant un contrat dont le contenu montre clairement combien le gouvernement est peu friand de la liberté de presse et combien les patrons de presse n’ont autre souci que l’argent quelles que soient les circonstances où ils le gagnent. Ce contrat longtemps dénommé « le contrat de la honte » est bien l’acte par lequel des entreprises de presse ont vendu leurs âmes et leurs libertés au pouvoir contre un rien du tout.
Mais la lune de miel de cette alliance contre nature ne devra pas durer longtemps ; tel un château de sable érigé au bord de la mer, notre pseudo liberté de presse consacré et intronisé au sommet de la presse africaine et mondiale va s’effondre rapidement. Un journaliste a été placé en garde à vu pour avoir mis à la une de son canard que l’un des fils de l’actuel chef de l’état serait gravement atteint de la démence… Autrefois, des papiers de ce genre n’ébranlaient aucunement le sommeil du roi ; mais les temps ont changé ; le roi aussi. Le nouveau roi tient non seulement à son image mais aussi à sa main mise ferme sur la presse pour ne pas dire sa folklorisation et à sa crétinisation.
La presse aura de l’argent, beaucoup d’argent, tout l’argent qu’elle voudra pour faire son travail et pour communiquer sur les actions du pouvoir mais toute dérive ou toute vérité qui n’arrange pas le roi doit être puni avec la dernière rigueur.
Pour une fois, la presse entière s’est mobilisée pour exiger plus de liberté et la dépénalisation des délits de presse. Tien !tien ! Tien ! Il y a donc des délits de presse par ici?

VOUS AVEZ DIT DEPENALISATION DES DELITS DE PRESSE ?

Dans le contexte béninois, pour ce que je maitrise le mieux, il serait un risque dangereux que de dépénaliser les délits de presse à l’étape actuelle du niveau de responsabilité et de professionnalisme des hommes et des femmes qui animent ce secteur.
Dans un pays où la presse est encore financée par ces principaux protagonistes que sont les partis politiques, le religieux et les Hommes d’affaires très actifs dans la politique, la question de la liberté de la plume du journaliste ne peut- être qu’un leurre, un vœu sans lendemain. En tant que tel, le journaliste doit donc pouvoir faire face aux risques liés à sa profession et faire preuve de responsabilités sans chercher des échappatoires. La presse est un métier à risques comme tous autres….
L’honneur d’un être humain, lorsqu’il est atteint, ne peut être rétabli; dans le contexte actuel des choses où des journalistes signent des papiers dont ils n’ont aucune connaissance, des articles écrits par procuration, on ne peut prendre le risque de compter sur des sanctions administratives comme le retrait de la carte de presse ou autre amande à infliger aux indélicats pour « nettoyer la maison presse ».
Le plus souvent même, c’est les pouvoirs financiers ou politiques commanditaires de la bêtise qui sont aptes à faire face aux amandes à payer ; de même, la carte de presse pour le moment n’ayant pas plus de valeur que le journaliste lui-même, son retrait n’a aucun impact sur les journalistes indélicats ; avec ou sans carte professionnelle ils continuent à exercer.
Au Bénin, quitter un organe de presse pour un autre quelle que soit la faute que vous avez commise est sans protocole ; c’est comme quitter sa chambre pour son salon.
La liberté ne peut être confondue à une indépendance ni à une immunité. Un journaliste libre dans l’exercice de sa profession doit être avant tout un Homme conscient professionnellement et humainement des dangers du pouvoir qu’il exerce ; il est d’abord libre au niveau de sa pensée, de son comportement et de la conception qu’il a de ce qu’il fait.
C’est vrai, « un Homme qui a faim n’est pas un Homme libre » disait quelqu’un ; et voilà pourquoi la solution au mal doit être aussi recherchée du côté des conditions de travail des Hommes de la presse ; l’Homme affamé est exposé à toutes les déviances possibles de ce monde ; mais cela suffit-il pour faire des journalistes des supers Hommes, des Hommes absouts d’avance des « crimes » qu’ils seraient emmenés à commettre dans l’exercice de leur métier ? Cela n’emmènerait-il pas un jour les policiers ou les militaires à réclamer une dépénalisation pour toutes bavures commises dans l’exercice de leurs fonctions ? Puisque les Hommes en armes et aux galons, leurs missions premières ne consistent qu’à assurer la sécurité des populations et de leurs biens donc se faisant, ils seraient en droit de demander une dépénalisation pour toutes bavures causées lors d’une telle mission. Mille autres corps de métier pourraient se sentir en droit eux aussi de demander une dépénalisation des fautes liées à leur profession.
A mon humble avis, il faudra simplement que ce qui est valable pour les uns le soit pour les autres ; que les gens de la presse ne soient pas des princes ou des seigneurs armés de tous les pouvoirs absolus et disposant même de l’honneur et de la vie des autres au bout de leurs plumes et de leurs micros. Un peu de responsabilité ; juste un peu de responsabilité et de conscience professionnelle nous mettrait tous à l’abri de bien des dérives et d’éventuelles poursuites judiciaires. La justice équitable doit être le seul recours pour tous.

Iran/Présidentielle: Pourquoi l’Iran et pas les autres ?

La vague de contestations des électeurs iraniens au sujet des résultats de la présidentielle de juin 2009 est ni plus ni moins liée au score écrasant généreusement affecté par le ministère de l’intérieur au candidat Mahmoud Ahmadinejad au détriment du très populaire réformiste Moussavi.
En effet, cette victoire à la soviétique au premier tour pour un candidat dont le bilan financier, militaire et politique à la tête de l’Iran depuis cinq ans, n’est pas des moins critiques, ne peut passer inaperçu dans un pays à démocratie théocratique.
A en juger par la popularité de Monsieur Moussavi, on est en droit de chercher à savoir ce qui s’est vraiment passé lors du comptage des voix au ministère de l’intérieur pour que l’écart de voix entre les deux candidats en tête du scrutin soit aussi large.
Les électeurs du candidat Moussavi en optant pour un changement à la tête du pays, aspirent à plus de liberté, plus de démocratie, moins de tensions et moins de radicalisation des positions iraniennes sur les questions liées à l’Israël, les Etats Unis d’Amérique, le nucléaire militaire pour ne citer que ceux là…
Cela dit, l’Iran plus que plusieurs nations de la région vit une démocratie à envier à bien des égards ; il est le seul pays arabe où le mandat présidentiel est limité, il est le seul à organiser régulièrement depuis la révolution islamique des élections législatives et présidentielles à bonnes dates et il est aussi le seul à autoriser les candidatures de tous bords politiques et religieux aux différentes élections. Certes que des progrès restent à faire sur les règles de la démocratie, de la liberté de presse et d’association… mais il est indispensable de reconnaitre ce qui est fait et de formuler des critiques justes et objectifs pour faire avancer les choses. Qu’on le veuille ou pas, l’Iran est un exemple démocratique comparativement à certains de ses voisins, amis et protégés des capitales occidentales.
Ce qui se passe dans les rues iraniennes aujourd’hui et qui a provoqué l’autorisation du guide suprême pour le recomptage partiel des voix relève d’une certaine forme de liberté d’expression et d’association aussi.
Dans bien des pays de cette région, le concept « élection libre et transparente » n’existe pas ; les mêmes régimes sont en place depuis des lustres par ici, la constitution est modifiée ou adaptée à la mesure d’un seul individu par là, et il n’y a aucune opposition pour contester quoique ce soit. Jamais dans ces pays en question on a vu une manifestation de l’opposition ; tout candidat à l’opposition est soit jeté en prison, contraint à l’exil ou froidement assassiné.
Et pourtant ces pays où l’on ne saurait parler de démocratie ni de droits de l’Hommes sont les meilleurs alliés et interlocuteurs des capitales occidentales qui dénoncent ce qui se passe en Iran comme « violences gratuites contre des manifestants pacifistes » et « des fraudes à grandes échelles ». … C’est évident qu’il y a problème en Iran aujourd’hui ; mais ce pays a ses réalités que l’occident ne saurait cerner.
Au nom de quelle loi ose-t-on tout demander à certains et rien du tout aux autres ?
En ces moments difficiles, ce brusque regain d’intérêt de certains dirigeants occidentaux pour le peuple iranien a tout l’air d’une récupération politique.
C’est clair aujourd’hui qu’un homme comme Ahmadinéjad ne fera jamais l’affaire des occidentaux ; tant ce monsieur sera au pouvoir, l’Iran finira bien par avoir sa bombe nucléaire ; l’Iran sera toujours une menace permanente pour Israël et tous ses voisins. Cette puissance montante que constitue l’Iran d’aujourd’hui dérange certaines nations nucléaires et autres dont la seule visée est d’infiltrer le mythe iranien afin de le détruire aussi bien militairement qu’économiquement. Le cas de l’Irak est encore bien présent dans tous les esprits.
Face à la situation actuelle, le peuple iranien doit tout seul jouer son destin dans la cohésion et la paix sociale. Il doit se méfier des donneurs de leçons de démocratie et des sympathisants ou amis autoproclamés responsables et complices de la destruction de la Somalie, l’Irak, la Palestine pour ne citer que ceux là.

mardi 16 juin 2009


DANSE TRADITIONNELLE AU BENIN : UNE NOUVELLE GENERATION DE DANSEURS SE DEVELOPPE

Depuis deux ou trois années, un phénomène nouveau a pris corps et a commencé à se développer de façon exponentielle : il s’agit de la danse ; la danse traditionnelle pour être plus juste.
De plus en plus, nos danses traditionnelles au Bénin ne sont plus l’apanage des seuls danseurs professionnels ou de gens initiés dans les couvents ou par tout ailleurs à la pratique de la danse.
La chose depuis peu, a commencé à inquiéter sérieusement les professionnels de la danse et du rythme traditionnel, ceux là même qui travaillent constamment leurs corps, les mouvements dansants et leurs voix pour une danse traditionnelle plus compétitive et qui commencent à connaitre cette invasion des nouveaux danseurs d’une autre classe sociale.
Sous aucun ciel la concurrence n’a été bien accueillie; chacun travaille à garder bien à lui ses acquits et son domaine.
C’est donc tout naturellement que la naissance de cette nouvelle génération de danseurs n’est pas si bien vue des professionnels de la danse au Bénin.

QUI SONT-ILS CES NOUVEAUX DANSEURS ?

Il ne se passe plus jours sans que sur le terrain notamment dans nos villages les plus reculés, l’on ne trouve ministres, directeurs de cabinet, responsables de haute institution de l’état ou autre cadres exhibés des pas de danse à grands gestes de bras, de jambes et même de tout le corps.
Ce phénomène qui tient ses origines de ces trois dernières années est lié au fait que chaque ministre ou cadre nommé, croyant devoir remercier le chef de l’état et lui garantir son village de provenance comme un électorat à entretenir, débarque au milieu des siens où il organise selon la formule consacrée ici « Une cérémonie de remerciement au chef de l’état » avec pour la circonstance tout le dispositif d’une fête à l’africaine : alcool, tam-tam, chants et danses…marches de soutien et le tout fini par des déclarations de soutiens par classe de gens à savoir :
La déclaration de soutien du porte parole des jeunes
La déclaration de soutien de la porte parole des femmes
La déclaration de soutien du porte parole des sages

La déclaration de soutien du porte parole des retraités

La déclaration de soutien du porteparole des chômeurs
La déclaration de soutien du porte parole des enseignants
La déclaration de soutien du porte parole des rois ou du roi de la localité selon le cas.
La déclaration de soutien et de fidélité au chef de l’état du cadre organisateur de la cérémonie.
Voilà le décor dans lequel des ministres, des responsables d’institution d’état et autres cadres de la nation se livrent sans retenue ni modération à la danse.
Il y en a qui dansent jusqu’à s’affaler au sol, au milieu de la poussière, tout couvert de sable et trempé de sueur.

DE L’EXCITATION A LA HAINE TRIBALE ET ETHNIQUE.

Les plus rodés dans l’exercice, excités, entonnent souvent des chants de guerre à la gloire du chef de l’état pour haranguer la foule qui à son tour reprend en chœur.
A ce tableau peu élogieux pour nos cadres, il faudra ajouter les marches de soutien aux actions du chef de l’état qui sont aussi des occasions de danse pour les nouveaux adeptes de la danse traditionnelle.
Souvent organisées de façon anarchique, elles sont l’œuvre de cadres, de ministres et autres responsables d’institution de la république qui profitent de ces tribunes pour réaffirmer leur allégeance et celle de tout leur village au chef de l’état. Ce sont aussi des moments de grandes joutes oratoires où l’on entend des cadres tenir des propos xénophobes, régionalistes, ethniques et racistes sur les médias publiques et privés à l’encontre de citoyens béninois qu’ils jugent indésirables dans leurs localités.
C’est le cas du Ministre FAGNON Nicaise, chargé des transports publiques, qui récemment se soulevant à la tête d’un groupuscule de jeunes contre une manifestation tenue à Dassa par des partisans de Monsieur Bio TCHANE, candidat non déclaré à la présidentielle de 2011, s’est vigoureusement indigné de la tenue de la dite manifestation dans sa localité (Dassa) ; il a traité les organisateurs d’imposteurs, d’étrangers et a précisé que Dassa est avec le chef de l’état et lui seul.

Voilà comment chaque jour la nation entière assiste meurtrie en direct ou via reportage télévisé à la crétinisation et à la clochardisation de ses cadres ; à l’ensemencement de la violence et de la haine tribale. Ces types de propos qu'ils viennent d'un ministre en mission ou pas constituent à n'en point douter une menace sur l'unité nationale et la paix sociale. Nul ne peut être traité d'étranger dans son propre pays quelques soit les raisons.....
Nous en avons déjà vu de ministres qui ont passé tout le temps à marcher et à danser à la tête de longs cortèges proférant menaces et injures contre les hommes et les femmes de l'opposition mais qui n’ont pas été maintenus au poste dès la première occasion de remaniement. De ce fait, ni la marche ni la danse ni les propos régionalistes et xénophobes ne doit être la mesure ni l’argument pour rester au poste.
En réalité, sont-ils obligés de danser, de marcher ou même de montrer au chef de l’état qu’ils ont un électorat à « monnayer » ? Ne sont-ils pas appelés au gouvernement ou à leurs différents postes parce qu’ils en ont le niveau, parce qu’ils le méritent ?
Aujourd’hui, la danse et la marche sont devenues un mode de remerciement propre aux cadres au sommet de la nation qui s’y adonnent à temps et à contre temps, oubliant tous les honneurs dus à leurs rangs.
Arrêtez mesdames et messieurs ! Arrêter de danser et de marcher tout le temps, bon sang ! Faites bien ce que vous avez à faire et le chef de l’état en jugera en son temps.
Vos tendances xénophobes, racistes et régionalistes ne seront pas un passeport pour vous devant la nation ; vous devez être des serviteurs du peuple et comprendre que serviteur vous l’êtes à titre précaire, révocable à tout instant. Toutes démarches que vous initierez pour plaire au chef de l’état et pour vous faire maintenir au poste se retournera bien contre vous un de ces jours.
Monsieur le président de la république, s’il vous plait, arrêtez la crétinisation des cadres autour de vous ; je n’ai pas le souvenir de vous avoir vu danser ou marcher quand vous étiez conseiller à l’économie et aux finances sous le président Soglo; encore moins quand vous étiez président de la BOAD ; même candidat aux hautes fonctions de l’état, vous n’avez pas été obligé de danser ou de vous offrir en spectacle désobligeant et peu honorable pour votre famille et la nation béninoise toute entière.
Arrêtez donc la saignée, Monsieur le président pour l’honneur du pays et pour la dignité de ses enfants.
…..Si vous ne le savez peut-être pas, vos cadres, auteurs de propos xénophobes et régionalistes méritent déjà un carton rouge signé de vous, si tant est que vous travaillez pour l’unité et pour la cohésion de la nation béninoise.
Notre pays est un, du nord au sud, de l’Est à L’Ouest et nul ne viendra nous le diviser ou diviser ses fils. Tout béninois doit pouvoir se sentir chez lui partout il se trouve sur le territoire national et pourra librement exercer sa pensée politique, artistique et sociale sans atteinte à l’ordre public.


France /Bénin : La débâcle du PS et du MODEM aux européennes de juin 2009 devrait inspirer l’opposition béninoise.
Les résultats sortis des urnes le dimanche 7 juin 09 au terme de l’élection des français devant siégé au parlement européen ont clairement montré que le contribuable français a marre des politicards, des spécialistes de terminologies sans contenus et autres spécialistes en injures et attaques sans fondement et qui ne font jamais de propositions alternatives.
Le rang du PS et du MODEM en est une parfaite illustration; on pourrait bien parler de giffle ou de débâcle sans exagérer.
En effet, ces deux formations politiques se sont livrées durant toute la campagne électorale et même avant, à des attaques gratuites sur l’UMP et le président français Nicolas SARKOSY au lieu de proposer des solutions alternatives aux multiples crises que traverse la France. La dernière en date est le show médiatique qui a opposé Monsieur François Bayrou patron du MODEM et Daniel Cohn Bendit patron d’Europe écologie. Dans ce duel verbal peu sérieux pour l’un et l’autre des politiciens français, c’est plutôt Monsieur Bayrou qui y a laissé des plumes et des voix aussi. Ceci monte que l’opinion française tient à la qualité des hommes et des femmes qui composent son opposition politique ; ils doivent opposer aux actions du gouvernement une critique objective, analyse politique dans l’intérêt majeur du citoyen français avec chaque fois des propositions constructives quitte au gouvernement d’en tenir compte ou pas. Le peuple français rejette donc les marchands d’illusion, les affabulateurs et autres crétins qui tentent toujours de se faire passer pour les meilleurs et qui jouent aux donneurs de leçons.
Ce que nous venons d’observer dans l’hexagone devrait plutôt inspirer l’opposition non déclarer béninoise qui jusque là cherche vaille-que-vaille sa cohésion. Elle doit sortir le plus rapidement possible de son apathie légendaire, de ses critiques injures sans fondement. L’objectif ne doit pas être d’abattre le pouvoir en place dès lors qu’il s’agit d’un pouvoir légal.
L’opposition doit se donner une feuille de route, un projet de société alternatif crédible sur tous les axes où elle pense pouvoir attaquer l’exécutif.

Par exemple, sur la question des véhicules d’occasion, l’opposition au régime en place ne peut pas continuer à dénoncer la mauvaise gestion ; elle doit pouvoir dire chiffre à l’appui ce qui se passe dans ce secteur et qui lui fait parler de mauvaise gestion et proposer un plan de gestion meilleur….

Sur la question des primes et autres revendiqués depuis peu par les différentes centrales syndicales, l’opposition doit dans une démarche constructive proposer sa vision de comment gérer cette crise et non s’aligner et danser dans les rues au moment même où des concitoyens meurent dans les hôpitaux pour fait de grèves sans service minimum.
Toute opposition versée dans la radicalisation de ses positions et l’extrémisme politique et social est vouée à l’échec ; la leçon vient d’être donnée à la gauche française et nous devons nous en inspirer.

Bénin : modernisation de l’agriculture : des ministres se substituent aux techniciens sur le terrain
Depuis sa prise de fonction, l’actuel chef de l’état a clairement annoncé son intention de faire de l’agriculture béninoise, une agriculture mécanisée, moderne capable désormais de résoudre des problèmes liés à la famine, au chômage des jeunes et à la cherté de la vie.
C’est ainsi que le peuple entier a vu l’arrivée au Bénin de diverses formes d’engins du secteur de l’agriculture.
Aujourd’hui tous les ministres sont dans les campagnes du Bénin en quête de terre cultivable et disponible et parfois pour l’installation de jeunes paysans sur des cites déjà retenus.
Cette démarche qui met systématiquement de côté tous les techniciens et experts en agricultures que le pays a formé et fait former depuis des décennies est très mal perçue dans la population. Où sont-ils donc ces cadres pour que ce soient les ministres eux-mêmes qui se rendent de ménages en ménages, de ruelles et ruelles en quête de terres fertiles et disponibles ? N’y a-t-il pas de structures indiquées pour une telle démarche d’identification de terres et des jeunes désireux de travailler la terre dans un cadre plus organisé ? Plus que ridicule, le style a l’air d’une farce male conçue et male exécutée ; un genre de folklore sans mise en scène cohérente ni vision clairement exprimée.
Sinon, comment expliquer la présence des ministres comme celui de l’intérieur, celui des réformes administratives, celui de la communication et des TIC ou encore celui des transports publics dans les brousses en quête des terres disponibles ? Pourtant, ces différents secteurs sus cités ne sont pas exemptes de difficultés presque insolubles : il n’y par exemple de jours banques, cambistes ou marchés ne soient impunément braqués avec de lourds butins emportés. Sur nos routes, le braquage et le dépouillement des usagés de la route de leurs biens matériels et immatériels est un sport quotidien auquel se livrent les coupeurs de routes en toute impunité et en toute sécurité…. De même, notre pays rêve de réformes administratives et institutionnelles qualitatives devant lui permettre de faire un bon en avant sur la plan économique mais jusque là seuls les discours creux, des réflexions et autres foras sans suite nous occupent en laissant la gabegie et autres mots qui nous ont ruiné jusque là étaler leurs lits pour un sommeil plus reposant. Dans cette précipitation et cette confusion des genres et des rôles, on n’a du mal à ne pas imaginer tous ces ministres en campagne électorale précoce. Aussi à l’allure où les terres sont prises ou mises à disposition du gouvernement en l’absence de tout cadre juridique, on craint des litiges fonciers à l’avenir. Il conviendra donc de travailler ou de négocier avec les vrais propriétaires terriens, les collectivités locales, les chefs traditionnels ou même tous autres élus disposant de réels pouvoirs sur les espaces que le gouvernement envisage d’utiliser.

Bénin : propos xénophobes du ministre FAGNON à Dassa.
Enfin une quinzaine de députés interpellent le gouvernement.
Je le disais dans mes notes consacrées à la danse des ministres et autres cadres dans nos départements, le ministre Nicaise FAGNON, auteur de propos xénophobes et régionalistes vient de mettre en difficulté le chef de l’état vis-à-vis de l’assemblée nationale.
En effet, une quinzaine de députés et pas des moindres, toutes les figures de prou de l’opposition notamment, Rosine SOGLO, Adrien HOUNGBEDJI, Bruno AMOUSSOU, Idji KOLAWOLE, Lazard SEHOUETO…. ont conformément aux articles 71 et 113 de la constitution invité le chef de l’état en personne à venir s’expliquer devant la représentation du peuple sur les propos régionalistes et ségrégationnistes de son ministre.
Cette interpellation intervenue dans la journée du jeudi 14 mai est un fait rare au Bénin et pourrait mettre à mal la cohésion du gouvernement tout entier. Car, les députés pour la plus part sont de l’opposition même ceux qui se réclament de « la majorité » présidentielle.
Il y a de fortes chances que le président de la république ne se présente pas en personne à cette interpellation mais se fasse représenter par un de ses ministres comme le prévoit la constitution. Dans un cas comme dans un autre, les députés ne feront pas économie de l’alinéa 2 de l’article 71 qui stipule : « En cas d’interpellation, l’Assemblée Nationale peut prendre une résolution pour faire des recommandations au Gouvernement ».
Alors, il est dores et déjà évident vu la configuration actuelle du parlement que quelles que soient les garanties que donnerait le chef de l’état ou son représentent sur sa capacité et celle de toute son équipe à assurer la cohésion et l’unité nationale, les honorables députés pour une fois qu’ils sont parvenus à attraper leur proie ne vont pas lésiner sur le traitement à lui infliger….
Une telle cohésion retrouvée au niveau du parlement sur une question aussi sensible est à saluer ; car comme je le disais dans mes précédentes notes, le comportement de certains ministres du régime du changement pourrait bien nous conduire au pire.
Les propos du ministre FAGNON nous replongent dans ces tristes passés des années 1960 et 90 où la vie politique est animée par des clubs électoraux et des démons politiques et où les gens du sud ne peuvent pas se réunir et exprimer librement et en toute quiétude leur opinion politique au nord et vis versa.
J’ai encore en mémoire ces tueries, ces massacres et toutes ces violences infligées à des hommes et à des femmes parce qu’ils ont cru devoir militer ou voter pour le candidat Soglo…. C’est par train que des milliers de gens : hommes, femmes, jeunes, vieux et enfants ont fuit leurs domiciles incendiés, leurs biens arraché et leurs parents éparpillés aux quatre coins de la ville…. Plus jamais ça. Plus jamais ces images de gens battus, humiliés et chassés de leur pays, de leur ville pour leurs appartenance politique.
Vivement donc que les députés gardent cette subite cohésion retrouvée, tout au moins face à ces pratiques d’une autre époque.

Niger : Enfin Tandja jette définitivement le masque.
Par décret présidentiel, MAMADOU Tandja a dissous ce mardi 26 mai le parlement nigérien. En effet, saisie par un certain nombre de députés aux fins de statuer sur le référendum que pense organiser l’exécutif pour prolonger le mandat du président Tandja, la cour constitutionnelle à travers quatre avis, a déclaré non conforme à la loi fondamentale nigérienne la démarche du gouvernement. La colère du président à ce sujet ne s’est pas fait attendre ; il dissout sans autre forme de procédure l’assemblée nationale ; mais comme l’exige la constitution, il devra organiser dans les 45 ou 90 jours au plus une élection législative pour la mise en place d’un nouveau parlement. Visiblement, deux consultations attendent donc le peuple nigérien : l’une pour prolonger la longévité de Tandja au pouvoir et l’autre pour dégager les prochains députés devant siégé à la représentation nationale. La tâche ne s’annonce pas facile pour « les nouveaux putschistes » nigériens car les rues promettent de très belles animations avec leurs acteurs traditionnels que sont la société civile, les centrales syndicales et toues personnes éprises de paix et de démocratie.
Vivement que Tandja retrouve son honneur et sa dignité de militaire : droiture et servitude.
Bénin : Malgré le milliard culturel, le financement des projets culturels peine à devenir une réalité pour tous les artistes.
Mis en place par le gouvernement du Bénin pour appuyer les artistes et autres opérateurs culturels dans le financement de leurs projets, le Fonds d’Aide à la Culture (FAC) devient au fil des années un gros « machin » aux allures politico-administratives et sectaires.
Depuis 2007, le budget de cette institution est passée de 235.000.000f CFA à 1000.000.000 f CFA et les pleures et cris de détresse des créateurs continuent de manière grandissante. Pourtant, l’institution est dotée d’un conseil d’administration dont l’apathie rime avec complicité d’action et de gestion avec la direction.
Aujourd’hui, la gestion scrabbleuse de cette institution, l’opacité dans l’attribution du financement, le charcutage financier, le contentement des amis et le démantèlement de toutes associations d’artistes jugées indésirables sont érigés en mode de gestion.
Désormais deux catégories d’artistes existent dans le répertoire du fond d’aide à la culture :
Ceux qui sont financés à temps et à contre temps quelque soit la saison et la qualité de leurs projets.
Ceux qui ne sont jamais financés quelques soit la pertinence de leurs projets.
Plus d’une association d’artistes et autres personnalités du monde de la culture ont clairement demandé pour une meilleure gouvernance du fonds, la clarification des procédures d’attribution du fonds, la publication des quotas réservés par catégorie d’art, les critères d’éligibilité des postulats…. Mais rien n’y fait. Silence total, on travaille toujours pour les artistes…. Et la prédation continue.
Nous sommes à l’an deux du milliard culturel, et il faut chercher à la torche, à la loupe ou aux jumelles les impacts des projets financés sur la vie des béninois, sur leur culture ou sur leur économie.
Une meilleure gouvernance recommande qu’un audit de la gestion du premier milliard soit fait, que les résultats soient rendus publics avant la mise en œuvre du second. Je fais partie de ceux qui sont montés au créneau pour le réclamer ; je me suis même imposé la discipline de saisir par courrier le ministre de la culture à ce sujet. A ce jour, rien. Aucune réponse et rien n’est fait non plus pour permettre aux contribuables béninois de comprendre comment sont gérés ces fonds.
Je voudrais comme toujours demander pour la crédibilité de l’institution qu’il soit instauré :
Un système d’appel à projets largement relayé dans la presse et dans les boites électroniques de tous opérateurs culturels.
Un collège d’experts culturels indépendants chargés d’étudier les dossiers soumis au FAC pour en retenir les meilleurs.
Un affichage systématique de la liste des soumissionnaires et celle des bénéficiaires
Différentes équipes chargées du suivi des projets et de leur bonne exécution.
Une évaluation de tous les projets financés par le fonds en vue de dégager leurs impacts socio-économique et culturel sur le pays.
Moins cette institution sera une affaire d’amis, de courtisans, plus elle sera le fer de lance de la réussite des projets artistiques à elle soumis par les artistes béninois.
Niger : MAMANDOU Tandja laissera-t-il ou ne laissera-t-il pas le pouvoir en décembre 2009 ?
La question a préoccupé plus d’un observateur de la vie politique nigérienne. Des milieux proches du pouvoir et de l’opposition rien n’est certain. Chacun parle selon que le maintien au pouvoir de l’actuel chef de l’état l’arrange ou non.
En mars dernier encore, lors de la visite de Monsieur SARKOZY à Niamey, Tandja avait publiquement réfuté toute idée de modifier la constitution aux fins se maintenir au pouvoir….Mais lors d’une interview devant la presse française (France 24 et libération) le président de la république a lui-même levé tout équivoque : Il a annoncé vouloir organisé un référendum constitutionnel à la demande du peuple pour proroger son actuel mandat qui vient à terme en décembre 2009.
Le bruit d’un éventuel maintien au pouvoir de l’actuel chef de l’état nigérien court depuis longtemps ; mais c’est pour la première fois que l’homme s’est lui-même prononcé sur la question avec clarté et précision de ces intentions. Et cette déclaration a tôt fait de soulever partis politiques, centrales syndicales et toute la société civile nigérienne qui aspire à une alternance crédible au sommet de l’état du Niger. En effet, l’idée de ce référendum vient tordre le cou au processus démocratique encours dans ce pays depuis quelques années. Il est vrai que la constitution du Niger autorise le chef de l’état à soumettre un texte à la consultation directe du peuple ; mais nulle part il n’a été question d’une révision constitutionnelle comme l’entrevoit le camp présidentiel.
Dans un jeu de mots à peine compréhensible, on parle dans le camp présidentiel non pas de la révision constitutionnelle mais de « soumettre à la volonté du peuple un nouveau texte qui permettrait à l’actuel président de proroger sont mandat de trois ou cinq années pour achever l’œuvre entamée » ; ce qui signifie explique les défenseurs de cette thèse que « la constitution sur laquelle a prêté serment le président Tandja demeure intact ; on lui aura juste substitué une autre. Ce qui n’est pas synonyme de révision ou de modification de constitution… »
La réalisation de cette aventure sera de toute façon un grand recul démocratique pour le Niger et pour toute la sous région. Déjà, la CEDEAO dans le cadre du protocole d’accord signé par le Niger et qui interdit la révision de toute constitution dans les six mois qui précèdent un scrutin a saisi les autorités du pays pour exprimer toute sa désapprobation d’une éventuelle modification de la constitution aux fins de maintenir l’actuel régime en place…. Mais le camp présidentiel persiste et signe par l’entremise du ministre de l’intérieur « … l’institution en tant que telle, par principe effectivement, peut exprimer ses préoccupations. Mais nous connaissons très bien les pays qui composent la CEDEAO et nous savons l’histoire de chacun de nos pays. Donc, à ce niveau, je pense que chacun doit suffisamment balayer devant sa porte avant de s’occuper de celle du voisin. » Sans commentaire…