mercredi 29 mai 2013

AFFAIRE JUGE HOUSSOU ANGELO: UN DEPUTE DE L'OPPOSITION SAISIT LE GOUVERNEMENT PAR UNE QUESTION D'ACTUALITE.

Questions d’actualité au gouvernement

Objet : Violation du principe de la séparation des pouvoirs, des droits de l’Homme et de l’indépendance du juge. Suite à l’ordonnance de non-lieu rendue par le juge d’instruction Angelo HOUSSOU, le vendredi 17 mai 2013, dans l’affaire « tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat et tentative de coup d’Etat », le magistrat a été interpellé à la frontière de Kraké par la Police Nationale, alors qu’il accomplissait les formalités de sortie pour se rendre au Nigéria. Son passeport a été saisi, ses effets personnels ont fait l’objet d’une fouille minutieuse et leur contenu rendu public. Un communiqué conjointement signé du Procureur de la République près le tribunal de Cotonou et de l’avocat de la partie civile, critiquant les ordonnances rendues par le juge, a été diffusé en boucle sur les chaînes de télévision, dans le but à peine voilé de discréditer le juge et l’ensemble de l’appareil judiciaire. Retenu à la Direction Générale de la Police Nationale dans la nuit du vendredi 17 au samedi 18 mai 2013, le magistrat a fait l’objet d’actes de violences et de voies de fait, séquestration, violation de domicile et d’entraves à la liberté d’aller et de venir de la part de la Police Nationale, son domicile étant par ailleurs assiégé par des agents des forces armées et de sécurité, des agents secrets dont il ignore l’identité et la mission.
En application de l’article 110 du Règlement intérieur de l’Assemblée Nationale, il est demandé au gouvernement :
1- de fournir tous les éclaircissements et son appréciation sur les actes de séquestration, violation de domicile et d’entraves à la liberté, d’aller et de venir du magistrat HOUSSOU, et de situer les responsabilités des uns et des autres.
2- d’indiquer les mesures prises pour sanctionner les personnes responsables des actes commis sur la personne du magistrat HOUSSOU, les atteintes à sa vie privée et les menaces à sa sécurité et celle de sa famille.
3- de préciser si le passeport du magistrat a été restitué et à quelle date.
4- de préciser les dispositions prises pour garantir le respect de l’indépendance du juge béninois dans l’exercice de ses fonctions.
5- d’expliquer pourquoi le Procureur de la République signe un communiqué conjoint avec l’avocat de la partie civile, communiqué diffusé en boucle sur les chaînes de télévision.
6- de dire si le gouvernement entend arrêter d’instrumentaliser les médias publics qu’il confisque exclusivement à son service et à ceux de ses soutiens.
7- de préciser enfin si les interventions intempestives et publiques du Procureur de la République et du Directeur Général de la Police Nationale dans plusieurs affaires judiciaires en cours d’examen, ne sont pas de nature à jeter le discrédit sur l’ensemble de l’appareil judiciaire, dont le Président de la République est pourtant le premier garant au terme de la Constitution du 11 décembre 1990.
 Fait à Porto-Novo, le 24 mai 2013
Eric HOUNDETE.

mardi 28 mai 2013

CONCOURS DE RECRUTEMENT D'AGENTS AU PROFIT DU MINISTERE DES FINANCES, LA DOUANE ET LE TRESOR PUBLIC: ENFIN LA FACE CACHEE DE L'ICEBERG


VOICI LES FAITS GRAVES RAPPORTES PAR LES ORGANISATIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE AU SUJET DE L'ORGANISATION DU CONCOURS DE RECRUTEMENT D'AGENTS AU BÉNÉFICE DU MINISTÈRE DES FINANCES. CE SONT DE GRAVES IRRÉGULARITÉS QUI AFFECTENT AU-DELÀ DU MINISTÈRE DE LA FONCTION PUBLIQUE, TOUT NOTRE PAYS, A COMMENCER PAR SON GOUVERNEMENT SI RIEN N'EST FAIT. 

NOM ET PRÉNOMS DU LAURÉAT ET LIEN DE PARENTE CORPS D’ADMISSION ET NUMÉRO D’ORDRE SUR LE COMMUNIQUE RADIO. 

1°) LES PROCHES de la MINISTRE Mêmouna KORA-ZAKI * ABOUBACAR A. Ouahidatou (Enfant du Ministre issu de son premier mariage) - Corps des Élèves Préposés des Douanes (N°33) 

* OUASSANGARI Bio Sika Abdel Kamel (Actuel Attaché de Cabinet du Ministre) Contrôleurs des Impôts (N°14) 

* KOANDA PEDRO BONI Tahirou (Actuel Assistant de la SP du Ministre) - Corps des Contrôleurs du Trésor (N°34) 

* OROU BOURO Idrissou (Parent du MTFP) - Corps des Elèves Préposés des Douanes (N°31) 

* MAMA YARI Réina (Petite sœur de l’Assistant du Ministre) - Corps des Contrôleurs des Impôts (N°11) 

* AGBEDE BOUKO Fousséni (Planton du Ministre) - Corps des Assistants du Trésor (N°34) 

2°) CAS DU DIRECTEUR DE CABINET GBANI Karim 

* GBANI Halilatoulahi Sémou (Enfant du DC) MOUKAHILA SANI Soualihou (Parent du DC) 

3°) CAS de L'Inspecteur Général des Services et Emplois Publics VIDEHOUENOU David 

* VIDEHOUENOU Loiseths Ferryle Mènouwèlin (Enfant de l’IGSEP) 

4°) CAS DU DIRECTEUR ADJOINT DE CABINET TCHIKPE Privas 

* TCHIKPE Mozart (Enfant du DAC) 

5°) CAS du Directeur Adjoint de l’INFOSEC OROU MARE KOTO 

* OROU MARE KOTO (Lui même) 

* KOTO N’GOBI Karamathou Berkègui (Parent DA/INFOSEC) 

* KOTO Séro Zakari (Parent DA/INFOSEC) 

* TOKO ABDOU Zénabou (Parent DA/INFOSEC) 

6°) CAS DU Directeur des Relations Professionnelles TAMOU Gounou 

* TAMOU Soumaîla (Enfant du DRP) 

7°) CAS DU CTVRH ADJOBO James 

* ADJOBO Lélayé Oluwatgni Gérard (Enfant du CTVRH) 

8°) CAS du CTJ N’DA KOUAGOU Gabriel 

* KOUAGOU BAGRI Otamari N’Tcha (Neveu du CTJ) - Corps des Elèves Préposés des Services Administratifs (N°11) 

* N’DA KOUAGOU N’yindia (Parent du CTJ) Conducteurs des Véhicules Administratifs (N°3) 

9°) CAS du Directeur Général de la Fonction Publique KIATTI Boniface 

* KIATTI Tianga (Enfant du DGFP) - Corps des Elèves Préposés des Douanes (N°50) 

* KIATTI Pauline (Enfant du DGFP) - Corps des Elèves Préposés des Services Administratifs (N°7) 

* SAMBIENI KOUAGOU Lamari Séraphin (Neveu du DGFP et son actuel chauffeur privé) - Corps des Conducteurs des Véhicules Administratif (N°6) 

* KASSA YAMBETO Grâce (Neveu du DGFP) - Corps des Inspecteurs des Impôts(N°13) 

* KASSA B. Maurice (Neveu du DGFP) Elèves Préposés des Douanes (N°29) 

* YOTTO Aubin Aristobule (Neveu du DGFP, enfant de son actuel propriétaire) Elèves Préposés des Douanes (N°32) 

10°) CAS du Directeur des Ressources Financières et du Matériel SIDI Aoulou 

* SIDI Ali Maguidatou (Nièce du DRFM) - Corps des Elèves Préposés des Services Administratifs (N°7) 

* SIDI Awawou (Nièce du DRFM) - Corps des Elèves Préposés des Services Administratifs (N°13) 

11°) CAS du Secrétaire Exécutif du FODEFCA& DG/CPPE intérimaire TOSSAVI Jean 

* TOSSAVI Alvine Prisca Akoua (Enfant du Secrétaire Exécutif du FODEFCA& DG/CPPE intérimaire) - Corps des Inspecteurs des Impôts (N°11) 

12°) CAS du Directeur du Recrutement des Agents de l’Etat GARBA Yaya 

* GARBA Aziz Asso (Neveu du DRAE) - Corps des Contrôleurs des Impôts (N°8) 

* ISSA IMOROU Hadissou (Parent du DRAE) - Corps des Inspecteurs des Impôts (N°8) 

13°) CAS de la Directrice des Ressources Humaines du MTFP ALES Adjaratou 

* N’DA Louis (Actuel chauffeur privé de la DRH) - Corps des Conducteurs de Véhicules Administratifs (N°5) 

14°) Cas du Chef Service Tests Examens et Concours SALIFOU Mickaila (Organisateur en chef des concours) 

* SALIFOU Faïchal (Enfant du CSTEC) - Corps des Elèves Préposés des Douanes (N°42) 

* SALIFOU Abdou Moubarack (Enfant du CSTEC) - Corps des Elèves Préposés des Douanes (N°1) 

* SALIFOU Sakinatou (Enfant du CSTEC) - Corps des Assistants du Trésor (N°32) 

* SALIFOU Rabiatou (Enfant du CSTEC) - Corps des Assistants du Trésor (N°17) 

* SALIFOU Assifa (Enfant du CSTEC) - Corps des Agents de Constatation des Assiettes des Impôts (N°16) 

* SALIFOU Oubéïdatou (Enfant du CSTEC) - Corps des Contrôleur des Impôts (N°9) 

15°) CAS du Chef Service Examens et Concours Professionnels Seliath YALLOU 

* ASSOUMA Hakimou (Beau frère de la CSECP) - Corps des Elèves Préposés des Douanes (N°36) 

16°) CAS du CPMP/MTFP ALASSANE ABDOULAYE Bakari 

* ABDOULAYE Faridath (Enfant du CPMP) - Corps des Elèves Préposés des Douanes (N°17) 

17°) CAS du Régisseur Central du MTFP/Comptable ZATO GARBA Madjidou 

* ZATO GARBA Houmou Salimou (Cousin du Régisseur) - Corps des Contrôleurs du Trésor (N°19) 

* ZATO Boucharatou (Cousine du Régisseur) - Corps des Elèves Préposés des Services Administratifs (N°14) 

* BIO ZATO Guera (Cousin du Régisseur) - Corps des Contrôleurs des Impôts (N°15) ZATO Mohamadou (Cousin du Régisseur) Elèves Préposés des Douanes (N°52) 

18°) CAS du Régisseur DRAE AGBALLA Salim 

* AGBALLA Nassiratou (Sœur du Régisseur) - Corps des Elèves Préposés des Douanes (N°35) 

* AGBALLA Wassilatou (Sœur du Régisseur) - Corps des Elèves Préposés des Services Administratifs (N°2)

BÉNIN/POLITIQUE: REQUIN TUEUR CONTRE CAÏMANS ET CROCODILES


Le chef de l’Etat béninois aime se faire passer pour un démocrate ; soit ! Puisque, en 2006 l’homme était venu au pouvoir après une élection démocratique, libre et transparente. 
En 2011 par contre, sa réélection dès le premier tour du scrutin présidentiel reste la seule et grande zone d’ombre dans la démocratie béninoise à ce jour, à en juger par les conditions d’organisation du scrutin ; son déroulement et les rôles joués dans le chef de l'Etat et ses partisans dans de la réalisation de la LEPI. Et  la question qui se pose aujourd'hui est de savoir ce que Yayi Boni a  fait de cette démocratie qui est un legs à lui céder par ses prédécesseurs, pères fondateurs de la République et de la démocratie. Yayi a coutume de dire à qui veut l’entendre que lui n’est qu'un technicien ; un développeur. Et le bénin contrairement à ses prévisions d’avant sa candidature, son élection et sa « réélection », s’est révélé à lui comme un gros marigot avec en son sein des caïmans et des crocodiles dangereux ; or lui il a pour mission, à ses dires, de rester et de travailler dans ledit marigot afin d’y créer les conditions de vie décente pour le reste des habitants de cette jungle. Eh, bien ! Parlons de cette jungle et de ces habitants y compris de Yayi boni lui-même ! Si jungle politique il y a, le Bénin en est une effectivement mais uniquement  sous le régime  de Yayi. Et s’il dit avoir à faire à des caïmans et des crocodiles parlant des autres acteurs politiques du pays, lui-même yayi, n’est pas loin d’un prédateur dangereux de l’espèce humaine et de la démocratie : Il ne doit pas être loin d’un requin. Un dangereux requin. Car, après avoir limé les dents à l’opposition politique à son gouvernement, c’est une à une qu’il a décapité les organisations de la société civile avant de programmer la démolition et la mise à mort des centrales et confédérations syndicales avec à la clé, des arrestations arbitraires, des procès tronqués où c’est toujours lui et ses proches qui s’en sortent victorieux. 
Aujourd’hui, Yayi foule aux pieds les règles du jeu démocratique. Il a enterré tous les partis politiques de l’opposition qui ont essayé de le contredire; ceux qu’il a pu acheter financièrement sont avec lui au pouvoir ; il contrôle toutes les institutions de la république de même que toute la presse. Dans ces cas là, où se trouverait un caïman ou un crocodile pour l’inquiéter, lui le grand requin, tueur? Sous son règne, un partisan influent de l’opposition politique a disparu ; les marches de protestation et autres actions de dénonciation à ce sujet ont été interdites. Sous son règne, la plus vaste escroquerie financière encore jamais connue au pays a eu lieu, avec l’implication des membres de son gouvernement et de son cabinet. On l’a vu lui-même président de la République  recevoir en audiences les présumés coupables et s'afficher en photo avec eux; on les a vu, ces escrocs faire des dons de véhicules à la gendarmerie nationale en présence des plus hauts gradés du corps et des membres du gouvernement…C’est bien l’affaire Icc-services. Et là encore, marches de protestations ou d’indignation  et toutes autres actions de dénonciations sont interdites au motif que la justice s’occupe déjà de l’affaire. Mais à ce jour rien. Les personnes spoliées n’ont que les yeux pour pleurer et les faussaires sont tous ou presque en liberté provisoire ou sous caution.  Récemment encore, pour le concours de recrutement d’agents au profit du ministère des finances et de l’économie, de graves irrégularités ont été relevées par la presse, les syndicats et surtout  par l’O.L.C (organisation de lutte contre la corruption) mise sur pied par décret présidentiel. Depuis, les personnes impliquées dans cette tragédie sont toujours aux affaires, notamment la ministre de la fonction publique, le directeur national de recrutement et d’autres cadres qui ont pourtant fait passer leurs enfants et des parents  proches à eux à ce concours. Des noms et numéros de candidats régulièrement admis ont été remplacés à la dernière minute. et les preuves sont là.  Mais le pouvoir ne dit rien. Là aussi, interdiction formelle de marcher pour protester et dénoncer quoi que ce soit. Le chef de l’Etat s’occuperait personnellement de l’affaire par le biais d’une commission d’enquête mise sur pied par ses soins. Pourtant, il ne se passe pas de jour sans que les média montrent des marches de soutien, des meetings et autres messe d’action de grâce organisés par les partisans du régime pour dit-on, soutenir les actions du président de la République ! On ne peut avoir causé un tel désastre dans une nation qui était si paisible et si cohérente, pour se plaindre de caïmans ou de crocodiles, monsieur Yayi Boni. Soyez un peu responsable et cohérent, dans vos faits, dits et gestes! 
La division des filles et fils de ce pays est de votre fait. Vous êtes parvenu à opposer le nord au sud; l'Est à l'ouest. Jamais le Bénin n'a connu une morosité politique et économique aussi profonde et  aussi grave; jamais les partis politiques n'ont été aussi réduits au silence et chassés du jeu politique; jamais le béninois n'a autant craint pour sa liberté de parole; sa vie! Jamais la presse n'a été autant mise sous boisseau et jamais on n'a vu le monde des opérateurs économiques aussi divisés par le pouvoir, les uns persécutés par des redressements fiscaux sélectifs et de l'acharnement politique pour leur conviction politique, les autres montrés à la face du peuple comme des "vertueux". L'héritage que vous tentez de laisser à ce peuple sera difficile à gérer, monsieur le président. S'il vous reste un peu d'honneur et de dignité, à démissionner du pouvoir et vous n'en serez que grand! Vous avez si trahi!    









vendredi 24 mai 2013

AFFAIRES TENTATIVES DE COUP D'ETAT ET D'EMPOISONNEMENT DU PRÉSIDENT Y AYI BONI: PARIS DOUTE DES PREUVES FOURNIES PAR L'ETAT BENINOIS

Depuis le "non-lieu à suivre" prononcé par le juge béninois dans les affaires "tentative de coup d'Etat et d'empoisonnement" du président Yayi,tous les regards sont tournés vers le tribunal de paris; paris où sont retranchés les sieurs boko et talon, deux acteurs principaux du feuilleton, et dont la justice béninoise a jusque-là réclamé l'extradition. On savait que la date de l'audience était  le 22 mai et tous les béninois avaient leurs regards et oreilles tournés vers l’hexagone d'où viendrait, selon que l'on soit de l'accusation ou de la défense, le coup de massue ou celui de la délivrance. Et voilà, paris vient de prononcer un nouveau report. En effet, après examen des pièces fournies par l'Etat béninois, la justice Française exige de l'accusation des pièces comme: les preuves de l'accusation; la date et lieu de la tentative de coup d'état; la date et le lieu de la tentative d’empoisonnement du président yayi; la preuve que le bénin a ratifié la convention de New-York contre la peine de mort; les traitement dégradant, cruel et inhumain aux détenus.... Toute une série de chose qui feront encore courir l'accusation et la présumée victime. 
Mais en réalité, ce report a tout l'air d'une mauvaise annonce pour le gouvernement après le non-lieu prononcé à Cotonou.  Depuis les mois que ce dossier est en instruction, comment en est-on encore arrivé à demander les preuves de l'accusation à la partie béninoise? Le mémoire du bénin comportait quels éléments jusque là donc? Si les preuves ne figuraient pas dans le dossier jusqu'à la dernière audience, le bénin  aura de la peine à les fournir. Et c'est là tous mes soucis pour mon cher et beau pays. Mais vivement que le droit triomphe et non pas les machinations  politiques. En attendant, tous nos regards et oreilles sont tournés vers le 18 septembre prochain.

BENIN: LE JUGE ANGELO HOUSSOU SORT DE SON SILENCE



 Le juge béninois Angelo Houssou, auteur de l'ordonnance de non-lieu dans les affaires de tentative d'empoisonnement et de coup d'état visant le président béninois Yayi Boni, s'exprime pour la première fois depuis samedi. Dans une interview exclusive à Afrika 7, il révèle que son titre de voyage a été confisqué et dit craindre pour sa vie.

Angelo Houssou, vous êtes depuis quelques jours au cœur d’une autre affaire dans l’affaire de tentative d’empoisonnement du président Boni Yayi. Qu’est-ce qui a motivé votre décision ?
Permettez-moi, par respect à la déontologie du corps de la magistrature auquel j’appartiens, la réserve professionnelle qui s’impose à tous magistrats, de ne pas pouvoir vous dire ici ce qui motive ma décision. On ne peut discuter des décisions d’un juge que par l’exercice des voies de recours. Il me semble qu'un appel a été relevé de ma décision. Laissons donc à la juridiction supérieure, c’est-à-dire la chambre d’accusation de la cour d’appel, le soin d’examiner les motivations de mes deux ordonnances de non-lieu.


Pourquoi avez-vous tenté de quitter le Bénin ?
Il y avait un long week-end de pentecôte, et je voulais le passer à Lagos. Ce n’est pas pour la première fois que je vais à Lagos pour y passer le week-end.


Vous vous sentez menacé ?
Par respect à la réserve professionnelle dont je viens de vous parler, je ne veux révéler, ni ici ni ailleurs, du moins pour l’instant, aucun détail sur les pressions que j’ai subies.


Revenons au dossier "tentative d’empoisonnement." Il se raconte que vous êtes sous influence, donc pas impartial…
Je laisse le soin à ceux qui le pensent de le démontrer.


Avez-vous conscience d’être au cœur d’une grande affaire d’Etat ?
J’ai été saisi d’un dossier en ma qualité de juge d’instruction, dossier auquel j’ai apporté une solution que je pense être conforme à la loi


D’après la police, votre visa d;entrée aux Etats-Unis a été délivré le 15 mai et vous avez rendu votre décision le 17. Aviez-vous planifié votre sortie du pays ?
Cette sortie en direction du Nigeria n’a rien à voir avec l’obtention du visa le 15 mai. J’avais tenté sans succès l’obtention de ce visa en septembre 2012, date à laquelle je n'étais pas encore en charge du dossier. Donc l’obtention de ce visa et le voyage au Nigéria de ce vendredi ne sont pas à lier.


Sur certains forums de discussion, il se dit que votre visa d’entrée aux Etats-Unis est un faux...
Je laisse le soin à ceux qui le disent de le prouver


Votre passeport est-il toujours avec vous ou saisi par la police ?
Mon passeport fait actuellement l’objet d’une saisie par la police de mon pays.


Comment se passent vos journées depuis votre « reconduite » à votre domicile ? Qu’est-ce qui a changé?
Depuis que je suis rentré chez moi, ma famille et moi sommes envahis par une horde de militaires et d'agents des renseignements qui circulent partout, vont et viennent dans tous les compartiments de ma maison sous le prétexte d'assurer ma sécurité. Ce sont des gens armés qui refusent de décliner leur identité à moi dont ils veulent assurer la sécurité. Face à tous ces mouvements suspects, envahissants et psychologiquement dévastateurs pour les enfants dans la maison, j’éprouve un profond sentiment d’insécurité. Je n’ai plus aucun contrôle ni sur ma maison, ni sur ma vie, encore moins sur la protection de ma famille. Je dis urbi et orbi que ma vie est en danger. Tout l’arsenal mis en place et qui est censé assurer ma sécurité est une grande source d’inquiétude, de peur et de stress pour moi et ma famille


Avez-vous l’impression d’être assigné à résidence ?
Actuellement, je suis interdit de sortir de chez moi sans l’autorisation préalable du directeur général de la police nationale et du chef d’état-major général. Je me demande dans quelle situation je me retrouve exactement : Suis-je en résidence surveillée ? Suis-je séquestré ? En tout état de cause, aucune mesure du genre ne m’a été notifiée. Actuellement, je n’ai aucun contrôle sur ces militaires qui se relaient à mon domicile et dans mon quartier. J’ai très peur pour ma vie et celle de ma famille. Pour finir, je voudrais, en ce moment de désarroi et de profond sentiment d’insécurité, prendre l’opinion publique nationale et internationale à témoin sur les dangers réels qui pèsent sur ma vie et celle de ma famille. Au-delà de ma petite personne et de l’importance que représente, à mes yeux, la sécurité de ma famille, je souhaite que cet entretien soit le témoignage, s’il en est encore besoin, de la nécessité de protéger le juge béninois et les cancans de la presse, qui constituent, à mon humble avis, un véritable obstacle à l’administration d’une justice indépendante, facteur de développement économique.

Publié avec autorisation du site afrika7 (interview diffusée également sur BBC)

vendredi 17 mai 2013

LUTTE CONTRE L'ESSENCE DE CONTREBANDE: LE POUVOIR DE YAYI OPPOSE LES FILS DU PAYS ENTRE EUX

Voici depuis bientôt cinq mois que le gouvernement de Yayi a lancé la supression de la vente de l'essence de contrebande aux abords de nos routes. Pour l'histoire, ce qui est appelé essence de la contrebande ici, ce n'est ni un produit dérivé du vol ni de la fraude. Il y a quelques grossistes béninois qui vont s'approvisioner au Nigéria voisin et passent régulièrement nos frontières et qui le distribuent au Bénin Voilà comment l'essence se retrouve au bord de nos routes avec de graves dégats.
Mais en décrétant l'interdiction de la vente de ce produit sans penser à la reconversion des acteurs du secteurs, en donnant tous pouvoirs aux forces de l'ordre et de défense de procéder à la saisie de tout produit pétrolier en vente par une tièrce parsonne sur le territoie national, le pouvoir n'a pas conscience des risques auxquels il expose les citoyens.
Mercredi dernier dans la ville capitale du Bénin, les populations ont organinisé un forte résistence à un groupe de militaire venu saisi de l'essence en grande quantité. La scène  a duré plus d'une heure et plusieurs renforts aussi bien de forces de l'ordre et celles de défence sont venues. Ce qui est en cause dans la démarches des agents chargés de la saisi, c'est que le produit saisi est utilisié par l'Etat béninois dans les casernes militaires, dans les hôpitaux, les commissariats et autres. Certains hauts gradés de la police et de l'armées en conservent à la maison pour les besoin de leurs familles; d'autres en vendent carrément. Alors, que combat-on? Les vendeurs ou le produi? Des militaires ont, à fifadji, saisi le stok d'un vendeur d'essence de même qu'ils lui pris tout l'argent de la vente qu'il avait sur lui. Cette oppération, comme toutes celles menées jusque là par le pouvoir n'obéit à aucune méthode et pourrait bien nous conduit dans le pire. 

AFFAIRE SONACOP: POURQUOI LE GOUVERNEMENT Y CHERCHE A TOUS PRIX LA PEAU DE DIEUDONNE LOKOSSOU

L'ex dg de la sonacop, monsieur Expédit C. houéssou a été déchargé de ses fonctions pour malsations et détournements présumés de deuniers publics. Le scandale a été révélé au grand jour grâce à la déterminiation du syndicat maison de la société malgré la présence des auditeurs et autres inspecteurs en poste dans la société. Mais depuis l'éclatement de cette affaire, il ne se passe pas de jour sans que le gouvernement, par conseil des ministres interposés ou communiqué, accuse publiquement l'ancien secrétaire général du syntra-sonacop, Dieudonné Lokossou, sous le règne de qui Expédit houéssou a commis l'essentiel de ses malversations d'avoir fait preuve d'un silence coupable. Le gouvernement a même menacé de présenter l'ancien syndicaliste à la justice pour n'avoir pas dénoncé l'ex dg sonacop.
Voilà donc les faits; et je trouve pour ma part, qu'il s'agit une fois encore d'un règlement de compte politique comme le pouvoir Yayi en a l'habitude. Monsieur Dieudonné Lokossou est à la retraite; il est vrai c'est sous son long mandat qu'ont eu lieu les crimes économiques polémiqués. Mais le syndicat ne saurait se transfomer en inspection d'Etat ou de société. S'il en est besoin, je rappelle à toutes fins utiles que le syndicat travaille  à l'amélioration des conditions de travail des syndiqués; à la protection et à la défense de leurs droits, de même qu'il veille à ce que les employés aient à coeur le respect de leurs obligations contractuelles ou professionnelles. Dans aucun texte syndical au monde, obligation n'est faite aux syndicats de jouer les gendarmes après les patrons.
 En cherchant coûte que coûte à trouver la part de responsabilité du sieur lokossou dans cette affaire, le régime de Yayi tente à nouveau un règlement de comptes politiques; car Dieudonné lokossou a été l'une des chevilles ouvrières des nombreuses luttes syndicales qui ont mis à mal le pouvoir en ces débuts. Le président est rancunier; impulsif et très dangeureux pour tous ses contradicteurs. Et comme il a tout l'appareil judiciaire en main et pour lui tout seul, nul doute que le sieur lokossou sera un jour jeté en tôles comme une pauvre bête, quoique son successeur  qui a conduit la fronde ayant fait tombé houéssou a signé un communiqué reconnaissant qu'en son temps, l'ex secrétaire général avait dénoncé les dérives de monsieur houéssou, tout comme sans succès, il avait demandé  à maintes reprises audiences pour rencontrer le chef de l'Etat à ces sujets-là. Mais bon, ainsi va le bénin.   

AFFAIRE SONACOP LA CSA-Benin REAGIT


COMMUNIQUE DE PRESSE

(A/S PRETENDUE CONSPIRATION DE SILENCE DU CAMARADE DIEUDONNE LOKOSSOU, SECRETAIRE GENERAL DE LA CONFEDERATION DES SYNDICATS AUTONOMES (CSA-BENIN)
Depuis un certain temps, la situation de la gouvernance à la SONACOP défraie la chronique suite à la dénonciation de la mauvaise gestion pratiquée à la tête de la Société par Monsieur Expédit Codjo HOUESSOU, Directeur Général nommé par les soins du Gouvernement de la Refondation sans l’existence d’un Conseil d’Administration en violation des textes qui régissent les SociétésLe Président de la République saisi du dossier, a dépêché une commission d’enquête au sein de la Société pour vérifier les informations de mauvaise gestion à lui parvenues et de situer les responsabilités.
Du rapport présenté par l’Inspecteur Général d’Etat, Monsieur KOUSSE Alidou, il a été retenu neuf (09) chefs d’accusation contre le Directeur Général HOUESSOU C. Expédit. Nulle part dans ledit rapport, la Commission n’a pu établir la responsabilité du Camarade Dieudonné LOKOSSOU, ancien Secrétaire Général du SYNTRA-SONACOP et Secrétaire Général de la Confédération des Syndicats Autonomes du Bénin (CSA-Bénin).
Mais à la surprise générale, dans le compte rendu du conseil des Ministres en sa séance du Lundi 13 Mai 2013, l’ancien Secrétaire Général du SYNTRA-SONACOP, Dieudonné LOKOSSOU a été nommément cité dans un dossier de mauvaise gestion où il n’est pas impliqué ni de près, ni de loin. Pour mémoire, le communiqué du Conseil des Ministres dit ce qui suit : « Cependant les faits révélés à la SONACOP, interpellent la qualité de la gouvernance syndicale dans notre pays. En effet, il a fallu l’alternance à la tête du syndicat de la SONACOP pour que les faits graves ci-dessus évoqués soient dénoncés par le syndicat. La question que le peuple est en droit de se poser est de savoir si l’ancien Secrétaire Général du syndicat, Monsieur Dieudonné LOKOSSOU, en l’occurrence, était informé de ces faits. Si oui, pourquoi, lui si avisé, si prompt à tout dénoncer, a pu garder silence pendant tout le temps sur des situations aussi graves et préjudiciables à la vie de l’entreprise ».
Dans le dessein morbide de nuire au Camarade LOKOSSOU et de ternir son image dans l’opinion, le gouvernement a entrepris une vaste campagne médiatique à travers les services de grogneurs professionnels et autres griots du système.
Dans un autre communiqué publié par la Directrice de Cabinet de la Présidence, il a été déclaré que la Présidence de la République n’a reçu aucune correspondance de dénonciation en provenance du Secrétaire Général du SYNTRA-SONACOP durant toute la durée de la gestion de Monsieur Expédit HOUESSOU à la tête de la SONACOP. A défaut de cette lettre de dénonciation du Secrétaire Général du SYNTRA-SONACOP, le Chef de l’Etat avait pourtant nommé un Auditeur Interne du Gouvernement en la personne de l’Intendant Général de Brigade Biokpo LAFIA qui y a séjourné pendant plus d’un an pour auditer et contrôler les actes de gestion du Directeur Général HOUESSOU. Au terme de sa mission républicaine, l’intéressé a dû déposer un rapport au Chef de l’Etat. Pourquoi n’a-t-on jamais exploité ce rapport ou bien a-t-il blanchi le Directeur Général Expédit HOUESSOU ?
Que vient chercher le gouvernement dans la gouvernance syndicale en violation de la Convention N°87 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) sur les libertés syndicales ?
Il n’est pas superflu de rappeler à l’opinion publique que, c’est le Président de la République qui a le pouvoir de nommer les Directeurs Généraux et non les Secrétaires Généraux des syndicats sur la base des compétences avérées et des critères de moralité. Et c’est le cas du Directeur Général de la SONACOP Expédit HOUESSOU. Alors que cessent donc les menaces d’intimidation et d’arrestation imminente du Camarade LOKOSSOU Dieudonné sous le fallacieux prétexte du délit de non dénonciation de crimes économiques car celui qui a nommé le Directeur Général ne doit pas être mis hors de cause.
En tout état de cause, le Bureau Exécutif National de la CSA-Bénin :
ü dénonce et condamne avec vigueur l’ingérence flagrante du gouvernement dans les affaires syndicales ;
ü met en garde le gouvernement contre les complots en préparation contre le Secrétaire Général Dieudonné LOKOSSOU ;
ü invite les travailleurs à se mobiliser pour des actions d’envergure en cas de nécessité.
Copie :
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Fait à Cotonou, le 16 Mai 2013.
Le Bureau Exécutif National de la CSA-Bénin
Emmanuel GBETO
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mercredi 15 mai 2013

COMMENT ET POURQUOI LE SENEGAL A-T-IL EXPULSE LE BLOGUEUR TCHADIEN Makaïla Nguela

La nouvelle n'a pas encore fini de faire le tour du monde; le célèbre blogueur tchadien refugié à Dakar a été expulsé de ce pays vers la Guinnée le mardi dernier. 
 
Depuis la Guinée, Makaïla Nguebla a raconté à BBC Afrique les circonstances de son expulsion:
“J’ai été interpellé par la DST, la direction de surveillance territoriale du Sénégal, et une fois arrivé, j’ai été accompagné par un responsable d’Amnesty International-Senegal qui est venu à mes cotés au niveau du bureau de la DST."
"Là, on m’a montré des correspondances avec Eric Topona, et avec des opposants tchadiens au Tchad, et on m’a accusé d’inciter à un soulèvement populaire de la jeunesse tchadienne, à travers internet et les réseaux sociaux. On m’a mennoté. Ils voulaient m’extrader vers la Tchad. Ils m’ont imposé un choix d’extradition entre le Mali et le Tchad. J’ai dit : ‘pas question’".
Plusieurs journalistes ont été récemment arrêtés au Tchad, dont Eric Topona, incarcéré depuis lundi.
“Je suis devenu une figure de l’opposition tchadienne en exil qui dénonce ce qui se passe dans mon pays”, poursuit Makaïla Nguebla.
“Le régime a toujours des fiches pour pouvoir liquider tout ceux qui gênent, ceux qui s’opposent de manière pacifique et démocratique au pouvoir en place”.
“Je ne m’attendais pas que le Sénégal, qui est une grande démocratie puisse se rabaisser à ce niveau, arrêter un blogeur”, a-t-il regretté.
Les services de communication de la présidence sénégalaise et de la police ont affirmé ne pas être au courant de l'expulsion de Makaila Nguebla.
Faux! suis-je tenté de rétorqué. Comment un homme est menotté et sorti du territoire sénégalais sans qu'aucune autorité n'en soit informé? Et si tel était le cas, qu'attend-on donc pour prendre les sanctions?
Pour répéter Makaïla Nguebla," le sénégal s'est rabaissé"; et c'est bien sous le règne de Maky sall que cela se passe.
Le président tchadien, peu friand de la démocratie et donc de la critique de sa gestion a déjà prouvé par le passé  qu'il ne supporte pas les avis contraires sur son régime et ses pratiques; et bien des tchadiens, hommes politiques, acteurs de la société civile, intéllectuels, artistes et autres ont perdu la vie sous ce régime pour avoir osé dire ce qui ne va pas et proposer des solutions.
Pour qui connait la pagaille et la médiocrité politique qui gangraine la guinée en ce moment, il est certain que ce pays ne servira que d'escal pour l'extradition du blogueur! Dommage.

MENACES SUR LES DRITS DE L'HOMME AU BENIN: YAYI DE PLUS EN PLUS ANTIDEMOCRATIQUE

La démocratie est synonyme du respect des droits de l'Homme. Malheureusement quoiqu'il ne se passe pas de jour sans que le régime de Yayi ne se dise chantre de la démocratie, il y a bien des inquiétudes qui planent sur les réelles intentions et pratiques de ce régime.
Après les menaces sur la presse, les procès forcés et tronqués contre des journalistes, après l'acharnement, la pression fiscale et les intimidations sur les Hommes d'affaire, c'est le tour des citoyens ordinaires et autres responsables d'entreprise d'Etat de se voir bafouer et humilier sur les écrans télévisuels. Je voudrais ici citer le cas Expédit Codjo HOUESSOU, désormais ex-directeur de la sonacop. Ce monsieur, il est vrai, a commis des malversations; mais après les vérifications de l'IGE, Inspection Générale de l'Etat, il conviendrait à mon sens de laisser la justice s'occuper de l'affaire. Mais malheureusement, c'est encore l'ancien commissaire central de la ville de Cotonou qui est venu montré ses muscles aux côtés du présumé coupable. Trop c'est top! Les droits de l'Homme, ce n'est pas que pour les autres peuples, monsieur le président! C'est pour tout être humain, vous y compris car vous passerez bien devant la justice après vos mandats.