mardi 28 avril 2015

MOLIÈRES 2015: LE COMÉDIEN SÉBASTIEN THIERY TOTALEMENT NU FACE A FLEUR PELLERIN



Molières 2015 : Le comédien Sébastien Thiéry totalement nu face à Fleur Pellerin,Ministre française de la Culture et de la communication.

Le comédien est venu défendre face à la ministre de la Culture le régime des auteurs.
Les César peuvent aller se rhabiller. Avec bien moins de moyens que Canal+, Nicolas Bedos a une nouvelle fois dynamité la cérémonie qui récompense les talents du théâtre. Parmi les nombreuses surprises de la soirée, l'intervention d'un "représentant syndical". Il s'agissait en fait du comédien Sébastien Thiéry qui est venu, dans le plus simple appareil, porter les revendications des auteurs face à Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication présente dans le public.
"Durcir le régime des intermittents du spectacle et le rendre encore plus inégalitaire va à l'encontre de ce pourquoi il a été créé, a-t-il lancé très sérieusement et complètement à poil.Savez-vous, madame la ministre, que les auteurs encore vivants sont les seuls à ne pas bénéficier de l'assurance chômage ? On peut faire du théâtre sans costumière, n'est-ce pas ? Mais pas sans auteur !"

"Madame la ministre, je vous dégoûte ?"

Puis, Sébastien Thiéry s'est extrait de son pupitre et s'est retrouvé une nouvelle fois nu devant la ministre, visiblement très amusée (et un peu gênée) par ce moment. "Alors, parce que les auteurs sont laids comme des poux, ils n'ont pas droit à l'assurance chômage ? Je sais pas, madame la ministre, je vous dégoûte ?".
La salle a éclaté de rire face à cette situation pour le moins incongrue. La chaîne avait d'ailleurs pris la précaution d'afficher la signalétique "interdit aux moins de 12 ans" pendant toute la séquence. Le comédien a ensuite repris sa démonstration : "Un acteur mauvais qui joue faux pendant 507 heures, il a droit au chômage. Un auteur du privé qui écrit une merde, il se retrouve dedans".
Cette séquence n'est pas sans rappeler une confrontation entre la ministre de la Culture de l'époque, Aurélie Filippetti, et des intermittents du spectacle eux aussi complètement nus pour porter leurs revendications. La cérémonie des Molières a réalisé un très joli score hier soir, avec 1,35 million de téléspectateurs, soit 11,5% du public, en nette progression sur un an.puremedias.com vous propose de voir cette séquence si vous l'avez ratée.
Source: www.Puremedias.com

samedi 25 avril 2015

ELECTIONS LÉGISLATIVES AU BÉNIN: LA FRAUDE A VISAGE DÉCOUVERT?


Demain les élections législatives ont lieu au Bénin; mais les résultats semblent être connus de certains paris ou de certaines alliances de formations politiques. 
Voici la scène que je viens de surprendre en compagnie de certaines autres personnes ce jour.  
J'avais rendez-vous pour ma répétition au ccf à 7 heures ce samedi 25 avril; autour de 9 heures l'agent sécurité dudit lieu est venu m'alerter de ce qu'il se prépare une fraude contre les élections de demain, dehors; je me suis porté vers ce dehors en question. Et sur le parking du ccf, jouxtant juste la présidence de la république,j'ai découvert deux voitures, l'une immatriculée BB 8880 RB et l'autre BB 8331 RB autour desquelles des individus s'affairent. A la demande et sur insistance de l'agent de sécurité, je me suis subtilement approché des deux véhicules sans me faire distinguer; j'ai pu voir à l'intérieur des malles arrières ouvertes, ds sachets noirs bien emballés et sur lesquels on a collé du papier où c'est écrit, pour ce que j'ai pu lire: 16ème circonscription; 7ème circonscription; 23 ème circonscription; 9 ème circonscription. 
Dans le premier véhicule se trouve ouvert un sachet noir duquel un monsieur ramasse par lot des cartes d'électeur pour les verser dans le second véhicule.
Intrigué par une telle manœuvre, un employé du ccf a hélé les gens en ces thèmes "C'est quoi ça là! Ici n'est pas un bureau de vote!   C'est cela la démocratie?"  C'est alors qu'un des hommes c'est bruyamment retourné vers lui en ces thèmes "Et alors? C'est quoi votre problème?" .Et comme il est en veste laissant ses boutons ouverts, on a pu apercevoir la crosse de son arme enfouie à hauteur de sa ceinture.... 
Les hommes autour des véhicules s'y sont engouffrés précipitamment et tous ont démarré à vive allure pour aller se perdre dans la présidence par l'entrée en face de la station d'essence "sonacop" non loin du ccf.
Entre temps, durant le transfèrement des documents électoraux, un curieux qui s'est mis en retrait pour mieux observer la scène, s'est fait interpeller et fouiller par l'un des hommes en veste lui aussi.
Visiblement, les hommes craignaient de se voir filmer.
La question que l'on se pose à présent est: 
Qui sont ces hommes avec autant de cartes d'électeurs et de documents électoraux? Qui sont-ils pour circuler en civil avec une arme en ces temps d'élections? Comment et pourquoi ces véhicules sont-ils tous allés à la présidence de la république sans fouille préalable? La présidence de la république est-elle impliquée dans le processus électoral au point de transporter de rues en rues et de parking en parking des documents aussi sensibles? Quand est-ce les institutions de la république vont-elles commencer à respecter le vote des citoyens? 
Sommes-nous encore sur la piste d'un K.O comme ce fut le cas en 2011?  
Bénin, mon pays!!!

samedi 18 avril 2015

Intterview: Robert Ménard, de Reporters sans Frontières au Front National

Plus de vingt ans durant, il défendit avec pugnacité la liberté d'expression à travers le monde - notamment en Afrique. Et puis, en 2014, il s'est allié au parti de Marine Le Pen, dont il n'est pas membre, pour conquérir la mairie de Béziers. Il explique cet itinéraire hors normes.
De 1985 à 2008, Robert Ménard dirigea l'ONG Reporters sans frontières (RSF). Il défendait les journalistes sur tous les fronts et n'hésitait jamais à payer de sa personne pour un idéal souvent bafoué : la liberté d'expression. Il est ensuite devenu polémiste, ne portant plus sur les plateaux télé que sa propre parole.
Et puis, il y a un an, il s'est présenté aux élections municipales à Béziers sous les couleurs de l'extrême droite. Il a gagné avec le Front national, sans en être membre. Depuis, il multiplie les annonces chocs : armement de la police municipale, couvre-feu imposé aux enfants de moins de 13 ans non accompagnés pendant les vacances et les week-ends, interdiction d'étendre son linge aux balcons, inauguration d'une rue du Commandant-Hélie-Denoix-de-Saint-Marc en lieu et place de la rue du 19-Mars-1962 (date des accords d'Évian, qui mirent fin à la guerre d'Algérie), etc.
Son succès aux élections départementales du mois dernier l'a conforté dans ses choix. Petit et nerveux, il cogne à bras raccourcis sur ceux qu'il défendait hier et qu'il regroupe désormais sous le vocable de "landerneau médiatico-bobo parisien". Bref, les apôtres de la "bien-pensance" généralisée.
Le Robert Ménard d'aujourd'hui est-il le même que celui d'hier ? Personnage complexe, l'intéressé jure que oui, et sans doute faut-il lui accorder ce crédit. Reste à tenter de saisir ce qui expliquerait, chez lui, ce compagnonnage idéologique "à 80 %" avec le parti de Jean-Marie et Marine Le Pen. Pour ce faire, il faut sans doute chercher du côté d'Oran, où il est né en 1953. Quitter l'Algérie en 1962 a été pour la famille Ménard un traumatisme. Aujourd'hui encore, englué dans ce "temps béni des colonies", il paie sa dette à son père. Et rêve d'une France qui n'existe plus - si tant est qu'elle ait jamais existé.
Jeune afrique : Pour les élections départementales, vous avez conclu des accords avec le Front national...
Robert Ménard : Comme pour les municipales. Je ne suis membre ni du FN ni du Rassemblement bleu Marine, mais j'ai avec eux 80 % d'idées en commun.
Et les 20 % restants ?
Sur les questions de société, je suis largement d'accord avec le FN. En revanche, le regard qu'il porte sur l'Europe me paraît excessif. Les gens attachent trop peu d'importance au fait qu'on ne se fasse plus la guerre sur ce continent, ce qui ne veut pas dire qu'il ne faille pas renégocier les traités. Autre désaccord, ma vision économique est infiniment plus libérale que celle de Marine Le Pen.
Manuel Valls soutient que "le Front national n'aime pas la France"...
Quand il a prononcé cette phrase, c'était au sujet de la rue de Béziers que nous avons rebaptisée Hélie-de-Saint-Marc. Vous savez qui il est, c'est un héros. Je ne crois pas que le Premier ministre soit bien placé pour donner des leçons de patriotisme. Il parle de quelque chose qu'il ne connaît pas : la guerre d'Algérie. J'ai le plus grand respect pour son parcours, mais je voudrais quand même lui rappeler que quand un pays, la France, vous offre de devenir Premier ministre alors que vous n'y êtes pas né - et je suis ravi que ce soit arrivé ! -, on essaie de faire un petit peu attention avec son histoire.
Mais vous n'avez pas connu la guerre non plus !
Pardon, mais je suis parti d'Algérie à 9 ans. Je me souviens d'être sorti un jour de mon école, à Oran, en enjambant des cadavres. C'est une expérience qui vous marque pour quelques années, croyez-moi ! Mon enfance a été bercée par le souvenir de l'Algérie : les plages, la chaleur, les tortues qui nous volaient nos sandwiches en plein pique-nique, le chameau dans le jardin de mes parents... Mais aussi de mon oncle débarquant à la maison les armes à la main. Je ne suis pas sûr qu'on sorte jamais vraiment de son enfance. Pour moi, débaptiser la rue du 19-Mars-1962, c'était payer une dette à l'égard des communautés pied-noir et harkie, à l'égard de ma famille et de mon père.
Ces accords de paix sont quand même un symbole...
Les accords d'Évian ne sont pas des accords de paix, c'est une capitulation de la France. Dire que le 19 mars 1962 était un cessez-le-feu, c'est du révisionnisme. D'ailleurs, les plus importants massacres de Français d'Algérie et de harkis ont eu lieu après ! De manière générale, je préfère commémorer Austerlitz que Waterloo. Je ne suis pas dans la repentance.
Êtes-vous nostalgique de l'Algérie française ?
Non, cela n'aurait aucun sens, on ne revient pas sur l'Histoire. Mais, oui, j'ai la nostalgie de mon enfance. Notre départ a été un terrible traumatisme. En général, quand vous êtes enfant dans une famille catholique, on vous explique que le paradis est devant vous. Dans ma famille, il était derrière.
Il semble que vous amorciez un retour à la religion...
C'est ma femme qui m'a ramené à la foi. Je sauverai peut-être mon âme grâce à elle, je la bénis.
L'immigration est-elle le principal problème de la France ?
Oui. Je n'aurai jamais un mot désagréable pour quelqu'un qui fait tout pour venir en France, même de façon illégale, parce qu'il veut être plus heureux, qu'il veut pouvoir offrir un avenir meilleur à ses enfants. C'est la politique d'immigration qui pose un problème. Ouvrir la France, comme on l'a fait depuis 1974 avec le regroupement familial, à une population immigrée nombreuse est une folie.
L'immigration a été considérablement réduite ces dernières années...
Il n'y a que vous qui trouviez qu'elle se réduit ! Deux cent mille personnes en plus chaque année, dont l'immense majorité vient d'une autre civilisation que la nôtre, je vois les problèmes que cela crée dans ma ville. Demain, ce pays ne pourra plus se reconnaître dans une glace. Moi, je tiens à l'histoire, au mode de vie, au charme, aux paysages, à la convivialité, à la nourriture, aux vins et à la littérature de ce pays. Ce qui me sidère, c'est que des gens qui sont français depuis deux ou trois générations continuent à ne pas se sentir comme tels. Ils n'aiment pas ce pays.
Que pensez-vous des interventions françaises en Afrique ?
On a eu un chef d'État tellement va-t-en-guerre que, quand a commencé la guerre civile en Syrie, il était prêt à y aller lui-même. Il n'avait qu'à retourner en Afghanistan, tant qu'il y était ! Moi, je peux lui fournir une de liste de pays non démocratiques où l'on pourrait faire la guerre. En Centrafrique, croyez-vous vraiment qu'on va réconcilier les uns et les autres, vous y croyez cinq minutes ?
Avez-vous gardé des contacts avec l'Afrique ?
Oui, bien sûr. Quand Blaise Compaoré a quitté la scène, j'ai reçu plein de messages de mes amis burkinabè me disant : "Tu dois être tellement content !" Il faut dire que la dernière fois que j'ai quitté ce pays ils s'y sont mis à quatre pour me jeter dans un avion dont je ne savais même pas où il allait !
Après votre long combat pour la liberté de la presse, les Africains ne sont-ils pas surpris de votre proximité avec le FN ?
Je ne suis pas certain que ce que vous dites ne s'applique pas davantage à l'intelligentsia qu'aux Africains en général. Je suis sidéré par le nombre de fois où des Africains ont soutenu devant moi que dire "la France aux Français" c'était comme dire "l'Afrique aux Africains".
Le Robert Ménard d'aujourd'hui est-il le même que celui de RSF ?
Exactement le même, avec les mêmes révoltes contre le monde tel qu'il est. Simplement, je dis aujourd'hui tout haut ce qu'hier je pensais tout bas. Quand la gauche explique que les étudiants africains qui ont fait leurs études en France doivent pouvoir y rester, c'est un scandale. Si je m'y oppose, c'est parce que j'aime l'Afrique. Les médecins béninois qui ont commencé leurs études au Bénin et les ont achevées en France, je te les renvoie dans leur pays à coups de pied au cul. L'immigration choisie qu'on nous vante, c'est piller les cerveaux africains ! L'aide à l'Afrique est stupide. Elle ne sert à rien, est constamment détournée et fait le malheur de ses bénéficiaires supposés. Tout le monde le sait, mais le poids de la bien-pensance est tel que personne n'ose le dire.
Comment avez-vous réagi au massacre de Charlie Hebdo ?
Douloureusement. Face à cela, il n'y a plus de divisions politiques. Dieu sait pourtant que Charlie est odieux avec moi, mais j'ai toujours pensé que défendre la liberté de la presse c'était défendre la liberté de gens qui pensent de manière radicalement différente. Le problème, c'est que les Français sont tout sauf voltairiens, ils défendent la liberté de leurs copains.
Quelles limites reconnaissez-vous à la liberté d'expression ?
Seulement deux : les appels explicites à la violence et les attaques ad hominem. Cette position m'a conduit à défendre des gens dont je pensais le plus grand mal, en Afrique notamment. Une partie de la presse africaine est composée de torchons, mais est-ce une raison pour mettre en taule ses journalistes ? Non, donc je les défendais. Mais j'ai aussi défendu des gens remarquables comme le Camerounais Pius Njawé, paix à son âme.
Que pensez-vous de Dieudonné ?
Je conteste tout ce qu'il dit, mais je suis contre le fait qu'on le condamne. Je ne suis pas révisionniste, mais je suis contre les lois sur le révisionnisme parce qu'elles font une publicité incroyable à ceux qu'elles permettent de condamner. Pour en revenir à l'extrême droite, qui vous intéresse, j'ajoute que l'antisémitisme en France est d'abord aujourd'hui le fait des banlieues. L'antisémitisme d'extrême droite existe, bien sûr, mais il est résiduel. La communauté juive est d'ailleurs en train de s'en apercevoir. 

Source: Jeune Afrique, 

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samedi 4 avril 2015

PROPOS RÉGIONALISTES ET DISCRIMINATOIRES TENUS DANS LE NORD BÉNIN: ISIDORE DOKPA SAISIT LA COUR

DOKPA Sossa Isidore                   
Acteur et metteur en scène de théâtre
01bp : 416 Cotonou
Tél : 95 58 61 71
Courriel : isdedokp@yahoo.fr


Cotonou, le 30 mars 2015


/-)
Monsieur le Président de la cour Constitutionnelle
République du Bénin


Objet 

Saisine de la haute juridiction contre les propos tenus à Banikoara, le dimanche 22 mars 2015  par monsieur Yayi Boni.

Monsieur le Président,
Il m’a été donné de lire dans la presse béninoise ce qui suit :
 Le Matinal n° 4565 du lundi 23 mars 2015.
Titre de l’article querellé:
 « Yayi Boni : Chef de l’Etat ou président des FCBE ».
« … Ce sont des traitres vendus aux fon, aux gens du sud. Ceux qui ont tenté de m’empoisonner et de me faire un coup d’état. Voter pour ceux là, c’est voter pour ceux qui veulent de ma mort et m’arracher le pouvoir. Tenez-vous bien mes frères… »
Autre organe de presse ayant relayé les mêmes propos.
La nouvelle Tribune n° 2992 du mercredi 25 mars 2015.
Titre de l’article querellé:
«Propos régionalistes et incitations à la partition du pays : Yayi Boni récidive à Banikoara »  
 « Ce sont des traitres vendus aux fon, aux gens du sud. Ceux qui ont tenté de m’empoisonner et de me faire un coup d’Etat. Voter pour ceux-là, c’est voté pour ceux qui veulent de ma mort et m’arracher le pouvoir. Tenez-vous bien mes frères…. »  
Quoi que relevés dans deux organes de presse différents parus à des jours différents, les propos sont les mêmes et portent tous des germes de la haine d’une région de ce pays ; la haine d’un groupe ethnique.
Les propos relatés ci-dessus ont été tenus par monsieur Yayi Boni, Président de la République lors de sa visite à Banikoara le dimanche 22 mars 2015. Ces mots et propos d’une rare violence et d’une stigmatisation à nul autre pareil sont tenus contre monsieur Sina Bio Gounou originaire de ladite localité, ancien ministre  et ex directeur général de la sonapra sous le régime du président Yayi Boni. Le sieur Sina Bio Gounou  est candidat aux élections législatives du 26 avril 2015 sur la liste And (Alliance Nationale pour la Démocratie et le Développement) de l’honorable Valentin Aditi Houdé originaire du sud Bénin. Et c’est ce qui lui a valu la fatwa ainsi  déclenchée contre lui devant tout son village, ses amis, et tous ses parents réunis.
Les propos  du chef de l’Etat sont en violation directe  de l’article 41 de la constitution du 11 décembre 1990 qui stipule :
« Le président de la République est le chef de l’Etat. Il est l’élu de la nation et incarne l’unité nationale.
Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité territoriale et du respect de la constitution,… ».
En tenant ces propos relayés par la presse, monsieur Yayi Boni n’a pas agi en personne  garante du respect de la constitution du 11 décembre 1990 ni comme  une autorité ayant à charge l’unité  nationale. Il a au contraire invité à une partition du pays  en deux blocs distincts : gens du nord à part et gens du sud part. Il tente ainsi d’opposer les groupes ethniques les uns aux autres ; d’opposer les régions les unes aux autres.
Ces mêmes propos du président de la République violent aussi l’article 53 de la constitution du 11 décembre 1990 qui a consacré son serment à la nation :
« …de respecter et de défendre la constitution que le peuple béninois s’est librement donnée »
« … de nous laisser guider que par l’intérêt général et le respect des droits humains, de consacrer toutes nos forces à la recherche du bien commun, de la paix et de l’unité nationale… »
« …de préserver l’intégrité du territoire national »
Il ressort de la lecture des propos du président de la République qu’il n’est mu que par son intérêt personnel et celui de son clan politique : les FCBE. Qu’il incite les béninois au régionalisme ; à l’affrontement et à la violence ethnico-politique. Que le président n’a nullement, à travers  ses propos, fait la promotion de la paix ni de l’unité nationale comme le lui impose son serment. Et il convient de souligner que nous sommes en face d’un cas  de haute trahison comme le définit l’article 74 de notre constitution : « Il y a haute trahison lorsque le président de la République a violé son serment… ».
Lesdits propos du président de la République tenus ce 22 mars à bankoara, violent enfin le premier tiret du préambule de la constitution du 11 décembre 1990  en ce qu’il déclare :
« NOUS PEUPLE BENINOIS
-Réaffirmons notre opposition fondamentale à tout régime politique fondé sur l’arbitraire, la dictature, l’injustice, la corruption, la concussion, le régionalisme, le népotisme, la confiscation du  pouvoir et le pouvoir personnel ».
En conséquence, je souhaite qu’il plaise à la haute juridiction, et pour nous préserver des dérives qui pointent à l’horizon, de déclarer que Monsieur Yayi Boni, président de la République  a violé :
Le premier tiret du préambule de la constitution du 11 décembre 1990 ;  
L’article 2 de la constitution du 11 décembre 1990 ;
L’article 36 de la constitution du 11 décembre 1990 ;
L’article 41 de la constitution du 11 décembre 1990 ;
L’article 53 de la constitution du 11 décembre 1990, lors de son adresse à ses partisans à banikoara le 22 mars 2015.
Je prie la cour de reconnaitre par conséquent  que monsieur Yayi Boni, Président de la République a violé son propre serment à la nation et que dès lors, il y a lieu de parler de haute trahison.
Veuillez recevoir, Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle,  l’expression de mes sentiments déférents.

DOKPA S. Isidore

Pièces jointes :
1- 1 photocopie du journal « Le Matinal » n° 4565 page 4

2- 1photocopie du journal « La nouvelle Tribune » n°2992 page 3