mardi 26 novembre 2013

LU POUR VOUS DANS LE JOURNAL "LA NOUVELLE TRIBUNE" DU 26 NOVEMVRE 2013



 LA DERNIÈRE TENTATION DE YAYI BONI

Boni Yayi, président du Bénin

Je me rappelle à nouveau de l’histoire du petit Constantin qui m’a été raconté à la Catéchèse. Ce garçon de onze (11) ans, nourri très jeune aux sèves du Catholicisme, n’aimait guère rater les séances hebdomadaires de confession. A chaque fois qu’il se rendait devant le curé de la Paroisse Sacré Cœur d’Adjina, il racontait toujours la même chose.
«Mon Père, j’ai volé du miel de maman et j’ai bu». Et chaque fois, le même refrain du prêtre : «Demande le pardon de tes péchés et ne répète plus». La maman du petit Constantin vendait du miel qu’on lui ramenait d’une commune de Septentrion. Et souvent, profitant de l’inattention de ses parents, il rentrait dans la pièce et sirotait un peu de ce miel. Sa maman se plaignait souvent de voir des bouteilles de miel dont les contenus étaient souvent diminués, mais n’avait jamais eu la chance d’attraper Constantin en flagrant délit. Un jour, alors qu’il allait voir le prêtre pour confesser ses péchés, le prête le sermonne. «Mais Constantin, fais l’effort de ne plus voler du miel, il faut prier pour surmonter la tentation», demande le prêtre. «Ok, Mon Père je vous promet de ne plus voler du miel», répond Constantin. Une semaine après, Constantin retourne devant le prêtre pour le même rituel. Après avoir dit deux ou trois choses, il se tait. «Tu es sûr que tu n’as rien oublié ?», demande le prêtre. «Non, non, mon Père, j’ai encore… j’ai volé du miel…», grommela-t-il. Ah bon, tu ne respectes pas ce que je dis Constantin. «Non mon Père, c’est que le miel est très doux et je n’arrive pas à m’en passer…», répond-il. L’histoire de Constantin qui ne résiste pas devant le goût du miel, ressemble comme deux gouttes d’eau à celle du Chef de l’Etat. Après avoir dit devant le Pape Bénoît XVI, les Présidents Obama et Hollande, et beaucoup d’autres figures marquantes de notre Temps, qu’il va respecter la Constitution et qu’il ne se présentera plus à une élection présidentielle au Bénin, il se trouve face au même dilemme. Partir ou ne pas partir. Le pouvoir est aussi doux que le miel. La tentation est grande pour un Président qui a pris goût aux délices du pouvoir, au point de ne vivre que pour ça. Déjà les apprentis-sorciers et les petits griots se mettent à l’œuvre pour lancer le ballon d’essai. En tête, Bénoît Dègla, ancien ministre de l’Intérieur. Le samedi dernier, en meeting dans sa commune natale à Ouèssè, il affirme pour la deuxième fois, qu’après 2016, Yayi serait toujours au pouvoir, et qu’il ne sera pas un locataire temporaire à la Marina. Depuis quelques jours, certains lampistes des Fcbe, commis à la tâche, distillent dans certaines localités du pays, qu’il faille donner du temps au Président de la République, pour finir les nombreux «projets» qu’il a entamés, et qu’il n’est pas sûr de finir avant 2016. Il y a quelques mois, Emmanuel Koï, Coordonnateur Fcbe de Godomey ,avait jeté un pavé dans la mare en affirmant qu’il urge de donner un bonus de deux ans à Yayi. Alors qu’il proclame sa volonté de partir, il travaille davantage pour enraciner le Pouvoir, déstabilise l’opposition et divise de plus en plus la classe politique. Voulant tout faire à la fois, il fonctionne de façon brouillonne, lance un projet de développement mal ficelé, rencontre les sages d’une commune au Palais, organise des communes, et accentue la propagande gouvernementale. En un mot, il se comporte comme s’il venait de prendre le pouvoir. Ses fréquentations s’orientent de plus en plus vers les chefs d’Etat qui ont réussi dans leurs pays, de tels coups d’Etat constitutionnels. Yayi n’a, non plus, rien dit pour arrêter ces «griots» qui annoncent ces options anticonstitutionnelles, laissant croire qu’il est le tireur de ficelles au-dessus de ces marionnettes. Et comme le petit Constantin, il n’arrive pas à se séparer du miel. C’est la dernière tentation de Boni Yayi, après avoir eu le courage d’annoncer son départ du pouvoir en 2016, devant des icônes du monde contemporain. Cela ressemble bien à une tentation du Diable.

jeudi 21 novembre 2013

LU POUR VOUS DANS LE JOURNAL "LA PRESSE DU JOUR" DU JEUDI 21 NOVEMBRE 2013

18ès championnats d’Afrique d’athlétisme : Où sont passés les milliards d’Obiang N’Guéma et consorts ?

21 novembre 2013 par  
La ville de Porto-Novo a abrité en 2012 le 18è championnat d’Afrique d’athlétisme. Pour organiser cette compétition, le gouvernement béninois à bout de souffle a dû faire appel à la générosité de certains Chefs d’Etat africains. Des milliards de F Cfa ont été mobilisés. Mais plus d’un an après l’organisation de cette compétition, plusieurs opérateurs économiques béninoises peinent à se faire rembourser par l’Etat. C’est le cas de plusieurs hôteliers.
Ils sont à bout de souffle. Ils ne savent plus ce qu’il faut faire pour que l’Etat règle enfin leurs factures. Ils, ce sont les opérateurs économiques qui ont accompagné le gouvernement béninois dans l’organisation du 18è Championnat d’Afrique d’athlétisme qui s’est tenu à Porto-Novo en juin 2012. Plus d’un an après l’organisation de cette compétition continentale pour laquelle le gouvernement béninois s’est vu dans l’obligation de tendre la sébile à certains Chefs d’Etat africains qui ont répondu favorablement, les opérateurs économiques béninois, notamment les hôteliers sont laissés à leur triste sort malgré les concessions qu’ils ont été amenés à faire. En termes de concession, ces opérateurs économiques, qui ont déjà pratiqué des prix relativement bas pour les prestations qu’ils ont offertes aux hôtes de ce 18è championnat d’Afrique d’athlétisme, ont été contraints de faire encore d’autres réductions. Avec ces concessions, ils pensaient qu’ils avaient fait le maximum pour voir enfin le bout du tunnel : le règlement de leurs factures. Mais hélas ! C’était sans compter avec la mauvaise volonté de certains cadres du ministère des sports et des membres du comité mis en place pour liquider les factures liées au 18è championnat d’Afrique d’athlétisme. Du ministre Didier Aplogan à ses successeurs Naomi Azaria et Affo Idrissou, rien n’a semblé bouger. Les factures ne sont pas traitées. Au mieux, elles sont traitées de façon sélective, des traitements de faveur se faisant aux opérateurs économiques qui ne sont pas en règle avec le fisc. Et ceux qui paient le lourd tribut, ce sont malheureusement les opérateurs économiques qui sont en règle vis-à-vis du fisc. Une situation que beaucoup n’arrivent d’ailleurs pas à s’expliquer. Selon nos investigations, la ministre Naomi Azaria avait donné des instructions pour que cette situation qui fait la honte de l’Etat béninois soit réglée. Mais ses instructions n’ont pas été respectées jusqu’à son départ prématuré du ministère des sports. Son successeur Affo Idrissou, au regard de ce qu’il a vu, a été obligé de faire appel à l’Inspection générale d’Etat qui est aujourd’hui à pied d’œuvre pour démêler l’écheveau. Mais au même moment, qu’est-ce qu’on constate ? Aucun traitement de faveur n’est fait à ces opérateurs économiques ayant volontairement accepté de sauver l’Etat béninois qui était à court de moyen pour organiser le 18è championnat d’Afrique d’athlétisme. Des avis d’imposition leur ont déjà été envoyés. Ils sont harcelés au plan fiscal. Certains d’entre eux sont au bord du gouffre. Ils sont menacés par leurs banques. Certains d’entre eux à leur tour menacent de licencier certains de leurs agents. Tout ceci, à cause d’un Etat irresponsable. C’est en tout cas le moins qu’on puisse dire.  Sinon comment comprendre qu’après avoir bénéficié de la générosité de Chefs d’Etat africains comme Théodoro Obiang N’Guéma Mbasogo, et de certaines bonnes volontés béninoises, le gouvernement ne soit pas en mesure d’honorer ses engagements vis-à-vis de ses fournisseurs. Qu’ont-ils fait des fonds qui ont été collectés ? Ont-ils mis la main dedans comme ils en ont l’habitude ? Il faut vraiment que cette affaire soit tirée au clair.  Il y va de la crédibilité de l’Etat béninois vis-à-vis de ses partenaires étrangers et aussi des opérateurs économiques nationaux qui ont aujourd’hui le sentiment que le partenariat public-privé tant prôné, du moins théoriquement, par Boni Yayi a dangereusement foutu le camp.
 Euloge Badou

LU POUR VOUS DANS LE JOURNAL "LA PRESSE DU JOUR" DU JEUDI 21 NOVEMBRE 2013

Situation critique du Bénin : Qui pour sauver Yayi du naufrage ?

21 novembre 2013 par  
L’euphorie constatée au niveau du gouvernement depuis qu’il est question de la découverte d’un «important» gisement de pétrole a commencée à disparaître et à nous amener à la réalité actuelle du pays. Cette réalité, c’est que le Bénin va mal sur presque tous les plans. Le comble, c’est qu’il se révèle aujourd’hui à l’interne qu’il n’y a personne pour sauver Boni Yayi de ce naufrage.
Le tableau sombre que présente le Bénin aujourd’hui nécessite qu’il y ait forcément quelqu’un ou une structure qui puisse voler au secours de Boni Yayi. Dans tout pays en période de crise, la solution a toujours été celle-là. Malheureusement, pour ce qui concerne le Bénin, au vu cette crise, tout porte à croire qu’il n’y a personne pour aider le chef de l’Etat à sortir du naufrage. Les anciens présidents de la République annoncés il y a quelques semaines pour jouer ce rôle sont indésirables à la Marina. Cela donne une idée du sort qui sera réservé à leur lettre au chef de l’Etat. En clair, Yayi n’en veut pas. Pour ce qui est du Clergé, il a joué un rôle très important et très apprécié des Béninois par le passé. Et même du temps de la révolution. Aujourd’hui, on est obligé de constater que le Clergé est en disgrâce auprès du Chef de l’Etat. Il reste qui ? Certains pensent que les présidents des autres institutions de la République peuvent jouer le rôle. Mais là encore, dans un pays où ces derniers sont pressés comme des ministres sous ordre qu’on peut appeler à tout moment, que peuvent-ils en cas de crise sérieuse comme celle-ci ? Pourtant, la réalité est que Boni Yayi a besoin de quelqu’un pour l’aider à trouver une porte de sortie de crise. Il a besoin de quelqu’un qui puisse l’aider à unir davantage les Béninois au lieu de les diviser, de les éloigner de leur patrie ou de les pousser à aller investir ailleurs. Un «oiseau» sauveur que l’on a du mal à trouver aujourd’hui sur le territoire national. Pendant ce temps, la situation ne fait que s’aggraver.

Politiquement…rien

Sur le plan politique, c’est évident que le dialogue tant souhaité par les uns et les autres est loin d’être une réalité. Ce n’est plus seulement un problème de mouvance contre opposition, mais aussi de mouvance contre mouvance. On peut faire allusion à la guéguerre Agoua-Dègla dans les Collines sans oublier les tensions entre Fcbe à Calavi et à Zè. C’est le même schéma dans tous les autres départements du pays. Même avant ces cas, les dernières élections au Parlement  (à la questure notamment) ont déjà montré que politiquement, Yayi se retrouve de plus en plus seul. En réalité, la naissance du dernier groupe parlementaire « Cohésion Nationale et Paix » ne fait que corroborer cette thèse.

Economiquement…

Economiquement, malgré les discours de bonne santé prononcés tous les jours, la réalité est autre. Il suffit d’aller dans les écoles pour s’en rendre compte. L’économie béninoise est malade et ne donne aucun signe d’espoir. Il suffit de s’informer auprès des régies financières pour être édifié. Les principales voies sont dégradées comme on n’en a jamais vu dans notre pays. Le délestage est à nouveau au rendez-vous, plus prononcé que jamais, donnant la preuve qu’il n’y avait eu que des simulacres de solutions, notamment avec le Nigeria et le Ghana dont le président a été montré à grand renfort de publicité comme le ou l’un des sauveurs du Bénin en matière d’énergie électrique ; au final, que de la propagande populiste et politique, que de la démagogie, que de la navigation à vue. Triste réalité !!! Sur le plan social, les mouvements de protestation ne cessent de se multiplier. Pour un régime qui est à deux ans de sa fin, c’est un mauvais signe. L’une des conclusions à tirer face à un tableau aussi sombre, c’est que le peuple ne fait plus confiance à ses dirigeants, à commencer par le Chef de l’Etat. Il y a donc crise de confiance. D’où la nécessité de trouver quelqu’un pour sauver Yayi du naufrage de notre cher pays.
  Euloge Badou

TENTATIVE D'EXPROPRIATION DES ACTIONS DE LA SCP DE LA SODECO PAR LE GOUVERNEMENT BENINOIS: VOICI LE COMMUNIQUE QU VIENT CONFONDRE YAYI ET SA BANDE

Communiqué de la Société commune de participation (Scp-Sa)
Depuis quelques jours, une campagne de presse est engagée par le Gouvernement béninois en vue de préparer l’opinion publique nationale et internationale à l’exclusion de l’actionnaire majoritaire de la Société de développement du Coton ainsi qu’à l’expropriation de ses actions.
La finalité, c’est, sans en avoir ni le droit et le pouvoir, de recomposer le conseil d’administration et la direction générale en vue d’imposer à la Sodeco des pratiques incompatibles à sa stabilité, à sa durabilité et, d’appauvrir davantage les producteurs du Coton et les opérateurs du secteur.
C’est pour parvenir à cette fin qu’aussi bien la ministre en charge de l’agriculture que le directeur général de la Sonapra ont exposé, par voie de presse, des affirmations auxquelles il echet de répondre.
1. Le gouvernement a affirmé que la Sodeco n’aurait pas tenus, depuis 2008, son Conseil d’administration.
Il suffira, pour se convaincre du caractère mensonger de telles allégations, de consulter le registre du commerce et du crédit mobilier du tribunal de première instance de Cotonou. Au demeurant, considèrerait-on que des personnes aussi éminentes et si proches des visions de M. Boni Yayi que Marcel de Souza et Jonas Gbian, membres du conseil d’administration de ladite société pendant cette période, aient pu obtenir leurs portefeuilles ministériels en se rendant complice d’une infraction aussi grave en droit des sociétés ?
2. Le gouvernement soutient qu’il est en droit de récupérer les 17,5% d’actions en portage pour le public. La cause ? La Scp aurait violé son engagement en n’ayant pas introduit sur le marché financier ces actions dans le délai conventionnel.
Cette affirmation procède, soit d’une méconnaissance des documents contractuels, soit d’une ignorance du système financier, à moins que ce soit les deux.
a) Une méconnaissance des documents contractuels
Les documents contractuels sont :
- Le Document d’appel d’offres (Dao) lancé le 23 août 2008
- La convention de création de la société pour le développement du coton (Sodeco) signée le 10 octobre 2008 et homologué par jugement n°093/08 du 10 octobre 2008 rendu par le tribunal de première instance de Cotonou
- L’acte de cession des actions en portage par l’Etat béninois au profit de la SCP SA du 24 décembre 2009
- …
a. Il résulte des documents contractuels que les actions objet de la tentative d’expropriation sont incessibles à l’Etat. En effet :
i. L’article 3.2 du Document portant règlement d’appel d’offres stipule bien que : « Les actions destinées au public seront cédées par l’Etat suivant les conditions et modalités de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières de l’Umoa dans un délai de douze (12) mois pour compter de la date de création de la société. Si l’Etat ne réalise pas la cession dans le délai imparti, le portage sera assuré par l’opérateur. En conséquence, une promesse de cession d’actions entre l’Etat et l’Opérateur est signée dès à présent et annexée à la présente convention ».
On note avec attention que les actions destinées au public 1°) seront cédées par l’Etat dans un délai de douze mois ; 2°) suivant les conditions et modalités de la BRVM ; 3°) et à défaut, seront portée par l’Opérateur qu’est la Scp au moyen d’une convention de cession.
ii. Il est précisé à l’article 4.2-d que « Le bénéficiaire des actions promises (la SCP) reste propriétaire porteur des actions qui lui ont été ainsi transférées jusqu’à ce que les conditions de leur rétrocession effective au grand public soient réunies »
b. En exécution de ces prescriptions la cession desdites actions en portage par l’Etat béninois au profit de la Scp est intervenue le 24 décembre 2009 par acte notarié. Dans cette convention signée entre l’Etat béninois et la Scp, les parties affirment notamment que :
i. « La cessionnaire sera propriétaire des actions cédées à compter de ce jour (24 décembre 2009) avec tous les droits y attachées jusqu’à leur rétrocession effective au public béninois et étranger. Elle gardera les actions cédées en portage jusqu’à leur rétrocession au public béninois et étranger ».
ii. « Ils s’efforceront de bonne foi, de régler à l’amiable, tous différends ou litiges qui pourraient survenir à l’occasion du présent contrat. A défaut, tous différends découlant du contrat qui ne seraient pas résolus à l’amiable entre les parties, seront tranchés par voie d’arbitrage, devant la Cour commune de justice et d’arbitrage de l’Ohada », le droit applicable, au demeurant, étant la loi béninoise et, notamment, l’acte uniforme de l’Ohada relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique.
b) Une ignorance des marchés financiers
On rappellera avec intérêt que si le Dao a décidé que les actions seront portées pour être cédées au public, c’est bien, a-t- il précisé, « suivant les conditions et modalités de la Bourse régionale des valeurs mobilières… ». On devrait s’interroger, au surplus, sur ces « conditions et modalités ».
Compte tenu du capital social de la Sodéco (Trente cinq milliards de F Cfa), ces actions devraient être introduites au Premier Compartiment (sociétés dont la capitalisation est égale ou supérieure à 500 millions). Or, il faudra déjà réunir les conditions suivantes :
– Avoir une marge nette sur chiffre d’affaires sur chacune des trois dernières années de 3%
– Présenter cinq années de comptes certifiés
– S’engager à signer un contrat d’animation de marché
– Diffuser dans le public au moins 20% de son capital, dès l’introduction en bourse
– S’engager à publier les estimations semestrielles des chiffres d’affaires et les tendances de résultats.
La société ayant été constituée en octobre 2008, elle ne pouvait encore présenter les cinq années de comptes certifiées. Au surplus, les actions Sodeco à diffuser dans le public sont fixées par le gouvernement à 17,5% du capital social alors qu’il est exigé, à l’introduction, de porter un nombre d’actions correspondant à 20 % minimum du capital social.
C’est en présence de tels obstacles que l’Etat avait assuré son partenaire qu’il obtiendrait les dérogations nécessaires en vue de rendre possible la diffusion desdites actions sur le marché. Or, ces dérogations n’ont pu manifestement être obtenues par l’Etat et la Sodeco n’a pu être introduite en bourse.
La Scp ne pouvant ainsi diffuser les 17,5% d’actions sur le marché, elle est, conformément à l’article 4.2.d du cahier des charges, en droit et en devoir de rester propriétaire porteur desdites actions jusqu’à ce que les conditions exigées soient remplies par la Sodeco pour permettre son introduction effective sur la Brvm.
Conclusion
La Sodeco tient à préciser qu’à la date du présent communiqué :
* Le gouvernement ne l’a saisi d’aucune demande de reprise desdites actions.
* Le conseil d’administration de la société n’est saisi d’aucune procédure de cession, de rachat, de nationalisation ou d’expropriation.
* Aucun acte judiciaire en vue de la saisine d’une quelconque juridiction n’est parvenu, ni à l’actionnaire majoritaire, ni au conseil d’administration.
Les agissements observés s’apparentent à une tentative d’expropriation par voie de fait. Il faudra pourtant se rendre à cette évidence que l’Etat de droit n’est pas une vue de l’esprit et que la stimulation des investissements ne peut pas être effective au moyen de simples spéculations et incantations. Dans tous les cas, la Scp demeure mobilisée pour protéger la Sodeco et apporter sa contribution, au moyen de son expertise et de son expérience à l’épanouissement individuel et collectif des béninois et des africains.