mercredi 25 septembre 2013

REVISION DE LA CONSTITUTION AU BENIN: YAYI ESSUIE LE TOUT PREMIER REJET DE SON PROJET A LA COMMISSION DES LOIS DE L'ASSEMBLEE NATIONALE

La nouvelle est tombée hier en début d'après midi et a fait sauter de joie plus d'un béninois opposé à la révision de la constitution du 11 décembre 1990 par le chef de l'Etat.
La commission des lois convoquée pour étudier le projet de loi relatif à la révision de la constitution a purement et simplement rejeté le dossier au motif qu'il y a défaut de l'avis motivé de la cour suprême. Sur huit (8) députés présents sur les quatorze (14) que compte la commissin, six (6) ont voté pour le rejet du projet et deux (2) ont voté pour son étude.  
Ce rejet pourrait bien être interprêté comme le signe d'un malaise profond et l'absence même d'un consensus autour de ce projet de révision de la constitution au sein même de la commission des lois où le pouvoir dispose d'une majorité confortable. Mais il pourrrait aussi être un trompe oeil lancé aux populations mécontentes de ce projet de révision.
En effet, les sbires du pouvoir au parlement pourrait avoir émis ce premier rejet de fait, conscient de pouvoir rattrapper le dossier et mieux le traité plus tard. Et dans la situation actuelle, tout porte à croire que ce rejet du 23 septembre n'est rien d'autre qu'une distraction; de quoi amuser la galerie. Si non, dans une récente décision rendue à la suite de requêtes formuluées par des citoyens, la cour constitutionnelle avait déclaré que la non-demande de l'avis moivé de la cour suprême dans le cadre du projet  révision de la constitution n'était pas une violation de notre loi fondamentale. Alors, que les députés de la commission des lois en viennent encore à rejeter le projet du gouverenement pour défaut de l'avis motivé de la cour constitutionnelle,on a bien des raisons de s'étonner de leur logique.
L'un des membres de la commission, justifiant le rejet, estime que la commission n'ayant pas copie de la  décission de la courconstitutionnelle ayant déclaré le projet de révision de la constitution coforme à la constitution sans l'avis motivé de la cour suprême, ils ont dû rejeter le projet. Et quand on leur aura donné copie de la décision de la cour constitutionnelle?  On sait que Yayi dispose d'une majorité bien confortable et bien entretenue financièrement et matériellement au parlement; on sait aussi que cette majorité ne risque nullement de lâcher le chef de l'Etat car, c'est des hommes et des femmes très accrochés à leurs privilèges; à leurs intérêts matériels et financiers. Donc qu'on ne se leurre pas! L'irrecevabilité du projet de loi portant révision de la constitution, pourrait n'être que du pipo! du vent pour ne pas dire de la mise en scène!  

LU POUR VOUS DANS LA NOUVELLE TRIBUNE DU 24 SEPTEMBRE2013/ ARTISTES DU RAMU AU PALAIS: DES PROPAGANDISTES MALGRE EUX!

«Bon serviteur, entre dans la demeure de ton maître». En attendant que le moment ne vienne pour Jésus-Christ de le dire à ses vrais serviteurs, le gouvernement béninois s’en est bien servi ("approximativement") pour remercier les artistes béninois.
Pour avoir chanté et loué les mirobolantes merveilles du Régime d’Assurance Maladie Universelle, Ramu, cette nouvelle trouvaille du gouvernement béninois, ils ont été reçus dans la demeure de Saint Thomas. Mais, avant que les mirobolantes merveilles du Ramu, chantées par les artistes béninois, ne fassent surface, elles auront permis de voir, ne serait-ce qu’un peu, quelle image le gouvernement béninois veut donner des talents d’ici. Faire d’eux des propagandistes de ses œuvres, les affamer pour obtenir d’eux des courbettes. Content de l’œuvre des artistes béninois, devenus sa caisse de résonnance, le Président a trouvé la géniale idée de les inviter à sa table, avec à la clé, ce n’est qu’un secret de polichinelle, 20 millions de francs Cfa.
Si pour la plupart du temps, à la curiosité qui pousse à demander aux artistes béninois leur source d’inspiration, ceux-ci répondent qu’ils sont inspirés par les muses, «Aziza» en langue fon, on découvre paradoxalement que leur source d’inspiration, depuis peu, se trouve à la Marina. Visiblement, nos artistes sont en panne d’inspiration. Et le Président, en Chef d’orchestre, leur donne des sujets de composition. Il s’était rassuré de ce que son long discours, dit d’introduction, fera objet de chansons, de sketchs et autres productions artistiques. Certain, car persuadé de ce que ces créateurs d’œuvres de l’esprit sont déjà embarqués, pieds et mains, pour la campagne de propagande Ramu. Anciens comme nouveaux, ils sont mélangés comme torchons et serviettes, pour assouvir les désirs propagandistes du gouvernement. C’est peut-être le prix à payer pour ne pas être sevré du biberon «milliard culturel».
Chanter les bienfaits d’une œuvre humaine, n’est pas mal en soi. Mais, s’investir vigoureusement dans l’éloge d’un programme dont l’avenir reste incertain, parce que fruit d’une improvisation, frise une ambition maladroitement déguisée, à aller s’offrir sa part du précieux gâteau. Est-il judicieux pour les artistes béninois de louer un tel projet, alors que les hôpitaux censés accueillir les adhérents sont mal-équipés? Mieux, dans un pays où le personnel soignant manque dans des centres qui eux-mêmes sont en matériaux précaires, l’artiste doit-il faire l’éloge d’une politique sanitaire en panne d’inspiration, ou être inspiré par les mauvaises conditions de vie des populations? Peut-on déjà vanter les merveilles d’une initiative, sans avoir observé, sur une période raisonnable, ses résultats concrets. On n’en finirait pas avec les interrogations. Et dire que se sont les ténors de la musique béninoise qui tiennent le devant de la propagande… L’espoir d’une renaissance musicale au Bénin s’amenuise. Que les anciens, qui ont déjà fait leurs preuves, et qui jouissent d’une renommée nationale comme internationale, se mettent à partager avec les plus jeunes 20 millions de francs Cfa, il y a lieu de dire que les actuels gouvernants ont réussi leur coup. Affamer les artistes pour faire d’eux des lèches-bottes.
20 millions pour toute cette multitude d’artistes, toutes catégories confondues, venus au Palais, à peine chacun pourra repartir avec le tiers de ce qu’il prendrait comme cachet. Aussi, ne serait-il pas sentencieux de dire que ce cadeau porte en lui le germe de la division dans le cercle des artistes eux-mêmes ? Et les échos se font déjà entendre, les uns veulent, au détriment des autres, se tailler la part du lion.
L’artiste béninois mérite mieux que les activités de propagande, pour vivre de son art. Ce n’est pas un leurre, c’est une vérité. Artistes béninois inventez-vous vous-même, comme le dirait le jeune auteur béninois Tankpinou Banon.

jeudi 19 septembre 2013

DECISION DCC13 -124 DU 12/ 09/ 2013 RELATIVE A LA NECESSITE OU NON DE L'AVIS MOTIVE DE LA COUR SUPREME AU SUJET DU PROJET DE REVISION DE LA ONSTITUTION DU 11 DECEMBRE 1990 : VOICI CE QU'EN PENSE LE JURISTE PRINCE AGBODJAN!

 

DECISION DCC 13-124 DU 12 SEPTEMBRE 2013 relative à la non-obtention de l’avis motivé de la Cour Suprême sur le projet de loi portant révision de la Constitution du 11 décembre 1990 : Une décision qui comporte une erreur matérielle !

 
 
La Cour Constitutionnelle par sa décision DCC 13-124 en date du 12 septembre 2013, a dit et jugé que : « la Constitution du 11 décembre 1990 consacre son Titre IV au pouvoir législatif tandis que le pouvoir constituant dérivé, c’est-à-dire la révision de la Constitution, relève du Titre XI de la Constitution ; que si la jurisprudence constante de la Haute Juridiction subordonne l’initiative du Président de la République à l’avis préalable et obligatoire de la Cour Suprême pour la mise en œuvre du pouvoir législatif conformément à l’article 105 de la Constitution, il en va autrement de l’initiative du Président de la République en matière de révision de la Constitution qui relève exclusivement de l’article 154 de la Constitution ; que nulle part, ledit article ne renvoie ni à l’article 105 ni à l’article 132 de la Constitution ; que sa jurisprudence sur l’exercice du pouvoir constituant dérivé découle principalement des Décisions DCC 06-074 du 08 juillet 2006 érigeant en principe à valeur constitutionnelle le consensus pour toute modification de la Constitution et DCC 11-069 du 20 octobre 2011 excluant de toute révision de la Constitution les options fondamentales de la Conférence Nationale des Forces Vives ; et qu’en conséquence le décret n° 2013-255 du 06 juin 2013 n’est pas contraire à la Constitution ».
Loin d’en faire un commentaire à cette étape de la procédure, nous nous proposons d’attirer l’attention de tous sur les quelques problèmes que posent cette décision du 12 septembre 2013.
Venant une fois encore de déposer un recours en rectification d’erreur matérielle au sujet de cette décision du 12 septembre 2013, nous sommes dans la triste obligation de constater que cette décision DCC 13-124 en date du 12 septembre 2013 comporte une erreur et suscite des questions.
Une décision qui comporte une erreur :
A lire la décision, l’on est tenter de dire que la Cour Constitutionnelle confond ses propres décisions. En effet, la Cour Constitutionnelle évoque dans son cinquième considérant ( Instruction du dossier) que « Considérant que la Constitution du 11 décembre 1990 consacre son Titre IV au pouvoir législatif tandis que le pouvoir constituant dérivé, ……. que nulle part, ledit article ne renvoie ni à l’article 105 ni à l’article 132 de la Constitution ; que sa jurisprudence sur l’exercice du pouvoir constituant dérivé découle principalement des Décisions DCC 06-074 du 08 juillet 2006 érigeant en principe à valeur constitutionnelle le consensus pour toute modification de la Constitution et DCC 11-069 du 20 octobre 2011 excluant de toute révision de la Constitution les options fondamentales de la Conférence Nationale des Forces Vives ;»
La Cour pour justifier sa décision évoque deux jurisprudences dont une est fausse. Il s’agit de la décision DCC 11-069 du 20 Octobre 2011. Nulle part, la décision DCC 11-069 du 20 Octobre 2011 n’exclut de toute révision de la Constitution les options fondamentales de la Conférence Nationale des Forces vives. La décision DCC 11-069 du 20 octobre 2011 citée en référence dans la décision DCC 13-124 du 12 septembre 2013 est relative à une requête de Monsieur Armand A.H. BOGNON qui forme un recours pour contrôle de constitutionnalité de la réception par Monsieur Natondé AKE, Ministre du Gouvernement, du certificat ISO 9001 version 2008 au nom de son établissement privé Haute Ecole de Commerce et de Management (HECM) en tant que Directeur Général.
Pour vous en convaincre, il suffit de vous référer au recueil des décisions de la Cour Constitutionnelle 2011 ou de rechercher sur « google » le numéro de la décision (décision DCC 11-069 du 20 octobre 2011).
Dans une pareille situation, la Cour Constitutionnelle sera malheureusement obligée de reprendre sa décision en y corrigeant son erreur.
Une décision qui affaiblit la Cour Suprême
La décision DCC 13-124 du 12 septembre 2013 devrait être une véritable surprise pour le Président de la Cour Suprême lui-même et les membres de cette haute juridiction.
Après la décision DCC 09-087 du 13 août 2009 de la Cour Constitutionnelle qui a cassé l’arrêt n° 013/CJ-CT de la Cour Suprême malgré l’existence de l’article 131 de la Constitution du 11 décembre 1990 qui dispose que « La Cour suprême est la plus haute juridiction de l'Etat en matière administrative, judiciaire et des comptes de l'Etat. Elle est également compétente en ce qui concerne le contentieux des élections locales. Les décisions de la Cour suprême ne sont susceptibles d'aucun recours. Elles s'imposent au pouvoir exécutif, au pouvoir législatif, ainsi qu'à toutes les juridictions », la Cour Constitutionnelle vient une fois encore d’enlever à cette haute juridiction sa compétence constitutionnelle qui est de donner son avis motivé sur les projets de loi au motif que la loi portant révision est une loi qui doit suivre une procédure spéciale. Elle conclut que le décret n° 2013-255 du 06 juin 2013 n’est pas contraire à la Constitution malgré que la procédure imposée par l’article 105 de la Constitution du 11 décembre 1990 ne soit pas observée.
Et pourtant c’est au Bénin en présence de la Cour Constitutionnelle que le Président de la République du Bénin a demandé en 2004 l’avis motivé de la Cour Suprême sur le projet de loi portant révision de la Constitution en vue de la création de la Cour des comptes !
C’est toujours au Bénin, notre pays, que la Cour Suprême a bel et bien donné son avis motivé sur un projet de loi portant révision de la Constitution instituant la Cour des comptes courant 2005.
En ce moment, le projet de loi portant révision de la Constitution n’était pas une loi devant suivre une procédure spéciale. Il a suffit que cette procédure ait été omise aujourd’hui en 2013 pour qu’on affirme dans une décision de la Cour Constitutionnelle que cet avis n’est pas requis.
Il faut s’interpeller, se préoccuper et s’inquiéter de cette démarche de notre haute juridiction. Au moins sur cette question, le doyen j’appellerai le premier Constitutionnaliste du Bénin encore appelé le « père de la Constitution du 11 décembre 1990 » s’est publiquement exprimé sur la question en opinant que l’avis motivé de la Cour Suprême dans ce processus est « obligatoire ».
Pourquoi la Cour Suprême saisie en 2004 n’a pas déclaré l’irrecevabilité de la requête du Président de la République mais a donné son avis comme l’exige l’article 105 de la Constitution ?
A toutes ces questions, l’on peut ajouter celle relative au renvoi dont la décision a évoqué. Pourquoi veut-on forcément que l’article 154 renvoie à l’article 105 et à l’article 132 de la Constitution avant d’admettre qu’un projet de loi qu’il soit pour réviser la Constitution doit obtenir l’avis motivé de la Cour Suprême ?
Quel renvoi l’article 154 a fait avec l’article 55 lorsque ce dernier dispose que : Le Président de la République préside le Conseil des ministres. Le Conseil des ministres délibère obligatoirement sur:
- les décisions déterminant la politique générale de l'Etat;
- les projets de loi;
- les ordonnances et les décrets réglementaires.
Pourquoi l’article 55 de la Constitution n’a pas expressément mentionné que le Conseil des ministres doit obligatoirement délibéré sur le projet de révision alors même que l’article 154 l’exige ?
Le moyen tiré d’absence de renvoi de l’article 154 à l’article 105 ni à l’article 132 de la Constitution est à notre avis inopérant car pour le constituant à partir du moment où c’est un projet de loi qu’il soit pour réviser la Constitution ou faire autre chose, l’on doit se conformer à cette exigence de l’article 105. Cette position est belle et bien confirmée par la pratique béninoise.
En tout cas , la Haute juridiction est encore attendue sur la requête liée à l’initiateur de cette réforme qui n’est rien d’autre que le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice , de la Législation et des Droits de l’Homme, porte-parole du gouvernement en violation de l’article 154 alinéa 1er de la Constitution du 11 décembre 1990.
Attendons de voir, car ici pour se justifier l’on ne peut pas nous évoquer le principe de l’autorité de la chose jugée car ce principe suppose trois conditions à savoir :
  • identité des parties ;
  • l'identité d'objet ; et
  • l'identité de cause.
« L'autorité de la chose jugée n'a lieu qu'à l'égard de ce qui a fait l'objet du jugement. Il faut que la chose demandée soit la même ; que la demande soit fondée sur la même cause ; que la demande soit entre les mêmes parties, et formée par elles et contre elles en la même qualité. »
Si une seule condition manque l’on ne saurait se cacher sous ce principe pour ne pas répondre à cette requête de ce citoyen à moins de montrer qu’on est en manque d’argument.
Serge PRINCE AGBODJANJuriste.

mardi 17 septembre 2013

MATHILDE A L'INSTITUT FRANCAIS DE COTONOU: PARI GAGNE POUR KAURIS D'AFRIK

La représentation théâtre annoncée de la pièce "Mathilde" de la française Véronique Olmi, mise en scène par Isidore Dokpa avec Guy Ernest Kaho et Sophie Mêtinhoué-Dansou a été une réalité tangible ce samedi 14 septembre.
C'est sur la petite scène de l'institut que s'est déroulé ce spectacle qui a tenu en haleine le public durant une heure et quinze minutes.
Au lever du rideau, un petit salon éclairé; trois tableaux trônent sur les trois murs à deux couleurs de l'appartement: fond central blanc et les deux côtés latteraux noirs. Un canapé couleur bordeau posé au quart de la scène côté jardin avec juste au devant un géridon en bois sans style ni design ; des chaises sur lesquelles sont posées des cartons avec des inscriptions comme: VETEMENTS CHAUDS; DISQUETTES ET PAPIERS DIVERS; CHAUSSURES; SERVIETTES ET AUTRES DESSOUS....Un autre sort d'une des entrées intérieures qui donne sur la scène. C'est le comédien Guy Ernest Kaho qui tient le rôle de Pierre dans la représentation. Il vient déposer une carton puis un autre; ensuite une gravure qu'il pose contre un petit tabouret sur lequel juché une lampe incrustrée dans un support.
Sur les escaliers conduisant dans "l'appartement", fait irruption une comédienne recouverte d'un imperméable et tenant en main une cigarette dont elle vient de lacher une bouffée: C'est sophie Mêtinhoué-Dansou dans le rôle de Mathilde. 
Mathile, condamnée à trois (3) mois de prison ferme sort de sa détention par un soir de pluie; et c'est sans éxiter qu'elle se dérige dans le foyer conjugal où, son mari Pierre ne l'attend que pour lui faire porter ses bagages.
Très tôt, la discussion s'est installée et les accusations fusent de par et d'autre, qui pour dire avoir été humilié par l'acte de l'autre, qui pour dire qu'il n'y avait pas eu d'acte humiliant du tout. Bref, ce fut "une passe d'arme" intéressante, dans une ambiance électrique que  les deux comédiens ont su faire entrer le public dans les réalités d'un couple en réel difficulté et au bord de l'éclatement.
Avec un texte fort, bien écrt et su avec une précision d'horloge; un jeu sans improvisation ni routine, une mise en scène légère et sans encombrement mais portée par des comédiens déployant simplicité et rigueur sur les indications du metteur en scène, l'adhésion du public aux jeux des acteurs est vite arrivé, tellement les jeux étaient sincères, naturels et sans fiorituers . C'est sans jouer les grands acteurs que les deux comédiens ont tenu le pari ce soir là dans une pièce pleine d'émotion où le moindre geste de trop est visible. Ils ont su conduire le public à tous les extrèmes: amour; pleures: rires; tendresse; colère....
Pour Kauris d'Afrik Guy Ernet Kaho et Sophie Mêtinhoué-Dansou auront tenu le pari sous la direction de Isidore DOKPA.
 
 

DIVISION AU SEIN DE LA MAISON JUSTICE: L'UNAMAB REPOND A L'AMAB ET FAIT DES CLARIFICATIONS



Après sa déclaration de naissance l'AMAB, le deuxième syndicat né dans le rang des magistrats doit bien évidemment s'attendre à la réaction de son aînée UNAMAB dont elle a fustigé les prises de positions. C'est désormais chose faite. Dans une déclaration rendue public ce lundi, l'UNAMAB réagit aux propos et à la naissance même de ce deuxième syndicat dans le rand des magistrats et invite son concurrent à lever le voile sur ses intentions sur des questions comme le projet de révision de la constitution du 11 décembre 1990 et bien d'autres.


Lire ci-contre la déclaration de l'UNAMAB

Déclaration de presse de l’Unamab au sujet de la création de l’Amab
Le Bureau exécutif de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) a été, à l’instar de tous les Béninois, surpris, le vendredi 13 septembre 2013, de la création de l’Association des magistrats du Bénin (Amab). Cette initiative, quoiqu’étant l’expression et la jouissance d’un droit garanti par la constitution du 11 décembre 1990, appelle néanmoins quelques observations tant en la forme qu’au fond.
En la forme, le mode opératoire utilisé par ces douze collègues répartis dans six (06) juridictions sur dix huit (18) est comparable à la démarche qu’empruntent certains politiques béninois pour atomiser les partis ou mouvements politiques. A l’antipode de la pratique dans les formations politiques, dans une association lorsqu’un membre a des griefs inventés ou fondés contre les responsables de celle-ci, il saisit la tribune que lui offre l’Assemblée générale pour les révéler aux autres membres. En l’espèce, à aucun moment, les collègues, membres de l’Amab qui participent sporadiquement, pour la plupart, aux Assemblées générales de l’Unamab, n’ont articulé le moindre grief à l’endroit ni du Bureau exécutif, ni de l’Unamab avant de porter leur association.sur les fonts baptismaux. Pire, ces collègues, en violation de l’article 10 des statuts de l’Unamab et 6 et 7 de son règlement intérieur, n’ont pas déposé au Bureau Exécutif leur demande écrite de démission jusqu’à ce jour.
L’Unamab rappelle aux collègues membres de l’Amab que la magistrature, à l’instar des forces armées, est un corps fortement hiérarchisé. N’ignorant pas certainement ce principe, les douze collègues ne peuvent prétendre représenter plus de trois cents auditeurs de justice et magistrats en activité ou à la retraite, surtout les collègues de la Cour suprême et des cours d’Appel, sans au préalable prendre le soin de les aviser de leur malheureuse, imprudente et inopportune initiative.
Par ailleurs, l’Unamab note avec bonheur qu’en dépit de l’autorisation donnée par le Garde des Sceaux aux magistrats pour participer tous travaux cessants, au détriment des intérêts des justiciables, au congrès constitutif de l’Amab et surtout l’ambiance infernale instaurée par divers groupes folkloriques au Tribunal de première instance de Cotonou pour empêcher les collègues d’y vaquer sereinement à leurs occupations, l’Amab n’est née qu’avec douze (12) magistrats. Face à ce constat d’échec cuisant, certains initiateurs de l’Amab ont dû assimiler, à travers des interviews accordées à la presse, des journalistes venus en reportage à des Auditeurs de justice qui ont tous, le 12 septembre 2013, adressé au Bureau exécutif, leur demande d’adhésion à l’Unamab. Le Bureau exécutif salue l’esprit de maturité des magistrats et Auditeurs de justice qui ont su vaillamment résister à cette entreprise de déstabilisation du pouvoir judiciaire par une classe politique bien connue et identifiée. L’Unamab rappelle aux apôtres de la division au sein de la magistrature, qu’une justice divisée est gage de sous développement, d’instabilité sociale et de pauvreté.
Au fond, l’Unamab informe l’opinion publique que contrairement aux affabulations distillées dans la presse par certains collègues membres de l’AMAB, la révolte des douze a sa source dans la contestation des nominations irrégulières prononcées en conseil des Ministres le 28 mai 2013, le soutien constant et indéfectible apporté au juge Angelo Houssou, le refus de l’Unamab de cautionner la vassalisation du pouvoir judiciaire par la Cour constitutionnelle et le pouvoir Exécutif à travers le projet de loi portant révision de la Constitution du 11 décembre 1990.
L’Unamab suggère à l’Amab de rendre publique sa position sur cette question aussi préoccupante qu’essentielle plutôt que de critiquer la sienne sur ce projet attentatoire à l’indépendance de la justice.
Elle rappelle aux membres de l’Amab que bien que le magistrat, comme tout citoyen, jouisse du droit de s’exprimer librement sur toute question engageant la vie de la nation et de celui de se constituer en association, ces droits doivent être conciliés avec l’obligation de dignité et de probité intellectuelle que lui impose son serment.
Par conséquent, soucieuse de préserver son image acquise de haute lutte, l’Unamab se réserve le droit d’interpeller certains membres de l’Amab afin qu’ils administrent la preuve des allégations ou imputations faites à son encontre sur les ondes.
Elle prévient les membres de l’Amab que la dissidence ne servira pas de bouclier contre les poursuites disciplinaires, encore moins une prime à des promotions indues et illégales. L’Unamab rassure le peuple béninois que la naissance de l’Amab n’émoussera en rien sa détermination à assurer, plus que par le passé, la défense des intérêts moraux et matériels des magistrats.
Tout en exigeant le retrait et la relecture du projet de loi portant révision de la constitution du 11 décembre 1990 en ses dispositions attentatoires à l’indépendance de la justice, l’Unamab invite ses membres à rester mobilisés afin que la correction des nominations irrégulières exigée soit, contre vents et marées, effective au plus tard le 15 octobre 2013.
 
Vive l’Unamab
Je vous remercie

 
Michel Adjaka
président de l'UNAMAB.
Son intégrité et sa témérité lui ont valu toutes les attaques les plus viles sous le régime Yayi. 

DIVISION AU SEIN DE LA MAISON JUSTICE: L'AMAB ATTAQUE LES POSITIONS ET DEMARCHES DE SON AINEE UNAMAB

La division qui mine le Bénin dans tous les secteurs a fini par échouer dans la maison justice. Les rumeurs annoçaient la naîssance d'un deuxième syndicat dans ce secteur pour dit-on, couper l'herbe sous les pieds de l'UNAMAB, le syndicat maison! C'est chose faite. L'AMAB, le nouveau syndicat des magistrats est né. Mais quel est sa vision? Quelles seront ces positions face aux menaces qui pèsent sur l'indépendance de la justice et sur la constitution en particulier? Si sur ces questions d'intérêt vital le nouveau syndicat reste muet et se contente de déclarer son appolitisme, les béninois craéignent forts que ce syndicat soit un instrument créé de toute pièce par le pouvoir aux fins de fragiliger les positions de L'UNAMAB. Car on l'a déjà vu, le pouvoir Yayi est passé maître dans la division des béninois. Il a dernièrement opposé les musulmans aux chrétiens catholiques; plus loin, les enseignants entre eux; divisé et opposé à vie, pourrait-on le dire l'Union fait la Nation (parti politique); divisé les opérateurs économiques en y trouvant des vertueux et des non-vertueux; divisé enfin les béninois entre gens du nord et du sud.

Lire ci-contre la déclaration de naissance.

 
 
 
Maître Kouessi Bienvenu Anagonou
L'un  de ceux par qui la division est entrée dans la maison justice?
 
A tous nos collègues Magistrats,
Chers collègues et amis ! Vous avez certainement entendu, depuis un certain temps, des rumeurs faisant état d’un projet d’association qui va naître. Oui, ces rumeurs sont fondées.
Pourquoi une telle initiative ?
Depuis la création de l’Association des Magistrats du Dahomey (Amad), en 1967, devenue Association des Magistrats du Bénin (Amab), en 1978, au Congrès Constitutif de l’Union Nationale des Magistrats du Benin (Unamab), en 1990, en passant par l’expérience du Syndicat Nationale des Magistrats du Bénin (Synamab) en 1980, d’importantes énergies ont été consumées pour que nous ayons un cadre adéquat d’expression de solidarité, de concertation, de valorisation et de protection de notre corporation. Malheureusement, ces différents efforts n’ont pu à certains égards combler pleinement nos attentes.
En l’essoufflement du Synamab, nous avons réaffirmé notre adhésion à l’Union Nationale des Magistrats du Bénin (Unamab).
Chers collègues et amis, nous avons vu le visage de l’Unamab sous nos éminents aînés, messieurs le procureur général Jean Baptiste Monsi et l’avocat général Onésime Madode et nous continuons d’observer l’Unamab d’aujourd’hui.
Chers collègues et compagnons notre union ne répond plus à nos aspirations. Il est indéniable que beaucoup de frustrations et de mécontentements sont enregistrés dans nos rangs. Nos représentants ne nous consultent plus avant de prendre certaines décisions de grande importance, au point où des rumeurs font état, à tort ou à raison, de récupération politique de l’Unamab. Sinon comment expliquer la déclaration du président de l’Unamab, lors de la prise de service du tout nouveau ministre de la Justice : « Nous demandons le retrait pur et simple du projet de révision de la constitution » ?
Au lendemain de cette déclaration, des journaux ont publié à la Une « Les Magistrats sont contre la révision de la constitution » ; alors qu’aucune assemblée générale ne s’est tenue à ce sujet.
Chers collègues, comment un sujet aussi sensible peut être abordé, sans consulter la base que nous constituons ?
Bref, nous notons aujourd’hui une gestion autocratique et quasi solitaire de l’Unamab.
C’est pourquoi, nous devons nous lever, comme un seul homme, pour aller délivrer notre corporation des mains des politiciens. L’association des magistrats doit rester apolitique. Nous devons redonner à la magistrature toute sa noblesse et concentrer nos énergies sur les vrais et sérieux problèmes dont souffre la corporation, à savoir :
- Les dernières affectations à polémique ;
- Le non accompagnement des primes à la retraite, contrairement à la situation des enseignants, des financiers, etc. ;
- La banalisation des conditions de rémunération et de travail des conseillers des cours d’appel ; aucun magistrat raisonnable ne veut y être affecté, au point où les trois cours d’appel tournent au ralenti, pour cause de pénurie de conseillers ;
- Le seul moyen, c’est de créer un autre creuset pouvant obliger l’administration à payer aux magistrats le prix de la vertu et obliger les magistrats à mettre véritablement la justice au service du développement.
Il ne s’agit pas en réalité d’un nouveau creuset, mais nous allons reprendre l’association que nos pères fondateurs avaient créée. Il s’agit de « l’Association des Magistrats du Benin » ayant pour sigle ‘’ Amab’’.
 
Pour le comité
préparatoire
Kouessi Bienvenu Anagonou
 

vendredi 13 septembre 2013

RAPPORT MONDIAL DES NATIONS-UNIES SUR LE BIEN-ETRE: LE BENIN 155ème SUR 156 PAYS

Alors qu'on nous chantait que tout allait bien selon de mystérieux rappors de sources douteuses, voici la vérité de ce que vit le Bénin.
Le Bénin est avant dernier au plan mondial soit 155 ème sur 156 pays selon une enquête conduite par une agence des nations-unies. Où sont passés alors tous ces chiffres annoncés à grand renfort de publicité par Théodore Holo président de la cour constitutionnelle, et bien d'autres zélés du pouvoir! Où sont passés tous ces faux rapports dits de l'UEMOA, de la CEDEAO, de la banque mondiale et consorts...?
Dans ce qui vient d'être révélé par ls système des nations-unies, le Bénin est le pays au monde  où  les habitants sont les plus malheureux après le Togo voisin. 
Alors, si ces chiffres et tendances sont vrais -et il n'y pas de raisons pourqu'ils ne le soient pas-,comment en est-on arrivé à nous faire croire, et à faire répéter bêtement à de hautes personnaliés de ce pays, que le Bénin est sûr d'atteindre les objectifs du millénaire?  Est-on malheureux quand on mange à sa faim? Est-on malheureux lorsqu'on a la possibilité de se faire soigner rapidement et à moindre frais, en cas de soucis de santé? Est-on malheureux lorqu'on circule sur des routes en bon état? Est-on malheureux lorqu'on a la liberté d'expression, d'association? Est-on malheureux lorqu'on a confiance aux dirigeants du pays et quand ceux-ci font dignement le travail pour lequel ils sont élus? Est-on malheureux lorsque c'est le programme que l'on veut que l'on suit à la télévision et non l'image et la vie d'un seul individu qui vous  énerve et vous ennui? Est-on malheureux quand supporte légalement et dignement son foyer?
Les autorités béninoises à divers niveau devront se taire maintenant et ranger au placard ous ces faux rapports qu'ils ont sous les bras pour nous distraire. La vérité est là que le Bénin va mal; très mal. Et ce n'est pas l'opposition qui le dit.
Publié au mois d'août 2013 sur l'indice du bonheur par le conseil de direction du réseau des solutions de développement durable des Nations-Unies, sous l'égide de Ban Ki-Moon, ce deuxiéme rapport qui prend en compte tous les pays membres des Nations-Unies est ferme: les béninois sont les plus malheureux après les togolais, classés 156ème c'est-à-dire dernier des derniers. Ce rapport basé sur le ressenti des populations des pays concernés réflète bel et bien la réalité du béninois et est bien loin des chiffres mensongers et autres combines politiques montées ça et là pour endormir les populations. Yayi et ses sbires devront à présent se remettre au travail pour de vrais résultats capables de changer le quotidien du béninois.

 

jeudi 12 septembre 2013

PROJET DE REVISION DE LA CONSTITUTION AU BENIN: VOICI LES MODIFIATIONS APPORTEES PAR LE GOUVERNENMENT AU RAPPORT DE LA COMMISSION AD'HOC DIRIGEE PAR M.AHANHANZO GLELE.

VOICI LA PREUVE QUE LE GOUVERNEMENT A BEL ET BIEN MODIFIE LE RAPPORT DE LA COMMISSION AD'HOC
 
Professeur Maurice Ahanhanzo Glèlè,
père fondateur de la constitution du 11 décembre 1990
président de la commission  ad'hoc de relecture de la constitution du 11 décembre.

1.
 La Commission ad’hoc de relecture de la Constitution à la page 16 de son rapport avait proposé une reformulation de l’article 11 de la Constitution en y ajoutant la portion de phrase suivante : l’Etat doit promouvoir le développement de langues nationale d’inter-communication et encourager l’anglais comme langue d’intégration régionale. Le gouvernement dans ses observations a bien mentionné qu’ « en raison de notre appartenance à la francophonie, le Gouvernement demande de supprimer la disposition relative à l’encouragement de l’anglais comme langue d’intégration régionale ». Tenant compte de cette observation, le texte final transmis à l’Assemblée nationale n’a plus porté la proposition initiale faite par la Commission ad’hoc de relecture de la Constitution.
 
2.
La Commission ad’hoc de relecture de la Constitution à la page 36 de son rapport avait également proposée une reformulation de l’article 49 de la Constitution en indiquant que la Cour Constitutionnelle ne proclame que les résultats définitifs laissant la proclamation provisoire à la Céna. Le gouvernement dans ses observations a refusé cette proposition et demande de rétablir le texte de l’article 49 alinéas 1 et 2 de la Constitution du 11 décembre 1990. La raison évoquée par le gouvernement est que « les résultats sortis des urnes dans chaque bureau de vote soient ceux qui fassent effectivement l’objet des proclamations provisoires par la Cour ». Le texte final a supprimé cette proposition de la Commission Ahanhanzo Glèlè.

3.
La Commission ad’hoc de relecture de la Constitution à la page 58 de son rapport avait suggéré une reformulation de l’article 80 en ramenant le mandat des députés à cinq ans. Le gouvernement dans ses observations a refusé cette suggestion et demande de rétablir le mandat des députés à quatre ans. La raison évoquée est de maintenir le découplage d’un an entre les mandats présidentiel et parlementaire. Le texte final a supprimé cette proposition de la Commission Ahanhanzo Glèlè.

4.
La Commission ad’hoc de relecture de la Constitution à la page 63 de son rapport avait recommandé une reformulation de l’article 87 en demandant que l’Assemblée Nationale se réunisse de plein droit en une session ordinaire qui commence le premier lundi d’Octobre et prenne fin le dernier vendredi de juin… Le gouvernement dans ses observations a refusé cette recommandation et demande de rétablir l’article 87 initial avec les deux sessions.
La raison évoquée est que cette innovation fera de notre parlement un organe permanent de la vie politique béninoise. Cette mutation pourrait engendrer dans le contexte béninois une évolution de la nature même du régime présidentiel vers un régime d’assemblée. Le texte final a supprimé cette recommandation de la Commission Ahanhanzo Glèlè.

5.
La Commission ad’hoc de relecture de la Constitution à la page 96 de son rapport avait proposé une reformulation de l’article 131 en demandant que la nomination des magistrats se fassent sur proposition du Conseil Supérieur de la Magistrature et non sur proposition du ministre de la justice dans l’ancien article 129. Le gouvernement dans ses observations a refusé cette proposition et demande de rétablir l’article 129 initial. Le texte final a supprimé cette proposition de la Commission Ahanhanzo Glèlè.

6.
La Commission ad’hoc de relecture de la Constitution à la page 99 de son rapport avait suggéré une reformulation de l’article 134 en demandant que la nomination du Président de la Cour Suprême se fasse parmi trois (03) personnalités élues par un collège électoral composé de Magistrats et d’Avocats ayant au moins dix années de pratique professionnelle. Sont éligibles au poste de Président de la Cour suprême, tout Magistrat ou Juriste de haut niveau théoricien ou praticien du droit ayant au
moins quinze annés d’expérience professionnelle effective et avérée. Une loi organique détermine les modalités de cette élection. Le gouvernement dans ses observations a refusé cette proposition et demande le maintien de l’ancien texte en vigueur pour les raisons suivantes. Il privilégie le principe de la « légitimé déléguée ». La politique judiciaire du pays est définie par le gouvernement et non par le Président de la Cour Suprême. Le texte final a supprimé cette suggestion de la Commission Ahanhanzo Glèlè.

7.
La Commission ad’hoc de relecture de la Constitution à la page 105 de son rapport avait aussi recommandé une formulation de l’article 140 instituant la Cour des Comptes. Elle a demandé que les décisions de la Cour des comptes ne soient susceptibles d’aucun recours. Elles s’imposent au Pouvoir Exécutif, au Pouvoir Législatif ainsi qu’à toutes les juridictions à l’exception de ce qui est prévu à l’article 125. Le gouvernement dans ses observations a supprimé cette proposition. Le texte final a supprimé cette proposition de la Commission Ahanhanzo Glèlè.

8.
La Commission ad’hoc de relecture de la Constitution à la page 106 de son rapport avait de plus suggéré une formulation de l’article 142 demandant que le choix du Président de la Cour des Comptes soit fait par les membres de cette haute Institution. Le gouvernement dans ses observations a refusé cette proposition et a inséré dans le projet final que le Président de la Cour des Comptes est nommé pour une durée de cinq ans par décret du Président de la République pris en Conseil des ministres, après avis du Président de l’Assemblée Nationale. Le texte final a supprimé cette proposition de la Commission Ahanhanzo Glèlè.

9.
La Commission ad’hoc de relecture de la Constitution à la page 111 de son rapport avait par ailleurs proposé une reformulation de l’article 142 ancien de la Constitution du 11 décembre 1990 demandant que le choix du Président de la Haute Autorité de l’Audio visuel et de la Communication soit fait par les membres de cette institution. Le gouvernement dans ses observations a refusé cette proposition et a demandé de rétablir les dispositions des articles 142 et 143 de la Constitution du 11 décembre 1990. Le texte final a supprimé cette proposition de la Commission Glèlè.

10.
La Commission ad’hoc de relecture de la Constitution à la page 115 de son rapport avait par ailleurs proposé une formulation de l’article 151 en ce qui concerne la composition des membres de la Céna en proposant parmi les membres de cette Céna deux sociologues, un communicateur, deux magistrats, deux administrateurs civils. Tout en gardant les 17 membres proposés, le gouvernement dans ses observations a retiré des membres de la Céna, les sociologues, les administrateurs civils…
Le texte final a donc supprimé cette proposition de la Commission Ahanhanzo Glèlè.

REUNION DES PRESIDENTS DES INSTITUTIONS: DES DEPUTES DE "L'UNION FAIT LA NATION" RAPPELLENT LE PRESIDENT NAGO A L'ORDRE ET MET EN GARDE THEODORE HOLO.

Mercredi 11 septembre 2013, une délégation du parti Union fait la Nation, composée de quatre députés et dirigée par l'honorable Eric Houndété est allé rencontré le président de l'Assemblée Nationale, Mathurin Nago: Au menu, la réunin des présidents des institutions de la république tenuele 23 août dernier, et les déclarations du président Holo au terme de ladite réunion.
 
Lire ci-contre l'intégalité de la déclaration de l'UN.
 
« Nous avons rencontré ce matin à notre demande, le Président de l’Assemblée Nationale au nom du groupe parlementaire Union fait la Nation, en une délégation de quatre (04) députés pour échanger avec lui sur les préoccupations qui sont les nôtres. Vous n’êtes pas sans savoir que le Bénin est un pays qui a opté pour un système démocratique, multi partisan, dans lequel nous avons adopté une constitution et des institutions. Les institutions de pouvoir agissent et celles de contre-pouvoir contrôlent ce que fait le pouvoir. Depuis quelques temps, nous avons noté que ces institutions se sont regroupés dans un creuset dénommé réunion des présidents des institutions de la république. Nous n’avons pas été gênés que les institutions se concertent entre elles, mais l’initiative prend une allure qui pourrait étouffer la démocratie et gommer le nécessaire contrôle entre les institutions. Vous vous imaginez qu’à la dernière réunion de ce groupe, il y a eu un compte-rendu fait par le Président de la Cour Constitutionnelle. En violation de la constitution et de la loi organique relative à la Cour Constitutionnelle, il a émis des avis en ce qui concerne le texte de projet de loi envoyé à l’Assemblée Nationale et relatif à la révision de la constitution. Il a dit au passage que la disposition relative à l’imprescriptibilité des crimes économiques était une avancée. Cela n’est rien d’autre qu’un avis, or il est interdit au Président et aux membres de la Cour Constitutionnelle de donner des consultations, de donner des avis sur des questions qui pourraient faire l’objet de discussion à la Cour Constitutionnelle. Plus grave, le Président de la Cour Constitutionnelle a émis cela comme étant une position de l’ensemble des présidents…Or le Président de l’Assemblée Nationale ne peut pas émettre d’avis personnel puisqu’il n’est pas là en tant que Mathurin Coffi Nago, mais bien en tant que Président de l’Assemblée nationale. Cela est donc perçu par nous comme étant une violation de la constitution. Nous avons suggéré au Président de l’Assemblée nationale d’éviter à l’avenir de compromettre notre système démocratique en participant à des rencontres de ce genre. Que cette réunion s’occupe des problèmes de fonctionnement des institutions ou des questions administratives, cela passe. Qu’on en vienne à émettre des avis … ; également que le président de la Cour Constitutionnelle après avoir jugé le projet de la révision de la constitution, en vienne à faire l’apologie du régime et du gouvernement en montrant que depuis 2006, sa situation personnelle s’est améliorée et donc que cela signifie qu’il y a une vraie redistribution des ressources de notre pays, je pense que c’est une barrière qu’il ne fallait pas franchir... Le Président de l’Assemblée Nationale a expliqué quel a été son comportement au cours de la réunion et nous lui avons dit que le compte-rendu qui a été fait n’était pas en phase avec l’attitude qu’il a eu au cours de cette réunion… Nous avons donc demandé au Président de l’Assemblée Nationale de faire en sorte que les préceptes de notre démocratie soient préservés et maintenus pour que progressivement on ne glisse pas dans un monolithisme institutionnel. »
Propos recueillis par Thobias G. Rufino
(Br Ouémé/Plateau)
source: Le Matinal du 12 septembre 2013

mercredi 11 septembre 2013

Les clarifications du Prd à propos de la présence de l’Ortb à son université de vacances.


Président  du Comité d’organisation
A Monsieur  le  Directeur  général  de  l’Office de Radiodiffusion  et  de Télédiffusion du Bénin (ORTB)
Cotonou
Objet : A/S votre refus du droit de réponse

Monsieur le Directeur général, à la suite de votre déclaration au journal de 20 heures du 8 septembre 2013, nous vous avons demandé un droit de réponse pour rétablir la vérité, droit de réponse que vous avez dédaigneusement refusé: votre attitude ne nous étonne guère.

L’absence de l’ORTB à la cérémonie d’ouverture de l’Université de vacances du PRD le 7 septembre 2013, est un fait relevé en présence des membres du Gouvernement, du Secrétaire général à la Présidence de la République, en présence aussi d’un auditoire de plus de Cinq mille (5000) personnes.

En effet, à la fin de son discours d’ouverture prononcé en français, le Président HOUNGBEDJI a fait observer l’absence de l’ORTB en interpellant publiquement votre chaîne et en demandant tout aussi publiquement aux agents de l’ORTB de se manifester s’ils étaient présents.

Evidemment et comme à l’accoutumée quand il s’agit du PRD, l’ORTB était absent. Pour échapper aux effets de la dénonciation dont vous avez été l’objet vous avez été contraint de recourir à l’assistance généreuse d’une autre chaîne après la cérémonie; nous pouvons le prouver.   

Cet artifice est inopérant car votre absence sus décrite n’a pas pu échapper à l’attention de vos supérieurs présents sur les lieux.

Notre devoir à nous autres, face à votre comportement habituel à l’égard de notre Parti écarté de vos plateaux depuis Sept (07) ans, est de vous rappeler que vous êtes une chaîne publique au service des béninois de toute tendance.

Veuillez agréer Monsieur le Directeur général nos sentiments distingués.

Fait à Porto-Novo le 8 septembre 2013
Pour le Parti du Renouveau Démocratique,
Le Président du comité d’organisation,
Charlemagne HONFO
Ampliation : HAAC



LA VERITE SUR LA REACTION DU DG/ORTB AU SUJET DE A COUVERTURE MEDIATIQUE DE L'UNIVERSITE DE VACANCES DU PRD


 
Stéphane TODOME, Directeur Général/ORTB
FAITES L'EFFORT DE SERVIR TOUT LE MONDE, MONSIEUR! 
 
Les jours passent et se ressemblent terriblement au Bénin. Après l'Union fait la Nation, c'est le tour du PRD de maître Adrien HOUNGBEDJI de se plaindre publiquement de la caporalisation des médias publics par Yayi et sa bande. 

En effet, l'absence très distinguée de l'ortb, chaîne de service public, l'université de vacances du PRD n'a pas été du goût du président de ce parti politique qui, lors de son allocution d'ouverture en présence de membres du gouvernement et du secrétaire général de la présidence, a déploré le traitement réservé à son parti au sujet de ses temps d'antenne par ce média de service public. 

Le 8 septembre, lors du journal télévisé, le directeur de l'ortb a été reçu sur le plateau. 

Au menu: les déclarations du président du prd lors de l'université de vacances de ce parti.  " Je viens m'inscrire en faux contre les déclarations du président du PRD qui soutient que l'ortb ne couvre pas les manifestations de son parti politique. La preuve que nous couvrons bel et bien les manifestations de ce parti est que nous venons à l'instant même de diffuser dans ce JT les images de cette activité; une équipe de la télévision nationale était bel et bien présente auxdites manifestations sans que je ne sois même informé....Donc, que les gens cessent de raconter des coups et des mensonges. Nous n'allons pas leur accorder les mêmes temps que nous accordons au chef de l'Etat qui est une institution, ni aux conseillers du président de la République encore moins aux membres du gouvernement mais s'ils nous sollicitent, nous faisons toujours l'effort d'être présent... .Le jeudi, j'étais ici quand des gens ont débarqué aux motifs qu'on ne leur accorde pas des temps d'antenne. Je ne le tolérerais plus. La prochaine fois, s'ils ne sont font pas annoncer avant de venir, je ne les recevrai pas..."

En terme de vérité, il n'y en a pas eu une seule dans les propos du directeur de l'ortb qui se complaît dans son rôle de valet de Yayi et de son gouvernement, au lieu d'arborer la posture et l'étoffe d'un responsable d'un organe de service public.
 
La preuve, juste après le paragraphe du PRD, monsieur Stéphane Todomè, dg de l'ortb est revenu sur la protestation que sont venus manifester les députés UN le jeudi 5 septembre à la télévision nationale, au sujet du rejet systématique dont ils font l'objet pour toute leur demande de passage à l'antenne pour se prononcer sur les sujets d'actualité.

Il n'y pas de doute, le plan existe pour verrouiller les antennes des médias publics à tout parti politique qui ne chante pas les louanges de Yayi et   de son clan. 

Et comme les protestations commencent à fuser de partoutr, le dg ortb s'est empressé d'aller chercher copie des images de l'université de vacances du prd pour les diffuser dans son JT. On peut comprendre que l'ortb ne soit pas venu couvrir les manifestations d'un parti politique non-conformes aux voeux de Yayi; mais ce qui étonne, ce que le dg ortb vienne à la télé, dire publiquement que ses équipes étaient à ladite manifestation, alors qu'il sait bien avoir reçu les images d'une télévisions soeurs de la place. On est bien tenté de croire que la mafia a atteint tous les secteurs du pays. 

lundi 9 septembre 2013

LU POUR VOUS SUR LE SITE INTERNET www.benincultures.com

Yves BOURGUIGNON : « Antoine DADELE et moi sommes les seuls initiateurs du FITHEB »



Yves BOURGUIGNON, ancien Directeur du Centre culturel français du Bénin ©DR
 
Ancien Directeur du Centre Culturel français du Bénin, Yves BOURGUIGNON persiste et signe. Le Festival International de Théâtre du Bénin (FITHEB) est né de sa volonté ainsi que de celle d’Antoine DADELE. C’est d’ailleurs ce dernier qui a proposé cet acronyme pour l’événement au regard de la dimension internationale qu’ils ont voulu lui donner. Dans cet entretien qu’il nous a accordé, il revient en détails sur le processus de création du FITHEB. Il se prononce par ailleurs sur les journées de réflexion sur le FITHEB qui se déroulent actuellement à Grand-Popo et souhaite que le consensus soit trouvé entre les acteurs pour le bien du festival.
Deux journées de réflexion sur le FITHEB se tiennent actuellement à Grand-Popo. A défaut d’y prendre part, vu que vous êtes en France, avez-vous un souhait à formuler à l’endroit de ceux qui y participent ?
Je souhaite de tout mon cœur que l’intérêt collectif et artistique prenne le pas sur les rivalités, les querelles intestines et les appétits de pouvoir et que la communauté des artistes du Bénin s’unisse pour assurer un avenir radieux au FITHEB et au théâtre africain en général. Je souhaite également que les journées de réflexion sur le FITHEB soient fructueuses et qu’elles contribuent à une plus grande solidarité du monde artistique béninois.
Vous seriez l’un des initiateurs de ce festival. Pouvez-vous nous expliquer comment vous est venue une telle idée ?
Comme vous le savez sans doute, j’ai pris mes fonctions de directeur du CCF de Cotonou en octobre 1988. Immédiatement, j’ai senti qu’une relation forte allait s’établir entre ce pays et moi. Je me souviens que la première grande tournée artistique française que j’ai accueillie- ce devait être en décembre 88 -, fut « Le Tartufe » de Molière dans une mise en scène de Jean-Luc Jenner. Quelle ne fut pas ma surprise de constater que le théâtre de verdure était archi-comble ce soir-là (800 spectateurs) et que l’attention du public de Cotonou, très majoritairement béninois, ne baissa à aucun moment au cours des trois heures que dura cette représentation, qui plus est, la pièce la moins facile du répertoire de Molière.
J’ai compris à cet instant que le public béninois manifestait un véritable engouement pour le théâtre. Ce constat sera confirmé au cours de la saison artistique 88-89, au cours de laquelle je fis connaissance avec l’ensemble des comédiens, metteurs en scène et compagnies théâtrales de Cotonou. C’est de cette période que date ma rencontre avec Antoine DADELE qui dirigeait une de ces compagnies que j’avais programmées.
De nos nombreuses discussions passionnées est née l’idée d’organiser, autour du 27 mars (Journée mondiale du théâtre, ndlr), une manifestation consacrée entièrement aux créations béninoises. C’est ainsi qu’en mars 1990, j’ai programmé au CCF, trois semaines durant, toutes les compagnies théâtrales de Cotonou et de Porto-Novo. Ce fut un succès monstre! Plus de mille spectateurs se bousculaient chaque soir à l’entrée du CCF pour assister aux représentations.
C’est donc l’engouement du public qui vous a conduit à la création du FITHEB ?
En quelque sorte. C’est à partir de ce succès sans précédent, qu’Antoine DADELE et moi-même, avons imaginé un festival panafricain de théâtre dès 1991, sous forme d’une biennale, les années impaires et, en alternance, les années paires, un festival national qui permettrait de sélectionner la meilleure troupe chargée de représenter le Bénin au cours de l’édition suivante du festival international. Cette troupe se verrait allouer des moyens pour financer sa création.
Il nous est apparu très vite que ce festival ne pouvait se cantonner à la seule ville de Cotonou et qu’il devait s’adresser également aux publics des villes importantes de l’intérieur du pays. L’organisation de manifestations dans le cadre du bicentenaire de la Révolution Française, en 1989, m’avait conduit à découvrir le Palais Royal de Porto-Novo et son immense cour d’honneur et d’y faire représenter plusieurs créations de compagnies françaises et bénino-françaises avec l’accord du Ministère de la Culture et du conservateur du palais de Porto-Novo. Utiliser les sites patrimoniaux pour promouvoir la création théâtrale, à l’instar du Festival d’Avignon, telle fut l’idée qui nous illumina.
Dès lors, mon intérêt se porta sur les autres sites du patrimoine historique béninois : Ouidah, Allada, Abomey. Lentement mais sûrement, se dessinait un projet de festival original, inédit, décentralisé, s’appuyant sur la richesse du patrimoine de l’histoire du Bénin. En outre, en 1989, je décidai de la fermeture de l’annexe de Saint-Michel du CCF de Cotonou du fait de l’inutilité de deux établissements trop proches l’un de l’autre à Cotonou. En échange, la Mission de Coopération exigea qu’un nouvel établissement voit le jour à Parakou, au centre du pays. Plusieurs missions nous conduiront dans cette ville afin d’identifier un lieu d’implantation. Très vite, notre choix se fixa sur le Cercle d’Action Sportive (CAS), propriété de l’Etat Français dont une grande partie du terrain était désaffectée. Je suggérai que les bâtiments existants et les terrains de tennis et de basket ne soient pas détruits pour maintenir les activités sportives locales en place, et que nous occupions la partie du terrain laissée en friche.
L’idée fut retenue et en mars 1991, le Centre culturel français de Parakou, annexe du CCF de Cotonou, était inauguré, en présence du Ministre de la Culture du Gouvernement de transition du Bénin et du Chef de la Mission française de Coopération. La direction en fut confiée à Prosper Nougloï, personnel compétent du CCF de Cotonou, comédien et animateur de l’Atelier Théâtre. Dès lors, le festival que nous avions imaginé, Antoine DADELE et moi, se déclinait déjà sous forme d’un circuit: Cotonou, Porto-Novo, Ouidah, Abomey, Parakou. Toutefois, ce festival ne pouvait exister sans l’autorisation et l’appui financier du Bénin. A cet effet, Antoine et moi décidâmes de rencontrer le Ministre de la Culture, Karim Dramane, pour lui soumettre notre projet. Ce dernier accueillit l’idée avec enthousiasme et nous promit un soutien sans faille et une subvention de 5 millions de FCFA (avant dévaluation soit 100 000 FF ou 15 000 €).
Utiliser les sites patrimoniaux pour promouvoir la création théâtrale, à l’instar du Festival d’Avignon, telle fut l’idée qui nous illumina.
De mon côté, je m’emploie à convaincre ma hiérarchie qui accepte de soutenir le projet. La Mission de Coopération décide de m’allouer des moyens pour équiper techniquement en son et éclairage les scènes de Porto-Novo, Ouidah et Abomey. En outre, elle prend en charge la réalisation d’une scène dans la cour du Palais Royal de Porto-Novo, l’installation d’une ligne électrique renforcée pour l’alimentation des équipements techniques et la réfection des éclairages du Palais. Pour sa part, le Ministère français de la Coopération me promet une subvention de 300 000 FF destinée au fonctionnement du festival. Désormais, tout est en place pour la réalisation de notre projet.
Ainsi fut organisée la 1ère édition du FITHEB ?
Oui, la première édition du FITHEB, dont l’acronyme fut choisi par Antoine DADELE, pouvait enfin voir le jour. S’agissant de la programmation, dès octobre 1990, je fis appel à mes collègues directeurs de CCF d’Afrique de l’Ouest pour qu’ils sélectionnent la meilleure compagnie théâtrale de leur pays respectif et cherchent des moyens pour financer les frais de déplacement, par route ou par avion. Dès janvier 91, je fus en mesure de mettre en place la programmation.
Outre le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Burkina Faso, le Sénégal, le Mali et le Togo seront représentés à cette toute première édition du Festival International de Théâtre du Bénin. Trois techniciens français du son et de l’éclairage furent invités à assurer la gestion technique des espaces de Porto-Novo, Ouidah et Abomey et la formation de techniciens béninois.
A quel moment intervient Tola KOUKOUI, puisque jusque-là, vous ne l’avez pas encore cité ?
Tola KOUKOUI est intervenu au moment où je mettais en place la programmation du Festival. Soucieux de permettre aux talents béninois de revenir au Bénin et désireux de conférer le maximum de prestige à la soirée d’ouverture au Palais Royal de Porto-Novo, je décidai de prendre attache avec Tola KOUKOUI dont je connaissais la qualité du travail et qui me semblait le mieux indiqué et le plus compétent pour assurer la création du spectacle inaugural.
Sa participation à la première édition du FITHEB relève de ma seule décision. Il a signé avec le CCF de Cotonou un contrat en bonne et due forme fixant le montant de sa rémunération, la durée et la prise en charge de son séjour, la prise en charge de ses déplacements, l’estimation du coût de la production de la soirée. Tola a réussi au-delà de toute attente. Sa création fut sans conteste un succès inoubliable. Son talent et son énergie nous ont tous subjugués. D’ailleurs, toute cette première édition fut une réussite totale tant par la qualité des spectacles présentés que par l’affluence du public.
Vous étiez donc juste deux à avoir initié le FITHEB ?
Antoine DADELE et moi sommes les seuls initiateurs du FITHEB.
Sa participation (de Tola KOUKOUI) à la première édition du FITHEB relève de ma seule décision. Il a signé avec le CCF de Cotonou un contrat en bonne et due forme …
Quelles étaient vos réelles motivations en mettant en place ce festival ?
Dans tous les pays d’Afrique francophone où il m’a été donné de servir, j’ai pu constater que les créations théâtrales ne vivaient que l’espace d’une ou deux représentations et dans un espace limité à la seule ville de résidence de la compagnie. J’ai toujours souhaité offrir à ces créations une plus large diffusion tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur. Le FITHEB répondait à cette préoccupation. Les objectifs du FITHEB étaient multiples et ambitieux : rencontre, échange, découverte, ouverture, formation, humanisme, avec des aspects politiques et économiques non négligeables.
Il s’agissait entre autres, de convaincre les autorités politiques du Bénin de soutenir et de pérenniser la manifestation; de promouvoir le Bénin, son patrimoine historique et sa culture, son ouverture démocratique; de favoriser les échanges culturels en Afrique de l’Ouest; de promouvoir la création théâtrale francophone africaine en général et béninoise en particulier; de permettre une offre culturel aux publics des villes intérieures du pays; de permettre aux comédiens, metteurs en scènes et dramaturges de se confronter et d’échanger; de faire émerger les prémisses d’une économie du théâtre grâce aux cachets et aux défraiements perçus par les compagnies; et enfin de soutenir les restaurants et hôtels assurant le gîte et le couvert des artistes dans les cinq villes.
A votre avis, vos objectifs étaient-ils atteints ?
Je pense sincèrement que la plupart de ses objectifs ont été atteints. Ce festival est cher à mon cœur et je me réjouis que les autorités béninoises se le soient appropriées et en aient assuré la pérennisation. La stabilité politique que votre pays a connue depuis 1991 fut un des facteurs essentiels de cette pérennité. Tant d’autres événements artistiques n’ont pas eu cette chance (MASA en Côte d’Ivoire, Rencontres de la Photographie à Bamako, Saint-Louis Jazz au Sénégal, etc….).
Ce festival est cher à mon cœur et je me réjouis que les autorités béninoises se le soient appropriées et en aient assuré la pérennisation.
Plus de 20 ans après sa première édition, le FITHEB devrait-il changer d’orientation ?
Vingt ans après, je ne crois pas qu’il faille modifier radicalement les orientations du FITHEB qui restent globalement celles des origines. En revanche, je suggèrerais qu’il recentre sa programmation sur le théâtre africain francophone et qu’il développe ses relations avec les autres festivals africains dans la perspective d’une mutualisation des programmations et des moyens. En permettant aux compagnies de jouer une vingtaine de fois devant des publics différents, les cachets et les défraiements reçus contribueront sans nul doute à la professionnalisation des troupes et des artistes qui la composent et ces derniers se trouveront alors en mesure d’investir dans de nouvelles créations.
Selon vous, le Directeur d’un festival comme le FITHEB devrait-il être nommé par le Ministère ?
Il me paraît logique qu’un Etat qui finance intégralement une manifestation se préoccupe du choix de son responsable. A lui de savoir faire le bon choix et de tenir compte des avis des professionnels et de la société civile au sein d’une commission ad’hoc qu’il est tenu de mettre en place.
Interview réalisée par Eustache AGBOTON
©www.benincultures.com

MONOPOLISATION ETCAPORALISATION DES MEDIAS PUBLICS AU BENIN.

DECLARATION DE L’UN
La Conférence des Forces Vives de la Nation de février 1990 avait opté pour un système multipartisan intégral. Aussi la Constitution du 11 décembre 1990, en son article 5, place-t-elle les partis politiques au cœur de l’animation de la vie publique. Pour accomplir leur mission, la Charte des partis leur garantit, en ses articles 10 et 11 »un accès équitable aux moyens officiels d’information et de communication» pour «exprimer leurs opinions sur toute question d’intérêt local, national ou international».
Il est alors fait obligation à la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication, conformément aux dispositions des articles 24, 142 et 143 de la Constitution, de :
- veiller au respect de la déontologie en matière d’information et d’accès équitable des partis politiques, des associations et des citoyens aux moyens officiels d’information et de communication ;
- garantir l’autonomie et l’impartialité des moyens publics d’information et de communication ;
- veiller à favoriser et à promouvoir la libre concurrence ;
- veiller à ce que les organes de presse ne fassent pas l’objet de concentration afin de maintenir le caractère pluraliste de l’information et de la communication.
Si pendant longtemps, la HAAC s’était plus ou moins acquittée de cette obligation constitutionnelle, en publiant entre autres, des statistiques sur les taux d’occupation des médias par les différents animateurs de la vie publique nationale, force est de constater son mutisme complice face à la monopolisation et à la caporalisation de ces médias depuis l’avènement du régime Boni YAYI. En violation flagrante et permanente de la Constitution, ce régime a confisqué les médias publics pour les transformer en organes de propagande du gouvernement et de son Chef ainsi que des partis politiques, associations et groupuscules de la mouvance présidentielle. Le culte de la personnalité du Président de la République a remplacé l’information et la formation des citoyens.
L’Union fait la Nation avait salué les protestations des travailleurs de l’ORTB contre ces dérives et continue de les soutenir. Chacun se souvient encore de leurs dénonciations patriotiques et courageuses contenues dans la lettre adressée au Directeur Général en date du 13 octobre 2010. Ils y stigmatisaient:
- le manque d’expression d’opinions plurielles sur les antennes;
- l’absence de débats contradictoires sur les écrans de la télévision nationale et à la radio nationale;
- la prépondérance des faux débats commandités, ficelés dans la précipitation et animés par le Directeur de la Télévision en personne, en marge des services habituellement commis à cette tâche ;
- des débats programmés et déprogrammés au dernier moment pour des raisons inavouées ;
- les reportages programmés et annulés, montés et non diffusés ou interrompus en pleine diffusion ;
- les éléments du journal annoncés en titre et sucrés en cours d’édition au grand dam du présentateur et des téléspectateurs ;
- les manœuvres du Directeur Général visant à empêcher une partie de la classe politique de s’exprimer sur la Chaîne de Service Public ;
- le harcèlement et l’humiliation au quotidien des agents en charge de l’information et des magazines d’actualité ;
- l’irruption, de jour comme de nuit, du Directeur de la Télévision à la Rédaction du Journal télévisé, aux services de reportage, de montage et de diffusion en vue de soustraire ou d’introduire des cassettes, des émissions, des images ou des bouts de phrases, au mépris des procédures habituelles et de la déontologie;
- les ordres et les contre ordres donnés par des responsables empêtrés dans des conflits de compétence, de leadership et d’intérêts.
L’Union Fait la Nation s’est particulièrement investi depuis plusieurs mois dans la dénonciation de cette situation qui consacre le boycott systématique des partis politiques, notamment de l’opposition, et le sabotage de la couverture médiatique de leurs activités. Dans le même temps, elle a adressé de nombreuses correspondances à l’ORTB pour solliciter des émissions de réaction aux déclarations gouvernementales, de présentation de ses propositions à la Nation ou de commentaires de l’actualité nationale et internationale.
Jusqu’à ce jour, les dirigeants de l’ORTB ont opposé un mépris arrogant à nos demandes, s’obstinant à ne point répondre et se refusant même à appliquer les dispositions contenues dans la Décision 98-050/HAAC du 17 juin 1998 qui prescrit en son article 3 : « Pour l’animation de la vie politique nationale, il est attribué à chaque parti politique ou à chaque alliance de partis, représentés à l’Assemblée Nationale, une tranche horaire mensuelle à la radio, à la télévision et des espaces rédactionnels dans le quotidien «La Nation» ».
Après dix huit mois de combat sans succès et face à l’impuissance de la HAAC, l’Union fait la Nation décide de recourir à de nouvelles formes d’actions pour exiger:
- le bénéfice immédiat des temps d’antenne prévus par la décision n° 98-050/HAAC du 17 juin 1998, avec la fixation du jour et de l’heure des émissions.
- la programmation, ici et maintenant, d’une émission destinée à faire connaitre ses points de vue sur les questions d’intérêt national de l’heure, comme cela était indiqué dans sa lettre du 31 juillet 2013, restée sans réponse comme à l’accoutumée.
- la garantie d’accès pour l’UN, aux organes publics d’information chaque fois que le gouvernement ou ses partisans posent des actes ou se prononcent sur des faits ou des questions politiques, sociales ou économiques d’intérêt national.
- l’organisation de débats contradictoires, à la demande de l’UN, pour éclairer l’opinion publique.
L’Union fait la Nation rappelle aux dirigeants de l’ORTB et de « La Nation » à leurs supérieurs hiérarchiques les dispositions des articles 11 et 12 de la loi 2001-36 du 14 octobre 2002 qui stipulent, entre autres, que « toute entrave ou toute tentative d’entrave à l’exercice des droits et des activités politiques des partis de l’opposition par un responsable administratif, par un individu ou groupe d’individus est interdite et sanctionnée par une peine de un (01) à deux (02) ans d’emprisonnement et une amende de cinq cent mille (500.000) à cinq millions (5.000.000) de francs CFA ou de l’une de ces deux peines seulement ». Elle se réserve par conséquent, le droit de saisir les tribunaux pour sauvegarder ses droits.
L’Union fait la Nation en appelle à tous les patriotes et à tous les démocrates afin qu’ils se mobilisent contre la liquidation des acquis de la Conférence nationale des forces vives de la Nation et le déclin national.
L’Union fait la Nation !
Enfants du Bénin debout !
Fait à Cotonou le 5 Septembre 2013
L’Union fait la Nation

PROJET DE REVISION DE LA CONSTITUTION DU 11 DECEMBRE 1990: YAYI COMMENCE A METTRE DE L'EAU DANS SON VIN

Depuis le 6 juin 2013 où le projet de révision de la constitution du 11 décembre 1990 a été officiellement transmis au parlement, jamais le président de la république n'a manifesté de doute ni de réserves quant à l'aboutissement heureux, c'est à dire, la révision effective comme une lettre à la poste, de la constituton. Ni Yayi ni ses lieutenants sur le terrain n'ont évoqué lors de leurs différentes sorties médiatiques l'hypothèse où le projet échouerait.
Cette semaine, c'est en recevant une délégation dite de "dignitaires et de chefs traditionnels" du plateau d'Abomey, venus comme il l'aime l'entendre, lui exprimer son "soutien" pour la révision de la constitution, que l'homme pour une fois,  a évoqué l'idée d'un éventuel   échec de la révision de la constitution.
"...Nous feront tout et ce projet de révision ne va pas nous diviser; le parlement fera les consultations nécessaires, les partis politiques, les confessions réligieuses, les organisations de femmes, de jeunes, les syndicats....et s'il pense que le projet n'est pas mûr, ou qu'il y a trop de résistance, on laisse. Même si ce n'est pasfait en mon temps, ce sera fait au temps de quelqu'un d'autre".
Jamais l'édée d'une non-tenue de la révision de la constitution n'a été aussi clairement émise par le pouvoir! Et c'est la preuve que les differentes luttes menées sur le terrain par les anti-révisionnistes commencent à porter. Si Yayi lui même, porteur du projet de révision de la constitution commence à douter de l'aboutissement de son initiative, c'est bien la preuve que le ras-le-bol, le cri de coeur de la population est entendue, et que Yayi est conscient qu'il y a une ligne rouge à ne pas franchir. Cependant, ceci ne doit pas nous faire baisser les bras; car nous sommes si près mais à la fois si loin du but, "Non à la révision de la constittion", qu'il ne faut pas baisser la pression. Continuons la lutte, camarades!   
 
YAYI BONI,
POUR UNE FOIS L'HOMME DOUTE DE LA TENUE EFFECTIVE DE SON PROJET DE REVISION DE LA CONSTITUTION DU 11 DECEMBRE 1990.

LU POUR VOUS DANS LA PRESSE DU 6 SEPTEMBRE 2013.MONOPOLISIATION ET CAPORALISATION DES MEDIAS PUBLICS AU BENIN: LES DEPUTES "UN" MARCHENT SUR L'ORTB

Monopolisation et caporalisation des médias publics au Bénin : Les députés UN marchent sur l’Ortb.

6 septembre 2013 par
 
Les députés de l’Union fait la Nation, un regroupement politique de l’opposition, ont marché sur l’Office de radiodiffusion et télévision du Bénin. Dans leur motion, les députés ont exigé le respect de la Constitution et de la loi sur le statut de l’opposition. Ils ont aussi réclamé à l’Ortb la programmation, séance tenante, d’une émission destinée à permettre à l’opposition de faire connaître ses points de vue sur les questions d’intérêt national. C’était hier, jeudi 05 septembre 2013, dans l’enceinte de l’Ortb.

 
Les députés Ange Marie Bruno Amoussou, Lazare Sèhouéto, Eric Houndété, Gabriel Tchocodo, Léon Basile Ahossi, Sacca Fikara,… ont marché sur l’Ortb pour dénoncer la monopolisation et la caporalisation des médias publics par le régime en place. Ce groupe de députés de l’opposition en a assez. Il a fait constater dix huit mois de combat sans succès et l’impuissance de la Haac. « Si pendant longtemps, la Haac s’est plus ou moins acquittée de cette obligation constitutionnelle, en publiant, entre autres, des statistiques sur les taux d’occupation des médias par les différents animateurs de la vie publique nationale, force est de constater son mutisme complice face à la monopolisation et à la caporalisation de ces médias depuis l’avènement du régime de Boni Yayi», a indiqué la motion. Face à ce constat, l’Union fait la Nation décide de recourir à de nouvelles formes d’actions pour exiger : le bénéfice immédiat des temps d’antenne prévus par la décision n° 98-050/Haac du 17 juin 1998, avec la fixation du jour et de l’heure des émissions ; la programmation, séance tenante, d’une émission destinée à permettre à l’opposition de faire connaître ses points de vue sur les questions d’intérêt national de l’heure, comme cela était indiqué dans sa lettre du 31 juillet 2013, restée sans réponse comme à l’accoutumée. L’UN s’est appuyée sur la Charte des partis en ses articles 10 et 11 qui prévoient un accès équitable aux moyens officiels d’information et de communication pour l’expression d’opinions sur toute question d’intérêt local, national ou international. Aussi, l’UN a légalisé son action en évoquant les dispositions des articles 24, 142 et 143 de la Constitution qui prévoient, entre autres, de : veiller au respect de la déontologie en matière d’information et d’accès équitable des partis politiques, des associations et des citoyens aux moyens officiels d’information et de communication ; garantir l’autonomie et l’impartialité des moyens publics d’information et de communication ; veiller à favoriser et à promouvoir la libre concurrence ; veiller à ce que les organes de presse ne fassent pas l’objet de concentration afin de maintenir le caractère pluraliste de l’information et de la communication.
Tobi P. Ahlonsou (Corresp Ouémé/Plateau)

jeudi 5 septembre 2013

LU POUR VOUS DANS LE MATINAL DU 4 SEPTEMBRE 2013: DEPUTE DE LA MAJORITE PARLEMENTAIRE SANI SAMARI VOTE CONTRE LA REVISION DE LA CONSTITUTION


Bien que soutenant les actions du Chef de l’Etat, le député Bani Samari s’oppose à la révision de la Constitution du 11 décembre 1990. Sans faire la langue de bois, il suspecte le président Yayi Boni de vouloir opérer une révision opportuniste. Il en est même convaincu au regard des agitations et l’insistance provenant du gouvernement pour communiquer sur le projet. Membre de la majorité parlementaire, le député de la 2ème circonscription électorale n’a pas eu sa langue dans la poche au cours de cette interview.

Le Matinal : Lundi 02 septembre dernier, le Chef de l’Etat a échangé au Palais de la Présidence avec les députés de la mouvance présidentielle au sujet de la révision de la Constitution. Etiez-vous de la partie ?
 
Bani Samari : Je n’étais pas de la partie parce que l’information relative à cette rencontre m’est parvenue quand j’étais encore à Ségbana. Vous savez les difficultés que rencontrent les populations de Ségbana en ce moment. C’est comme si nous, ressortissants de cette Commune, ne sommes pas des Béninois. La route Ségbana-Kandi est coupée depuis dimanche dernier. Plus grave, il y a beaucoup de camions poids lourd qui ont encore créé’ un embouteillage au niveau d’un pont que l’érosion a dégradé. Donc, j’ai eu des difficultés pour joindre Kandi et Cotonou. J’étais venu en retard. Mais, au fait, je n’étais pas enthousiasmé pour prendre part à cette rencontre, car j’imaginais qu’elle était relative à la révision de la Constitution.
 
Justement, vous savez que la révision de la Constitution du 11 décembre 1990 défraie la chronique. Quelle est votre position sur la question ?
 
Beaucoup de gens me demandent ma position. Elle est claire. On a organisé une retraite parlementaire à Parakou en 2012 au cours de laquelle, on nous a fait une présentation sur la révision de la loi fondamentale. A la suite de cette présentation, j’ai réagi et demandé qu’il faille clairement me convaincre en me montrant que la révision de la Constitution n’aboutira pas à une nouvelle République.
 
Aviez-vous été convaincu ?
 
Une nouvelle République suppose que l’on fasse table rase du passé, avant la révision de la Constitution. C’est-à-dire remettre le compteur à zéro et reconquérir le Pouvoir d’Etat. Jusque-là, je ne suis pas convaincu qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle République. Ma position n’a pas varié.
Laquelle ?
 
Je ne veux pas d’une révision opportuniste de la Constitution. A l’étape actuelle, on ne peut pas envisager une révision de la Constitution. Je vous disais tantôt que lors de la retraite parlementaire de la majorité présidentielle à Parakou, je m’étais opposé au principe même de révision de notre Constitution.
 
Donc, vous soupçonnez une nouvelle République dans le processus de révision de la Constitution en cours ?
 
Si vous voyez comment le gouvernement et son chef insistent sur la révision de la Constitution, il y a problème. Cette insistance seule fait réfléchir. La Constitution n’est pas une affaire individuelle. Elle concerne tout le peuple béninois. Alors, il faut associer tout le monde, toutes tendances confondues, au processus. Au lieu de cela, on marche pour soutenir la révision de la Constitution. A-t-on besoin de marcher ? C’est tout cela qui rend l’entreprise de révision suspecte. Pourquoi marche-t-on ? Pourquoi organise-t-on des marches ? On nous montre le côté d’or de la révision. On parle de l’institutionnalisation de la Cena, la création de la Cour des comptes, l’imprescriptibilité des crimes économiques. Mais, ce qui se cache derrière est fort.
 
Quelle est l’ambiance qui règne entre vous et vos collègues du même groupe dans le contexte actuel ?
 
Je suis député de la majorité parlementaire et non de la mouvance présidentielle. Il faut faire cette différence dans la mesure où je ne suis pas élu sur la liste Fcbe (Force cauris pour un Bénin émergent, Ndlr). Je soutiens le Président Yayi Boni. Et ce soutien ne date pas de 2006. Donc, être de la majorité parlementaire ne signifie pas qu’on a perdu tous ses sens. Nous nous refusons foncièrement de mentir au Président de la République. Quoi qu’il arrive, nous allons exprimer ce que nous pensons juste. Nous allons applaudir ce que nous pensons bon. Ce qui n’est pas bon, on le dira aussi. Qui refuse donc qu’on lui fasse des observations sur les actes qu’il pose, ne peut pas progresser. Nous pensons que tous ceux qui ne font qu’applaudir le gouvernement, n’aiment pas le Président Yayi Boni. Nous voulons lui rendre service en disant ce que nous pensons être vrai ou faux. C’est à lui de nous convaincre qu’on est dans le faux ou pas.
 
S’il vous était permis de donner conseil au Chef de l’Etat, que lui diriez-vous ?
 
Je lui dirai de laisser les choses évoluer de façon naturelle, c’est-à-dire de ne pas les forcer. L’organisation des marches n’est pas bonne. Je dis non à toutes tentatives pour nous influencer afin d’aboutir à une révision de la Constitution.
 
Pensez-vous que la révision de la Constitution n’aboutira pas ?
 
Cela ne dépend pas de moi. Il ne dépend pas aussi de ceux qui marchent. Ça dépendra de l’Assemblée nationale.
 
Alors quel appel lancez-vous au peuple béninois ?
 
Je suis un représentant du peuple. Malgré mes difficultés, je reste collé à mes populations. C’est le peuple qui a élu les députés. C’est eux qui constituent la représentation nationale. Les Béninois, s’ils sont conscients qu’ils ont envoyé des députés dignes à l’Assemblée nationale, n’ont qu’à se calmer. Les députés satisferont l’aspiration profonde du peuple.
 
Interview réalisée par Jules Yaovi Maoussi

REPRESENTATION THEATRALE A L'INSTITUT FRANCAIS DE COTONOU: "MATHILDE" DE VERONIQUE OLMI ; MISE EN SCENE: ISIDORE DOKPA

 
"Mathilde", auteure et épouse d'un célébre cancérologue, tombe sous le coup de la loi après une aventure sexuelle avec un mineur de 14 ans.
A vrai dire, c'est d'une part la recherche du "sang neuf"; du sensationnel dans le jeu sexuel, et d'autre part, l'agacement de la routine conjugale qui ont conduit l'auteure, jeune femme de la quanrantaie, dans les bras du jeunehomme pour y explorer de nouvelles et plus fortes sensations avec plus d'imaginations.
L'adolesecent, apprenant dans l'atelier d'écriture qu'anime "Mathilde" est vite tombé dans le piège de celle-ci....
L'affaire a fait grand bruit dans les quartiers et a fini par échouer au tribunal où, jugée coupable, la femme du médecin a écopé de trois (3) mois de prisons fermes.
Durant sa détention, aucune visite de son mari; aucun mot ni coup de fil de celui-ci.
Le jour de sa sortie de prison, c'est pourtant sans réfléchir que, celle qui en a à dire à présent sur son mari et la société, s'est dirigée au domicile conjugal.
Etait-elle attendue? Pas vraiment! Dans le salon,  tout était sens dessus-dessous; l'homme avait fait des cartons; des tas de cartons ramassés à la va vite au monoprix pour contenir les bagages de celle qui a "pollué" sa vie de cancérologue réputé, fait pour le prestige, les études et les annonces des diagnostics les plus fatals.
Voilà le décor et à peu près l'ambiance de la pièce de Véronique Olmi qu'auront à interpreter Ernest Kaho et Sophie Métinhoué, sous la direction artistique de Isidore dokpa.

DATE: SAMEDI 14 SEPTEMBRE 2013
LIEU: INSTITUT FRANCAIS DE COTONOU.
HEURES: 20H30MINUTES
PRODUCTION: KAURIS D'AFRIK