mardi 14 décembre 2010

LES TROIS SILENCES QUI COUVRENT ENCORE GBAGBO


ELECTION PRESIDENTIELLE : LES 3 SILENCES QUI COUVRENT ENCORE GBAGBO
Après dix années passées au pouvoir, Monsieur Laurent GBAGBO, candidat malheureux aux élections présidentielles qu’il a enfin eues le courage de faire organiser, n’a pas fini de surprendre le monde. Qui aurait cru que ce syndicaliste bon teint ; ce démocrate féru et opposant juré au pouvoir du feu Félix H. BOIGNY, porterait lui-même les germes de la violence politique ; de la dictature, de la fraude électorale, du tripatouillage, de la manipulation des institutions de la République à des fins bassement personnelles? Depuis l’annonce officielle des résultats provisoires de l’élection par la commission Electorale Indépendante- dans des conditions que le monde entier a vu-, monsieur Gbagbo déploie toute son imagination vénéneuse et cancérogène pour conserver le pouvoir.
Le monde entier a vu avec quelle précipitation a eu lieu l’investiture du candidat Gbagbo comment président « élu » de la république.
Depuis lors, l’homme tente toujours de se maintenir au pouvoir contre la volonté de la majorité des ivoiriens qui se sont exprimés à plus de 54%-résultats certifiés par le représentant spécial des Nations-Unies- pour une alternance réelle au sommet de l’Etat.
Malgré la quasi unanimité de la communauté internationale qui reconnait que monsieur Gbagbo a bel et bien perdu cette élection devant son challenge Ouattara, l’homme reste toujours accrocher à son fauteuil présidentiel. Dans la précipitation, il prêtre serment-en l’absence de tout le corps diplomatique accrédité en Côte d’Ivoire, sauf le Liban et l’Angola.
Cependant, jusqu’où pourrait bien aller monsieur Gbagbo dans son entêtement ? De quels soutiens bénéficient-ils ou pourrait-il bénéficier à la longue ?
Aujourd’hui, Gbagbo bénéficie de trois silences inquiétants :
1- Le silence des 54% de personnes ayant voté pour le candidat Ouattara
Où se trouve donc tout ce monde, toutes ces femmes, ces hommes, ces jeunes qui auraient massivement porté leur choix sur monsieur Ouattara ? Où se trouvent le président BEDIE et tous ses lieutenants, ces militants aussi qui ont pourtant appelé à voter pour monsieur Ouattara au second tour? Se seraient-ils trompés de choix au moment du vote ? Ne seraient-ils plus fiers de leur choix aujourd’hui ? Quel sens donné à leur silence et leur absence dans ce tiraillement ? On est bien tenter de dire que si réellement monsieur Ouattara a été élu par une frange aussi large de la population, cette dernière serait déjà dans les rues de la Côte d’Ivoire pour protester contre la confiscation et le blocage dont fait preuve monsieur Gbagbo. On pourrait bien conclure en attendant d’y voir clair, que la majorité des électeurs a bien élu monsieur Gbagbo et que c’est cela qui explique le silence de la rue observée jusque là. Car quand la rue ou le peuple n’en veut plus ou se sent léser, il ou elle n’hésite pas à dire non. Et nul n’a jusque là encore su contenir la rue si elle est vraiment décidée.
A moins que le silence actuel de la majorité pro Ouattara ne soit lié à la peur des armes de Gbagbo dont les chiens de chasse ont la gâchette facile et habile.
2- Le silence des organisations syndicales des travailleurs de tous ordres.
Tout aussi inquiétant et incompris, le silence des organisations syndicales de la Côte d’Ivoire. Auraient-elles toutes pris fait et cause pour monsieur Gbagbo ? Dans tous les pays du monde, les organisations syndicales sont connues pour leur justesse de vue et d’idée, entendu qu’elles ne font que défendre leurs conditions de vie, de travail et la démocratie. Les membres des organisations syndicales sont les premiers à en pâtir dans le pire des cas. Aucune organisation syndicale de la Cote d’Ivoire n’a à ce jour, cru devoir, faire la moindre déclaration pour dénoncer la pagaille politique qui s’observe dans ce pays, encore moins pour appeler monsieur Gbagbo à céder son fauteuil au président élu.
Toutes les organisations syndicales auraient-elles implicitement reconnu un pouvoir désavoué par la communauté internationale et les bailleurs au développement ? N’y aurait-elle aucune organisation syndicale proche de monsieur Ouattara ? Aucun leader syndical n’aurait-il voté ou appelé à voter pour monsieur Ouattara durant la campagne? Qui sont alors ceux là qui ont voté à 54% pour monsieur Ouattara et dont-on ne voit plus les traces aujourd’hui ? Où est passée cette majorité silencieuse qui a poussé monsieur Ouattara à la victoire au second tour ? Que craint-elle ? Qui craint-elle ? Pourquoi ? Partout dans le monde, rien ne résiste devant le monde syndical ; même pas l’armée ; il a toujours été le fer de lance de la réussite de toutes les luttes. Trois mois de débrayage et de grève dans tous les secteurs de l’administration suffiraient à faire plier le putschiste Gbagbo. Les organisations syndicales ivoiriennes connaissent mieux que quiconque cette arme ; si elles ne l’ont jusque là pas utilisé, on peut donc se dire qu’elles ont choisi leur camp : celui de monsieur Gbagbo, malgré l’illégalité dénoncée par le monde entier.
3- Le silence des forces armées de la Côte d’Ivoire.
Le silence et l’allégeance de la quasi totalité des forces armées ivoiriennes sont le signe que les Hommes en armes et aux galons de ce pays ont choisi leur camp dans cette crise. Le silence de cette couche déterminante dans la crise qui secoue la Côte d’Ivoire reste et demeure la plus grande force de Laurent Gbagbo aujourd’hui. Aurait-il pu tenir une minute de plus après la proclamation des résultats par la CEI si l’armée s’était régulièrement pliée du côté de la démocratie, c'est-à-dire du côté du vainqueur de l’élection ? Aurait-il pu continuer à faire obstruction aux résultats issus des urnes si quelques officiers de l’armée l’avaient désavoué ou s’ils s’étaient mutés ? Mais alors, où sont donc passés les Hommes de monsieur Guillaume SORO, ex leader politique des ex rebelles ? Comment expliquer leur silence quand on sait que tout comme le président élu, monsieur Ouattara, monsieur Soro son premier ministre est en danger ! N’y a-t-il aucun militaire en Côte d’Ivoire capable de comprendre le bien fondé du débat démocratique en cours et déposé monsieur Gbagbo?
La « complicité » des militaires ivoiriens à couvrir monsieur Gbagbo malgré le tôlé général de la communauté internationale, l e silence des rues ivoiriennes et celui des organisations syndicales montrent bien que la fin du « règne Gbagbo » n’est pas pour demain, à moins d’une révolution de palais.

samedi 4 décembre 2010

Présidentielles en Côte d'Ivoire: GBAGBO, roi à vie!




LAURENT GBAGBO :
IL Y A DES FELICITATIONS ET DES COOPERATIONS DONT IL FAUT AVOIR HONTE.

Le Conseil Constitutionnel vient de déclarer Monsieur Laurent GBAGBO, président sortant de la Cote d’Ivoire et candidat à sa propre succession, vainqueur de l’élection présidentielle dont le second tour l’a opposé à Monsieur Alassane OUATARA, candidat de l’opposition.
Déjà depuis quelques jours, le monde entier a suivi comment les représentants du candidat Gbagbo au sein de la Commission Electorale Indépendante (CEI) ont empêché physiquement la CEI de travailler et de proclamer les résultats provisoires de cette élection ; il a suivi aussi dans quelles conditions le président de cette institution sous pressions et menaces de toutes sortes a pu enfin donner les résultats provisoires de ladite élection qui donnait monsieur OUATARA vainqueur a plus de 54% du suffrage exprimé.
Monsieur Gbagbo et ses partisans, certains d’avoir perdu les élections, se sont opposés à la délibération des résultats provisoires par la CEI, aux motifs qu’ils avaient déposé vingt mille (20.000) recours devant le conseil constitutionnel contre le vote exprimé dans le nord, fief du candidat de l’opposition. En la matière, le code électoral ivoirien est claire : les recours ne s’adressent pas à la CEI mais au conseil constitutionnel ; les recours ne sont pas suspensifs des résultats provisoires; ils ne devraient en aucun cas être une entrave au travail de la CEI qui n’est en rien chargé de les examiner. La CEI n’avait simplement qu’à travailler, proclamer les résultats provisoires en soixante douze (72) heures et transmettre les résultats de ses travaux au conseil Constitutionnel après publication sur les ondes. Le Conseil Constitutionnel est quant à lui chargé de connaître du contentieux poste électoral et de la délibération des résultats définitifs.
En choisissant de faire obstruction à la délibération des résultats provisoires par la CEI et de ne s’en remettre qu’à l’avis du conseil constitutionnel, Gbagbo et les siens sont conscients du coup de force électoral qu’ils organisent et reconnaissent implicitement leur défaite électorale.
Le représentant spécial des Nations Unies en Côte d’Ivoire, le facilitateur et certificateur de l’élection présidentielle a vertement rejeté les résultats prononcés par le conseil constitutionnel ; il dit avoir vérifié pièce après pièce tous les procès verbaux issus de tous les bureaux de vote du pays. De même, d’après les observateurs des nations unies, de l’Union Européenne et même de l’Union Africaine, le scrutin s’est déroulé dans des conditions démocratiques ; que les cas de violence observé ici et là ne sont pas de nature à entacher la régularité du scrutin ni invalidé des régions entières…
Il ne fait plus de doute que la défaite de monsieur Gbagbo est évidente ; que la fraude et l’ignoble confiscation des résultats issus des urnes, que le conseil constitutionnel vient d’orchestrer, sont vus et sus de toute la planète terre et que cela n’émeut personne….
Le secrétaire général des Nations Unies, le président Français, le président Américain, l’Union Européenne et bien d’autres institutions et nations ont déjà reconnu Monsieur OUATARA comme président élu de la Côte d’Ivoire et lui ont adressé des messages de félicitation.
Alors, pour que cesse la pagaille dans les élections en Afrique, pour que cesse le trucage des élections sous le couvert des institutions de la République, les hommes et femmes épris de démocratie et de justice sociale, doivent se coaliser pour boycotter Monsieur Gbagbo, tant qu’il conservera le pouvoir par la force. Aucune nation sérieuse ne doit adresser de message de félicitation à ce dictateur des temps modernes, encore nostalgique des méthodes de vote et d’élection des années 80 et 90 sur le continent. Mais alors, s’il se trouvait quelque voyou, quelque dictateur puant, inculte et bassement ringard pour reconnaitre ce pouvoir ridicule et malhonnête, Monsieur Gbagbo devra savoir qu’il y a des félicitations et des coopérations dont il faut avoir honte !
Seule la fermeté des chefs d’Etat du nord et du sud quelque soit leur bord politique ou leur relation avec la Cote d’Ivoire pourra aider ce pays à sortir de cette nouvelle crise qui se profile à l’horizon.

dimanche 26 septembre 2010

PEDOPHILIE: QUAND L'EGLISE ET L'ETAT SE DONNENT LA MAIN POUR TUER.


CRIMES PEDOPHILES AU SEIN DE L’EGLISE CATHOLIQUE : LE SILENCE COUPABLE DE L’EGLISE ET DES ETATS CONCERNES.

Les sorties du Pape Benoît XVI révèlent de plus en plus les crimes pédophiles commis au sein de l’église catholique par des prêtres, des évêques et autres hauts dignitaires de l’une des plus vieilles religions au monde. On a récemment vu en Grande-Bretagne, des milliers de familles humiliées ou dont les enfants avaient été violés par des prêtres, sortir à la rencontre du pape pour demander justice.

Cette marrée humaine désabusée, trahie, détruite et abîmée par certains prêtres de l’église se retrouve aussi bien en France, en Irlande, en Suisse, en Allemagne, aux Etats-Unis d’Amérique….. et bien sûr, dans bien des pays africains. Mais alors, si le crime de la honte est aussi étendue de part le monde et l’humanité entière, si « les serviteurs de DIEU » n’ont épargné aucune race humaine, aucune nation, aucune cité ni aucun peuple dans leur folie sexuelle ravageuse, comment explique-t-on le silence des Etats et de la justice à se saisir de ces dossiers ?

Sans exagérer, je me permets en attendant l’avis de juristes autorisés, de parler de crimes organisés avec la complicité du Vatican et celle de pays où ces faits été commis. Sinon, comment expliquer le silence de toute la hiérarchie catholique à nos jours ? Comment expliquer que les prêtres auteurs de ces actes de déshonneurs continuent d’officier ? Comment expliquer que la seule sanction imposée à ces criminels sexuels soit leur affectation à des fonctions spirituelles ? Comment expliquer qu’aucun Etat ni gouvernement, y compris ceux des pays où ont eu lieu ces abus n’aient cherché à aucun moment à écouter les victimes ni à rendre justice ? Comment expliquer l’étonnant et subit silence de la justice internationale ?

La responsabilité du Vatican dans ce massacre sexuel est évidente ; celle des Etats où ont eu lieu ces crimes et celui du pays de provenance des victimes est aussi là sous nos yeux. Nous n’avons pas à nous le cacher. On connait depuis toujours les prises de position du Vatican en faveur des personnes en situation difficile et de toutes situations ou attitudes humaines qui s’écartent du plan de Dieu. Mais le silence qui couvre les différents crimes et abus sexuels sur mineurs incapables de se défendre, reste à ce jour injustifié et incompréhensible pour le monde entier.

Pourtant, devant nous des soldats ont été cités en justice pour viol et abus sexuel ; des enseignants et autres responsables d’entreprises ont été assignés devant la loi par leurs employés pour harcèlement sexuel. Des pères et mères de famille ont comparu parce que cité devant la loi par leurs propres enfants pour attouchements sexuels, harcèlements sexuels ou viol. Au nom de quelle loi ou de quelle logique tout le monde fait ce silence coupable au sujet des cas de l’église catholique ? Pourquoi ne veut-on pas entendre le cri de victimes de l’église catholique ? Pourquoi subitement la justice des différents Etats se trouve incapables d’agir ? Pourquoi enfin l’organisation des nations unies ne peut pas se décider à parler, devant tous ces crimes ? On voit bien qu’à force d’être dans le compromis avec l’église catholique, toutes les nations du monde se sont compromises elles-mêmes.

Avant même qu’il ne devienne le chef mondial de l’église catholique, Benoît XVI avait été déjà cité dans des affaires de pédophilie.

En effet, archevêque de Munich en 1980, Benoît XVI a fait héberger dans son archevêché un prêtre pédophile pour y subir une thérapie a-ton dit selon un communiqué officiel. (France Info 12 mars 2010, 21H38)

Ces scandales de sévices et d’abus sexuels ont même touché le chœur des petits chanteurs de Ratisbonne de l’église allemande, dirigé depuis trente(30) ans Par le propre frère de Benoît XVI, Mgr Georg Ratzinger.

C’est vrai, Benoit XVI contrairement à ses prédécesseurs, travaille activement à rompre la loi du silence autour des questions de pédophilie qui enchaine l’église catholique aujourd’hui. On peut noter entre autres initiatives de sa part, sa rencontre à Boston aux Etats-Unis, avec des victimes aujourd’hui adultes.

Il a notamment apporté son soutien public à l’archevêque allemand Robert Zollitsch, pour sa manière de régler la crise pédophile qui secoue l’église allemande. Parmi les mesures prises par l’épiscopat allemand pour juguler cette crise, il y a : la nomination d’un évêque référent spécial sur les abus sexuels perpétrés sur des mineurs ; la création d’un centre de coordination des enquêtes sur les cas d’abus sexuels ; une mise à jour des règles de l’Église contre la pédophilie, notamment un recours précoce à la justice ordinaire en cas de soupçons ; la mise en place d’un numéro vert pour les victimes ; une nouvelle formation des prêtres insistant sur la valeur du célibat.

Il y a surtout cette mémorable lettre pastorale de Benoît XVI adressée aux fidèles irlandais après les affaires d'abus sexuels dans ce pays ; elle a été publiée samedi 20 mars par le Saint-Siège

« Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement ! » C’était au Colisée, à Rome, le 25 mars 2005. Devant Jean-Paul II agonisant, face à la neuvième station du chemin de croix, le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi depuis vingt-trois ans, clamait son dégoût, son indignation et son amertume devant l’étendue de l’ignominie.

Le cardinal savait l’ampleur de la crise pédophile. Sa lettre en disait long ; c’était une lettre sans concession avec des mots justes, forts et bien choisis. Cette lettre a été lue dans toutes les paroisses Irlandaises le dimanche 21 mars de la même année. Ce qui signifie qu’elle engage toute l’église entière et se met au-dessus des clivages ecclésiastiques.

Mais ces actions à elles seules ne suffisent pas ; il faut décourager les criminels vêtus de soutane et tapis dans les rangs des serviteurs de Dieu ; il faut permettre à la justice de laver l’honneur, la dignité souillés et abîmés de ces millions d’enfants aujourd’hui traumatisés à jamais. Il faut permettre à la justice d’honorer la mémoire de ces milliers d’enfants victimes de pédophiles qui se sont suicidés par crainte, par désespoir, par honte, par amertume et par défaut de justice aussi. Il faut enfin redonner l’amour de l’église à ces fidèles aujourd’hui déçus et qui ne savent ni où ni à qui se confier. Car quand le bras qui doit protéger en vient à tuer, le divorce est plus que jamais consommé entre protecteur et protégé.

On ne peut plus laisser à l’église le soin de faire son propre procès ; elle n’a que trop déçu et trahi. Il faut maintenant juger l’église, ses hommes et ses complices aussi.

mardi 24 août 2010

BENIN : REGLES GENERALES DES ELECTIONS COUPLEES DE MARS 2011 : LE PARLEMENT S’ATTRIBUE LA DESIGNATION DES REPRESENTANTS DE LA SOCIETE CIVILE ....

Dans le cadre des élections législatives et présidentielles de mars 2011, le parlement béninois vient de voter les règles générales devant régir ces importantes consultations.
Au titre des innovations de cette loi, il revient désormais au parlement de choisir le représentant de la société civile et celui de la justice au sein de la Commission Electorale Nationale Autonome.
Dès l’annonce de cette nouvelle, certains acteurs de la société civile sont montés au créneau pour dénoncer la caporalisation des Hommes dits « apolitiques » par une institution purement politique ; d’autres au contraire, ont salué des pieds et des mains la démarche de députés. Les hommes et femmes de la justice, quant à eux ne ce sont pas encore fait entendre sur le sujet.
La contradiction des opinions au sein de la société civile béninoise, autour d’un sujet aussi important, est symptomatique de la grande fracture qui secoue ce monde.
En effet, depuis quelques années, et notamment sous l’air du changement, la division pour des questions « bassement matériel » et « piteusement politique », est flagrante au niveau de la société civile. On note clairement deux types de société civile à cet effet: celle qui s’aligne systématiquement sur les positions du gouvernement et l’autre, sur celles de l’opposition. Chacun se faisant le porte-parole de son groupe politique, répond au camp adverse à la moindre déclaration. On a vu et entendu les déclarations et les contre déclarations sur la LEPI.
Pendant longtemps, ces acteurs de la société civile se sont vilipendés, vilipendés leurs pays et diverses autorités ; ils se sont affrontés, ont affronté et défié verbalement et souvent via média, sans élégance ni courtoisie, des autorités élues, pour des questions de désignation ou de représentation au sein d’institution politique.
Ceux qui, à l’origine étaient partis pour être l’arbitre au milieu des politiques, en sont arrivés à devenir acteurs actifs, parfois plus actifs que les politiques eux-mêmes. Ils se sont ainsi discrédités aux yeux de l’opinion publique.
Les députés, prenant leçons de ceci et sous prétexte que la société civile est divisée et n’arrive plus à parler d’une seule voix, et prenant exemple sur les derniers « affrontements » et spectacles déshonorants auxquels se sont livrés ceux là même, qui se sont engagés pour ne défendre que l’intérêt général, ont décidé de désigner le représentant de la société civile à la CENA.
S’il est vrai que la société civile ou ce qui en tient lieu aujourd’hui fait honte, le parlement béninois donne envie de se suicider de part sa composition et la qualité des débats qui s’y mènent. Et il y a un adage d’ici qui dit « Si la cour du mouton est sale, ce n’est pas au cochon de le dire ». Autrement dit, en matière de perte de valeurs morales, éthiques et politiques, le parlement a bien plus des choses à corriger en son sein.
Mais si on reproche autant de choses à la société civile qui justifierait sa caporalisation par le parlement, que reproche-t-on alors à la justice, pour lui faire le même sort que la société civile ? A notre entendement, rien ! La désignation du représentant de la justice dans quelque instance que ce soit n’a jamais été objet de contestations ou de polémiques, comme c’est le cas de la société civile.
Et les voix et moyens existent aujourd’hui pour corriger et régler définitivement les contradictions liées à la société civile. En décidant de la phagocyté en l’état, le parlement ne règle pas le problème mais tente de prendre juste le bout du pourrissement qui l’arrange pour ses besoins politiques. Ne l’oublions pas, la majorité parlementaire actuelle a sa société civile, le gouvernement a la sienne et certaines chancelleries étrangères les leurs.
Le parlement est plutôt dans une logique de contrôle à tout prix de la commission électorale. Sinon, comment expliquer que sur les onze (11) membres de la commission électorale, le parlement à lui seul en désigne huit (8) ; le chef de l’Etat, un (1) ; la justice, un (1) ; la société civile, un (1). Et comme si cela ne suffisait pas, le parlement crée une disposition pour choisir en lieu et place de la justice et de la société civile, leurs deux représentants. Ce qui fait que le parlement désigne au total dix (10) membres sur les onze (11). Ceci montre la gourmandise politique et la cupidité électoraliste des députés qui ont voté en faveur d’une telle loi.
Cet appétit vorace de nos parlementaires pour les postes au sein de la commission électorale est la preuve qu’une grande machine de fraude est en préparation pour les prochaines élections.
En aucun cas, on ne peut permettre à une institution purement politique de désigner le ou les représentants de gens à vocation apolitique et civile, même si de plus en plus le rubicond est franchi, encore moins celui de la justice.
Laisser faire les députés aujourd’hui, revient à légitimer un grave coup de force, et à leur donner envie d’annexer d’autres structures et institutions étatiques à l’avenir. La cour constitutionnelle est donc fermement attendue sur la question aux de dire le droit.


jeudi 12 août 2010

DECLRATION SUR LA SITUATION SOCIALE AU BENIN

ON A TOUCHE LE FOND !

Les associations soussignées, en leurs représentants et délégués, se sont penchées sur la situation sociale du Bénin, en ce 1er Août 2010. La présente déclaration est le produit de leurs réflexions et analyses.
Porto-Novo, le 1er août 2010. Devant une dizaine de Chefs d’Etat africains et de nombreux représentants étrangers, en présence du Président de la République, des millions de béninoises et béninois, présents sur les lieux ou devant leurs postes de télévision, assistent à l’interruption lamentable de la sonorisation au moyen de laquelle les majorettes offrent en ouverture du défilé militaire et civil de la fête nationale, un spectacle original à nos hôtes. Interruption non corrigée dans les instants qui ont suivi, crainte, panique et honte dans l’esprit, peut-être des organisateurs, mais surtout des citoyens.
Fait anodin sans doute, mais fait symptomatique du Bénin, après 50 ans d’accession à la souveraineté internationale.
Pourrait-on être autrement surpris lorsque l’on considère l’ambiance d’impréparation et d’inorganisation pathologiques de ces festivités ; lorsque l’on rapporte tout cela au fait que notre pays se trouve dans le creux de la vague avec la crise enclenchée par l’affaire dite ICC-Services et consorts?
En ce 1er Août 2010, la République du Bénin, notre pays, ne présente guère une image reluisante, digne des lustres attendus de ses 50 ans.
L’organisation fastueuse du cinquantenaire cache difficilement l’actualité des scandales qui ne sont que l’illustration, malheureusement partielle, de l’état réel de notre pays.
Et la question bouscule la conscience de tous nos compatriotes, soucieux du développement de ce pays, en dépit de la gaieté passagère de toute festivité : qu’avons-nous fait de nos cinquante années d’indépendance ? Méritons-nous de nous réjouir du chemin parcouru ?
Si l’on s’en tient aux événements récents, la décence nous aurait invité à rester derrière le rideau. Parce que le Bénin va très mal.
L’affaire ICC-Services et consorts n’est que le reflet de l’état d’une société sans règles et sans direction. Une société dont les dirigeants sont pris en otage, soit par une mafia religieuse, soit par la religion de la mafia. Une société où l’argent est élevé au rang de valeur, et le pouvoir exercé sans humilité.
Notre pays va très mal et a fini, dans la dérive, par toucher le fond. Les restrictions des libertés passent dans la banalité. Le peu de cas fait au mérite, la promotion de la médiocrité, la gouvernance par voie d’ordonnances, l’instrumentalisation des jeunes et des femmes ainsi que celle de prétendues autorités traditionnelles ou religieuses constituent les indices d’une déchéance longtemps annoncée.
Que dans un pays, l’une des plus hautes autorités judiciaires de l’Etat soit en détention préventive, et plusieurs ministres menacés de poursuites devant la Haute cour de justice ; que l’un des plus importants ministres du Gouvernement, celui en charge des Finances, se fût trouvé obligé de dénier sa signature à la télévision nationale sans qu’il soit placé en disponibilité en vue d’un règlement impartial par voie de justice ni qu’un recours y fût adressé, ne constituent guère les lauriers d’une prétendue vitalité de l’Etat de droit, mais la réalité d’un encadrement mafieux des institutions de notre pays.
Les causes de cette traversée multidimensionnelle du désert devront cependant être recherchées avec perspicacité. A l’analyse, il semble bien que notre société soit en train de solder une triple absence :

- l’absence de l’Etat,
- l’absence du droit,
- l’absence de la justice.

Ce n’est point parce que le Droit, l’Etat, ou la Justice n’existent pas. Mais la situation sociale donne à penser qu’ils ne sont pas présents, qu’ils ne sont pas effectifs. Lorsque l’on y ajoute la perte des valeurs et des repères qui fondent notre société, on comprend mieux la profondeur de l’abîme dans lequel nous avons chuté. On mesure aussi mieux les efforts et les choix qui nous attendent.

I – L’absence de l’Etat.

Un chroniqueur de la télévision brésilienne disait, il y a peu : « plus un dirigeant est médiocre, plus il méprise l’intelligence et la culture et se transforme en une île entourée de médiocres ». Gageons que notre pays ne relève de ce cas de figure.
Notre pays a plutôt semblé en manque d’Etat ; non que les institutions n’aient pas été réelles, mais que, ces dernières années, elles eussent manqué de prise sur les faits et de présence dans les actes.
On a déjà observé, à certains égards, l’abdication, par certaines institutions de contrepouvoirs, de leurs prérogatives. C’est le cas, pour s’en tenir à ce seul exemple, de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), qui a renoncé, non seulement à attribuer les ondes sans l’avis conforme du gouvernement, mais encore à présenter à nomination à la tête des organes publics de médias, des candidatures qu’elle a pourtant sélectionnées au moyen d’un test objectif.
L’absence de l’Etat, c’est l’encouragement à la violation des règles de la hiérarchie administrative, avec la complicité des plus hautes autorités. Lorsque des agents d’exécution tiennent leurs instructions directement des autorités supérieures à leurs chefs, qu’ils assurent, sur instruction des autorités suprêmes, le contrôle de leurs chefs ; lorsque, dans un Etat tel que le Bénin, des directeurs de cabinet ou des plantons sont plus puissants que les titulaires des départements ; que de simples agents arrivent à dénoncer publiquement leur chef en présence du Chef de l’Etat avec l’écoute de ce dernier, c’est, avec l’administration, l’Etat qui disparaît.
L’absence d’Etat, c’est l’ignorance avouée de toute une administration _notamment, celle des finances et des comptes de l’Etat, celle en charge de l’intérieur et de la sécurité, celle de la défense_ de l’existence de structures aussi bien obscures qu’illégales, qui escroquent les citoyens et assistent, voire, financent des émanations de l’Etat (mairies, police et gendarmerie, etc.) ou marches et manifestations diverses de soutien politique à l’Exécutif.
L’absence de l’Etat, c’est aussi l’encerclement des sphères de décisions par les religieux ou les chefferies, la mafia financière, la famille. Lorsque l’argent, la foi et le sang se coalisent, l’escroquerie n’est pas loin, et ICC-Services et consorts peut prospérer. Lorsque l’administration devient un lieu de culte, que la laïcité de l’Etat est mise en péril, l’Etat n’est plus présent : il prie, il compte la fortune de ses représentants, il entretient les liens familiaux ou mafieux. Comment pourra-t-il, dans ces conditions, réaliser la nuisible présence et les actions de ICC-Services et consorts ?
L’absence de l’Etat, enfin, c’est la dilution de la responsabilité. Lorsque le chef de famille vient surprendre le gardien commis à la surveillance en sommeil, la sagesse commande à celui-ci, non de prétendre qu’il ne dormait point, mais qu’il a été surpris par la fatigue. L’affaire dite ICC-Services et consorts est la ruine de la responsabilité de l’Etat. Plus personne ne connaît les responsables de cette structure. Plus personne n’a signé ni document, ni autorisation. L’Etat n’est pas responsable parce que ces représentants ne veulent pas assumer leur part de complicité. L’Etat est absent, lorsque des structures associatives arrivent à collecter sans être inquiétées, plusieurs milliards de francs, en dépit des règles en vigueur en matière de droit des sociétés, ainsi que les règles communautaires inspirées de l’UEMOA et de la BCEAO suivant lesquelles les sociétés habilitées à procéder à la collecte de l’épargne sont les banques constituées sous la forme de société anonyme faisant appel public à l’épargne, avec un montant précis de capital social. Aujourd’hui, les plus hautes personnalités de l’Etat, ne reconnaissent que la responsabilité des citoyens qui ont confié leur fortune aux structures illégales que l’on a pourtant laissé opérer pendant quatre ans.
L’Etat est absent, surtout, lorsque, un maire, ancien chef des services des renseignements généraux, élève au rang de chargé de mission, l’un des responsables d’ICC-Services, et ne semble rien savoir des activités d’ICC-Services.
L’affaire ICC Services et consorts est révélatrice de cette absence de l’Etat, sur le lit duquel se construisent les groupes mafieux qui finissent par confisquer le pouvoir. L’Etat, considéré comme la représentation du corps social, doit assurer et assumer une présence, jamais prise au dépourvu, au service de la sécurité et de la satisfaction des besoins vitaux des membres de la communauté.
L’Etat est absent, et, avec lui, le droit.

II – L’absence du droit

Le droit, dans notre pays, est au bout de toutes les lèvres, mais constitue le parent pauvre des règles de conduite. Le droit est isolé, piétiné, ou, à tout le moins, manipulé. Il est au service de l’iniquité. Il prive, conduit en prison si tel est le vœu du prince, et refuse la liberté, si telle est également sa volonté. L’actualité sociale éloigne notre pays des horizons d’un Etat de droit. Nous sommes au plus près d’un Etat du vouloir du prince. Si des hommes et des femmes se mettent au service des intérêts qui ruinent notre société, c’est avec, parfois, le renfort du droit.
Le droit est évincé aux dépens des plus faibles. Il est appelé au renfort des plus forts.
Les activités de ICC-Services et consorts constituent, malheureusement, une illustration de cette situation. Une escroquerie aussi importante quant à son montant, aussi large quant aux victimes, aussi étendue dans sa durée, n’a pu prospérer sans une élision du droit.
Mais l’absence du droit n’est pas sans rapport avec celle de la Justice.

III – L’absence de justice.

La justice est de plus en plus écartée du débat social, des scandales politiques et économiques.
L’affaire dite des « machines agricoles » sur laquelle d’éprouvantes discussions à la moralité publique eurent lieu à l’Assemblée nationale et dans les médias n’a pas connu la suite judiciaire attendue par les citoyens et l’ensemble des contribuables. Celle relative à l’organisation du sommet de la CEN-SAD connut le même sort, si ce n’est, à l’occasion de l’affaire dite ICC-Services et consorts, de la saisine de l’Assemblée Nationale aux fins de la procédure de mise en accusation devant la Haute Cour de Justice.
La Justice est écartée lorsque, même saisie, elle est mise sous pression, et évolue au rythme que lui impose le pouvoir exécutif.
La justice est absente, lorsque même saisie, des commissions administratives parallèles prospèrent, et, en contradiction évidente avec la loi, accomplissent des actes qui relèvent des juridictions d’instructions compétentes. Faut-il souligner, que dans l’affaire dite ICC-Services et consorts, une procédure est ouverte au 1er cabinet d’instruction de Cotonou et qu’une autre, relative à la même cause et concernant un magistrat, est engagée devant la Cour suprême ?
Or, lorsqu’une instruction est ouverte, tous les actes à accomplir dans le cadre d’une affaire pénale sont ordonnés par le juge saisi. Dans le cas de l’affaire visée, c’est une commission administrative, à laquelle on joint un substitut du procureur, qui interpelle, interroge, saisit. Elle accomplit des actes de privation de droit et de liberté. Le pouvoir politique qui est mis en cause ne saurait conduire sans partialité des enquêtes dans un scandale aussi grave. L’arbitraire en rajoute à la fébrilité ambiante, au tort du droit et de la justice. Lorsque le droit et la justice sont menacés, l’impunité s’installe et l’Etat devient une jungle.
Or, comme disait le Professeur Albert TEVEODJRE à l’issue de la Conférence nationale des forces vives de février 1990, « quand l’intelligence déserte le forum, la médiocrité s’installe et tout finit en dictatures ».
Tout ce qui précède n’est que la consécration de la perte des valeurs et des repères.
IV – La perte des valeurs et des repères.
Cela a déjà été relevé , il faut le réitérer : « le contexte social aujourd’hui est fortement marqué par la perte des repères et des valeurs.
On a l’impression que le Bénin n’a pas encore fait le deuil de ses figures importantes : Le Cardinal Bernardin GANTIN et Monseigneur Isidore de SOUZA. Les personnalités capables d’influencer les acteurs en exercice, tels que les anciens Présidents de la République (Nicéphore D. SOGLO, Mathieu KEREKOU et Emile D. ZINSOU) ne prennent pas assez d’initiatives ou ne paraissent pas avoir le recul et la hauteur suffisants pour inspirer confiance à tous. Il en est ainsi de certaines autres personnalités qui occupent des fonctions institutionnelles, certes importantes, mais partisanes. L’encasernement institutionnel de ces personnalités les confine dans une attitude de passivité nuisible aussi bien à l’expérience qu’à l’espérance démocratiques. »
Le discours politique manque de loyauté, d’élégance, de respect de la dignité humaine et de la société. Le plus désastreux, c’est qu’au mépris de ces valeurs, de jeunes nervis, et d’autres, malheureusement dépositaires de nos traditions, sont instrumentalisés et outrageusement financés pour terroriser ; pour ériger le mensonge en règle et les injures gratuites en phénomène de mode.
Notre pays se présente, au plan des valeurs morales, comme un vaste enclos ouvert de toutes parts, et d’où sont absents ceux qui sont élus par le suffrage des âges pour requérir la fermeture des portes et fenêtre, et éviter l’entrée des vents malsains.
La religion de l’argent gagne la jeunesse. Les cybercafés deviennent les lieux de la cybercriminalité. Le travail ne constitue plus une valeur. C’est le gain facile, au moyen de financements occultes. Des familles abdiquent également leur rôle d’éducation et recèlent les produits des fraudes commises.

Conclusion

Les signaux de la gouvernance économique et sociale de notre pays ne sont guère reluisants. Nous n’avons jamais été confrontés avec autant de trivialité à nos propres putréfactions. Mais l’objet qui touche le fond de la cuvette ne peut que remonter. Il faut se nourrir donc d’espoir. Mais cela dépend de la place que nous aurons accordée, dans les débats qui nous occupent déjà, au travail, à la patrie et au mérite.
Enfants du Bénin, debout !
Cotonou, le 1er Août 2010.
Ont signé pour:
- L’Association de Lutte contre le Racisme, l’Ethnocentrisme et le Régionalisme (ALCRER-ONG), Martin ASSOGBA
- Nouvelle Ethique, Joël ATAYI-GUEDEGBE
- Le Centre Afrika Obota (CAO-Bénin), Urbain AMEGBEDJI
- L’ONG Droits De l’Homme, Paix & Développement (DHPD-ONG), Joseph DJOGBENOU
- Transparence & Integrite Au Benin (TI-Bénin), René Nicéphore AVOGNON
- Le Front des Organisations Nationales de lutte contre la Corruption (FONAC), Maximilien SOSSOU-GLOH
- West African Network for Peacebuilding (WANEP-Bénin), Orden ALLADATIN

PAUL KAGAME : LE SYMBOLE D’UNE REUSSITE ECONOMIQUE QUI EBRANLE L’OCCIDENT ENTIER.


Paul KAGAME, venu au pouvoir au terme d’une guerre civile cautionnée et animée par la France, l’armée française, les médias et les politiques français, est aujourd’hui décrié et décrit comme le pire des dictateurs en Afrique. L’occident et en particulier la France à travers ces médias sionistes, fascistes et néocolonialistes annoncent déjà les couleurs devant leurs échecs à contrôler ce pays ; ces Hommes politiques ; sa population et son économie.
S’il n’y avait pas eu un homme de la trempe de Monsieur KAGAME, qui d’autre aurait pu sauver le Rwanda de la disparition et de l’effacement total ? Le plan machiavélique des puissances occidentales était de rayer ce pays de la carte du monde, et tout y a été pris pour, à bonne date. Notamment l’ethnicisassion du pays, de l’armée et de l’administration entre hutu et tutsi.
Le résultat a été le sanglant et meurtrier génocide de 1994 qui a battu bien des records dans les annales de l’histoire des guerres civiles.
Et c’est pièce après pièce, morceau après morceau, souffle après souffle l’un minutieusement soudé à l’autre, de jour comme de nuit ; en toute prière mais dans un élan de renaissance et de reconstruction que KAGAME, chef militaire et les autres survivants ont su redonner souffle, vie et dignité à ce peuple ou de ce qu’il en reste. Ce pays renait de ces cendres devient progressivement une puissance économique et agricole en dans la sous région.
Le Rwanda est aujourd’hui le seul pays africain dont les performances économiques défient les institutions économiques et financières du monde. Et tout ceci n’a pu être possible que grâce à la conjugaison de toutes les énergies constructives ; à la mobilisation et à la bonne gestion de toutes les ressources où qu’elles se trouvent le pays.
Au terme d’une élection présidentielle que Monsieur KAGAME vient de remporter selon les critères que lui et son peuple se sont fixés, l’occident et particulièrement la France et ses médias abominables, commencent à crier à la dictature et à l’oppression de l’opposition et de la presse.
Pourtant, sur les mille trois cents observateurs conviés à cette élection, seuls ceux devant provenir de l'Union Européenne n'ont pas été présents. Officiellement, l'UE aurait eut des problèmes de budget. Mais dans les couloirs à Bruxelles, on racontent ne pas vouloir cautionné le maintien au pouvoir ni la dictature de Monsieur KAGAME. Une seul question: que maintient donc Paris et conssorts au Burkina Faso, au Tchad, au Caméroun, au Gabon, au Togo où des dictateurs sont protégés, vernis de sang de démocrates, et quand ils venaient à mourir, on promeut leur fils.
On parle même d’absence de démocratie et de liberté publique. Soit ! où étaient donc ces démocrates et ces nouveaux baptisseurs qui aiment tant le pays et qui veulent aujourd’hui le construire quand ce même pays a failli ne plus exister sous le plan diabolique de l’occident ? Pourquoi ce n'est que maintenant que Paris et autres les exhibent comme des trophées de guerre?
Qu’est-ce qu’une démocratie sans le développement ? Une démocratie a-t-elle de sens sans une autosuffisance alimentaire? Une démocratie qui ne se préoccupe que l’existence et de l’entretien d’une classe politique corrompue, gourmande et infecte fait-elle l’affaire du citoyen lambda ?
Pourquoi veut-on imposer un modèle de démocratie aux nations africaines ? Pourquoi veut-on que le Rwanda fasse ce que veut la France, la Belgique et autres puissances criminelles ? On dit que monsieur KAGAME dirige le Rwanda comme un camp militaire ; je le préfère. Je préfère cela à toute liberté démocratique qui me nuit, m’appauvrit et appauvrit mon pays. Une liberté démocratique hors norme où les abus sont érigés en règle de vie et de jeu. Une démocratie où la France travaille toujours à être de mèche avec l’opposition contre le pouvoir exécutif au nom d’une alternance démocratique ; au nom d’un jeu démocratique. Tout ce qui marche en Afrique fait peur à la France et son seul souci est de faire échouer les initiatives crédibles qui échappent à son diktat.
Les exemples de démocratie aux ordres imposés par Paris et consorts existent sur le continent africain et on voit bien les résultats.
Mon pays le Bénin, comme beaucoup d’autres sont un exemple vivant d’une démocratie qui n’existe que de nom et selon les critères de l’occident.
Une démocratie faite de corruption et d’impunité ; une démocratie sans éthique ni dignité ; une démocratie avec une presse qui vilipende son pays, ses autorités et d’honnêtes gens mais se réfugie sous « la dépénalisation des délies de presse » ; une démocratie où chaque foyer a son parti politique reconnu et enregistré au ministère ; une démocratie où les prédateurs de l’économie nationale vont tous se réfugier au parlement pour ne jamais répondre de leurs crimes; une démocratie avec une société civile opportuniste, corrompue et instrumentalisée aussi bien par le pouvoir, l'opposition que par certaines chancelleries étrangères; une démocratie où le développement du pays ne préoccupe aucun élu; une démocratie où l’opposition n’apporte aucune contribution à l’action du gouvernement, elle rejette toute demande de ratification au motif que ceci ne servira qu’à renforcer la côte de popularité du chef de l’exécutif, une démocratie qui nous nuit, nous détruit et nous enfonce plus qu’elle nous élève! Une démocratie où tous les dirigeants politiques vont se faire soigner à l'étranger pour leurs problèmes de santé; dans le même temps l'on manque d'alcool, de coton, de seringue et de tout, dans les mouroirs d'hôpitaux auxquels ils contrairgnent la population. C’est cela une démocratie ? Et pourtant, c’est cela que la France aime pour l’Afrique ; la France aime voir une Afrique statique, figée sur elle-même et toujours dépendante des rentes. La politique africaine de la France ne rêve que d’une Afrique misérabiliste et toujours aux ordres, politiquement, économiquement, financièrement et culturellement, au besoin.
Partout où il y a une vraie dynamique de changement, d’émergence et de construction positive, la France crie au « non respect des droits de l’Homme ». Ces fameux droits de l'Homme tant bafoués en occident au quotidien et dont personne ne parle jamais.
La France n’est pas habilitée à donner de leçon. On a vu récemment le comportement d'un colonel de la gendarmerie française vis-à-vis d'un reporter togolais. Que la France laisse chaque pays Africain se construire à son rythme et en fonction de ces réalités socio-politiques.
Les représentations diplomatiques françaises en Afrique noires font et défont les régimes selon leurs intérêts. L’Afrique a marre d’être l’éternel bambin toujours à la traine de la France ; nos pays doivent maintenant se détacher et décliner leurs propres visions de démocratie et de développement. Il nous faut maintenant des KAGAME à la tête ne nos Etats.
Des pays comme le Bénin, le Burkina Faso, le Gabon, le Cameroun, le Congo, le Niger, la Côte d’Ivoire, le Togo…. où la France a foutu le bordel et bloqué le développement économique et financier depuis des années sont là, stagnants. D’aucun avec des présidents inamovibles mais qui ne foutent rien, d’autres "fabriquent" des élections tout le temps mais sans impact de développement ni économique ni financier sur le pays encore moins sur la vie du citoyen.
S’il m’était donné de choisir, je choisirai bien la dictature rwandaise productrice de richesse, de développement économique et de bien-être de la population, à la démocratie stérile, inutilement chère, tapageuse et corrompue de mon pays et de bien d’autres entretenue par la France.




















dimanche 25 juillet 2010

BENIN /AFFAIRE ICC SERVICES : LES TONTONS MAKOUT DU POUVOIR ENTRENT DANS LA DANSE.


Depuis l’éclatement au grand jour de la ténébreuse affaire d’escroquerie à grandes échelles du nom de ICC SERVICES, le pouvoir central multiplie les initiatives d’apaisement et autres démarches invitants les populations au calme.
Longtemps accusée de faire preuve de mutisme sur un dossier aussi brûlant et impliquant une large partie de nos populations, l’opposition s’est finalement saisie du crachoir avec comme prologue, la sortie médiatique de son candidat désigné aux présidentielles de mars 2011, Monsieur Adrien HOUNGBEDJI. Quoique les déclarations de ce dernier n’aient éclairé outre mesure les béninois ni suggérer de pistes plus crédibles à celles déjà imaginées par le gouvernement aux fins de « rembourser » les victimes, leur diffusion n’a pas eu l’assentiment de tous les patrons de télévisions et de radios privées. Si la télévision privée Golf TV a pu montrer l’entièreté de l’intervention du candidat de l’opposition, la télévision nationale en a montré elle, juste un extrait lors d’un journal parlé. Quant à LC2 et CANAL3 BENIN deux autres télévisions privées, elles n’ont même pas parlé du sujet. L’opposition pointe du doigt le pouvoir qu’il accuse de bâillonner la presse.
Mais alors, comment comprendre qu’une presse proche de l’opposition notamment CANAL3 BENIN, propriété d’un homme d’affaire et député de l’opposition ait choisi de ne pas diffuser cet élément qui ne fera que mieux positionner l’opposition ? On peut comprendre que les médias d’Etat soient aux ordres ; qu’ils ménagent ou qu’ils ne fassent que l’éloge des princes qui nous dirigent. Mais la non diffusion de manifestation de l’opposition sur une chaine appartenant à l’un de ces piliers pose des problèmes dont il faudra chercher la solution ailleurs, autre que dans les poches du pouvoir.
A ce musèlement médiatique, s’ajoute l’interdiction à l’opposition de manifester sur les places publiques. En effet, en prélude à sa participation aux présidentielles prochaines, le candidat de l’opposition a entrepris une tournée de prise de contact avec les populations dans nos différentes contrées. Il a déjà parcouru toute la vallée de l’Ouémé et Porto-Novo. Mais depuis ses dernières déclarations sur l’affaire ICC-SERVICES où il a vertement dénoncé la complicité, les défaillances et l’incompétence du gouvernement et de son chef, avant de réclamer la démission et la comparution devant tribunaux de ce dernier, le périple de maître Adrien HOUNGBEDJI à travers le pays est soumis à de rudes épreuves. L’étape de Zogbodomé vient de lui être interdite. En, effet par correspondance signée du préfet de ce département, il est demandé aux différents maires de ne pas accorder d’autorisation aux manifestations que prévoient d’organiser le candidat de l’Union fait la Nation, au motif qu’elles pourraient causer des troubles à l’ordre public. Et comme si cette note administrative ne suffisait pas, c’est des contingents entiers de gendarmes et de para commandos que le pouvoir a déversé sur les lieux de la manifestation pour accueillir l’opposition.
L’entrée de ces tontons makouts dans la danse politique rappelle encore bien des moments tristement célèbres sous d’autres régimes.
Sous le régime du président Soglo, ces mêmes « tontons » sont allés cueillir à froid un homme politique sur un plateau de télévision pour ses opinions politiques ; on les a aussi vus sous le président Kérékou, gazer un parti politique réuni à son siège dans la perspective d’une marche pacifique, avec à sa tête un ancien président de la République.
La question qui se pose aujourd’hui est de savoir pourquoi sous tous les régimes l’opposition doit subir ces misères ? Pourquoi ne peut-on pas se faire confiance et faire ce qu’on a à faire, au lieu de traquer l’opposition ; au lieu de chercher des boucs émissaires partout ?
Si tant est que les manifestations de l’Union fait la Nation prévues à Zogbodomé ne peuvent aboutir qu’à des troubles à l’ordre public, le pouvoir n’a qu’à mettre à disposition des forces de l’ordre pour encadrer et sécurité les Hommes et les installations.
Si tant est que lesdites manifestations vont aboutir à des troubles inévitables, le pouvoir doit avant de les interdire, et pour se laver de tout soupçon de brimades et d’acharnement politiques, donner les preuves irréfutables qu’il y aurait troubles à l’ordre public. Par exemple, citer au moins un cas de manifestation de ce genre organisée par ce parti et qui a basculé dans les violences et autres troubles ; ou encore citer des sources de menaces contre ladite manifestation.
Ces acharnements contre l’opposition qui, il est vrai, ne sont l’apanage d’aucun régime fragilisent l’élan de tout régime vers une paix sociale certaine et à une cohésion nationale. Pour une démocratie forte, il faut aussi une opposition forte mais surtout libre de ses opinions et responsables de ses actes et pensées.

mercredi 21 juillet 2010

AFFAIRE ICC-SERVICES :DE LA RESPONSABILITE DU GOUVERNEMENT A CELLE DU PARLEMENT BENINOIS.




L’affaire ICC-Services, comme il convient désormais d’appeler cette nébuleuse qui a décimé près de cent milliards (100.000.000.000) de francs CFA de l’épargne béninoise, est née et a grandi au nez et à la barbe des autorités béninoises, toutes tendances politiques et toutes obédiences religieuses confondues. Drame économique et financier de la taille de l’affaire MADOFF aux Etats-Unis, ce scandale financier révèle chaque jour ses secrets, ses victimes, ses complices, ses auteurs.
Voilà depuis quatre années que les fondateurs de cette entreprise d’arnaque se sont implantés au Bénin et opère en toute impunité au vu et au su de toutes les autorités et à grandes publicités.
On a vu nombre de nos autorités notamment le chef de l’Etat recevoir ces spolieurs flanqués de prétendus investisseurs colombien, en audience avec déclaration à la presse à leur sortie ; On a aussi vu le maire d’Abomey Calavi, l’ex ministre de l’intérieur, le ministre de la défense nationale, l’ex ministre du travail et de la fonction publique pour ne citer que ceux là, s’afficher publiquement aux côtés des bandits, qui pour inaugurer une infrastructure, qui pour recevoir un don fait à la gendarmerie et qui d’autre pour de simples balades de santé…
Les nombreuses publicités mensongères de ICC-SERVICES ventant les taux exorbitants de pourcentage soit 200% à tout épargnant sont diffusées publiquement sur toutes les chaines de radio, télé et dans la presse écrite du pays.
Le « réveil » tardif du ministre des finances en avril dernier, à travers des communiqués de presse invitant la population à se méfier de ces maisons de placement n’est qu’un aveu d’échec et d’impuissance.
En effet, la direction nationale de la BCEAO a saisi depuis 2009, le ministre des finances au sujet de l’existence dans le pays de tels actes économiques illégaux et illicites. Pourquoi donc n’a-t-on pas aussitôt pris les mesures urgentes pour se saisir du dossier ? A quel niveau l’alerte de la direction nationale de la BCEAO a-t-elle échoué, que fait-on des responsables qui n’auraient pas travaillé à la mise en œuvre et à l’aboutissement de mesures devant stoppé le phénomène en ce temps-là ? Certes, le procureur général a été démis de ces fonctions et mis aux arrêts ; le ministre de l’intérieur a été démis et placé en garde à vue. Dans l’entourage professionnel et familial du chef de l’Etat, beaucoup de gens sont mis en garde à vu et déféré pour les besoins de l’enquête. C’est bien. C’est même très bien que des têtes tombent dans cette affaire. Mais il ne faudra pas faire du folklore ni du spectaculaire. Il faudra situer toutes les responsabilités notamment celles de tous ces qui ont la possibilité d’éviter ou de faire éviter au peuple béninois ce séisme financier.
Maître Adrien HOUNGBEDJI, candidat désigné de l’Union fait la Nation à la prochaine présidentielle vient de se prononcer sur cette affaire qui constitue un drame pour une partie importante de notre population. Il a à juste titre fustigé :
Le silence et l’immobilisme du pouvoir exécutif face au désastre économique ;
La complicité dont ont bénéficié les voyous de la part de certains membres du gouvernement ;
L’absence d’exemplarité de l’entourage professionnel et familial du chef de l’Etat ;
Les tentatives du pouvoir visant à empêcher les victimes à s’organiser pour défendre leurs intérêts ;
Les multiples tentatives du pouvoir d’empêcher la presse locale à informer l’opinion publique sur cette affaire….. avant de réclamer la comparution du chef de l’Etat devant les tribunaux pour parjure et trahison.
Cette sortie médiatique et politique du candidat de l’Union fait la Nation n’a ni fait de propositions pour le remboursement des populations spoliées, ni tracé des pistes de solutions alternatives crédibles à celles proposées jusque-là par le gouvernement, malgré son cafouillage certain. Et gouvernement et opposition sont absolument dans le spectaculaire, ce qui ne devrait pas être le cas.
Mais alors, si Maître Adrien HOUNGBEDJI a bien parlé au nom de sa formation politique et de toutes les victimes, il n’en demeure pas moins qu’il a cependant manqué de situer toutes les responsabilités dans cette affaire.
Le forfait d’ICC-SERVICES a été perpétré au vu et au su de tout le Bénin. Et lui, Monsieur Adrien HOUNGBEDJI avocat de renom, ancien procureure de la République, député depuis vingt ans à l’assemblée nationale et candidat à la magistrature suprême, qu’a-t-il fait pour alerter le pouvoir ou prévenir les populations contre les risques dans cette affaire? Son cabinet a-t-il fait passer, ne serait-ce que des communiqués de presse pour sonner l’alerte et dénoncer le mal? L’Union fait la Nation a-t-elle posé des actions notamment lancé des communiqué de presse ou saisir le ministre des finances ou celui de l’intérieur pour dénoncer ce qui se profilait à l’horizon ? Elle est constituée de hautes personnalités du monde des finances et de l’économie, l’Union fait la Nation.
Et le parlement dans son entièreté ? Qu’a-t-il fait ? A-t-il interpellé le gouvernement sur les activités de cette société largement relayées par la presse ? A-t-il initié une commission d’enquête pour connaitre les dessous d’une société de placement qui promet 200% d’intérêt à ces épargnants ? Tous les députés ont vu en et entendu parler de ce « business » empoisonné; certains y auraient même participé comme épargnant. D’autres ont publiquement déclaré, lors de l’interpellation adressée au gouvernement après l’éclatement de la bombe, « ne s’attendre à rien d’autre qu’au remboursement par l’Etat Béninois à leurs épouses de ce que ICC-SERVICES leur a volé ».
Un honorable député a même eu l’outrecuidance de déclarer publiquement que, cette crise morale et éthique qui frappe le Bénin, relève de la perte des valeurs au sein églises évangéliques, satellites autour du pouvoir mais pas de l’église catholique à laquelle il appartiendrait, lui.
Tout ceci montre le degré non seulement d’inculture et d’implication, mais aussi de clochardisation et médiocrité de notre parlement en particulier, et de tous nos Hommes politiques en général. Comment des députés à l’assemblée nationale ou leurs épouses peuvent-ils se retrouver dans une opération aussi illégale et déshonorable? Ceci vient montrer encore combien au Bénin, et dirigeants et dirigés sont très enclin à une vie et au gain facile.
Depuis peu, l’absence d’élévation de niveau dans le débat politique aussi bien au parlement que dans la classe politique tout court, crée un certain nivellement par le bas des valeurs.
Face au drame actuel, il n’est point question d’indexer de coupable politique ni de tirer le drap d’un côté ou d’un autre. Vous êtes tous responsables à différents degrés, messieurs et mesdames de la sphère politique.
Il s’agira dans l’urgence de penser au remboursement des épargnants dans la mesure de l’argent récupéré et des biens meubles et immeubles saisis chez les voyous. Mais pour le moyen et long terme, il faudra initier des formations et activités citoyennes afin de former la population sur la conduite à tenir face à de telles arnaques.

vendredi 16 juillet 2010

MARCEL GBEFFA BIENTOT A LA HUITIEME RENCONTRES CHOREGRAPHIQUES DE L’AFRIQUE ET DE L’OCEAN INDIEN.


Connues sous le nom de « DANSE L’AFRIQUE DANSE », les Rencontres Chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan Indien sont une initiative de l’Association Donko Seko et de Culturesfrance. Sa huitième (8ème) édition aura lieu du 29 octobre au 5 novembre à Bamako au Mali. Ce concours interafricain et de l’Océan Indien est un moment de brassage, de rencontres et de partages d’expériences professionnelles dans le domaine de la danse. « Il s’adresse avant tout aux jeunes chorégraphes et aux compagnies dont les créations témoignent d’un travail de recherche et d’une expression artistique imaginative ».
Marcel GBEFFA, jeune chorégraphe béninois vient d’être retenu pour cette 8ème édition dans le « IN » du festival. En effet, en 2003 le chorégraphe béninois Cakpo Clément avait été retenu pour le « off » de cette manifestation tenue à Antananarivo.
Pour une première participation officielle du Bénin, Marcel GBEFFA a la lourde mission de défendre valablement l’image du pays.
Jeune, frêle, timide et presque fragile physiquement, Marcel est très peu bavard. Très effacé, le chorégraphe béninois retenu pour cette 8 ème édition des Rencontres de Chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan Indien n’est très pas reconnu du public béninois comme un talent de la chorégraphie. Pourtant il a déjà, à de rares occasions exceptionnelles, donné la preuve de son immense et particulier talent de danseur doué et cultivé. Ses approches de la chorégraphie et de la danse restent ici une véritable révolution et une innovation dans le domaine.
Co-fondateur et Co-animateur d’un atelier de formation pour adolescents et adultes, Marcel est aussi un formateur pointilleux très apprécié de ces apprenants.
Vivement que cette 8ème édition des Rencontres Chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan Indien le consacrent et le positionnent d’avantage sur l’échiquier national et africain de la chorégraphie.

AFFAIRE ROMAN POLANSKI : LA SUISSE SERAIT-ELLE DEVENUE UNE TERRE D’ACCUEIL POUR LES CRIMINELS?



La justice Suisse vient de libérer le cinéaste français Roman POLANSKI activement recherché par la justice américaine dans le cadre d’une affaire de mœurs sur mineure de treize (13) ans lors d’une séance photo. Le cinéaste criminel se serait évadé des geôles américaines trois semaines après son inculpation. Récemment interpellé en Suisse pour cette même affaire alors qu’il venait le cadre d’un festival de film, où il était invité à recevoir un prix pour l’ensemble de son œuvre, Roman POLANSK gardé à vue dans son luxueux chalet, vient d’être remis en liberté, suite aux refus des autorités helvétiques à le mettre à la disposition de la justice américaine pour répondre de son forfait.
Ce faisant, la Suisse se positionne comme une terre d’accueil et d’exil des criminels sans foi ni lois, qui abusent impunément des enfants et de tout.
La justice suisse n’est pas qualifiée pour opposer refus d’extradition du sieur POLANSKI, surtout dans une affaire de mœurs, de vie brisée.
C’est vrai, cette affaire date de plus de vingt ans mais hélas le temps n’efface pas le crime ni la douleur. Et l’âge avancé de Monsieur POLANSKI ne saurait absout son comportement cruel sur une enfant de treize ans.
Il ne fait plus doute que tous les criminels du monde se ruent vers la Suisse où ils trouveront protection.
Et même si la Suisse offre l’occasion au criminel aujourd’hui d’échapper à la justice, il sera tôt où tard rattrapé et jugé.

mercredi 14 juillet 2010

QUE CHERCHENT CES CHEFS D’ETAT AFRICAINS ET LEURS ARMEES SUR LES CHAMPS ELYSEES UN 14 JUILLET?

14 juillet 2010, 220ème anniversaires de la prise de la bastille, fête nationale française. Dans le défilé militaire, c’est les armées des ex colonies françaises en Afrique qui sont rassemblées, dressées et lancées en peloton.
En effet, cela fait cinquante ans que les ex colonies de la France se sont « libérées » de la domination et de la colonisation de la mère patrie.
A l’occasion donc de ce cinquantenaire des indépendances en Afrique, différentes manifestations ont lieu dans chacune de ces ex colonies, devenues des « Etats souverains ».
La France estime participer à cette célébration en invitant un détachement de chacun des Etats africains concernés, à sa fête nationale du 14 juillet.
Déjà le 13 juillet a eu lieu à l’Elysée, un déjeuner regroupant douze (12) des quatorze (14) chefs d’Etats africains concernés, aux côtés du Président français. La côte d’Ivoire qui est absente à ce festin, a aussi refusé la participation de son armée au défilé. Le président Ivoirien qui s’est néanmoins fait représenter par son ministre de la défense, a rejeté l’offre aux motifs qu’ « il ne s’agit pas de l’indépendance de la France mais celle des Etats africains ». Quant au président malgache dont l’armée est représentée au défilé, il est lui-même interdit de séjour à Paris. Le jeune président malgache venu au pouvoir dans des conditions troubles, ne fait encore rien pour « régulariser sa situation » et rétablir la démocratie, selon l’expression consacrée à Paris.
«Quand on refuse, on dit non ». Je retiens que ni la Côte d’Ivoire ni le Madagascar n’a refusé de participer aux manifestations officielles de l’Elysée dans le cadre du cinquantenaire des indépendances en Afrique. Sinon, au nom de quoi le détachement militaire malgache vient défiler sur les Champs-Elysées, alors que le chef suprême des armées malgaches est lui interdit de séjour sur ces mêmes lieux ? Pourquoi le président malgache ne peut-il pas refuser la participation de son armée à ce défilé tant qu’il serait indésirable à Paris ? Comment peut-on expliquer que le Président Ivoirien qui ne conçoit pas, que Paris organise une manifestation officielle pour le cinquantenaire des indépendances en Afrique, et qui a refusé sa participation et celle de son armée, ait accepté de se faire représenter par son ministre de la défense ? Qui veut-on tromper ? Soyez conséquents messieurs ; « Quand on refuse on dit non ». Et quand on accepte, il n’y a pas demi-mesure qui compte.
Ce n’est pas la peine de venir jouer aux résistants ou aux rebelles après avoir monté et engraissé ce système fasciste, impérialiste et néocolonialiste qui a mis au banc le continent. Que des gens qui ont perdu les grâces et largesses de leur maître d’hier ne viennent pas nous distraire.
Cela dit, comment explique-t-on que les Etats africains qui sont à l’honneur, qui fêtent leur « indépendance » aillent défiler en France devant leur « ancien maître et bourreau » ? Si tant est que la France souhaite participer aux côtés des africains au cinquantenaire de leur indépendance, pourquoi ne déploie-t-elle pas un détachement de son armée pour défiler aux côtés de chacun de ces Etats à l’occasion de sa fête anniversaire ?
Avec la présence massive des armées africaines sur les champs-Elysées ce 14 juillet, on n’a pas l’impression de célébrer le cinquantenaire des ex colonies françaises mais de revivre une autre forme de colonisation. On est comme entrain de célébrer « la libération de l’esclave » cinquante ans après.
Et au sujet des ces dites indépendances, où en sont les Etats africains aujourd’hui ? Où est-on du brûlant sujet des droits de l’Homme, de la démocratie, de la bonne gouvernance et bien d’autres facteurs de développement d’une cité ?
Paris continue toujours de couvrir, comme par le passé, certaines mafias d’Etat qui ont cours sur le continent. C’est le cas:
De la disparition de l’opposant démocrate Tchadien, Mahamar Ibn Salé ;
Du massacre de près de 400 congolais au port fluvial de Brazzaville (Beach) en1999;
Du tripatouillage de la constitution nigérienne, par l’ex dictateur Tandja, heureusement emporté par un coup d’Etat militaire salutaire ;
De l'inamovibilité de certains pouvoirs comme au Burkina faso, au Caméroun....
De la corruption endémique des Chefs d’Etat africains et de leurs entourages ;
Des règnes dynastiques qui ont cours au Gabon et au Togo, et vernis par de pseudos élections démocratiques. Ces successions de père en fils menacent aussi le Sénégal avec une complicité ouverte, puante et abominable de Paris.
Le réseautage politique et économique des ex colonies françaises se fait depuis Paris au détriment de tout argument de développement des peuples et cités concernés.
« Le bal du néocolonialisme » organisé ces 13 et 14 juillet à l’Elysée et sur les champs Elysées n’est donc que la face visible de l’iceberg qui coule l’Afrique depuis toujours.

lundi 12 juillet 2010

GILAD SHALIT, LE HAMAS, LA RUE ET LE POUVOIR ISRAELIEN.


Le HAMAS, mouvement palestinien terroriste, comme il convient de l’appeler selon les fichiers américains et israéliens, détient depuis maintenant quatre années, Monsieur Gilad Shalit, soldat israélien enlevé dans la bande de gaza où il était en faction.

Ce qui était vu à l’origine par les spécialistes de la tension entre Israéliens et Palestiniens, comme un enlèvement parmi mille, a finalement pris l’allure d’une d’affaire d’Etat et empoisonne la vie à tous les gouvernements Israéliens. Il devient progressivement le baromètre de la vie politique nationale et a été la cause de la chute de nombre de gouvernement et de coalition.
La détention de ce jeune soldat fait à lui seul un thème de campagne et même un projet de société pour les politiciens Israéliens…..
Depuis l’enlèvement du pauvre soldat, le mouvement dit terroriste palestinien a retrouvé une cohésion certaine malgré ces multiples guerres de leaderships, ces différents courants de pensées et d’actions les uns aussi radicaux que les autres.
En réussissant à maintenir le petit soldat Israélien hors de portée et de vue de tous, et même de la croix rouge, traditionnellement admise pour le contact avec des otages et autres détenus spéciaux, le HAMAS contrairement à ce qu’on pourrait en dire aura fait fort. Fort en ce sens qu’aucune dissidence n’a conduit à une quelconque fuite d’information ni sur l’Etat de santé de l’otage ni sur son lieu de détention encore moins sur les conditions de sa détention. Vit-il encore, Gilad Shalit ? Ce qui est sûr, mort ou vivant, il reste encore et pour le temps que le gouvernement israélien mettra à accéder aux conditions du HAMAS.
Malgré toutes les armes de destruction massive jetées sur GAZA et sa population sans arme ni abri dans la récente guerre, le HAMAS continue à tenir le coup.
Cette cohésion et cette unité de pensée et d’action autour du cas Gilad Shalit positionne aujourd’hui le HAMAS comme interlocuteur incontournable dans la crise qui secoue cette région et la vie de milliers de palestiniens détenus, pour certains, par abus dans les geôles israéliennes. Des gens dont certains, il ne faut pas le nier, ont usé de méthode attentatoire à la vie des Israéliens pour se faire entendre ; pour revendiquer leur liberté, leur vie bafouée depuis près de soixante années. Ils n’ont souvent eu que pour seules armes des kalachnikovs, des roquettes et autres armes de fabrication artisanale, face au surarmement Israélien : armes chimiques de destruction massive; marine et aviation militaires, chars d’assaut et autres blindés de guerre des plus réputés au monde.
C’est à un vrai marchandage que le mouvement dit terroriste soumet les autorités israéliennes qui ont la pression de la rue et celle de la famille du malheureux soldat pour faire libérer celui-ci. Le HAMAS conditionne en effet, la libération de l’otage à la mise en liberté de (1000) mille prisonniers palestiniens pris pour différents actes « terroristes ».
Nombre d’israéliens n’entendent pas voir le pouvoir remettre en liberté les bourreaux et tueurs de leurs parents disparus en échange contre « un petit soldat détenu ». La liste du HAMAS est bien claire et précise. Parmi les mille détenus palestiniens à échanger contre le soldat israélien, figure en bonne place des leaders du HAMAS, des activistes poseurs de bombes, et de grands penseurs du courant radical anti israélien….
Mais depuis le 25 juin, une marche mobilisant deux cents mille (200.000) personnes en faveur de la libération du jeune soldat, aux conditions posées par le HAMAS, a sillonné tout le pays avant d’échouer à Jérusalem, devant la résidence du premier ministre Benyamen Netanyahu. La famille de l’otage entend installer une tente devant la résidence du premier ministre et y résider jusqu’à la libération effective par le HAMAS de leur fils otage. Il n’y pas de doute que des sympathisants se joignent à la famille en détresse pour élire domicile devant la résidence du premier ministre dans ce grand jardin.
Comme on le voit, le pouvoir Israélien est dans une grande impasse. Car céder à la pression de la famille Shalit et de la rue en accédant aux conditions des « terroristes », mettrait plus de la moitié de la population dans les rues avec une contestation généralisée de l’autorité; et cela pourrait bien entrainer la chute du pouvoir….
Il est seulement à plaindre le jeune soldat qui n’a aucune responsabilité dans ce qui lui arrive, de même que sa famille dont nous partageons entièrement la profonde douleur et le désarroi.








mercredi 7 juillet 2010

BENIN/FRANCE : LA PROSTITUTION DES VALEURS MORALES ET POLITIQUES BAT DES RECORDS.

Le Bénin, ancienne colonie française prend un vilain plaisir depuis toujours à imiter les faits et gestes de la "mère patrie". Les grèves intempestives observées ici pour un "oui " ou pour " non " à l’image de la présence continue des syndicats français dans les rues nous en disent long ; l’abominable paresse des cadres dans l’administration et bien d’autres cas menaçants sont devant nous. Le mal vient d’atteindre le sommet deux Etats où les cas de corruption, de malversation et de mauvaise gestion au plus haut de l’appareil d’Etat se succèdent et se ressemblent à tout point de vue. Ni l’un ni l’autre n’a jamais atteint un niveau de pourrissement moral et politique aussi immonde et nauséabond.

Dimanche dernier, en plein milieu des débats sur le train de vie de l’Etat français et au plus profond des vagues autour de l’affaire Bettencourt-Woerth, deux ministres du gouvernement SARKOZY ont « démissionné » l’un après l’autre. Il s’agit de messieurs Alain JOYANDET Secrétaire d’Etat à la Coopération et Christian BLANC, Secrétaire d’Etat au GRAND Paris.
A l’origine, Christian BLANC a fait acheter par son cabinet des cigares pour 12.500 euros en dix (10) mois. Epinglé, le secrétaire d’Etat avait fini par rembourser le montant correspondant à sa consommation personnelle. Pour le reste cela ne l’engageait plus pensait-il.
Cette manière de voir et de résoudre les problèmes n’a pas apaisé la colère des français ni la plume de la presse qui ne comprennent pas qu’un ministre de la République se permette de telles extravagances et légèretés, au moment où le citoyen ordinaire est soumis à des mesures d’austérité drastique. Les murmures et ronchonnements pour les faibles et les attaques frontales, verbales via média ont continué pour les plus courageux….
D’un autre côté, le député-maire de Vesoul Alain JOYANDET, faisait l’objet de deux polémiques et pas des moindres : l’homme s’était rendu en Martinique au mois mars dernier pour une conférence sur Haïti. A l’occasion, il a loué, pour raison de calendrier dit-il, un jet privé d’un coup total de 116.500 euros.
Ensuite, « Le Canard enchaîné » avait révélé que le Secrétaire d’Etat au GRAND Paris s’était « bétonné un permis de construire illégal » pour agrandir sa villa de Grimaud dans le Var. Sur le coup, le mis en cause avait renoncé au permis de construire disant dans le même temps, n’avoir rien à se reprocher.
Face donc à la multiplicité des cas de dérapage financier et moral des ministres et à la pression sociale et médiatique, Nicolas SARKOZY a négocié et obtenu la démission en douce des deux ministres, mauvais gestionnaires.
La question qui se pose est de savoir comment des ministres de la République qui devraient être, les plus soucieux des soucieux, sur la bonne gestion des deniers publiques, se laissent aller à leurs fantasmes d’adolescence ? Où se trouve donc l’exemplarité de l’autorité ? A ce rythme de gaspillage, la répartition de la richesse nationale pourra-t-elle atteindre un jour tout le peuple ? Ce qui est sûr, ces deux cas ne sont que la face visible de l’iceberg.
Le cas de Madame Christine BOUTIN est encore présent dans les mémoires. Chantre des cumules de salaires, primes et autres avantages exorbitants pour des besognes qui ne soignent guère le quotidien du français lambda, Mme BOUTIN a été non pas démise, mais violemment contrainte par la pression médiatique et les huées de parlementaires-vertueux pour la circonstance-à renoncer au trop plein.
Si donc deux fusibles du gouvernement FILLON ont dû sauter pour sauver les meubles et taire la grogne sociale et médiatique dans l’exagone, au Bénin aussi détournements et corruptions ont la dent et le dos durs. Ils ne reculent devant rien. On ne démissionne pas ici. Et personne ne démet personne pour ce que la formule consacrée appelle « des ragots et des vétilles ». On fait faire aux personnes soupçonnées des allées retours; les sortir du gouvernement le temps d'une prétendue "commission d'enquête". Le temps que l'orage passe. Et c'est bon! Elles retrouvent leurs postes.
En effet, voilà depuis eux ans que le ministre de l’urbanisme et de l’habitat est au cœur d’un scandale de plusieurs milliards de nos francs dans le cadre du sommet de la CEN-SAD tenu à Cotonou. Des députés de l’opposition ont interpellé le gouvernement aux fins de comprendre ce qui était considéré comme « l’affaire CEND-SAD » ; ils ont même initié une commission d’enquête pour vérifier la gestion financière et matérielle de ce sommet. Mais depuis, rien. Le gouvernement, prétextant la mise sur pied d’une commission d’enquête interministérielle, refuse au parlement à travers un communiqué signé du secrétaire général du gouvernement, de se mêler de la gestion de ce dossier déjà « confié à la justice ». Mais la justice est toujours muette sur la question.
Depuis deux ans donc, le ministre incriminé est, après sa mise à l'écart de quelques mois et son audition par une "commission d'enquête inetrministérielle", au gouvernement malgré les protestations et dénonciations de toute part. Il a même été confirmé à son poste après le dernier remaniement.
Il en est de même pour l’actuel ministre de la justice précédemment ministre de l’agriculture et de l’élevage.
Un député du parti au pouvoir, devenu rebelle et hostile aux faits et gestes de sa famille politique , eproche au ministre d’avoir fait acheter dans le cadre du programme de mécanisation de l’agriculture, des machines de secondes mains justes repeintes.
Il a aussi exhibé au parlement et devant la presse, les preuves selon lesquelles le ministre aurait détourné près de cinq milliards dans le cadre de cette opération. Le nom du chef de l’Etat a été à plusieurs fois cité dans l’affaire sans que jamais, lui-même ait pris la parole pour répondre mot. Après plusieurs interpellations adressées au président de la République sur cette question, c’est dernièrement que celui-ci a daigné mandater l’ancien ministre de l’agriculture à répondre au parlement.
Evasif, pas convaincant du tout, confus et très mal à l’aise, l’ex ministre de l’agriculture n’a apporté aucune preuve tangible des justifications du chef de l’Etat ; il n’a non plus pu contredire le député rebelle et auteur de l’interpellation qui, lui a présenté les résultats de ces investigations aussi bien en Chine qu’en Inde où les machines auraient été achetées. Il a présenté la liste de toutes les sociétés écrans ; le montant total des surfacturations et bien d’autres preuves écrites de différentes institutions de pays concernés par l’achat desdits engins...
Le dernier des scandales sous l'air du président Yayi, c'est ce qu'il covient d'appeler l'affaire "ICC Services" , un vaste réseau d'escroquerie qui a décimé toute l'épargne nationale à hauteur de cent (100) milliards. Les auteurs de ce système de placement d'argent au bénéfice de 200% se sont affichés publiquement avec plusieurs autorités de la République notamment, le chef de l'Etat béninois, certains de ces ministres, le chef d'Etat major des armées.... Ils ont même investi dans le social; offert un véhicule de patrouille à la gendarmerie.....
Depuis l'effondrement de "l'affaire", les menaces à l'insurection des épargnants et la récupération politique qu'en fait l'opposition, le procureur de la République près le tribunal de Cotonou a été limogé pour "lourdeur administrative"; il en est de même pour le ministre de l'intérieur pour "défaut de compte rendu" à l'autorité.
Mais la grande majorité des béninois se demande aujourd'hui si ces messieurs indélicats ne retrouveront pas leurs postes, une fois l'orage passé. Ils trouvent que ces deux têtes tombées, ne règlent pas encore le problème; que bien des ministres impliqués dans ce scandaleux dossier sont encore en poste.
Comme Le gouvernement français donc, celui du Bénin aussi a trouvé deux fusibles à éjecter pour sauver la face.
Le cas Eric Woerth en dit long sur ceux qui, même dénoncés, accusés, accablés et affaiblis de partout, par des tourbillons médiatiques et politiques de grande portée, résistent à la polémique et aux ouragans, tant ils ont l’appui et la faveur du chef.
Au Bénin aussi, certains intouchables cités haut et fort dans ce scandaleux dossier sont toujours aux affaires car dit-on, c'est des protégés.
Même si le grand ménage est difficile voir impossible à réaliser, tout chef conscient, et qui n'a rien à se reprocher, devrait mettre tout en oeuvre pour faire passer des mises en cause à la dispostion d'une justice impartiale.
François NOUDEGBESSI GBENOUKPO, Grégoire AKOFODJI, Eric WOERTH et tous les autres "mangeurs aux mains souillées" devront donc faire leurs valises et foutre le camp.

lundi 5 juillet 2010

CREATION THEATRALE AU BENIN: ARSENE KOCOU YAMADJE PREND SES RESPONSABILITES.


ARSENE KOCOU YEMADJE REFUSE DE SE SOUMETTRE ET DE SUBIR.

Finalement, la solution est venue du plus jeune de tous, mais aussi du plus audacieux des audacieux. Il a encore, comme à son habitude, contourné les barrières de copinages et de corruptions érigées en règle d'administration des deniers publics pour créer à ses frais et à ses risques.


Arsène Kokou YEMADJE metteur en scène béninois aura réussi en ce mois de juillet2010, à contourner l’obstacle érigé sur le chemin des créateurs crédibles béninois.
En effet, voilà depuis quelques années que la création artistique, notamment la création théâtrale est devenue une denrée rare dans nos différents lieux d’accueil de spectacle.
Il se passe des saisons théâtrales entières sans que l’on ne trouve dans les programmations du Centre Culturel Français, lieu de l’élite du théâtre au Bénin, et partout ailleurs sur le territoire, traces d’une création théâtrale béninoise crédible et de bonne facture.
Nombre de créateurs béninois sont aujourd’hui réduits au silence et à l’inaction, simplement parce que la seule et unique structure de financement culturel alimentée par le budget national a choisi de les écarter ; de leur refuser de manière continue le financement ou alors de ne leur attribuer que des miettes.

Arsène Kokou YEMADJE aura réussi lui, à mettre fin à cette hégémonie des temps sans actions ni créations imposées aux créateurs béninois crédibles par un Fond d’Aide à la Culture devenu une affaires de courtisans et de crétins. Une structure devenue avec le temps, un réseau de suscitation de projets culturels incultes, immondes sans impacts sur la vie du contribuable béninois et portés par des mercenaires et terroristes au milieu culturel.
Le prétexte du contournement habilement trouvé et saisi par Arsène Kokou YEMADJE, c’est LES RECREATRALES : Résidences de Formations et de Créations Théâtrales, un véritable laboratoire panafricain du théâtre qui se tient à Ouagadougou.

Retenu parmi mille et un candidats, le metteur en scène béninois s’est fait distinguer lors de la première phase du travail-tenue à Ouagadougou- par la qualité de sa proposition artistique. Ce qui lui a valu l’aval des organisateurs de ces résidences pour continuer la réflexion et le travail dans son pays le Bénin, sur la base d’un nouveau texte ; le texte de départ n’ayant pas convaincu les organisateurs. C’est dans ce cadre qu’Arsène Kokou YEMADJE a porté son choix sur MERE A BOIRE texte dramatique de Florent COUAO-ZOTTI, un autre résistant à la pègre et à la lèpre qui finiront par nous décimer tous bientôt peut-être.

Ce samedi 3 juillet donc à l’auditorium « Théodore BEHANZIN » au siège du FITHEB ex ciné vog, c’est en présence de Monsieur Etienne MINOUNGOU, Directeur Général des RECREATRALES, Auteur, metteur en scène et comédien de talent, venu à Cotonou pour juger de la qualité du travail du metteur en scène béninois que tout a commencé. Pour la circonstance, on peut aussi noter la présence des amis mais surtout celle des praticiens de théâtre béninois.

L’histoire tourne autour de deux sœurs ; deux cousines. « L’une, enceinte une énième fois, attend de donner enfin jour au garçon qui manque tant au bonheur de son mari. L’autre, stérile, ne désespère pas de pouvoir un jour pouponner. A la naissance de l’enfant de la première, la seconde s’introduit dans la chambre et dérobe le nouveau-né, espérant ainsi gagner une terre inconnue pour enfin vivre, en toute quiétude, les joies de la maternité. Mais où peut-elle aller avec la meute qu’elle a ainsi provoquée et mobilisée contre elle ? Jusqu’où peut aller le couple infortuné pour récupérer son enfant ? »

Noir sur la scène. Un homme entre avec la lumière, débordant de joies, de cris et de gestes. En fait, il vient d’être à nouveau père. Le père d’un garçon pour la première fois de sa vie….

Pour l’étape du travail montré, Arsène Kokou YEMADJE nous aura séduits d’abord par la précision et la justesse dans le choix des acteurs, ensuite par les propositions combien riches du jeu d’acteurs et la mise en scène dans sa grande charpente.

On aura vu ce soir là une scénographie sobre mais innovante et donnant de la fluidité aux jeux des acteurs et à la mise en scène. On aura vu des acteurs débarrassés de tous clichés et portés par un naturel impressionnant. On aura vu une circulation d’énergie et de charge émotionnelle comme ce n’est plus souvent le cas au théâtre depuis peu. On aura certes vu un travail en chantier mais avec des hommes et des femmes soucieux de le porter à terme et disposant des atouts nécessaires. On aura vu des acteurs qui communiquent ; qui échangent quelque chose ; une sensation, une énergie avec le public mais aussi entre eux. On aura vu enfin une mise en scène prometteuse et pleine d’avenir.

Ce que le public a vu ce soir n’aura été qu’une étape du travail ; une étape du long et périlleux travail de mise en scène. Les avis sont unanimes que les fruits porteront la promesse des fleurs ; que le résultat final ne peut être autrement si la même foi, la même envie et cette recherche de se surpasser continuent à guider toute l’équipe.

Et en choisissant de contourner aussi glorieusement et honorablement l’ignoble système de financement instauré au Fonds d’Aide à la Culture, Arsène Kokou YEMADJE nous aura tous montrés le chemin. Nous qui attendons encore d'hypothétiques financements avant de nous mettre à l'oeuvre. Il nous aura donc montré le chemin: qu’on soit son ainé ou son cadet ; son fofo ou sa dada; son dieu ou son maître.

Pour avoir osé contourner les barrières et les Hommes qui les ont érigées, le metteur en scène aura accepté de payer un lourd tribu: la prise en charge de deux comédiens togolais, trois comédiens béninois, un scénographe béninois et un régisseur béninois.
Où se trouve donc le milliard culturel tant agité comme un appui à la création culturelle béninoise?

jeudi 1 juillet 2010

VOUS AVEZ DIT MUSEE CONTRE CINEMA?


CINEMA BENINOIS: LE GOUVERNEMENT CEDERA-T-IL LA SALLE DE CINEMA « LE BENIN » A LA FONDATION ZINSOU ?
La rumeur a pris d’assaut le monde des artistes toutes catégories confondues la semaine dernière. A l’origine, une communication du ministre de la culture apprêtée pour le conseil des ministres et interceptée par certains artistes du cinéma Béninois. Ladite communication fait état de la cession prochaine du « CINE LE BENIN » contre un franc symbolique à la fondation ZINSOU.
Pour rappel, le « CINE LE BENIN » est un des temples du cinéma béninois. Il date des années soixante et est situé en plein cœur, non loin de l’UNAFRICA. Il a connu les gloires du cinéma béninois et africain ; nombre de béninois ont encore en mémoire les merveilles cinématographiques auxquelles ils ont gouté dans ce lieu mythique.
L’accord de cession querellé prévoit que le nouveau propriétaire des lieux devra démolir le bâtiment existant pour en ériger musée. C’est précisément cette démolition qui a donné le rhume et la migraine aux artistes du cinéma. Ils exigent dans leur grande majorité l’arrêt de la cession ; d’autres souhaitent plutôt qu’il soit imposé au nouveau propriétaire de construire un complexe culturel devant accueillir aussi du cinéma. Une troisième vague enfin organise un front anti fondation ZINSOU parce que dit-elle, cette fondation a les moyens de s’acheter un domaine et faire construire son musée, au lieu de démolir l’histoire.
Face donc a la divergence des avis et pensées et des méthodes d’action, la mobilisation d’une grande contestation peine à décoller.
Il est vrai que ce bâtiment entre déjà dans l’architecture de la ville de Cotonou ; il fait parti des témoins du passé et du présent de l’histoire de cette ville. Il est le témoignage de ce qui s’était fait en thème d’architecture d’époque. De ce point de vu, « raser » ce monument pose un problème de conservation du passé, de témoignage et de la référence à l’histoire aussi.
Mais il faut reconnaitre que cela fait bien des années que nos salles de cinéma sont vides et désertes ; cela fait bien des années que notre cinéma lui-même est devenu muet et sourd à tout appel ; cela fait bien des années que nos créateurs de cinéma (acteurs, réalisateurs, cadreurs, preneurs de sons, scénaristes, producteurs, costumiers….) ont déserté la cité, les temples et leur occupation. Nombre des nos temples cinématographiques sont devenus des refuges de braqueurs ; de chauves-souris pour les uns et des lieux de cultes pour les autres…. C’est aussi le cas du « CINE LE BENIN » gardé fermer depuis des lustres sauf à la poussière, aux insectes, à la moisissure et aux puanteurs de tous genres.
Il y a longtemps, des associations d’artistes et certains opérateurs culturels sérieux ont fait la demande de ces lieux en souffrance pour mis en valeur. Toutes ces demandes, aux dires des demandeurs, auraient été rejetées ou simplement sans suite.
Alors, si on peut céder le cinéma « LE BENIN » à la fondation ZINSOU « pour rénovation et mis en valeur », selon le langage consacré ici, on doit pouvoir céder les autres bâtiments du genre en souffrance aux personnes et associations culturelles qui en font la demande depuis. Ne pas le faire relèverait d’une politique aberrante discriminatoire de deux poids deux mesures. Et c’est bien cela qui risquerait de déclencher toutes les passions et souder le rang des différents fronts contre ce projet. Autant le projet de musée est important dans l’espace culturel béninois, autant sont nécessaires les salles théâtres et autres espaces culturels dont rêvent les associations et personnalités culturelles qui depuis des années ne font que demander à mettre en valeur ces espaces abandonnés à la ruine.
Par ailleurs, pour faire clair et simple, le gouvernement gagnerait surtout à lancer un appel d’offre pour ces lieux en ruine. Mais de grâce, que le cahier des charges soit à la portée des associations culturelles moyennes qui ne brassent pas inutilement des milliards de sources douteuses. Autrement ce ne serait que pour barrer la route aux plus faibles, malheureusement plus dignes et honnêtes.
La culture pour tous et tous pour la culture !