mardi 29 juillet 2014

ARTISAN D'UNE CAMPAGNE COTONNIÈRE CATASTROPHIQUE: LA MINISTRE FATOUMA AMADOU DJIBRIL, L'INCENDIAIRE DE LA RÉPUBLIQUE!


 Artisan d’une campagne cotonnière catastrophique : La ministre Fatouma Amadou Djibril, l’incendiaire de la République!
Alors qu’elle reste l’un des artisans d’une campagne cotonnière chaotique, la ministre de l’Agriculture, Fatouma Amadou Djibril ne méritait plus d’être écoutée avant de venir ajouter de l’huile sur le feu, en se projetant dans un probable mandat présidentiel pour Yayi Boni. Ses déclarations à ce propos continuent de faire des vagues.

Tout cela ressemble à une guerre que se livrent deux camps : d’un côté, les partisans d’un troisième mandat pour le président de la République, et de l’autre les opposants. Il faut y voir à travers la réaction de ces derniers une réponse spontanée et ferme aux velléités du régime de confisquer par tous les moyens, le pouvoir en 2016.
En écoutant la ministre de l’Agriculture, Fatouma Amadou Djibril, le dimanche 24 juillet dernier sur la chaîne de télévision privée Canal3, n’importe quel bon démocrate doit tirer la sonnette d’alarme. Il y a danger et il faut à tout prix le conjurer. Essayons de comprendre ce qu’a voulu dire ce personnage qui n’a rien d’un démocrate. La ministre a déclaré sans trembler, que Yayi Boni aura un 3ème mandat si le peuple en décide, c’est-à-dire même si la Constitution le lui interdit. « Si le peuple en décide, ce sera fait ». Au cours du même exercice, elle annonce que des marches provenant des producteurs de coton sont en préparation pour remercier le chef de l’Etat. Un geste de gratitude à l’endroit de ce dernier dont la politique aurait permis à ces producteurs de tirer grand profit de la campagne cotonnière 2013-2014. Immédiatement, la juxtaposition de ces deux éléments n’a pas échappé à notre vigilance. Cela résume tout et vient confirmer qu’au Palais de la présidence, il y a un plan concocté pour 2016. Un plan sans doute pour maintenir l’actuel chef de l’Etat au pouvoir. De plus en plus, les preuves qui éveillent de tels soupçons s’accumulent. Avant les déclarations de la ministre de l’Agriculture, il y a eu d’autres faits, notamment ce qu’il convient d’appeler une campagne mise en œuvre dans certaines contrées du pays et qui vise à persuader les têtes couronnées, les dignitaires des chefferies traditionnelles et des leaders d’opinion d’accorder un troisième mandat à Yayi Boni en 2016. Nous l’écrivions dans nos précédentes éditions que l’argument de campagne développé pour défendre un troisième mandat envisagé par l’actuel chef de l’Etat est celui-ci : permettre à Yayi Boni d’achever ses chantiers.
Un argumentaire qui tombe mal
Même si Fatouma Amadou Djibril ne l’a pas dit explicitement, l’argumentaire défendu à l’occasion par la ministre de l’Agriculture n’a rien de différent et de convainquant. Elle est partie de la campagne cotonnière chaotique qu’elle se refuse d’admettre en lui substituant un bilan élogieux, en vertu duquel des producteurs s’apprêtent à marcher pour remercier le chef de l’Etat. Or, pour le commun des Béninois, les résultats enregistrés pour le compte de la campagne cotonnière 2013-2014 ne méritent même pas qu’on en parle avec des mots d’encouragement. Le bilan est désastreux. A partir de ce moment, il est aisé de comprendre à travers la sortie de la ministre de l’Agriculture, une contre-offensive face aux nombreuses accusations et opinions blâmant l’invasion de l’Exécutif dans le secteur. Le gouvernement cherche à se défendre à un moment où beaucoup d’acteurs de la filière se retournent contre lui à cause de sa mauvaise gestion de la campagne. Lorsque Fatouma Amadou Djibril évoque par exemple qu’il n’y a aucune perte au cours de cet exercice, elle est restée fidèle à la ligne de défense du gouvernement, malgré que les preuves irréfutables d’une campagne cotonnière déficitaires existent. Jusqu’à présent, les chiffres qu’il avance sont contredits par d’autres professionnels de la filière. La prestation de la ministre de l’Agriculture est la preuve palpable de la propension de ce régime à la désinformation. C’est en cela que beaucoup s’étonnent de voir la ministre de l’Agriculture prendre un sujet à polémique voire contre productif comme un thème clef de l’argumentaire qui a précédé ses déclarations fracassantes sur 2016. Lors de sa piteuse prestation, elle a légitimé un troisième mandat pour Yayi Boni si le peuple le rend possible. Mais par quel moyen parviendra t-il à le faire ? Fatouma Amadou Djibril a tenté de mettre cette possibilité au service des marches de remerciements. Bien entendu organisées par ses soins pour maquiller la vérité sur les chiffres de la campagne cotonnière. Des cadres agronomes originaires de sa ville natale Kandi ayant prouvé leur savoir-faire dans la gestion du coton ont souvent accueilli avec un sourire moqueur et malveillant ses déclarations. Et, c’était le cas dimanche 20 juillet dernier. A y comprendre, la vraie raison de son passage sur la chaîne privée de télévision Canal3, c’est de se servir de cette aubaine pour contracter des assurances auprès du chef de l’Etat. Tout cela se fait en prévision de demain.
Fatouma s’inspire de Yayi
En prétendant d’une campagne cotonnière réussie du fait d’une reprise en main de la filière par le gouvernement en place, la ministre de l’Agriculture veut bien que les producteurs bénéficiaires de cette réussite, retournent l’ascenseur au chef de l’Etat. Dire donc que les cotonculteurs se réservent le droit de marcher pour dire merci à Yayi Boni s’inscrire dans cette logique. Mieux, elle rêve de voir ce geste de gratitude aller plus loin : c’est-à-dire qu’il se transforme en soutien à un troisième mandat pour le roi du Palais de la Marina. Un vieux rêve des caciques de ce régime. Fatouma Amadou Djibril n’a fait que se mettre dans le sillage de ceux-ci, à la différence qu’elle est l’une des rares personnalités aux affaires à exprimer clairement une position à laquelle, Yayi Boni au premier rang, suivis de ses lieutenants ne se désolidariseraient point. De tout le lot, elle apparait comme celle que le chef de l’Etat peut utiliser pour lancer un ballon d’essai. Ce qui ne trompe pas l’œil, c’est la méthode utilisée par la ministre de l’Agriculture. Le procédé est cher au gouvernement et son chef. Ils choisissent souvent des détours pour exprimer leurs vœux et défendre leurs idées clefs. Yayi Boni l’a toujours utilisé. En quoi faisant ? Sous prétexte qu’il a un sujet important à débattre avec certaines couches de la société, il les invite au Palais de la présidence. Dans son adresse à ses invités, il fait un détour dans un autre débat qui lui tient beaucoup à cœur. Au bout du compte, tous se rendent compte que non seulement l’ordre du jour ne devient plus la priorité de Yayi Boni, mais également ce détour dure plus. Cette méthode permet d’aboutir à la conclusion selon laquelle, le président de la République ne va pas souvent droit au but, mais emprunte des voies détournées pour atteindre ses buts. La méthode fait école dans l’équipe gouvernementale. Cette fois-ci, c’est la ministre de l’Agriculture qui s’est mise en évidence. Elle a évoqué la campagne cotonnière avec des termes élogieux. C’était une diversion afin de détourner l’attention de l’opinion publique du principal sujet : un troisième mandat pour l’actuel président de la République. Mais personne n’est dupe. Ces manœuvres n‘ont qu’un seul but : utiliser ces marches comme un appel du peuple lancé à Yayi Boni afin de l’inviter à briguer un autre mandat. On a compris cela à ses déclarations du genre : « Si le peuple en décide, ce sera fait ».
La main presque dans le sac
Fatouma Amadou Djibril a été prise en flagrant délit d’un coup en préparation. Interrogez le président de la République sur ce qu’il pense de ses propos, il répondra que cela ne l’engage point. Mais on sait qu’il est derrière ces manœuvres. Yayi Boni ne dira jamais non à un nouveau mandat en dépit des assurances qu’il a données au peuple, à la Communauté internationale, au Pape Benoît XVI, aux pays occidentaux. « Si le peuple dit oui, les gens n’ont qu’à parler, on s’en fout », c’est ce qui sera servi à celui qui veut l’entendre. Passé maître dans l’art de la renonciation de la parole donnée pour moins que cela, ce n’est pas au moment où il cherche à se maintenir au pouvoir qu’il fera exception à la règle. Le problème aujourd’hui, c’est comment parvenir à transformer ces assurances en contre-réactions. Les déclarations de la ministre de l’Agriculture et la réaction du ministre d’Etat qui a suivi ont été préparées. François Abiola a montré que la sortie de Fatouma Amadou Djibril a provoqué des irritations dans le rang des autorités politiques au Pouvoir, le chef de l’Etat en premier lieu. A en croire l’esprit de ce démenti, c’est que Yayi Boni a mal ressenti ce « coup de force » de sa ministre de l’Agriculture. Tout simplement parce que tous les démocrates et principalement la presse ont crié à la dérive. Pis, à la tragédie. Si elle n’est pas en mission pour ce dernier, il doit lui retirer sa confiance et ses attributions. Dans un gouvernement sérieux, Fatouma Amadou Djibril n’aurait pas fini son intervention que le chef de l’Etat l’obligerait à démissionner. De même, face à de telles déclarations fracassantes, le démenti du ministre d’Etat ne suffit pas pour atténuer la gravité de l’acte. Mais tout cela ressemble à un jeu. Le gouvernement cherche visiblement à tromper le peuple. Allant de contradiction en contradiction, il n’est pas à son premier coup d’essai. De plus, des menées subversives contre la démocratie béninoise ne datent pas d’aujourd’hui encore moins des déclarations de Fatouma Amadou Djibril. Ce qui est une réalité que les propos de la ministre sont venus illustrer, ce sont les dangers qui guettent la démocratie béninoise et l’Etat de droit. Le chef de l’Etat soutenu par des putschistes cachés au Palais est prêt à tout pour garder le Pouvoir. L’un des plans dissimilés dans des projets de développement que Yayi Boni a ressuscités est le soutien du peuple à ce putsch à travers les manifestations de rue. Le coup peut venir de là, comme l’a annoncé officiellement la ministre Fatouma Amadou Djibril. Avis aux forces démocratiques favorables à l’alternance. Pendant qu’on en parle n’oublions pas de se dire que des manœuvres qui se sont déroulées à l’Assemblée nationale au sujet de la révision de la Constitution ne sont pas encore enterrées. Elles se sont calmées un moment. C’est pourquoi, il ne faut pas se résigner à croire que les deux premiers épisodes de ce feuilleton marqués par deux rejets successifs de la loi portant modification de la Constitution du 11 décembre 1990, ont complètement désarmé Yayi Boni et son équipe.

Fidèle Nanga

source: le quotidien "Le matinal" du 29 juillet 2014.A

Concours de recrutement de 4.234 agents contractuels de l’Etat : D’importants cafouillages enregistrés

Concours de recrutement de 4.234 agents contractuels de l’Etat : D’importants cafouillages enregistrés

Le ministre de la fonction publique mérite-t-il d’être là où le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi l’a promu ? La question tenaille bien de Béninois. Pour le moins qu’on puisse dire, ce «haut fonctionnaire de l’Etat» n’a pas fait mieux que celle qu’il a remplacé à la tête du prestigieux ministère de la fonction publique qui s’est ajouté au portefeuille de la réforme administrative et institutionnelle qu’il détenait. Mais sur la télévision nationale, il a avancé les raisons des cafouillages.
Tout le monde s’en est convaincu. La première sérieuse mission républicaine qui lui a été confiée à savoir, organiser le concours de recrutement de 4.234 agents contractuels de l’Etat au profit des ministères de la santé et de l’éducation nationale, a échoué lamentablement. En dehors des candidats qu’il a mis dans une situation inconfortable par son inexpérience, M. Martial Souton a fait souffrir deux de ses collègues du gouvernement. Il s’agit du Ministre d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, François Adébayo Abiola, et du ministre de la santé, Kindé Gazard Akoko. Venus le samedi 26 juillet 2014 au Lycée Coulibaly de Cotonou pour lancer le fameux concours, ces deux personnalités et les membres de leur délégation se sont heurtés à un fait inédit. Les candidats étaient là. Les surveillants aussi et toute l’équipe d’encadrement. Mais à la surprise générale, il n’y avait pas d’épreuves. Après plus d’une heure d’horloge, point d’épreuve. La situation est subitement devenue insupportable pour les deux membres du gouvernement. Fâché, le ministre Abiola a vidé les lieux. Dans un autre centre de composition, la drôlerie du Lycée Coulibaly s’est encore reproduite. Pour sauver la face, les épreuves qui ont été programmées pour la matinée du samedi 26 juillet 2014 ont été reportées pour l’après-midi et celles qui ont été programmées pour l’après-midi ont été reportées pour la matinée du dimanche 27 juillet 2014. Le pire a été certes évité, puisque les candidats ont fini par composer, même si ce fut dans des conditions calamiteuses et stressantes. Mais le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi devra tirer les conséquences de cette légèreté imputable à l’inexpérience caractérisée de son ministre de la fonction publique.

Les explications de Martial Souton
Face aux cafouillages enregistrés au niveau des centres de composition, le ministre chargé de la fonction publique n’a pas tardé à s’expliquer. Intervenant sur le plateau de la télévision nationale, Martial Souton a évoqué des raisons d’ordre technique pour justifier le cafouillage. Selon ses explications, tout a été mis en œuvre pour qu’il n’y ait pas de problèmes. Mais à la dernière minute, les machines mobilisées pour multiplier les épreuves sont tombées en panne à la chaîne. De ses explications, on retient aussi que c’est pour des soucis de transparences et pour éviter des fuites que l’impression des épreuves a été volontairement retardée. Seulement, c’était sans compter avec les machines qui ont lâché au dernier moment. Ce qui a causé un grand retard dans le redéploiement du matériel sur les centres de composition. Face à cette situation, priorité a été donnée aux centres situés à l’intérieur et au nord du pays. Les centres situés au Sud du pays ont été donc «pénalisés». Le ministre  a aussi déploré le peu de temps que les organisateurs disposaient pour mettre tout le dispositif nécessaire en place. Un des facteurs qui a joué en défaveur de l’organisation. Certes, le ministre n’a pas nié les failles constatées dans l’organisation de ces concours. Mais pour lui, il y a eu plus de peur que de mal. L’essentiel à présent est que les candidats ont pu composer. Ils espèrent que les conditions de correction seront meilleures.                                           
source: la presse du jour du 29 juillet 2014

mardi 22 juillet 2014

PROBABLE MAINTIEN DE YAYI AU POUVOIR EN 2016: LA MINISTRE DE L'AGRICULTURE CONFIRME LA MACHINATION DE YAYI ET DE SON ENTOURAGE

Tractations pour susciter un 3è mandat de Yayi : La ministre de l’agriculture confirme la machination (Elle a finalement vendu la mèche

Les langues se délient et la vérité commence à sortir de l’entourage du Chef de l’Etat qui souhaite que Boni Yayi fasse un autre mandat au-delà de 2016. La ministre chargée de l’agriculture, Mme Fatouma Amadou Djibril a confirmé la chose hier, dimanche 20 juillet 2014, sur le plateau de l’émission «Zone Franche» de la télévision Canal 3 Bénin.
Fatouma Amadou Djibril a finalement vendu la mèche. L’entourage du Chef de l’Etat veut d’un troisième mandat pour Boni Yayi. La ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche a confirmé toutes les suspicions que certains avaient déjà de la majorité présidentielle au sujet de 2016. Yayi ne veut pas partir. Hier, dimanche 20 juillet 2014, sur le plateau de «Zone Franche» de Canal3, les journalistes avaient voulu savoir l’appréciation qu’a la ministre de l’agriculture au sujet d’une de ses collègues qui œuvre actuellement au niveau des 2KP afin d’enclencher une marche pour susciter un 3è mandat de Boni Yayi. La ministre n’a pas démenti l’information que nous avions donnée en exclusivité à cet effet.  Mieux, Fatouma Amadou Djibril a, sans ambages, confirmé tout ce qui se tramait au sujet de 2016. «Si le peuple béninois décide que le Chef de l’Etat fasse un 3è mandat, pourquoi pas ? C’est le peuple qui décide. Ce n’est pas les politiciens», a répondu la ministre à la question des journalistes. A la ministre d’ajouter que si le peuple est conscient que le Chef de l’Etat doit continuer avec un 3è mandat, celui-ci doit respecter cette volonté. Au sujet de la Constitution du Bénin qui limite les mandats à deux et pas plus, l’invité de l’émission ajoute qu’on verra en son temps. En clair, l’entourage de Yayi veut bien allonger le séjour à la Marina pour son leader et des actions se menent dans ce sens.
 Contradiction coupable
 En évoquant les marches qui se prépareraient dans les 2KP, la ministre de l’agriculture, sans confirmer ni infirmer l’information, a tout simplement souligné que les cotonculteurs, contents de percevoir à temps leurs gains depuis un moment, ont toujours envie de manifester leur joie au Chef de l’Etat. Alors, c’est peut-être par les cotonculteurs et, au-delà, le monde rural représentant 70% de la population active du Bénin, comme l’a souligné la ministre, que les marches viendront pour demander un 3è mandat de Yayi. 70% de la population béninoise, c’est largement suffisant pour donner carte blanche à Yayi pour aller au-delà de 2016, estime sans doute Fatouma Amadou Djibril. Seulement, entre la première réponse au sujet d’un éventuel 3è mandat pour Yayi et ce que la ministre a développé après, il y a une grosse contradiction qui devrait amener à douter des promesses du chef de l’Etat devant  «les grands de ce monde» de partir en 2016. Car, à en croire les premiers propos de la ministre de l’agriculture hier, Yayi a promis et doit respecter sa parole maintes fois dite devant «de grandes personnalités» de ce monde. Ceux qui tentaient d’infirmer l’information sur la ministre qui démarchent des gens à Pehunco peuvent à présent se convaincre de la vérité de l’imposture.
 Roosevelt : Ce que Fatouma Amadou Djibril ne savait pas
La ministre de l’agriculture a voulu s’appuyer sur l’exemple du président Franklin Roosevelt pour « justifier » le droit d’accorder un mandat de plus à Boni Yayi. Mais elle a tout faux ! Effectivement, Franklin Roosevelt, grâce au peuple américain et de façon tout à fait exceptionnelle, a fait quatre (04) mandats présidentiels. Il a présidé les Etats-Unis de 1933 à 1937; de 1937 à 1941 et de 1941 à 1945. Il est décédé à l’entame du quatrième mandat (janvier à avril 1945). Seulement, Franklin Roosevelt ne doit pas ce « privilège exceptionnel » à une révision opportuniste de la Constitution américaine. En effet, le XXIIème amendement de la Constitution des États-Unis qui limite à deux le nombre de mandats du président des États-Unis n’a été adopté par le congrès qu’en 1947. Il s’agit donc de deux ans après la mort de Roosevelt. Cet amendement a été ratifié en 1951. Soit quatre ans plus tard. Ceci, la ministre Fatouma Amadou Djibril devait le savoir. On n’évoque pas ce qu’on ne connait pas. Surtout au sujet d’un sujet aussi sensible en ce moment. Yayi, ses ministres et leurs entourages, parlent souvent de la préservation de la paix. Mais cette paix ne doit pas être un vain mot ; elle doit être un comportement, comme l’avait si bien dit Feu Félix Houphouët-Boigny, ex président de la Côte d’Ivoire.  Les affirmations de la ministre sur Canal 3 hier, dimanche 20 juillet 2014, ne participent nullement à la préservation de la paix dans notre pays quand on sait que les légalistes sont farouchement contre ce passage en force qui se programme pour 2016. Quel intérêt de vouloir imposer un homme à tout un peuple ? En faisant cette annonce, la ministre veut-elle créer sciemment de l’insurrection au sein des populations ? Alors, les arguments seront bons pour parvenir à leur fin ! Qu’est-ce que Yayi n’aura pas fait en dix ans et qu’il doit bénéficier d’un autre mandat avant de faire ? Est-il le seul intelligent du pays ? C’est ni plus ni moins une insulte que constituent de pareilles déclarations de la part d’une ministre de la République. Aucun respect pour la Constitution du pays. Comme l’a dit l’autre, c’est une honte nationale. Des Béninois ont certainement déjà pris date. 2016, c’est déjà demain.
Grégoire Amangbégnon
Source: le quotidien "la presse du jour" édition du 21 juillet 2014