mardi 19 juin 2012

CRÉATION DE "LA TRAGÉDIE DU ROI CHRISTOPHE" AU BÉNIN: ENFIN QUELQUES SIGNES DES AMIS PORTES DISPARUS

Dans ma précédente publication sur ce même blog, c'est avec beaucoup d'inquiétude et de peine, que j'annonçais la disparition de trois comédiens, tous appartenant à ma distribution sur " La tragédie du roi Christophe" en cours de création en ce moment même.
Aujourd'hui, c'est avec beaucoup de joie que je vous apprends que certains des amis ont donné signes de vie. C'est le cas de MIGAN Bardol, qui a reconnu s'être absenté deux jours du chantier, parce que ayant des contretemps sérieux pour lesquels, il n'a pas jugé utile de solliciter une demande d'absence qui pourrait lui être refusée a-t-il pensé.
NANSSEGANDE Didier, qui lui aussi s'est présenté, a évoqué la question de son "contrat", "le régime de faveur" que le metteur en scène accorderait à un des comédiens, et les prises de paroles "intempestives" de deux comédiennes.
Quant à TOLOHIN  Gérard, il n'a pas donné signe de vie depuis; tout au moins, il a répondu au téléphone que son comportement n'est nullement un acte de démission et qu'il passerait bien chercher la "demande d'explication" qui l'attend au secrétariat de la création.
En effet, à chacun de trois garçons auteurs de la situation que j'évoque, j'avais adressé une demande d'explication dont la réponse, attendue sous vingt-quatre heures, dès réception du courrier, est la condition à toute discussion sur leur éventuel retour au sein de l'équipe. Bardol et Didier qui se sont portés sur les lieux de répétitions aux fins, disent-ils de me parler, ont reçu leur courrier respectif après avoir  longuement discuté avec le producteur du spectacle.
A ce jour, seul Bardol a répondu et dans le délai avec beaucoup "d'excuses et de reconnaissance de sa faute". Après en avoir débattu avec les responsables à la production du spectacle, et après avoir consulté quelques comédiens, je l'ai réintégré dans le groupe.
Il me plait ce pendant de revenir sur les arguments développés par Monsieur Nanssègandé au producteur du spectacle lors de leur entrevue.

D'abord du contrat:

C'est un faux débat. Monsieur a eu toutes les discussions au sujet de la signature de son contrat avec l'administration. Il fait partie de ceux qui n'avaient pas envoyé à temps leur adresse physique à la production pour l'impression des contrats. Aussi, Les répétitions ont commencé le lundi 4 juin et déjà le mardi 12, monsieur est absent au motif qu'il n'a pas de contrat. Si monsieur était de bonne foi, il pouvait passer un coup de fil à l'administrateur du spectacle ou tout au moins en parler avec le metteur en scène.

Ensuite des deux comédiennes: 

Là encore, il s'agit d'un alibi; les deux dames dont parle monsieur Nassègandé font partie intégrante de la production; elles sont distribuées dans ce spectacle non pas en fonction de leur rôle administratif, mais en raison de leur capacité et qualité artistiques qui, j'en suis sûr apporteraient beaucoup à cette création. Et je n'ai le souvenir à aucun moment, de les avoir entendu, s'adresser aux comédiens en des termes peu respectueux. A supposer ce pendant qu'un incident de ce type ce soit produit avec monsieur Nanssègandé, il n'avait qu'à s'en référer au metteur en scène, présent sur les lieux à plein temps, si tant est qu'il est animé de bonne volonté!

Enfin du régime de faveur  fait à un comédien: 

Je le reconnais et l'assume. Il s'agit d'un comédien d'une soixantaine d'années, encore fonctionnaire! L'un des  meilleurs de nous tous, après Tola KOUKOUI! Le monsieur est à deux doigts de sa retraite. Quand je l'ai sollicité pour cette création, il a pris un congé administratif pour se mettre à disposition.... Au cours des travaux de table, il a montré une grande longueur d'avance sur tous les autres comédiens; ce qui fait que parfois je le libère une ou deux heures de temps avant l'heure. Bien plus, il habite à Porto-Novo, d'où il quitte tous les matins pour nous rejoindre, soient trente-trois kilomètres. En plus, il lui est arrivé d'avoir une ou deux situations pour lesquelles je l'ai autorisé à ne pas être présent aux répétitions.
Monsieur Nanssègandé, vous devez apprendre à vivre avec les Hommes. A reconnaître votre juste valeur et vos mérites particuliers, sans jamais vous comparer à autrui ni prétendre aux mêmes avantages ou privilège, surtout à plus âgé, ni à plus expérimenté que vous! Où placez-vous donc le sens et la notion du plus âgé? Le sens du papa ou celui du Fofo existe-t-il encore pour vous? Vous devez êtes particulièrement gonflé et abominablement prétentieux pour prétendre aux mêmes privilèges, si privilège il y a, que quelqu'un qui a l'âge de votre père! Les  soient disant faveurs que j'aurais accordé à ce monsieur, ont-elles un impact sur votre travail, sur votre contrat? Sur votre vie? Attention, monsieur! L'une des qualités de tout créateur, est l'humilité. Que dis-je, l'humilité, encore l'humilité! Et toujours l'humilité. Pensez-y! 
Bon vent à vous.  

vendredi 15 juin 2012

CRÉATION DE"LA TRAGÉDIE DU ROI CHRISTOPHE" AU BÉNIN: TROIS COMÉDIENS PORTES DISPARUS

Depuis le 4 juin, avec une équipe de dix (10) comédiens et cinq (05) stagiaires en mise en scène et jeux d'acteur, j'ai commencé, à la demande de la Ligue Africaine des Professionnels de Théâtre, qui m'a retenu après "appel à intentions de mise en scène", la création de  "La tragédie du roi Christophe" de feu Aimé Césaire! 
Alors que tout semblait être bien parti pour une équipe que je trouvais comme celle de tous mes rêves, trois comédiens, notamment Gérard TOLOHIN, Didier NANSSEGANDE et Bardol MIGAN, après les répétitions du lundi 11 juin, n'ont plus donné signe de vie à ce jour. 
Toute démarche pour les joindre demeure sans succès; leurs téléphones sonnent mais ils ne décrochent pas.
Que serait-il arrivé à ces trois garçons forts intéressants dans ma démarche artistique actuelle? Auraient-ils décidé de rompre unilatéralement le contrat qui nous lie? Seraient-ils passés à la phase exécutoire d'un acte de sabotage pensé et mûri depuis des jours, ou auraient-ils reçu autre proposition plus alléchante que les conditions que leur propose l'employeur, ici?
Voilà donc trois garçons qui, lors du casting et l'atelier casting qui s'en est suivi, m'ont admirablement émerveillé en s'accrochant aux différents personnages qu'ils avaient à proposer avec des arguments techniques bien solides.
Je voudrais bien croire que rien de bien dommageable ne leur est arrivé; qu'ils sont bel et bien vivant. 
Je voudrais croire aussi qu'une telle absence n'est déjà pas  le signe d'une rupture de contrat, ou  d'un abandon de poste. Car le théâtre repose sur le dialogue; le dialogue avec l'autre. Et on ne saurait dans une société, dans une famille comme celle du théâtre, sans dialogues, sans poser le ou les problèmes que l'on a, empoisonner la vie à tout le reste de part son silence ou son absence.
Ceci est donc un appel à X pour aider à retrouver, ne serait pour s'assurer qu'ils vont bien, trois individus portés disparus. 

A suivre


dimanche 10 juin 2012

YAYI BONI TIENT A REMETTRE LE BÉNIN A GENOUX

BRAQUAGE AU BÉNIN: LE GOUVERNEMENT DE YAYI BONI AUX ABOIS DANS LA FILIÈRE COTON.

Dans la nuit du vendredi au samedi 9 juin, un lourd détachement de militaire s'est rendu sur le site d'entreposage d'intrant agricole "ATRAL" de l'opérateur économique Patrice TALON. La horde de militaires, sous le commandement d'un colonel de l'armée béninoise a procédé à la "saisi" d'une quantité  importante d'engrais cotonnier. Rassurez-vous, ce n'est pas parce que le produit est de mauvaise qualité! Ce braquage opéré en pleine nuit et sans préalablement avoir consulté les responsables de l'entreprise résulte tout simplement du fait que le gouvernement ayant déclaré la guerre à l'opérateur économique sus cité jure de le fragiliser par tous les moyens et dans tous les secteurs. A ce sujet, le pouvoir vient de casser le monopole de l'homme d'affaires sur le coton béninois. Et après avoir échoué dans sa promesse, comme d'habitude sans contenu, de fournir des intrants aux producteurs très en retard sur la saison,  le gouvernement n'a trouvé autre issue que d'aller attaquer nuitamment le dépôt d’engrais de l'homme d'affaires.
Comme si cela ne suffisait pas, un navire battant pavillon MARCHAL ISLAND transportant une importante quantité d'engrais pour le compte de la société SDI de Patrice TALON, a été arraisonné en haute mère par des militaire de la présidence avec obligation de venir décharger la marchandise au port autonome de Cotonou. Pour le moment, le commandant de bord et son équipage, tous des chinois, refusent d’obtempérer.
Comme on peut le constater, le Bénin passe progressivement sous le règne de la dictature après avoir essayé le cafouillage, l’amateurisme, l'improvisation, le  copinage et le régionalisme. 
 l'allure où vont les choses, le tour du Bénin vient après juste celui du Malin et des la Guinée Bissau.