samedi 30 janvier 2010


IMMINENCE D’UN REMANIEMENT MINISTERIEL : MONSIEUR GALIOU SOGLO PRIS ENTRE AGITATION ET SEDUCTION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE.
Depuis quelques semaines, la presse nationale tout bord politique confondu, annonce sans relâche l’imminence d’un remaniement ministériel. Ce toilettage envisagé de l’actuelle équipe gouvernementale vise essentiellement à mobiliser autour du Président de la République, Monsieur Boni Yayi, une équipe de combat devant le conduire, sauf cas de force majeure, aux prochaines élections présidentielles de mars 2011.
Dès lors, certains ministres très absents dans les médias et dont les départements sont cités comme les ministères les plus invisibles et n’ayant souvent pas obtenu de bon résultat sont devenus les champions en communication ; ils sont présents à toutes les occasions sur les antennes et dans les colonnes de la presse écrite. Qui pour dresser le bilan élogieux de ses actions, qui pour annoncer ses projets à venir et qui encore pour louer les mérites et la vision le chef de l’Etat pour avoir initié ceci ou pour les avoir accompagné personnellement sur tel ou tel axe de leur tâche.
C’est le cas du tristement célèbre Galiou SOGLO, ministre de la culture, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales. Record man des incompétances à la tête de ce département ministériel.
Il ne se trouve plus de jour sans que Galiou SOGLO où l’un de ses collaborateurs ne viennent devant la presse présenter les réformes amorcer dans tel ou tel secteur de ce département ministériel. L’incohérence dans l’exercice est que l’on nous parle par exemple de réforme au sein du FITHEB alors que le ministre et sont cabinet se sont rendus coupables de violation des textes dudit festival occasionnant le blocage et le grand retard auxquels nous avons eu droit jusqu’ici. L’incohérence c’est aussi l’incapacité notoire du ministre SOGLO à faire une vraie et réelle salubrité à la direction du Fonds d’Aide à la Culture, à travers une commission d’enquête et des sanctions appropriées malgré les multiples preuves irréfutables de détournements de deniers publics, de corruption, de surfacturation, de mauvaise gestion que les uns et les autres ont mis à sa disposition.
L’incohérence enfin c’est le manque de vision précise et l’absence d’imagination du ministre SOGLO et de son cabinet à donner un contenu réel au volet « Alphabétisation et promotion des langues nationales » de son département.
On se souvient encore de tout l’engagement dont a fait preuve l’ex ministre Roger GBEGNONVI pour que l’alphabétisation connaisse des lendemains meilleurs. Il a notamment travaillé à renforcer les groupes d’alphabétisation en les dotant de moyen de travail matériel et financier tout comme il a suscité partout où ces groupes n’existent pas leur création. Ce monsieur a donné l’espoir d’une certaine renaissance culturelle à tout le Bénin avant que le rêve ne soit brisé avec l’arrivée de Monsieur SOGLO. Cela ne pouvait être autrement : le ministre SOGLO est né en Europe où il a grandi et passé l’essentiel de sa vie. A ce jour il ne parle aucune langue africaine d’origine et il est entouré de gens qui, comme lui-même, n’ont aucune notion de ce qu’est une langue et l’importance de la langue maternelle.
Les multiples passages sur les télévisions et autres médias du ministre et de ces collaborateurs en ces moments où le prochain remaniement est imminent relèvent d’une opération de charme sans contenu.
La grande réflexion du ministre devrait porter sur les grands axes d’art et leur réorganisation et non faire du social. Les structures chargées de ce volet existent et attendent seulement que les artistes assurent le minimum pour les accompagner en cas.
Et pourque l'artiste puisse s'assurer ces vieux jours et s'autonomiser maintenant sur le plan de son travail, il faudra donc que le ministre repense notamment à :
La question de la formation des acteurs culturels dans tous les domaines.
L’accès équitable de tous les acteurs culturels reconnus comme tel de part leurs travaux aux financements nationaux et internationaux.
L’identification et la promotion de nouvelles valeurs sur la base de critères justes et équitables.
La construction et l’équipement dans chaque commune d’un petit théâtre municipale d’au moins deux cent places assises.
L’introduction dans le programme scolaire d’un volet artistique à assurer par les professionnels de théâtre, de musique, d’art plastique, de dessin etc …. Pour s’attendre apporter un plus à tout ce qui a été fait avant lui à la tête de ce département.
Autrement, Monsieur SOGLO ne doit pas continuer de penser que venir à la télévision faire le point des lectures que son père lui a recommandées ou dresser la liste des injures que certains lui auraient lancés relèvent le niveau du débat et améliorent la situation de l'artiste béninois qui n'a que faire de la vie privée du ministre.

lundi 11 janvier 2010


CAN 2010 : LE PEUPLE TOGOLAIS HUMILIE PAR LA CAF ET ABANDONNE PAR LES PAYS FRERES ET AMIS.
A quarante-huit heures de l’ouverture officielle de la 27ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations qui doit se tenir en Angola du 10 au 31 janvier 2010, l’équipe nationale du Togo invitée au titre des seize nations qualifiées à ce titre a vu son bus de transport mitraillé dans la région de Cabinda, ville indépendantiste depuis les années 1970.
En effet, la région de Cabinda est une énorme réserve pétrolière dont le contrôle a longtemps donné lieu à une guerre civile meurtrière qui a toujours opposé un groupe de rebelles au pouvoir central.
L’équipe nationale du Togo comme beaucoup d’autres retenues pour cette édition de la CAN a choisi pour son acclimatisation de se mettre dans un pays proche de l’Angola, notamment le Congo Brazzaville.
C’est de commun accord avec les autorités angolaises et de la CAF que l’équipe togolaise s’est mise en route sous escorte policière pour passer la frontière entre le Congo et l’Angola. Pourtant, aux dires du représentant des rebelles, Monsieur Issa HAYATOU aurait été saisi des risques auxquels la CAF expose ses invités en acceptant de faire tenir la 27ème édition de la CAN à Luanda.
Mais la fusillade nourrie qui a occasionné la mort du chargé des médias et l’entraineur adjoint de l’équipe togolaise et de nombreux blessés par bal parmi les joueurs n’a suscité la moindre déclaration d’indignation des autorités de la Confédération Africaine de Football. Pire, Monsieur ISSA HAYATOU président de la CAF n’est à aucun moment de cette tragédie entré en contact avec les autorités togolaises. Tout ce que la CAF et son président ont essayé de faire a été de faire pression sur les joueurs togolais pour les maintenir dans la compétition malgré tout.
Cette situation vient poser le problème de la sécurité du transport des joueurs sur une compétition aussi importante.
La CAF et les autorités angolaises ne sont pas sans savoir que Cabinda est une zone à risques depuis des décennies. Pourquoi avoir autorisé la traversée de ce nid à rebelles par une délégation officielle escortée juste par un convoi de police?
ET le silence des responsables de la CAF est la preuve que la situation des joueurs importe peu dans la chaine du football. Mille joueurs peuvent mourir à deux minute d’une compétition, on trouverait bien les moyens de les remplacer pour sauver la compétition. Dans ce cas, on est bien tenté de croire que ce qui compte pour les dirigeants de la CAF, c’est les entrées financières et tous les avantages illégaux liés à ce réseau de mafia qui prend de plus en plus des dimensions inhumaines et ignobles.
La décision du gouvernement togolais de rappeler au pays son équipe nationale face au silence peu respectueux de la CAF est donc bien justifiée.
Aux dernières nouvelles, les dirigeants de la CAF viennent de prononcer la disqualification du Togo pour abandon. Cela montre combien la CAF se soucie peu du deuil qui a frappé le peuple togolais.
Et si toutes les nations engagées dans ce tournoi s’étaient montrées solidaires du Togo et exigé le retrait de leur équipe de la compétition? Le manque de solidarité des pays comme le Bénin, le Nigéria, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Ghana tous voisins immédiats du Togo et qualifiés pour cette même compétition reste bien la faille dont Monsieur HAYATOU et les siens ont profité pour se foutre du peuple Togolais et de son gouvernement.
Aujourd’hui c’est le sang versé du peuple togolais que la CAF a bafoué en toute impunité ; demain à qui le tour ?

lundi 4 janvier 2010

Cotonou, le 21 Décembre 2009
DOKPA Isidore
Auteur, Metteur en scène
S/C: BP 416 Cotonou
Tél: 90 92 30 85 / 95 58 61 71
Courriel: isdedokp@yahoo.fr
Blog: www.isidoredokpa.blogspot.com

A

Monsieur le Président de la Cour Suprême
Porto-Novo (Bénin)


Objet : Compléments au dossier n° 2009-073/CA2.

Monsieur le Président,

Le 12 Août 2009, j’ai saisi la cour suprême au motif que Monsieur Galiou SOGLO, Ministre de la Culture, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales a installé au siège du BUBEDRA quinze (15) personnes nommément désignées au titre des nouveaux membres du Conseil d’Administration du FITHEB.

Que l’article 6 des statuts du FITHEB, approuvés en Conseil des Ministres suivant décret n° 99-316 en date du 22 juin 1999, prescrit expressément : « Le FITHEB est administré par un Conseil d’Administration composé de treize (13) membres……. »

Que l’article 19 des statuts, prescrit expressément : « Les présents statuts peuvent être modifiés dans tout ou partie de leurs dispositions pour adapter les structures et le fonctionnement du FITHEB à son objet. La modification peut être demandée soit par le Directeur soit par l’un quelconque des membres du Conseil d’Administration. La modification ne peut être adoptée qu’en une réunion extraordinaire du Conseil d’Administration au cours de laquelle tous les membres sont effectivement présents ou représentés et par une majorité des deux-tiers (2/3) »

Que dans les archives du secrétariat du FITHEB et au secrétariat du Ministère de la Culture il n’y a aucun rapport ni procès verbal de session du Conseil d’Administration ayant débattu de la modification des articles 6 et 19.

Que l’installation des nouveaux membres du Conseil d’Administration tel que opérée par le Ministre en charge de la Culture, viole les articles 6 et 19 des statuts en vigueur au FITHEB et constitue un acte administrativement illégal.

Mais aujourd’hui, le dossier a connu une évolution.

Par décret n°2009-524 du 20 octobre 2009, le président de la République a nommé en Conseil des Ministres quinze (15) membres au Conseil d’Administration, soit trois mois après leur installation officielle.

Par ailleurs, par décret n° 2009-579 du 6 novembre 2009 et sur proposition du Ministre de la Culture, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, le gouvernement a modifié l’article 6 des statuts du FITHEB en violation de la procédure prévue à cet effet; portant désormais le nombre des Conseillers à 15 au lieu de 13.

En outre, dans l’énoncé de l’article 6 nouveau (voir décret) il est précisé que « Le FITHEB est administré par un conseil composé de 15 (quinze) membres… », alors que dans l’énumération des institutions et personnalités représentées, c’est bien à 16 personnalités et institutions qu’on a eu droit. A quel nombre s’en tenir ?

Après la sortie de ce décret portant nomination des membres du Conseil d’Administration, le Ministre de la Culture a procédé à une nouvelle installation des mêmes membres du Conseil d’Administration le lundi 21 décembre 2009 à la salle de conférence du Ministère. Cette réinstallation a eu pour conséquence immédiate :
- La reprise des élections des membres du bureau du Conseil d’Administration, avec à la clé, l’élection d’un nouveau président.
- La reprise de l’appel à candidature pour le poste de Directeur du FITHEB.

Au vu de ces exposés, il convient de retenir que :

- Le décret n° 2009-579 du 6 novembre 2009 portant modification de l’article 6 des statuts du FITHEB est illégal. Car les voies et moyens de modification de tout ou partie des statuts du FITHEB sont prévues à l’article 19 qui n’a pas été respecté dans la prise du décret querellé. En effet, dans les archives du secrétariat du FITHEB et au secrétariat du Ministère de la Culture il n’y a aucun rapport ni procès verbal de session du Conseil d’Administration ayant décidé de la modification des articles 6 (relatif au nombre des conseillers) et 19 des statuts qui stipule : ‘’ La modification peut être demandée soit par le Directeur soit par l’un quelconque des membres du Conseil d’Administration. La modification ne peut être adoptée qu’en une réunion extraordinaire du Conseil d’Administration au cours de laquelle tous les membres sont effectivement présents ou représentés et par une majorité des deux-tiers (2/3) ‘’

- L’ordre de la prise des décrets montre clairement que le passage du nombre des conseillers à 15 ne répond à aucun critère sérieux. Le décret portant nomination de 15 membres date du 20 Octobre 2009 alors que celui portant modification du nombre de conseillers n’est intervenu que le 06 Novembre 2009. Donc, 15 conseillers ont été nommés au lieu de 13 avant même que le décret (lui-même illégal) de cette modification ne soit pris.

En conclusion, toute cette succession d’actes et de faits se situant dans la suite de ma requête initiale, je vous prie Monsieur le Président de la Cour suprême, de verser ces nouveaux éléments au dossier n° 2009-073/CA2 et qu’il plaise à la cour de déclarer le décret n° 2009-579 du 6 novembre 2009 illégal de même que tous les actes administratifs qui s’en sont suivis.

A toutes fins utiles, je vous produis copie d’un journal qui a relayé l’actualité du FITHEB.

Je vous prie d’agréer, Monsieur Le Président de la Cour Suprême, l’expression de ma haute considération.

PJ : décrets N° 2009-579 du 6 novembre 2009
N° 2009-524 du 20 octobre 2009
Le quotidien « la nouvelle Tribune » n° 1809 du 23/12/09 page 6


DOKPA Isidore