Dans le cadre des élections législatives et présidentielles de mars 2011, le parlement béninois vient de voter les règles générales devant régir ces importantes consultations.
Au titre des innovations de cette loi, il revient désormais au parlement de choisir le représentant de la société civile et celui de la justice au sein de la Commission Electorale Nationale Autonome.
Dès l’annonce de cette nouvelle, certains acteurs de la société civile sont montés au créneau pour dénoncer la caporalisation des Hommes dits « apolitiques » par une institution purement politique ; d’autres au contraire, ont salué des pieds et des mains la démarche de députés. Les hommes et femmes de la justice, quant à eux ne ce sont pas encore fait entendre sur le sujet.
La contradiction des opinions au sein de la société civile béninoise, autour d’un sujet aussi important, est symptomatique de la grande fracture qui secoue ce monde.
En effet, depuis quelques années, et notamment sous l’air du changement, la division pour des questions « bassement matériel » et « piteusement politique », est flagrante au niveau de la société civile. On note clairement deux types de société civile à cet effet: celle qui s’aligne systématiquement sur les positions du gouvernement et l’autre, sur celles de l’opposition. Chacun se faisant le porte-parole de son groupe politique, répond au camp adverse à la moindre déclaration. On a vu et entendu les déclarations et les contre déclarations sur la LEPI.
Pendant longtemps, ces acteurs de la société civile se sont vilipendés, vilipendés leurs pays et diverses autorités ; ils se sont affrontés, ont affronté et défié verbalement et souvent via média, sans élégance ni courtoisie, des autorités élues, pour des questions de désignation ou de représentation au sein d’institution politique.
Ceux qui, à l’origine étaient partis pour être l’arbitre au milieu des politiques, en sont arrivés à devenir acteurs actifs, parfois plus actifs que les politiques eux-mêmes. Ils se sont ainsi discrédités aux yeux de l’opinion publique.
Les députés, prenant leçons de ceci et sous prétexte que la société civile est divisée et n’arrive plus à parler d’une seule voix, et prenant exemple sur les derniers « affrontements » et spectacles déshonorants auxquels se sont livrés ceux là même, qui se sont engagés pour ne défendre que l’intérêt général, ont décidé de désigner le représentant de la société civile à la CENA.
S’il est vrai que la société civile ou ce qui en tient lieu aujourd’hui fait honte, le parlement béninois donne envie de se suicider de part sa composition et la qualité des débats qui s’y mènent. Et il y a un adage d’ici qui dit « Si la cour du mouton est sale, ce n’est pas au cochon de le dire ». Autrement dit, en matière de perte de valeurs morales, éthiques et politiques, le parlement a bien plus des choses à corriger en son sein.
Mais si on reproche autant de choses à la société civile qui justifierait sa caporalisation par le parlement, que reproche-t-on alors à la justice, pour lui faire le même sort que la société civile ? A notre entendement, rien ! La désignation du représentant de la justice dans quelque instance que ce soit n’a jamais été objet de contestations ou de polémiques, comme c’est le cas de la société civile.
Et les voix et moyens existent aujourd’hui pour corriger et régler définitivement les contradictions liées à la société civile. En décidant de la phagocyté en l’état, le parlement ne règle pas le problème mais tente de prendre juste le bout du pourrissement qui l’arrange pour ses besoins politiques. Ne l’oublions pas, la majorité parlementaire actuelle a sa société civile, le gouvernement a la sienne et certaines chancelleries étrangères les leurs.
Le parlement est plutôt dans une logique de contrôle à tout prix de la commission électorale. Sinon, comment expliquer que sur les onze (11) membres de la commission électorale, le parlement à lui seul en désigne huit (8) ; le chef de l’Etat, un (1) ; la justice, un (1) ; la société civile, un (1). Et comme si cela ne suffisait pas, le parlement crée une disposition pour choisir en lieu et place de la justice et de la société civile, leurs deux représentants. Ce qui fait que le parlement désigne au total dix (10) membres sur les onze (11). Ceci montre la gourmandise politique et la cupidité électoraliste des députés qui ont voté en faveur d’une telle loi.
Cet appétit vorace de nos parlementaires pour les postes au sein de la commission électorale est la preuve qu’une grande machine de fraude est en préparation pour les prochaines élections.
En aucun cas, on ne peut permettre à une institution purement politique de désigner le ou les représentants de gens à vocation apolitique et civile, même si de plus en plus le rubicond est franchi, encore moins celui de la justice.
Laisser faire les députés aujourd’hui, revient à légitimer un grave coup de force, et à leur donner envie d’annexer d’autres structures et institutions étatiques à l’avenir. La cour constitutionnelle est donc fermement attendue sur la question aux de dire le droit.
Au titre des innovations de cette loi, il revient désormais au parlement de choisir le représentant de la société civile et celui de la justice au sein de la Commission Electorale Nationale Autonome.
Dès l’annonce de cette nouvelle, certains acteurs de la société civile sont montés au créneau pour dénoncer la caporalisation des Hommes dits « apolitiques » par une institution purement politique ; d’autres au contraire, ont salué des pieds et des mains la démarche de députés. Les hommes et femmes de la justice, quant à eux ne ce sont pas encore fait entendre sur le sujet.
La contradiction des opinions au sein de la société civile béninoise, autour d’un sujet aussi important, est symptomatique de la grande fracture qui secoue ce monde.
En effet, depuis quelques années, et notamment sous l’air du changement, la division pour des questions « bassement matériel » et « piteusement politique », est flagrante au niveau de la société civile. On note clairement deux types de société civile à cet effet: celle qui s’aligne systématiquement sur les positions du gouvernement et l’autre, sur celles de l’opposition. Chacun se faisant le porte-parole de son groupe politique, répond au camp adverse à la moindre déclaration. On a vu et entendu les déclarations et les contre déclarations sur la LEPI.
Pendant longtemps, ces acteurs de la société civile se sont vilipendés, vilipendés leurs pays et diverses autorités ; ils se sont affrontés, ont affronté et défié verbalement et souvent via média, sans élégance ni courtoisie, des autorités élues, pour des questions de désignation ou de représentation au sein d’institution politique.
Ceux qui, à l’origine étaient partis pour être l’arbitre au milieu des politiques, en sont arrivés à devenir acteurs actifs, parfois plus actifs que les politiques eux-mêmes. Ils se sont ainsi discrédités aux yeux de l’opinion publique.
Les députés, prenant leçons de ceci et sous prétexte que la société civile est divisée et n’arrive plus à parler d’une seule voix, et prenant exemple sur les derniers « affrontements » et spectacles déshonorants auxquels se sont livrés ceux là même, qui se sont engagés pour ne défendre que l’intérêt général, ont décidé de désigner le représentant de la société civile à la CENA.
S’il est vrai que la société civile ou ce qui en tient lieu aujourd’hui fait honte, le parlement béninois donne envie de se suicider de part sa composition et la qualité des débats qui s’y mènent. Et il y a un adage d’ici qui dit « Si la cour du mouton est sale, ce n’est pas au cochon de le dire ». Autrement dit, en matière de perte de valeurs morales, éthiques et politiques, le parlement a bien plus des choses à corriger en son sein.
Mais si on reproche autant de choses à la société civile qui justifierait sa caporalisation par le parlement, que reproche-t-on alors à la justice, pour lui faire le même sort que la société civile ? A notre entendement, rien ! La désignation du représentant de la justice dans quelque instance que ce soit n’a jamais été objet de contestations ou de polémiques, comme c’est le cas de la société civile.
Et les voix et moyens existent aujourd’hui pour corriger et régler définitivement les contradictions liées à la société civile. En décidant de la phagocyté en l’état, le parlement ne règle pas le problème mais tente de prendre juste le bout du pourrissement qui l’arrange pour ses besoins politiques. Ne l’oublions pas, la majorité parlementaire actuelle a sa société civile, le gouvernement a la sienne et certaines chancelleries étrangères les leurs.
Le parlement est plutôt dans une logique de contrôle à tout prix de la commission électorale. Sinon, comment expliquer que sur les onze (11) membres de la commission électorale, le parlement à lui seul en désigne huit (8) ; le chef de l’Etat, un (1) ; la justice, un (1) ; la société civile, un (1). Et comme si cela ne suffisait pas, le parlement crée une disposition pour choisir en lieu et place de la justice et de la société civile, leurs deux représentants. Ce qui fait que le parlement désigne au total dix (10) membres sur les onze (11). Ceci montre la gourmandise politique et la cupidité électoraliste des députés qui ont voté en faveur d’une telle loi.
Cet appétit vorace de nos parlementaires pour les postes au sein de la commission électorale est la preuve qu’une grande machine de fraude est en préparation pour les prochaines élections.
En aucun cas, on ne peut permettre à une institution purement politique de désigner le ou les représentants de gens à vocation apolitique et civile, même si de plus en plus le rubicond est franchi, encore moins celui de la justice.
Laisser faire les députés aujourd’hui, revient à légitimer un grave coup de force, et à leur donner envie d’annexer d’autres structures et institutions étatiques à l’avenir. La cour constitutionnelle est donc fermement attendue sur la question aux de dire le droit.