dimanche 26 septembre 2010

PEDOPHILIE: QUAND L'EGLISE ET L'ETAT SE DONNENT LA MAIN POUR TUER.


CRIMES PEDOPHILES AU SEIN DE L’EGLISE CATHOLIQUE : LE SILENCE COUPABLE DE L’EGLISE ET DES ETATS CONCERNES.

Les sorties du Pape Benoît XVI révèlent de plus en plus les crimes pédophiles commis au sein de l’église catholique par des prêtres, des évêques et autres hauts dignitaires de l’une des plus vieilles religions au monde. On a récemment vu en Grande-Bretagne, des milliers de familles humiliées ou dont les enfants avaient été violés par des prêtres, sortir à la rencontre du pape pour demander justice.

Cette marrée humaine désabusée, trahie, détruite et abîmée par certains prêtres de l’église se retrouve aussi bien en France, en Irlande, en Suisse, en Allemagne, aux Etats-Unis d’Amérique….. et bien sûr, dans bien des pays africains. Mais alors, si le crime de la honte est aussi étendue de part le monde et l’humanité entière, si « les serviteurs de DIEU » n’ont épargné aucune race humaine, aucune nation, aucune cité ni aucun peuple dans leur folie sexuelle ravageuse, comment explique-t-on le silence des Etats et de la justice à se saisir de ces dossiers ?

Sans exagérer, je me permets en attendant l’avis de juristes autorisés, de parler de crimes organisés avec la complicité du Vatican et celle de pays où ces faits été commis. Sinon, comment expliquer le silence de toute la hiérarchie catholique à nos jours ? Comment expliquer que les prêtres auteurs de ces actes de déshonneurs continuent d’officier ? Comment expliquer que la seule sanction imposée à ces criminels sexuels soit leur affectation à des fonctions spirituelles ? Comment expliquer qu’aucun Etat ni gouvernement, y compris ceux des pays où ont eu lieu ces abus n’aient cherché à aucun moment à écouter les victimes ni à rendre justice ? Comment expliquer l’étonnant et subit silence de la justice internationale ?

La responsabilité du Vatican dans ce massacre sexuel est évidente ; celle des Etats où ont eu lieu ces crimes et celui du pays de provenance des victimes est aussi là sous nos yeux. Nous n’avons pas à nous le cacher. On connait depuis toujours les prises de position du Vatican en faveur des personnes en situation difficile et de toutes situations ou attitudes humaines qui s’écartent du plan de Dieu. Mais le silence qui couvre les différents crimes et abus sexuels sur mineurs incapables de se défendre, reste à ce jour injustifié et incompréhensible pour le monde entier.

Pourtant, devant nous des soldats ont été cités en justice pour viol et abus sexuel ; des enseignants et autres responsables d’entreprises ont été assignés devant la loi par leurs employés pour harcèlement sexuel. Des pères et mères de famille ont comparu parce que cité devant la loi par leurs propres enfants pour attouchements sexuels, harcèlements sexuels ou viol. Au nom de quelle loi ou de quelle logique tout le monde fait ce silence coupable au sujet des cas de l’église catholique ? Pourquoi ne veut-on pas entendre le cri de victimes de l’église catholique ? Pourquoi subitement la justice des différents Etats se trouve incapables d’agir ? Pourquoi enfin l’organisation des nations unies ne peut pas se décider à parler, devant tous ces crimes ? On voit bien qu’à force d’être dans le compromis avec l’église catholique, toutes les nations du monde se sont compromises elles-mêmes.

Avant même qu’il ne devienne le chef mondial de l’église catholique, Benoît XVI avait été déjà cité dans des affaires de pédophilie.

En effet, archevêque de Munich en 1980, Benoît XVI a fait héberger dans son archevêché un prêtre pédophile pour y subir une thérapie a-ton dit selon un communiqué officiel. (France Info 12 mars 2010, 21H38)

Ces scandales de sévices et d’abus sexuels ont même touché le chœur des petits chanteurs de Ratisbonne de l’église allemande, dirigé depuis trente(30) ans Par le propre frère de Benoît XVI, Mgr Georg Ratzinger.

C’est vrai, Benoit XVI contrairement à ses prédécesseurs, travaille activement à rompre la loi du silence autour des questions de pédophilie qui enchaine l’église catholique aujourd’hui. On peut noter entre autres initiatives de sa part, sa rencontre à Boston aux Etats-Unis, avec des victimes aujourd’hui adultes.

Il a notamment apporté son soutien public à l’archevêque allemand Robert Zollitsch, pour sa manière de régler la crise pédophile qui secoue l’église allemande. Parmi les mesures prises par l’épiscopat allemand pour juguler cette crise, il y a : la nomination d’un évêque référent spécial sur les abus sexuels perpétrés sur des mineurs ; la création d’un centre de coordination des enquêtes sur les cas d’abus sexuels ; une mise à jour des règles de l’Église contre la pédophilie, notamment un recours précoce à la justice ordinaire en cas de soupçons ; la mise en place d’un numéro vert pour les victimes ; une nouvelle formation des prêtres insistant sur la valeur du célibat.

Il y a surtout cette mémorable lettre pastorale de Benoît XVI adressée aux fidèles irlandais après les affaires d'abus sexuels dans ce pays ; elle a été publiée samedi 20 mars par le Saint-Siège

« Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement ! » C’était au Colisée, à Rome, le 25 mars 2005. Devant Jean-Paul II agonisant, face à la neuvième station du chemin de croix, le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi depuis vingt-trois ans, clamait son dégoût, son indignation et son amertume devant l’étendue de l’ignominie.

Le cardinal savait l’ampleur de la crise pédophile. Sa lettre en disait long ; c’était une lettre sans concession avec des mots justes, forts et bien choisis. Cette lettre a été lue dans toutes les paroisses Irlandaises le dimanche 21 mars de la même année. Ce qui signifie qu’elle engage toute l’église entière et se met au-dessus des clivages ecclésiastiques.

Mais ces actions à elles seules ne suffisent pas ; il faut décourager les criminels vêtus de soutane et tapis dans les rangs des serviteurs de Dieu ; il faut permettre à la justice de laver l’honneur, la dignité souillés et abîmés de ces millions d’enfants aujourd’hui traumatisés à jamais. Il faut permettre à la justice d’honorer la mémoire de ces milliers d’enfants victimes de pédophiles qui se sont suicidés par crainte, par désespoir, par honte, par amertume et par défaut de justice aussi. Il faut enfin redonner l’amour de l’église à ces fidèles aujourd’hui déçus et qui ne savent ni où ni à qui se confier. Car quand le bras qui doit protéger en vient à tuer, le divorce est plus que jamais consommé entre protecteur et protégé.

On ne peut plus laisser à l’église le soin de faire son propre procès ; elle n’a que trop déçu et trahi. Il faut maintenant juger l’église, ses hommes et ses complices aussi.