CORRUPTION ET DÉTOURNEMENTS DES DENIERS PUBLICS: ENFIN LE GRAND COMBAT?
Tout semble désormais prêt pour la montée sur le ring du président Yayi Boni pour la lutte contre la corruption et les détournements de denier public. Pourtant, bien des doutes persistent au sein de la population.
Une ligne verte vient d'être mise en place à la présidence de la République au numéro 81 000088 pour permettre aux populations victimes d'escroquerie de se plaindre.
Mais alors, que se passera-t-il après la plainte? C'est là toute la question. On s'est toujours plaint ici de X ou de Y. On a toujours pris des initiatives fort louables contre ce qui est devenu une endémie nationale et pourtant...
On se souvient encore de la fameuse marche verte contre la corruption dont le chef de l'État en personne avec tous les membres de son gouvernement, certains présidents des institutions de la Républiques et des amis politiques ont été instigateurs et exécutants. Mais depuis ce terrible et ridicule effet d'annonce qui mobilisé du beau et du grand monde, le fléau de la corruption et du détournement ont pris une ampleur des plus insoupçonnables dans notre pays. Le drame a atteint les béninois jusque dans leurs chromosomes. A ce jour, il n'y aucun secteur où le déournement et la corruption ne soient la règle ou le principe: La religion; la famille; la politique; le sport; l'administration publique tout comme le privé; les chefferies traditionnelles;es associations dites de la société civile; les syndicats....Vers la fin du mandat du président Yayi Boni, les scandales se sont multipliés et ont failli couler le pays. La rocambolesque affaire ICC-services et consort qui a impliqué des membres du gouvernement, le chef de l'Etat et certains membres de sa famille biologique est encore présente dans les mémoires; l'affaire dite des machines agricoles et la ténébreuse affaire dite de la CEN-SAD sont autant de raison qui font dire au béninois moyens que comme tous ses prédécesseurs, Yayi Boni ne fera que du dilatoire s'agissant de la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics.
Comme en 2006, le président réélu vient d'annoncer la désignation par la présidence de la République des inspecteurs des ministères aux fins de limiter les connivences entre les ministres en ces derniers supposés jouer le rôle de contrôleurs impartiaux.
Au terme de la formation des nouveaux inspecteurs, le président de la République qui a prit part à la cérémonie de clôture a relaté un fait pour le moins troublant:
"En 2009, nous avons décidé au sein du gouvernement de pouvoir enfin payer les prestataires de services; ceux-là qui ont travaillé ou vendu à crédit pour l'État. Nous avons, comme c'est la règle en la matière, demandé aux DRFM (les financiers des ministères) et aux inspecteurs des ministères concernés de mobiliser tous les documents justifiant ces dettes et de les mettre à disposition du gouvernement. Le montant total des document mis à la disposition du gouvernement était chiffré à 53 milliards huit cent quatre vingt-dix millions. J'ai alors demandé à l'IGE, Inspection Générale de l'État de procéder à un contrôle de ces chiffres; cette institution a trouvé que le montant réel de la dette de l'État envers les prestataires ne dépasse pas 14 milliards; j'ai donc appelé l'armé pour départager les deux premiers. Les chiffres de l'armée indiquent 14 milliards huit cent millions. Je vous prie mes chers compatriotes de voir ce que quelques individus s'apprêtaient à s'empocher...."
Alors, que sont devenus ces hommes et ces femmes qui ont failli détourner plus de 39 milliards de nos francs? Toujours libres de leur mouvement. Toujours proches du chefs de l'Etat. Comment se fera donc la lutte contre la corruption et le détournement du denier public quand jamais on ne prend le courage de vraiment punir ceux qui en réunissent les conditions? Comment se fera cette fameuse lutte quand on fait sans cesse la promotion des corrompus, des corrupteurs et des détourneurs des deniers de l'État?
Les cas Adjanonhoun Célestine et Jacques DAMATA, tous anciens patrons de la SBEE et anciens députés sont là. Après leurs forfaits à la tête de cette société d'État, ils se sont réfugiés au parlement bardés de leur immunité parlementaire. A présent que le peuple ne leur a plus renouvelé sa confiance, que fait la justice pour se saisir d'eux? Au moins de ces deux?
Mener à bien cette cette lutte reviendra au chef de l'État de se débarrasser lui-même de ses milliers de courtisans tous corrompus; de cette meute de pasteurs évangéliques dressés devant lui tel un bouclier et impliqués pour la grande majorité dans diverses affaires de détournements. Il s'agira de rompre véritablement avec le clientélisme politico-démocratico-religieux pour mettre le cap sur la bonne gouvernance et le développement.
Vivement que ces nouvelles mesures en faveur de la lutte contre la corruption et le détournement du denier public ne soient plus que des mesures de plus ni des effets d'annonce comme par le passé.
Une ligne verte vient d'être mise en place à la présidence de la République au numéro 81 000088 pour permettre aux populations victimes d'escroquerie de se plaindre.
Mais alors, que se passera-t-il après la plainte? C'est là toute la question. On s'est toujours plaint ici de X ou de Y. On a toujours pris des initiatives fort louables contre ce qui est devenu une endémie nationale et pourtant...
On se souvient encore de la fameuse marche verte contre la corruption dont le chef de l'État en personne avec tous les membres de son gouvernement, certains présidents des institutions de la Républiques et des amis politiques ont été instigateurs et exécutants. Mais depuis ce terrible et ridicule effet d'annonce qui mobilisé du beau et du grand monde, le fléau de la corruption et du détournement ont pris une ampleur des plus insoupçonnables dans notre pays. Le drame a atteint les béninois jusque dans leurs chromosomes. A ce jour, il n'y aucun secteur où le déournement et la corruption ne soient la règle ou le principe: La religion; la famille; la politique; le sport; l'administration publique tout comme le privé; les chefferies traditionnelles;es associations dites de la société civile; les syndicats....Vers la fin du mandat du président Yayi Boni, les scandales se sont multipliés et ont failli couler le pays. La rocambolesque affaire ICC-services et consort qui a impliqué des membres du gouvernement, le chef de l'Etat et certains membres de sa famille biologique est encore présente dans les mémoires; l'affaire dite des machines agricoles et la ténébreuse affaire dite de la CEN-SAD sont autant de raison qui font dire au béninois moyens que comme tous ses prédécesseurs, Yayi Boni ne fera que du dilatoire s'agissant de la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics.
Comme en 2006, le président réélu vient d'annoncer la désignation par la présidence de la République des inspecteurs des ministères aux fins de limiter les connivences entre les ministres en ces derniers supposés jouer le rôle de contrôleurs impartiaux.
Au terme de la formation des nouveaux inspecteurs, le président de la République qui a prit part à la cérémonie de clôture a relaté un fait pour le moins troublant:
"En 2009, nous avons décidé au sein du gouvernement de pouvoir enfin payer les prestataires de services; ceux-là qui ont travaillé ou vendu à crédit pour l'État. Nous avons, comme c'est la règle en la matière, demandé aux DRFM (les financiers des ministères) et aux inspecteurs des ministères concernés de mobiliser tous les documents justifiant ces dettes et de les mettre à disposition du gouvernement. Le montant total des document mis à la disposition du gouvernement était chiffré à 53 milliards huit cent quatre vingt-dix millions. J'ai alors demandé à l'IGE, Inspection Générale de l'État de procéder à un contrôle de ces chiffres; cette institution a trouvé que le montant réel de la dette de l'État envers les prestataires ne dépasse pas 14 milliards; j'ai donc appelé l'armé pour départager les deux premiers. Les chiffres de l'armée indiquent 14 milliards huit cent millions. Je vous prie mes chers compatriotes de voir ce que quelques individus s'apprêtaient à s'empocher...."
Alors, que sont devenus ces hommes et ces femmes qui ont failli détourner plus de 39 milliards de nos francs? Toujours libres de leur mouvement. Toujours proches du chefs de l'Etat. Comment se fera donc la lutte contre la corruption et le détournement du denier public quand jamais on ne prend le courage de vraiment punir ceux qui en réunissent les conditions? Comment se fera cette fameuse lutte quand on fait sans cesse la promotion des corrompus, des corrupteurs et des détourneurs des deniers de l'État?
Les cas Adjanonhoun Célestine et Jacques DAMATA, tous anciens patrons de la SBEE et anciens députés sont là. Après leurs forfaits à la tête de cette société d'État, ils se sont réfugiés au parlement bardés de leur immunité parlementaire. A présent que le peuple ne leur a plus renouvelé sa confiance, que fait la justice pour se saisir d'eux? Au moins de ces deux?
Mener à bien cette cette lutte reviendra au chef de l'État de se débarrasser lui-même de ses milliers de courtisans tous corrompus; de cette meute de pasteurs évangéliques dressés devant lui tel un bouclier et impliqués pour la grande majorité dans diverses affaires de détournements. Il s'agira de rompre véritablement avec le clientélisme politico-démocratico-religieux pour mettre le cap sur la bonne gouvernance et le développement.
Vivement que ces nouvelles mesures en faveur de la lutte contre la corruption et le détournement du denier public ne soient plus que des mesures de plus ni des effets d'annonce comme par le passé.