ELECTION PRESIDENTIELLE : LES 3 SILENCES QUI COUVRENT ENCORE GBAGBO
Après dix années passées au pouvoir, Monsieur Laurent GBAGBO, candidat malheureux aux élections présidentielles qu’il a enfin eues le courage de faire organiser, n’a pas fini de surprendre le monde. Qui aurait cru que ce syndicaliste bon teint ; ce démocrate féru et opposant juré au pouvoir du feu Félix H. BOIGNY, porterait lui-même les germes de la violence politique ; de la dictature, de la fraude électorale, du tripatouillage, de la manipulation des institutions de la République à des fins bassement personnelles? Depuis l’annonce officielle des résultats provisoires de l’élection par la commission Electorale Indépendante- dans des conditions que le monde entier a vu-, monsieur Gbagbo déploie toute son imagination vénéneuse et cancérogène pour conserver le pouvoir.
Le monde entier a vu avec quelle précipitation a eu lieu l’investiture du candidat Gbagbo comment président « élu » de la république.
Depuis lors, l’homme tente toujours de se maintenir au pouvoir contre la volonté de la majorité des ivoiriens qui se sont exprimés à plus de 54%-résultats certifiés par le représentant spécial des Nations-Unies- pour une alternance réelle au sommet de l’Etat.
Malgré la quasi unanimité de la communauté internationale qui reconnait que monsieur Gbagbo a bel et bien perdu cette élection devant son challenge Ouattara, l’homme reste toujours accrocher à son fauteuil présidentiel. Dans la précipitation, il prêtre serment-en l’absence de tout le corps diplomatique accrédité en Côte d’Ivoire, sauf le Liban et l’Angola.
Cependant, jusqu’où pourrait bien aller monsieur Gbagbo dans son entêtement ? De quels soutiens bénéficient-ils ou pourrait-il bénéficier à la longue ?
Aujourd’hui, Gbagbo bénéficie de trois silences inquiétants :
1- Le silence des 54% de personnes ayant voté pour le candidat Ouattara
Où se trouve donc tout ce monde, toutes ces femmes, ces hommes, ces jeunes qui auraient massivement porté leur choix sur monsieur Ouattara ? Où se trouvent le président BEDIE et tous ses lieutenants, ces militants aussi qui ont pourtant appelé à voter pour monsieur Ouattara au second tour? Se seraient-ils trompés de choix au moment du vote ? Ne seraient-ils plus fiers de leur choix aujourd’hui ? Quel sens donné à leur silence et leur absence dans ce tiraillement ? On est bien tenter de dire que si réellement monsieur Ouattara a été élu par une frange aussi large de la population, cette dernière serait déjà dans les rues de la Côte d’Ivoire pour protester contre la confiscation et le blocage dont fait preuve monsieur Gbagbo. On pourrait bien conclure en attendant d’y voir clair, que la majorité des électeurs a bien élu monsieur Gbagbo et que c’est cela qui explique le silence de la rue observée jusque là. Car quand la rue ou le peuple n’en veut plus ou se sent léser, il ou elle n’hésite pas à dire non. Et nul n’a jusque là encore su contenir la rue si elle est vraiment décidée.
A moins que le silence actuel de la majorité pro Ouattara ne soit lié à la peur des armes de Gbagbo dont les chiens de chasse ont la gâchette facile et habile.
2- Le silence des organisations syndicales des travailleurs de tous ordres.
Tout aussi inquiétant et incompris, le silence des organisations syndicales de la Côte d’Ivoire. Auraient-elles toutes pris fait et cause pour monsieur Gbagbo ? Dans tous les pays du monde, les organisations syndicales sont connues pour leur justesse de vue et d’idée, entendu qu’elles ne font que défendre leurs conditions de vie, de travail et la démocratie. Les membres des organisations syndicales sont les premiers à en pâtir dans le pire des cas. Aucune organisation syndicale de la Cote d’Ivoire n’a à ce jour, cru devoir, faire la moindre déclaration pour dénoncer la pagaille politique qui s’observe dans ce pays, encore moins pour appeler monsieur Gbagbo à céder son fauteuil au président élu.
Toutes les organisations syndicales auraient-elles implicitement reconnu un pouvoir désavoué par la communauté internationale et les bailleurs au développement ? N’y aurait-elle aucune organisation syndicale proche de monsieur Ouattara ? Aucun leader syndical n’aurait-il voté ou appelé à voter pour monsieur Ouattara durant la campagne? Qui sont alors ceux là qui ont voté à 54% pour monsieur Ouattara et dont-on ne voit plus les traces aujourd’hui ? Où est passée cette majorité silencieuse qui a poussé monsieur Ouattara à la victoire au second tour ? Que craint-elle ? Qui craint-elle ? Pourquoi ? Partout dans le monde, rien ne résiste devant le monde syndical ; même pas l’armée ; il a toujours été le fer de lance de la réussite de toutes les luttes. Trois mois de débrayage et de grève dans tous les secteurs de l’administration suffiraient à faire plier le putschiste Gbagbo. Les organisations syndicales ivoiriennes connaissent mieux que quiconque cette arme ; si elles ne l’ont jusque là pas utilisé, on peut donc se dire qu’elles ont choisi leur camp : celui de monsieur Gbagbo, malgré l’illégalité dénoncée par le monde entier.
3- Le silence des forces armées de la Côte d’Ivoire.
Le silence et l’allégeance de la quasi totalité des forces armées ivoiriennes sont le signe que les Hommes en armes et aux galons de ce pays ont choisi leur camp dans cette crise. Le silence de cette couche déterminante dans la crise qui secoue la Côte d’Ivoire reste et demeure la plus grande force de Laurent Gbagbo aujourd’hui. Aurait-il pu tenir une minute de plus après la proclamation des résultats par la CEI si l’armée s’était régulièrement pliée du côté de la démocratie, c'est-à-dire du côté du vainqueur de l’élection ? Aurait-il pu continuer à faire obstruction aux résultats issus des urnes si quelques officiers de l’armée l’avaient désavoué ou s’ils s’étaient mutés ? Mais alors, où sont donc passés les Hommes de monsieur Guillaume SORO, ex leader politique des ex rebelles ? Comment expliquer leur silence quand on sait que tout comme le président élu, monsieur Ouattara, monsieur Soro son premier ministre est en danger ! N’y a-t-il aucun militaire en Côte d’Ivoire capable de comprendre le bien fondé du débat démocratique en cours et déposé monsieur Gbagbo?
La « complicité » des militaires ivoiriens à couvrir monsieur Gbagbo malgré le tôlé général de la communauté internationale, l e silence des rues ivoiriennes et celui des organisations syndicales montrent bien que la fin du « règne Gbagbo » n’est pas pour demain, à moins d’une révolution de palais.
Après dix années passées au pouvoir, Monsieur Laurent GBAGBO, candidat malheureux aux élections présidentielles qu’il a enfin eues le courage de faire organiser, n’a pas fini de surprendre le monde. Qui aurait cru que ce syndicaliste bon teint ; ce démocrate féru et opposant juré au pouvoir du feu Félix H. BOIGNY, porterait lui-même les germes de la violence politique ; de la dictature, de la fraude électorale, du tripatouillage, de la manipulation des institutions de la République à des fins bassement personnelles? Depuis l’annonce officielle des résultats provisoires de l’élection par la commission Electorale Indépendante- dans des conditions que le monde entier a vu-, monsieur Gbagbo déploie toute son imagination vénéneuse et cancérogène pour conserver le pouvoir.
Le monde entier a vu avec quelle précipitation a eu lieu l’investiture du candidat Gbagbo comment président « élu » de la république.
Depuis lors, l’homme tente toujours de se maintenir au pouvoir contre la volonté de la majorité des ivoiriens qui se sont exprimés à plus de 54%-résultats certifiés par le représentant spécial des Nations-Unies- pour une alternance réelle au sommet de l’Etat.
Malgré la quasi unanimité de la communauté internationale qui reconnait que monsieur Gbagbo a bel et bien perdu cette élection devant son challenge Ouattara, l’homme reste toujours accrocher à son fauteuil présidentiel. Dans la précipitation, il prêtre serment-en l’absence de tout le corps diplomatique accrédité en Côte d’Ivoire, sauf le Liban et l’Angola.
Cependant, jusqu’où pourrait bien aller monsieur Gbagbo dans son entêtement ? De quels soutiens bénéficient-ils ou pourrait-il bénéficier à la longue ?
Aujourd’hui, Gbagbo bénéficie de trois silences inquiétants :
1- Le silence des 54% de personnes ayant voté pour le candidat Ouattara
Où se trouve donc tout ce monde, toutes ces femmes, ces hommes, ces jeunes qui auraient massivement porté leur choix sur monsieur Ouattara ? Où se trouvent le président BEDIE et tous ses lieutenants, ces militants aussi qui ont pourtant appelé à voter pour monsieur Ouattara au second tour? Se seraient-ils trompés de choix au moment du vote ? Ne seraient-ils plus fiers de leur choix aujourd’hui ? Quel sens donné à leur silence et leur absence dans ce tiraillement ? On est bien tenter de dire que si réellement monsieur Ouattara a été élu par une frange aussi large de la population, cette dernière serait déjà dans les rues de la Côte d’Ivoire pour protester contre la confiscation et le blocage dont fait preuve monsieur Gbagbo. On pourrait bien conclure en attendant d’y voir clair, que la majorité des électeurs a bien élu monsieur Gbagbo et que c’est cela qui explique le silence de la rue observée jusque là. Car quand la rue ou le peuple n’en veut plus ou se sent léser, il ou elle n’hésite pas à dire non. Et nul n’a jusque là encore su contenir la rue si elle est vraiment décidée.
A moins que le silence actuel de la majorité pro Ouattara ne soit lié à la peur des armes de Gbagbo dont les chiens de chasse ont la gâchette facile et habile.
2- Le silence des organisations syndicales des travailleurs de tous ordres.
Tout aussi inquiétant et incompris, le silence des organisations syndicales de la Côte d’Ivoire. Auraient-elles toutes pris fait et cause pour monsieur Gbagbo ? Dans tous les pays du monde, les organisations syndicales sont connues pour leur justesse de vue et d’idée, entendu qu’elles ne font que défendre leurs conditions de vie, de travail et la démocratie. Les membres des organisations syndicales sont les premiers à en pâtir dans le pire des cas. Aucune organisation syndicale de la Cote d’Ivoire n’a à ce jour, cru devoir, faire la moindre déclaration pour dénoncer la pagaille politique qui s’observe dans ce pays, encore moins pour appeler monsieur Gbagbo à céder son fauteuil au président élu.
Toutes les organisations syndicales auraient-elles implicitement reconnu un pouvoir désavoué par la communauté internationale et les bailleurs au développement ? N’y aurait-elle aucune organisation syndicale proche de monsieur Ouattara ? Aucun leader syndical n’aurait-il voté ou appelé à voter pour monsieur Ouattara durant la campagne? Qui sont alors ceux là qui ont voté à 54% pour monsieur Ouattara et dont-on ne voit plus les traces aujourd’hui ? Où est passée cette majorité silencieuse qui a poussé monsieur Ouattara à la victoire au second tour ? Que craint-elle ? Qui craint-elle ? Pourquoi ? Partout dans le monde, rien ne résiste devant le monde syndical ; même pas l’armée ; il a toujours été le fer de lance de la réussite de toutes les luttes. Trois mois de débrayage et de grève dans tous les secteurs de l’administration suffiraient à faire plier le putschiste Gbagbo. Les organisations syndicales ivoiriennes connaissent mieux que quiconque cette arme ; si elles ne l’ont jusque là pas utilisé, on peut donc se dire qu’elles ont choisi leur camp : celui de monsieur Gbagbo, malgré l’illégalité dénoncée par le monde entier.
3- Le silence des forces armées de la Côte d’Ivoire.
Le silence et l’allégeance de la quasi totalité des forces armées ivoiriennes sont le signe que les Hommes en armes et aux galons de ce pays ont choisi leur camp dans cette crise. Le silence de cette couche déterminante dans la crise qui secoue la Côte d’Ivoire reste et demeure la plus grande force de Laurent Gbagbo aujourd’hui. Aurait-il pu tenir une minute de plus après la proclamation des résultats par la CEI si l’armée s’était régulièrement pliée du côté de la démocratie, c'est-à-dire du côté du vainqueur de l’élection ? Aurait-il pu continuer à faire obstruction aux résultats issus des urnes si quelques officiers de l’armée l’avaient désavoué ou s’ils s’étaient mutés ? Mais alors, où sont donc passés les Hommes de monsieur Guillaume SORO, ex leader politique des ex rebelles ? Comment expliquer leur silence quand on sait que tout comme le président élu, monsieur Ouattara, monsieur Soro son premier ministre est en danger ! N’y a-t-il aucun militaire en Côte d’Ivoire capable de comprendre le bien fondé du débat démocratique en cours et déposé monsieur Gbagbo?
La « complicité » des militaires ivoiriens à couvrir monsieur Gbagbo malgré le tôlé général de la communauté internationale, l e silence des rues ivoiriennes et celui des organisations syndicales montrent bien que la fin du « règne Gbagbo » n’est pas pour demain, à moins d’une révolution de palais.