LAURENT GBAGBO :
IL Y A DES FELICITATIONS ET DES COOPERATIONS DONT IL FAUT AVOIR HONTE.
Le Conseil Constitutionnel vient de déclarer Monsieur Laurent GBAGBO, président sortant de la Cote d’Ivoire et candidat à sa propre succession, vainqueur de l’élection présidentielle dont le second tour l’a opposé à Monsieur Alassane OUATARA, candidat de l’opposition.
Déjà depuis quelques jours, le monde entier a suivi comment les représentants du candidat Gbagbo au sein de la Commission Electorale Indépendante (CEI) ont empêché physiquement la CEI de travailler et de proclamer les résultats provisoires de cette élection ; il a suivi aussi dans quelles conditions le président de cette institution sous pressions et menaces de toutes sortes a pu enfin donner les résultats provisoires de ladite élection qui donnait monsieur OUATARA vainqueur a plus de 54% du suffrage exprimé.
Monsieur Gbagbo et ses partisans, certains d’avoir perdu les élections, se sont opposés à la délibération des résultats provisoires par la CEI, aux motifs qu’ils avaient déposé vingt mille (20.000) recours devant le conseil constitutionnel contre le vote exprimé dans le nord, fief du candidat de l’opposition. En la matière, le code électoral ivoirien est claire : les recours ne s’adressent pas à la CEI mais au conseil constitutionnel ; les recours ne sont pas suspensifs des résultats provisoires; ils ne devraient en aucun cas être une entrave au travail de la CEI qui n’est en rien chargé de les examiner. La CEI n’avait simplement qu’à travailler, proclamer les résultats provisoires en soixante douze (72) heures et transmettre les résultats de ses travaux au conseil Constitutionnel après publication sur les ondes. Le Conseil Constitutionnel est quant à lui chargé de connaître du contentieux poste électoral et de la délibération des résultats définitifs.
En choisissant de faire obstruction à la délibération des résultats provisoires par la CEI et de ne s’en remettre qu’à l’avis du conseil constitutionnel, Gbagbo et les siens sont conscients du coup de force électoral qu’ils organisent et reconnaissent implicitement leur défaite électorale.
Le représentant spécial des Nations Unies en Côte d’Ivoire, le facilitateur et certificateur de l’élection présidentielle a vertement rejeté les résultats prononcés par le conseil constitutionnel ; il dit avoir vérifié pièce après pièce tous les procès verbaux issus de tous les bureaux de vote du pays. De même, d’après les observateurs des nations unies, de l’Union Européenne et même de l’Union Africaine, le scrutin s’est déroulé dans des conditions démocratiques ; que les cas de violence observé ici et là ne sont pas de nature à entacher la régularité du scrutin ni invalidé des régions entières…
Il ne fait plus de doute que la défaite de monsieur Gbagbo est évidente ; que la fraude et l’ignoble confiscation des résultats issus des urnes, que le conseil constitutionnel vient d’orchestrer, sont vus et sus de toute la planète terre et que cela n’émeut personne….
Le secrétaire général des Nations Unies, le président Français, le président Américain, l’Union Européenne et bien d’autres institutions et nations ont déjà reconnu Monsieur OUATARA comme président élu de la Côte d’Ivoire et lui ont adressé des messages de félicitation.
Alors, pour que cesse la pagaille dans les élections en Afrique, pour que cesse le trucage des élections sous le couvert des institutions de la République, les hommes et femmes épris de démocratie et de justice sociale, doivent se coaliser pour boycotter Monsieur Gbagbo, tant qu’il conservera le pouvoir par la force. Aucune nation sérieuse ne doit adresser de message de félicitation à ce dictateur des temps modernes, encore nostalgique des méthodes de vote et d’élection des années 80 et 90 sur le continent. Mais alors, s’il se trouvait quelque voyou, quelque dictateur puant, inculte et bassement ringard pour reconnaitre ce pouvoir ridicule et malhonnête, Monsieur Gbagbo devra savoir qu’il y a des félicitations et des coopérations dont il faut avoir honte !
Seule la fermeté des chefs d’Etat du nord et du sud quelque soit leur bord politique ou leur relation avec la Cote d’Ivoire pourra aider ce pays à sortir de cette nouvelle crise qui se profile à l’horizon.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire