Concours de recrutement de 4.234 agents contractuels de l’Etat : D’importants cafouillages enregistrés
Le ministre de la fonction publique mérite-t-il d’être là où le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi l’a promu ? La question tenaille bien de Béninois. Pour le moins qu’on puisse dire, ce «haut fonctionnaire de l’Etat» n’a pas fait mieux que celle qu’il a remplacé à la tête du prestigieux ministère de la fonction publique qui s’est ajouté au portefeuille de la réforme administrative et institutionnelle qu’il détenait. Mais sur la télévision nationale, il a avancé les raisons des cafouillages.
Tout le monde s’en est convaincu. La première sérieuse mission républicaine qui lui a été confiée à savoir, organiser le concours de recrutement de 4.234 agents contractuels de l’Etat au profit des ministères de la santé et de l’éducation nationale, a échoué lamentablement. En dehors des candidats qu’il a mis dans une situation inconfortable par son inexpérience, M. Martial Souton a fait souffrir deux de ses collègues du gouvernement. Il s’agit du Ministre d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, François Adébayo Abiola, et du ministre de la santé, Kindé Gazard Akoko. Venus le samedi 26 juillet 2014 au Lycée Coulibaly de Cotonou pour lancer le fameux concours, ces deux personnalités et les membres de leur délégation se sont heurtés à un fait inédit. Les candidats étaient là. Les surveillants aussi et toute l’équipe d’encadrement. Mais à la surprise générale, il n’y avait pas d’épreuves. Après plus d’une heure d’horloge, point d’épreuve. La situation est subitement devenue insupportable pour les deux membres du gouvernement. Fâché, le ministre Abiola a vidé les lieux. Dans un autre centre de composition, la drôlerie du Lycée Coulibaly s’est encore reproduite. Pour sauver la face, les épreuves qui ont été programmées pour la matinée du samedi 26 juillet 2014 ont été reportées pour l’après-midi et celles qui ont été programmées pour l’après-midi ont été reportées pour la matinée du dimanche 27 juillet 2014. Le pire a été certes évité, puisque les candidats ont fini par composer, même si ce fut dans des conditions calamiteuses et stressantes. Mais le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi devra tirer les conséquences de cette légèreté imputable à l’inexpérience caractérisée de son ministre de la fonction publique.
Les explications de Martial Souton
Face aux cafouillages enregistrés au niveau des centres de composition, le ministre chargé de la fonction publique n’a pas tardé à s’expliquer. Intervenant sur le plateau de la télévision nationale, Martial Souton a évoqué des raisons d’ordre technique pour justifier le cafouillage. Selon ses explications, tout a été mis en œuvre pour qu’il n’y ait pas de problèmes. Mais à la dernière minute, les machines mobilisées pour multiplier les épreuves sont tombées en panne à la chaîne. De ses explications, on retient aussi que c’est pour des soucis de transparences et pour éviter des fuites que l’impression des épreuves a été volontairement retardée. Seulement, c’était sans compter avec les machines qui ont lâché au dernier moment. Ce qui a causé un grand retard dans le redéploiement du matériel sur les centres de composition. Face à cette situation, priorité a été donnée aux centres situés à l’intérieur et au nord du pays. Les centres situés au Sud du pays ont été donc «pénalisés». Le ministre a aussi déploré le peu de temps que les organisateurs disposaient pour mettre tout le dispositif nécessaire en place. Un des facteurs qui a joué en défaveur de l’organisation. Certes, le ministre n’a pas nié les failles constatées dans l’organisation de ces concours. Mais pour lui, il y a eu plus de peur que de mal. L’essentiel à présent est que les candidats ont pu composer. Ils espèrent que les conditions de correction seront meilleures.
source: la presse du jour du 29 juillet 2014
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