mercredi 27 août 2014

ÉPIDÉMIE DE FIÈVRE A VIRUS EBOLA: LA RESPONSABILITÉ DE L'AFRIQUE ELLE-MEME

Yayi Boni, Président de la République du Bénin.

La fièvre à virus Ebola sévit en ces moments dans plusieurs capitales africaines. Surtout en Afrique de l'Ouest, nombreux sont les pays frappés par cette épidémie. Plusieurs d'autres sont en état d'alerte préventive maximale,  tellement le risque de contagion et la force de propagation du virus sont terribles.Comme à l'accoutumée, les dirigeants africains des pays concernés appellent déjà à l'aide internationale. L'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) se mobilise; les USA, sans attendre l'aval de l'organisation mondiale de la santé ont convoyé vers le Liberia des produits tests dont l'utilisation a déjà donné leur preuve sur des patients américains contaminés sur le sol libériens.
Mais alors, pourquoi l'Afrique est-elle aussi impuissante et aussi vulnérable en face de cette épidémie comme en face de tout ce qui la menace? Pourquoi l'Afrique se sent-elle obligée de faire appel aux secours extérieurs à toutes occasions d'urgence: catastrophes naturelles; épidémies; guerres civiles.....
Eh bien, c'est parce que les dirigeants africains depuis toujours ont fait le lit à la mal gouvernance politique, économique et sociale. Comment un pays où la corruption est même promue à l'échelle nationale peut-il avoir des hôpitaux dignes du nom? Comment un pays où le président de la République est souvent cité dans des cas de malversation voire de détournement de denier public peut-il avoir des médecins biens formés; bien payés? Comment un pays où l'Etat ne respecte pas sa propre signature vis-à-vis des opérateurs économiques pourraient rêver avoir un jour  une croissance économique? Comment un pays où le chef de l'Etat lui même prône vertement le régionalisme; le développement de certaines régions au détriment d'autres; la promotion des cadres d'une région  donnée au détriment des autres, peut-il connaitre une croissance économique; une croissance intellectuelle? Les pays africains n'ont rien à envier aux autres nations du monde, même pas les plus développer. Ils ont les ressources nécessaires (intellectuelles, humaines et minières). Nos pays sont tout simplement victimes de la gouvernance des hommes et des femmes qui les conduisent. La preuve, aucun chef d'Etat africain en dehors du Libyen feu Mohammar Khadaffi  ne se fait soigner dans son pays en cas de soucis de santé. Alors, si les chefs d'Etat et d'autres autorités africaines reconnaissent que le système sanitaire de leur pays est défaillant, pourquoi ne pas véritablement investir pour son amélioration, sa performance afin d'en faire un hôpital de référence capable d'offrir des soins de santé à tout le monde, y compris au chef de l'Etat?  Si les chefs d'Etats africains sont sincères vis-à-vis de leurs peuple, pourquoi aucun d'eux n'a pris un décret ou faire voté une loi au parlement interdisant à tout élu de se faire soigner à l'étranger tant qu'il est encore en fonction? Il n'y a pas ce chef d'un Etat africain qui ne crie pas à qui veut l'entendre:  "la santé pour tous mes compatriotes est l'une de mes priorité..". Comment offrir une meilleure santé sans un système sanitaire de qualité?  Dès qu'un africain est élu à la tête de son pays, il se croit étranger à tout le système et fait tout pour mener une vie d'étranger: il se fait soigner à l'étranger; il s'habille comme un étranger; il mange des mets qui ne sont pas de son quotidien et presque pas de son pays....Un tout petit exemple: au Bénin, le président Yayi Boni circule en hélicoptère quelque soit la distance. La première conséquence d'un tel comportement est que les routes du pays sont abîmées comme on ne saurait les décrire. Et cela ne participe pas du souci du président car lui, il est tout le temps dans les airs au frais du contribuable qui lui se fait tuer par l'état des voies. Ramener à l'échelle du virus Ebola, ce mal ne pourra que tuer toute l'Afrique sauf ses chefs d'Etat qui ne se font soigner qu'à l'étranger. Et ainsi va l'Afrique. Une Afrique qui n'offre plus aucun espoir!          

:LECTURE CROISÉE DU REMANIEMENT MINISTÉRIEL ET DE LA DÉCISION DCC14-156: YAYI BONI FONCE VERS UN TROISIÈME MANDAT












Suivant une analyse de la décision Dcc 14-156 du 19 août 2014, la Cour constitutionnelle, non seulement, fait le « yoyo », mais aussi, elle veut endormir les Béninois. En croisant cette analyse avec la lecture du remaniement ministériel, on s’aperçoit que le chef de l’Etat, n’a pas renoncé aux velléités de s’offrir un troisième mandat présidentiel.

En expédiant sept de ses anciens collaborateurs et en les faisant remplacer par autant de nouveaux, Yayi Boni n’a rien fait d’extraordinaire. A l’analyse, on se rend compte que les nouveaux ministres ne sont pas de leaders politiques. Au demeurant, ce sont des inconnus au bataillon. Ce qui pourrait laisser croire qu’il s’agit d’un gouvernement de technocrates. Erreur. Ce troisième gouvernement du dernier mandat constitutionnel de Yayi, n’en est pas un. Il est plutôt un colmatage de personnages ayant pour mission, d’attiser le feu pour un troisième mandat qui devrait ouvrir le boulevard d’une vie présidentielle éternelle. Même la sortie du gouvernement de celle qui a lancé la boutade, de la manière la plus vilaine, s’inscrit dans un plan stratégique. C’est un secret de Polichinelle qu’elle sera récompensée autrement, comme sait bien le faire le prince de Tchaourou. Fatouma Amadou Djibril, en répondant à
l’instruction de la Cour constitutionnelle, suite à la saisine de deux citoyens pour déclarer ses propos, contraire à la loi fondamentale, est restée évasive.
Banalisation
Fatouma A. Djibril répondait à la Cour en ces termes : « j’ai expliqué de long en large comment le gouvernement a réussi à redonner la confiance aux producteurs du coton, aux égreneurs et aux transporteurs. (…) nous nous sommes focalisés sur les objectifs atteints, de part et d’autre, et sur ce que nous pensons faire de notre filière coton. » Dans une instruction, ces extraits d’un long paragraphe n’ont rien à avoir avec les réponses à apporter à la Cour. Après cette digression, qui assurément a distrait les membres de la Haute juridiction, elle en vient au réel sujet. Et voici ce que Fatouma Amadou écrit : « C’est à la fin de l’émission, que les journalistes, entre autres, ont demandé si le président allait faire un troisième mandat. C’est en donnant l’exemple du président Franklin Délano Roosevelt que j’ai dit, pourquoi pas un troisième mandat si le peuple le demande, bien sûr sans grande conviction. (…)
Mes propos sont mal compris. Je n’ai jamais voulu dire que le président devrait faire un troisième mandat en violation de notre Loi fondamentale ». C’est une insinuation qui dénote d’un manque d’égard vis-à-vis de la Cour. En réalité, celle qui a été condamnée par la Cour de Holo, ne regrette point ses propos, quand elle se réfère à une prétendue jurisprudence de la Haute juridiction, pour lui demander de déclarer irrecevable la requête de Jean-Claude Dossa, l’un de ceux qui ont formulé la plainte. Cela témoigne qu’elle a la couverture du patron de la Marina. Et puisque le ballon d’essai n’a pas donné le résultat escompté, Yayi et Holo ont cru devoir endormir le peuple en infligeant à Fatouma, chacun à son niveau, la sanction qui était de son ressort.
Un gouvernement de campagne
Suivez bien ce qui va se passer. D’office, les sept nouveaux ministres ont l’obligation, chacun en ce qui le concerne, d’aller dans sa région pour organiser des séances de prières, de marche de soutien au chef de l’Etat. Les quatre ministres qui ont changé de portefeuille iront dans leurs villages pour rendre grâce à Dieu et à Yayi pour leur avoir renouvelé la confiance. Parmi ceux qui sont restés au poste, plusieurs savent déjà bien jouer aux marionnettes. Constatez que le remaniement n’a pas concerné les départements de l’Atacora et de la Donga. Si le ministre des sports, Affo Safiou est moins virulent que Naomie Azaria, Eric Kouagou N’Da, Kassa Barthélémy et Alassane Soumanou dit Djimba Gatéri, sont des professionnels dans le marketing politique. Ils saisissent toutes les occasions pour se rendre chez eux. Raconter des anecdotes pour haranguer la foule, ils sont allés à cet enseignement. Souvenez-vous des propos du
griot, fils de Bouboule : « Quand le chef de l’Etat dit à gauche, tout le monde à gauche. Quand il dit à droite, tout le monde à droite... » Et son frère de Boukombé d’ajouter, « le moment venu, on vous dira là où il faut aller ». Les acteurs de la propagande au profit du chef de l’Etat sont en place.
Cadrillage du Nord-Est
Dans les départements du Borgou et de l’Alibori, la toute première option est de freiner les élans du général Robert Gbian, dont la candidature pour la présidentielle de 2016, est pratiquement formulée. Les lieutenants de l’intendant militaire à la retraite sont partout. On les rencontre à la fête Nonvitcha des Xwla et des Xwéda du département du Mono. Robert Gbian à l’estime de Rois béninois. Originaire de la commune de Bembèrèkè, Yayi n’a trouvé mieux que de vouloir l’affaiblir, non seulement en sortant son frère de l’Exécutif, mais aussi en nommant un fils de Roi de Bembèrèkè pour le contrecarrer. A Théophile Yarou, il ajoute un autre prince originaire de Banikoara, Rufin Nansounon. Une stratégie pour bénéficier du soutien des têtes couronnées, espère Yayi.
Le moyen-Bénin
Dans les Collines, il a fait de Komi Koutché, un ministre puissant, capable à lui seul de mener la propagande dans ce département territorial. Alors un point partiel, fait remarquer que le territoire national à plus de 80% de Dassa à Malanville et à Porga, sera sous la pression des sbires de Yayi pour des messes, kermesses, remerciements, marches de soutien….Et, pendant que nous y sommes, cela a commencé à Cobly avec Kassa Barthélémy et Eric N’Da pour un meeting de gratitude au chef de l’Etat. Dans la région méridionale, le scénario est le même. Les nouveaux ministres, s’ils veulent mériter leurs postes, doivent s’inscrire dans la logique. Et ainsi, c’est tout le pays qui sera pendant au moins six mois, sous la pression de la campagne en faveur de Yayi Boni. C’est là, le fondement du dernier remaniement ministériel. Mais, le peuple, seul détenteur de la souveraineté nationale, veille au grain pour ne pas compromettre le
label de la démocratie béninoise.
Jean-Claude Kouagou
source: quotidien "Le matinal" du 27 août 2014

mardi 19 août 2014

MATHURIN NAGO ET SA DESTINÉE.....









Edito : Mathurin Nago et sa destinée…

Il avait annoncé les couleurs. C’était le 06 janvier 2014, dans la salle du peuple au Palais de la République. Souvenir pour souvenir…Mathurin Coffi Nago regardant droit dans les yeux de Yayi Boni, à l’occasion d’échanges de vœux entre les premières institutions de la République, disait au maître des lieux : « …Monsieur le Président de la République, que sommes- nous aujourd’hui en face d’un peuple qui entend, mais ne voit pas souvent et ne croit plus en ce qu’on lui dit ; un peuple qui souffre parfois de l’action des responsables politiques et administratifs, pourtant investis de la mission de son développement ; un peuple qui exprime souvent le sentiment d’abandon ; un peuple qui exprime des sentiments d’incompréhension et de déception face à la multiplication des actes et des scandales de corruption et de malversation et face à l’inaction apparente des responsables et services compétents ; bref, un peuple au moral très bas et qui semble perdre confiance en lui-même et en ses acteurs et décideurs politiques ?

Ce sentiment de notre population ne signifie pas que votre Gouvernement ne mène aucune action de développement pour l’amélioration de ses conditions de vie, loin s’en faut ? Mais plutôt que l’action politique qui devrait lui procurer le mieux-être, est menée avec des moyens et des méthodes perfectibles et de plus, celle-ci est souvent marquée par d’importants actes de corruption et de gaspillage de fonds publics chèrement acquis et par l’impunité permanente. Nos concitoyens des villes et des campagnes en parlent entre eux et avec leurs députés. Ils désenchantent et s’emmurent parfois dans la prison du silence. La presse s’en fait souvent l’écho… ».
Sept mois passés, cette lapalissade exprimée par le Président de l’Assemblée nationale résonne encore dans le subconscient du peuple béninois. Et nous voyons voire constatons que les effets annoncés par ce diagnostic de Mathurin Nago porte leurs fruits. Plus rien n’est plus véritablement comme avant entre le « corbeau et le renard ». 
« Quand je dis piiinnn… lui répond à Porto-Novo…paaannn ». Cette époque semble être révolue entre le leader des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) et lui, que certains considèrent, à tort ou à raison, comme le dauphin. 
Le fils de Bopa commence-t-il à prendre en mains sa destinée politique en tentant de se démarquer des actions du régime Yayi Boni ? Commence-t-il à mieux voir qu’auparavant ? Commence-t-il à tirer conclusion des années Yayi pour se projeter dans l’avenir ? Commence-t-il à véritablement se forger une bonne stature d’homme d’Etat pouvant bénéficier de la confiance de ses compatriotes ? Commence-t-il à appréhender à travers un grand prisme ce que ses compatriotes pensent de lui ? Commence-t-il à mieux mettre le pied à l’étrier ? Commence-t-il…commence-t-il…commence-t-il…à répondre aux aspirations des Béninois, face au régime de la Refondation aujourd’hui tant décrié par la majeure partie des Béninois, qui sont dépités de tout ce qu’ils vivent et surtout des nombreuses promesses jamais tenues sous Yayi Boni ?
Pour l’observateur bien averti de la classe politique béninoise, il est, on ne peut plus clair, que Mathurin Nago n’est plus comme l’homme d’hier qui se pliait aux injonctions du gouvernement. L’homme donne aujourd’hui l’impression de ce président d’institution de contre-pouvoir. Il vient de le démontrer une fois encore à travers le renvoi dos-à-dos des tenants et les opposants à la proposition de loi relative au retrait du droit de grève aux magistrats. C’est au grand regret des initiateurs de cette loi à polémique qui a fait descendre dans la rue le gotha de magistrats béninois, avec à sa tête le truculent Michel Adjaka, président de l’Unamab. Ce fut une bataille gagnée par les magistrats. Peut-être encore sous la cendre. Mais, d’ores et déjà, Mathurin Coffi Nago peut s’enorgueillir d’avoir réussi à mettre en déroute certains de ses collègues qui, dans leur logique d’affaiblir le droit constitutionnel reconnu aux magistrats, s’égosillaient à mettre au pas les juges. Toute chose qui mettra en berne la démocratie béninoise chèrement acquise. 
Le président de l’Assemblée nationale est aujourd’hui sur une pente glissante. Il devra s’y maintenir pour sa crédibilité. Il devra s’y attacher pour démontrer que son institution joue aujourd’hui plus que jamais son rôle de contre-pouvoir. Le peuple l’attend sur ce terrain. Que l’Assemblée nationale vote des lois républicaines et promotrices des droits de l’Homme, qu’elle contrôle l’action du gouvernement…telles sont les prérogatives constitutionnelles qui lui sont dévolues. Et Mathurin Coffi Nago en est le dépositaire à la tête des députés du Bénin. Ce n’est qu’à ce prix que le peuple serait satisfait du travail de ses députés. Il urge donc que les représentants du peuple avec leur Président en tête se reprennent pour ne plus désoler leurs mandants. On aurait simplement aimé voir à chaque fois l’Assemblée nationale jouer pleinement son rôle. Rien de plus…Rien de moins. Autrement, les propos tenus par le professeur Mathurin Coffi Nago, le 06 janvier 2014, devant Yayi Boni au Palais de la République, ne seront vus aujourd’hui comme un épiphénomène, qui n’avait autre objectif que de reproduire une réelle photographie de la société béninoise sous l’ère Yayi Boni. Si le Président de l’Assemblée nationale s’écarte aujourd’hui de ce sentiment du peuple béninois, demain, il en sera certainement le seul responsable. Et son destin pourrait en prendre un coup. Car, seul le peuple béninois est détenteur de la souveraineté nationale et internationale. C’est ce que je pense.
* Nouvelle publication

Je reste Apol

Source: le quotidien "le matinal" du 19 août 2014

ABSENCE AU MEETING DES FCBE A AVRANKOU: ENTRE YAYI ET AHOLOU KEKE, DÉJÀ LE DIVORCE?

Absence au meeting des Fcbe à Avrankou
Entre Yayi et Aholou Kèkè : déjà le divorce ?
 Au meeting politique favorable au président de la République tenu ce samedi 16 août 2014  à Avrankou, l'absence de plusieurs cadres du regroupement politique Fcbe fut notable. Le cas du député, tête de liste Fcbe des dernières législatives, Hélène Aholou Kèkè fut très remarquable. Cette dernière ayant été l'un des artisans de l'échec que connait actuellement la proposition de loi sur le retrait du droit de grève aux magistrats, les observateurs se demandent si le  divorce (politique) est déjà consommé ?
Qu'est-ce qui peut bien expliquer l'absence du député Hélène Aholou Kèkè au meeting politique du samedi 16 août 2014 à Avrankou ? C'est la question que l'on se pose au regard de la ville choisie pour accueillir cette rencontre, une des villes de la 20ème circonscription, dont est issue Me Aholou Kèkè. En effet, lors de ce  meeting politique qui est une initiative des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) visant à reconnaître publiquement les nombreuses réalisations du gouvernement en faveur de la commune, plusieurs personnalités de la localité ont brillé par leur absence. Parmi ces personnalités, il faut citer entre autres les noms du chef d'Etat major, le contre-amiral Denis Gbèssèminhlan, de Hélène Aholou Kèkè. Cette dernière retient l'attention car ayant toujours  participé à de nombreux meetings organisés dans cette circonscription électorale. Membre de cette sixième législature de l'Assemblée nationale, Hélène Aholou Kèkè est également présidente de la Commission des lois au sein de l'institution parlementaire.

Bouderie ou  divorce ?
Ardent défenseur des réalisations sous le régime du changement, ses précédentes sorties dans la circonscription l'y obligeaient. Ces dernières semaines, la proposition de loi portant retrait du droit de grève aux magistrats du Bénin a fait parler d'elle. Ses multiples réactions affichées au sujet de cette loi fait d'elle, l'une des personnalités du Parlement béninois à se liguer contre certaines initiatives du gouvernement dont elle soutient les actions. Entre autres initiatives, il faut citer celle visant le maintien du président de la République au pouvoir au-delà de ses prérogatives constitutionnelles. Selon elle, il ne saurait avoir un quelconque vote parce que le premier rapport a été mal libellé. Mieux, selon elle, il n'y a pas un texte de loi autorisant le vote. Le règlement intérieur du Parlement indique que tout texte de loi avant d'être adopté, doit requérir l'avis de la commission. " La Constitution en son article 31, a déjà consacré le droit de grève et aucune loi ne peut le retirer. Toutefois, le même article permet de consacrer l'exercice du droit de grève qui permet d'encadrer la grève ", a laissé entendre le député Fcbe. Le soutien aux magistrats a d'abord été ferme en commission :  à l'issue des débats du 10 juillet dernier, la majorité des députés présents (7 sur 9) a opté pour le maintien du droit de grève des magistrats en votant contre le texte proposé même en l'absence du député de la 20ème circonscription, et deux députés ont voté pour. Lors des débats en plénière au parlement, ce soutien a été encore réaffirmé. Les députés signataires de cette proposition de loi entendent poursuivre le combat devant les juridictions compétentes. Ce combat pour le droit des magistrats a permis de connaitre le nouveau visage que présente l'Assemblée nationale si on s'en tient aux chiffres puisque la mouvance parlementaire n'a plus la majorité. De 45 au départ, ils seraient aujourd'hui moins de 30 à tenir encore rigueur au vote de cette loi. 
  
La mouvance à l'épreuve !
Avec la nouvelle dynamique que présente le parlement béninois, le chef de l'Etat ne peut que prendre d'autres mesures pour mettre de l'ordre dans sa troupe. Et la course pour les prochaines élections législatives est déjà lancée, seuls ceux qui présentent une assurance de soutenir les actions du chef de l'Etat seront promus. Cela revient à dire que ceux qui ont, d'une manière ou d'une autre favorisé l'échec des initiatives du gouvernement voleront de leur propres ailes lors des législatives. L'absence du député Aholou Kèkè au meeting pourrait indiquer que le profond malaise qui sévit au sein des Fcbe depuis peu s'accentue.

Gathum Gbaguidi

Source: le quotidien "Adjinakou" du lundi 18 août 2014

mardi 5 août 2014

SOUTIEN POUR UN 3 EME MANDAT A YAYI: KARIM DA SILVA VEUT ENFLAMMER LE BENIN.


: Soutien pour un 3ème mandat à Yayi:Karim da Silva veut enflammer le Bénin

A travers une rencontre avec les hommes des médias, ce dimanche 3 août 2014, à son domicile, le président du Conseil des sages et notables de la ville de Porto-Novo, Karim Urbain da Silva, apporte son soutien à un troisième mandat pour Yayi Boni. Une position qui contraste très sérieusement avec les principes démocratiques et qui risque d’embraser le pays en raison de sa sensibilité.

Coutumier des faits indécents et incendiaires, Karim da Silva, vient de lancer une bombe. Il souhaite un troisième mandat pour le président Yayi Boni. On se rappelle encore de sa détermination à donner un troisième mandat au président Mathieu Kérékou. Actuellement, ce vieux s’active à aider Yayi Boni pour la concrétisation de son rêve présidentiel. « Le Président Yayi Boni est un homme aimé de son peuple. Il est d’une culture ancestrale pleine d’humilité, de réserve et de considération. », encense Karim da Silva. Une manière de berner le peuple béninois. Mais en réalité, le vilain plan est là et par mégarde, da Silva vient de le divulguer. Pour lui, « si au terme d’un référendum, le peuple décide de lui permettre de briguer un autre mandat, qui saura être plus souverain que le peuple ? Il y a les structures, ce sont les lois, la superstructure, c’est le peuple que nous sommes. Et, que la loi l’ait prévu ou non, citons ici en exemple le cas du chancelier allemand, madame Angela Merkel, qui est entrain d’accomplir son troisième mandat et pourrait même loucher vers le 4ème, et celui de l’ex-premier ministre luxembourgeois Junker qui est resté en fonction, pendant des lustres ». Face à ces propos d’une gravité inouïe de Karim da Silva, on se demande si c’est pour ce faire, que des députés, compte tenu de la force attribuée aux magistrats dans l’organisation des prochaines élections, ont décidé de les affaiblir à travers une proposition de loi visant à leur supprimer le droit de grève. Est-ce vraiment sage que de vouloir mettre en péril la démocratie béninoise chèrement acquise par cette volonté anti démocratique exprimée par Karim da Silva ? En Afrique, le vieillard est une révérence et sa parole est pleine de vertu surtout pour la postérité. Le sage, on le sait, c’est celui dont les actes sont en conformité avec les normes de l’idéal. Mais chez da Silva, ce n’est pas le cas. Au soir de sa vie et face aux derniers soubressauts d’un pouvoir qui chancelle, et vomi par le peuple exaspéré, Karim da Silva jette le masque. Désormais, il fait partie de ceux qui montent la tête à Yayi Boni à penser à un 3ème mandat. Le cas contraire étonnerait plus d’un. En tout cas, il a lâché le morceau et ne peut plus se dédire. A la limite, il insulte la maturité du peuple béninois qui a refusé d’avaler la couleuvre d’un troisième mandat à Mathieu Kérékou, il y a 8 ans passés.

Thobias Gnansounou Rufino
(Br Ouémé/Plateau)
Source: le quotidien "Le matinal" du 4 août 2014

RÉPRESSION POUR NON-PORT DE CASQUE A COTONOU ET ABOMEY-CALAVI AU BÉNIN: LA POLICE NATIONALE MONTRE SES LIMITES.

La police béninoise est passée à la phase répressive de l'opération "port de casque obligatoire pour tout citoyen  à moto à deux ou à trois roux". Si l'opération est fondée et que nul ne devrait trouver à  redire sur la nécessité du port de casque, c'est plutôt le style et les méthodes employés par la police qui sont en cause: que de brutalités; que d'agressions verbales et physiques. Que de tirs de gaz lacrymogène et fumigène sur des populations déjà à la peine ces années-ci du roi YAyi Boni. De l'avis d'observateurs, notre police ne peut se comporter autrement parce que peu ou presque pas formée. Les recrutements de ces dernières années sous l'ère YAyi Boni en disent long sur la qualité morale de certains agents de notre police. Ce qui fait  que de plus en plus, on entend parler de policiers braqueurs; de policiers receleurs; de policiers voleurs, de policiers violeurs.... Lorsque les citoyens ont eu le temps d'entendre la presse relayer ce type d'information sur une institution ou des personnes d'une institution chargée  de veiller à leur sécurité; des personnes sensées donner l'exemple; l'ordre, la discipline... il est normal que de moins en moins le peuple se soumette aussi facilement aux injonctions de la police nationale. Et ajouté à tout ceci, lorsque les hommes et les femmes chargée de faire appliquer la loi n'ont pas la formation requise; ils n'ont pas le flair ni le feeling de convaincre le citoyen landa du bien fonder de leur action, forcément il y aura résistance. La répression dont fait montre la police dans cette affaire de "port de casque obligatoire" est assimilée à une opération d'intimidation de la population aux fins de prévenir toutes résistances de celle-ci quant à la volonté de Yayi de s'éterniser au pouvoir après 2016. On ne saurait s'appuyer que sur la force policière; la brutalité et autre forme de violence pour faire entendre raison aux populations. Ce peuple est un peuple pacifique et calme mais qui sait réagir quand il le faut. Comment les béninois et béninoises en sont parvenus à admettre sans violence policière aucune qu'il  est utile pour eux de dormir sous une moustiquaire imprégnée sans violence policière? Commet ce peuple que l'on tente d'assimiler, sous l'ère Yayi, à un peuple fait que de débiles mentaux, en est-il arrivé à admettre dans son immense majorité que tout rapport sexuel non-protégé est dangereux pour les deux amoureux, alors que l'on pas eu besoin de recourir aux services d'une police aussi peu professionnelle, peu engagée et dont la grande majorité des agents qui la constitue est une gangrène pour ce peuple!
Si l'opération encours ne cache aucunes autres intentions politiques dictées et protégées depuis le sommet de l'Etat, il est donc temps de procéder à un recadre de la démarche de nos forces de l'ordre et de sécurité. Elles ont versé assez de sang alors qu'elles pouvaient et devaient en préserver!