POLEMIQUE AUTOUR DE LA LEPI : ENFIN LES VRAIS ENNEMIS D’UNE ELECTION CLAIRE ET TRANSPARENTE AU BENIN SONT CONNUS.
La réalisation d’une Liste Electorale Permanente Informatisée (LEPI) chère à tout le peuple béninois rencontre depuis bien des années beaucoup de difficultés.
On se souvient que Monsieur Alain ADIHOU, ministre dans le gouvernement du président Mathieu KEREKOU a été chargé par celui-ci de travailler à la mise en œuvre et à la réalisation de la dite LEPI. Le résultat, tout le monde le connait : non seulement la LEPI n’a jamais pu avoir lieu mais Monsieur ADIHOU a été jeté en prison à la demande des députés, ceux-là même qui sont obstinément opposés à la réalisation dudit instrument.
Monsieur ADIHOU a quasiment passé trois ans en prison avant de bénéficier d’une liberté sous caution dans une affaire où les juges sont presque tous d’avis qu’il bénéficiera d’un non-lieu.
A l’avènement du régime du président Boni Yayi, la réalisation de la LEPI a été placée au cœur des priorités du pays, pour une élection apaisée, transparente et unificatrice de tout le Bénin.
Les différends textes devant conduire à la réalisation d’une bonne LEPI sont votés par le parlement et promulgués par l’exécutif. Les membres des différentes institutions ou commissions œuvrant dans le cadre de la LEPI ont tous été désignés de manière paritaire par toutes les tendances politiques représentées au parlement et la société civile.
Seule la désignation du représentant de cette dernière entité a connu des points d’achoppement entre les différentes tendances de cette même société civile ; le dossier est pendant devant la cour constitutionnelle qui jusque là n’a pas délibéré.
Mais depuis l’installation des différents directoires des structures chargées de la mise en œuvre et de la réalisation de la LEPI, et surtout après la mise en œuvre de l’opération dénommée « Cartographie censitaire », des voix se lèvent de plus en plus pour demander l’arrêt de la réalisation de cette LEPI chère à tout le Bénin.
A bien à y voir, ce sont les mêmes politiciens qui, hier ont travaillé à bloquer les opérations conduites par Monsieur Alain ADIHOU et œuvré à son arrestation qui se braquent encore aujourd’hui. S’ils ont évoqué des détournements de denier public et autres malversations pour arriver à leur fin, c’est au manque « du consensus » autour de l’opération que les ennemis de la LEPI s’accrochent aujourd’hui et réclament l’arrêt du processus. Quel consensus ? Les textes à aucun niveau ne parlent de consens. Dès lors que par souci d’équité, d’égalité des chances et surtout de transparence, le législateur a veillé à ce que toutes les tendances représentatives du pays se retrouvent dans les différents directoires, le problème ne devrait plus se poser.
Déjà quelques députés sont sur le point d’introduire une proposition de loi pour exiger l’arrêt du processus de la mis en œuvre de la LEPI. Il s’agit pour la plupart de ceux-là qui sont passés maîtres et champions dans la fraude électorale depuis toujours.
Ils sont aux abois en ce moment parce que convaincus que la LEPI, une fois réalisée, les mettrait à nu ; que la LAPI va révéler leur vrai poids politique.
Si après vingt ans d’exercice démocratique notre pays ne peut pas se doter d’une Liste Electorale Permanente et Informatisée pour nous éviter les heurts et autres contestations postélectorales, autant remettre désormais le processus électoral aux mains du ministère de l’intérieur qui en a une parfaite maitrise.