mardi 1 mai 2012

RÉVISION DE LA CONSTITUTION AU BÉNIN: SEULE LA PROFESSION DE FOI DE YAYI NE SUFFIT PAS!

Depuis quelques mois, la question de la révision de la constitution béninoise est revenue en force au devant de l'actualité dans sa globalité. Elle a su bousculer et mettre de côté des questions sensibles comme la garde-à-vue de l'opérateur économique Patrice TALON et bien d'autres sujets bien intéressants.
En ce moment précis en effet, les rues de Cotonou, pour ce que je sais,  portent sur presque tous les les panneaux publicitaires, des affiches géantes où l'on peut aisément voir l'image du défunt roi Bébanzin, protégeant de son bras gauche, contre sa poitrine, la constitution du Bénin, et faisant de sa main droite, un stop! Au bas de cette image est écrit: TOUCHE PAS A MA CONSTITUTION! 
Au fait, le mode de révision de la constitution enclenchée par le gouvernement ne rassure guère les acteurs de la société qui ont déclenché à travers tout le pays une lutte sans merci-non pas pour s'opposer à la révision de la constitution-mais pour s'opposer à sa révision opportuniste. On sait qu'à maintes reprises, partout où l'envie le prend, le président de la République n'a raté aucune occasion de crier fort qu'il passera la main au terne de ce second et dernier quinquennat. Les acteurs de la société civile connaissent désormais l'animal; ils connaissent sa capacité de nuisance et de contournement. L'homme a un art terrible de vous faire traîner jusqu'à tirer de vous ce qu'il veut. Le cas de la LEPI qui a conduit à ce KO mémorable mais humiliant pour la démocratie béninoise est encore présent dans les esprits. Et le combat que mène aujourd'hui la société civile doit être le combat de tous; le combat de toutes les couches de la société béninoise. Car, tous nous devrions avoir notre mot à dire sur cette révision. Le Bénin ne veut pas d'une révision à la Wade ou à la Tandja.
La rumeur ne nous a-t-il pas raconté qu'il y aurait un version de la constitution révision où le mandat du président est de sept ans renouvelables? Dans ce schéma, Yayi viendrait encore à être candidat à sa propre succession après deux mandats de cinq années, puisque aucune disposition n'existe dans le nouveau texte qui interdit à toute personne ayant déjà été président sous d'ancienne République de se présenter. Ce serait alors la porte ouverte au désordre et à la dictature légitimée.
Donc la profession de foi de Yayi à elle seule ne suffit plus! 

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