jeudi 6 novembre 2014

INSURRECTION POPULAIRE AU BURKINA FASO: QUAND LA FRANCE DÉCIDE DES RÉVOLUTIONS ET DE LEURS COULEURS EN AFRIQUE NOIRE





MONSIEUR CHIRAC, ANCIEN PRÉSIDENT FRANCAIS ET BLAISE COMPAORE ANCIEN COLLABO DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE EN AFRIQUE NOIRE.

Mesdames et messieurs , chers amis lecteurs!
Je voudrais me permettre un avis tout à fait différent et très inverse de tout ce qui se dit, est dit et se dira encore sur la situation qui a conduit à la capitulation de l'ancien président du Faso, le meilleur allié et collabo de la France dans la zone Ouest africaine depuis bientôt une trentaine d'années.
Le monde entier a vu ces pauvres burkinabé en effervescence dans les rues de leur pays criant et scandant des slogans hostiles à leur président de ces trois dernières décennies, Blaise Compaoré. Et brusquement, comme un château de sable, la presse internationale nous informe que le tout puissant président, celui-là même qui a résisté devant pire assaut, a décampé. L'homme aurait déposé sa démission à la tête de l'Etat burkinabé et aurait couru cherché axile chez le voisin.
C'est trop beau et trop facile pour être vrai et réel.
Je voudrais nous dire ici et maintenant qu'aucune révolution n'aura lieu en Afrique noire si la France ne donne sa caution!
Juste quelques questionnements?
Nous voici au lendemain du départ précipité du président compaoré de la tête de son pays. Et la France, restée muette jusqu'alors annonce au monde entier via la bouche de son président, qu'elle a aidé à évacuer monsieur compaoré pour éviter les heurts!
Mais diantre! Où était donc cette France quand monsieur compaoré tuais des vies humaines, notamment Sankara, Zongo... pour l'extirper ou l'en empêcher?
Où était cette France, cette bonne secouriste de France depuis près de trente années que monsieur Compaoré tripatouillait la constitution de son pays à sa guise pour se maintenir au pouvoir?
Si la France est aussi habile et professionnelle dans le sauvetage de chef d'Etat en difficulté vis-à-vis de son peuple, au nom de quoi n'a-t-on pas "extirpé" Mouhammar Khadafi des griffes de ses tueurs? Parce que ceci est un crime autorisé par l'ONU? me dites-vous?
Au nom de quoi n'a-t-on pas "extirpé" Hosni Moubarak des griffes des révolutionnaires égyptiens?
Au nom de quoi n'a-t-on pas "extirpé" ni prévenu feu Sankara contre le coup de d'Etat qui lui a été fatal?
Ces questionnements pour dire que nous, africains, nous devons nous arrêter de nous réjouir de la chute de Compaoré. C'est vrai, je l'ai toujours souhaité, cette chute de Blaise depuis son avènement au pouvoir le 15 octobre 1987.  Mais il faut que nos révolutions portent nos marques; il ne faut pas que la France, fatiguée de compaoré, nous utilise aujourd'hui comme bouc émissaire pour se débarrasser de son allié d'hier; celui-là à qui elle confié tous les sales boulots de la sous région, et qui s'en est acquitté avec abnégation et efficacité.
Il ne faut pas que la France nous utilise pour se donner bonne conscience dans la sous région.
Monsieur Compaoré, loin d'avoir été un président à la tête du Burkina, a toujours été dans la posture d'un agent du renseignement français  en poste en Afrique de l'Ouest avec résidence au Burkina.
Tous les régimes de la gauche comme de la droite Française ont commandité des crimes sous le couvert de Blaise. On a fini de l'utilisé et à présent. Et au moment de se séparer de lui, on commence à lui exiger des leçons de démocratie et de bonne gouvernance. Où était donc la France quand ce même peuple du Faso pleurait ses morts tombés sous les balles du criminel Compaoré? Où était-ce donc la France quand ce peuple du Faso demandant à corps et à cris plus de démocratie, plus de liberté?
Aujourd'hui, le format de Blaise est usé; on lui trouve un successeur et comme il n'entend pas raison, des services secrets à la con ont envahi le Burkina et ont poussé la population à la révolte!
NON, TROP C'EST TROP. LA FRANCE PEUT NOUS LAISSER FAIRE NOS PROPRES REVOLUTIONS

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