lundi 11 janvier 2010


CAN 2010 : LE PEUPLE TOGOLAIS HUMILIE PAR LA CAF ET ABANDONNE PAR LES PAYS FRERES ET AMIS.
A quarante-huit heures de l’ouverture officielle de la 27ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations qui doit se tenir en Angola du 10 au 31 janvier 2010, l’équipe nationale du Togo invitée au titre des seize nations qualifiées à ce titre a vu son bus de transport mitraillé dans la région de Cabinda, ville indépendantiste depuis les années 1970.
En effet, la région de Cabinda est une énorme réserve pétrolière dont le contrôle a longtemps donné lieu à une guerre civile meurtrière qui a toujours opposé un groupe de rebelles au pouvoir central.
L’équipe nationale du Togo comme beaucoup d’autres retenues pour cette édition de la CAN a choisi pour son acclimatisation de se mettre dans un pays proche de l’Angola, notamment le Congo Brazzaville.
C’est de commun accord avec les autorités angolaises et de la CAF que l’équipe togolaise s’est mise en route sous escorte policière pour passer la frontière entre le Congo et l’Angola. Pourtant, aux dires du représentant des rebelles, Monsieur Issa HAYATOU aurait été saisi des risques auxquels la CAF expose ses invités en acceptant de faire tenir la 27ème édition de la CAN à Luanda.
Mais la fusillade nourrie qui a occasionné la mort du chargé des médias et l’entraineur adjoint de l’équipe togolaise et de nombreux blessés par bal parmi les joueurs n’a suscité la moindre déclaration d’indignation des autorités de la Confédération Africaine de Football. Pire, Monsieur ISSA HAYATOU président de la CAF n’est à aucun moment de cette tragédie entré en contact avec les autorités togolaises. Tout ce que la CAF et son président ont essayé de faire a été de faire pression sur les joueurs togolais pour les maintenir dans la compétition malgré tout.
Cette situation vient poser le problème de la sécurité du transport des joueurs sur une compétition aussi importante.
La CAF et les autorités angolaises ne sont pas sans savoir que Cabinda est une zone à risques depuis des décennies. Pourquoi avoir autorisé la traversée de ce nid à rebelles par une délégation officielle escortée juste par un convoi de police?
ET le silence des responsables de la CAF est la preuve que la situation des joueurs importe peu dans la chaine du football. Mille joueurs peuvent mourir à deux minute d’une compétition, on trouverait bien les moyens de les remplacer pour sauver la compétition. Dans ce cas, on est bien tenté de croire que ce qui compte pour les dirigeants de la CAF, c’est les entrées financières et tous les avantages illégaux liés à ce réseau de mafia qui prend de plus en plus des dimensions inhumaines et ignobles.
La décision du gouvernement togolais de rappeler au pays son équipe nationale face au silence peu respectueux de la CAF est donc bien justifiée.
Aux dernières nouvelles, les dirigeants de la CAF viennent de prononcer la disqualification du Togo pour abandon. Cela montre combien la CAF se soucie peu du deuil qui a frappé le peuple togolais.
Et si toutes les nations engagées dans ce tournoi s’étaient montrées solidaires du Togo et exigé le retrait de leur équipe de la compétition? Le manque de solidarité des pays comme le Bénin, le Nigéria, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Ghana tous voisins immédiats du Togo et qualifiés pour cette même compétition reste bien la faille dont Monsieur HAYATOU et les siens ont profité pour se foutre du peuple Togolais et de son gouvernement.
Aujourd’hui c’est le sang versé du peuple togolais que la CAF a bafoué en toute impunité ; demain à qui le tour ?

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