lundi 31 janvier 2011

LES CONFESSIONS POLITIQUES DE MAITRE Adrien HOUNGBEDJI


PRESIDENTIELLE DE FEVRIER 2011 AU BENIN : POURQUOI Maître Adrien HOUNGBEDJI, L’ETERNEL DEMISSIONNAIRE SE TROUVE OBLIGER DE SE JUSTIFIER ?
Le candidat « unique » des formations politiques regroupées au sein de l’Union fait la Nation se livre à une véritable course contre la montre depuis l’annonce de sa candidature et surtout, depuis son investiture pour se faire une bonne image aux yeux des béninois. Chaque jour qui passe voit passer Maître Adrien HOUNGBEDJI soit dans les rues, soit à la télévision, à la radio ou dans d’autres média à la rencontre de militants de plus en plus résistants à adhérer à la venue au pouvoir du candidat « unique » de l’union fait la nation. L’engouement et l’adhésion suscités par l’annonce du choix de HOUNGBEDJI s’estompe petit à petit mais sérieusement à l’approche de la date fatidique du scrutin, malgré les barons et les ténors de la politique, regroupés derrière lui. En réalité, le candidat dit « unique » de l’union fait la nation est en train d’être rattrapé par les instabilités politiques dont-il s’est rendu maître par le passé. Le plus instable et le moins cohérent des hommes politiques béninois se rend compte aujourd’hui des conséquences de ses errements politiciens du passé. La preuve, l’homme se trouve obligé de venir justifier au peuple béninois les mobiles des ses multiples va et vient politiques. En 1968 Maître Adrien HOUNGBEDJI avait démissionné de ses fonctions de procureur de la République à Cotonou et commissaire du gouvernement au près du tribunal militaire d’exception; en 1998, il démissionne du gouvernement de Mathieu KEREKOU avec les quatre ministres membres de sa formation politique alors qu’il occupait le poste de premier ministre. Elu maire de la ville de Porto-Novo lors de la première mandature sous l’ère de la décentralisation, Monsieur HOUNGBEDJI s’est « retiré » en faveur d’un autre membre de sa formation politique. Voilà à peu près trois facteurs qui pèseront lourds en défaveur du candidat de l’union fait la nation. Lors d’un entretien télévisé et radiodiffusé par les chaînes de l’opposition, HOUNGBEDJI est exclusivement revenu sur ses instabilités politiques auxquelles il a essayé de trouver des justifications. Le moins que l’on puisse dire est qu’il n’a pas convaincu les électeurs béninois dans leur grande majorité ; certains craignent toujours que comme à son habitude, le candidat de l’union fait la nation, une fois élu président de la République ne démissionne à la moindre grève des syndicats ; d’autres encore pensent que, quand vont commencer les tiraillements politiques bassement pécuniaires au sein de l’union fait la nation, et quand les députés de ce bloc politique vont retirer leur soutien au sein de l’hémicycle au président de la République pour le vote du budget ou de certaines lois cruciales, l’homme n’hésitera pas comme à l’accoutumée, à prendre la clé des champs. Et d’autres enfin pensent que monsieur HOUNGBEDJI n’aurait pas dit toute la vérité lors de cette série de confessions politiques. En effet, alors qu’il était premier ministre, Adrien HOUNGBEDJI aurait clairement dit lors d’une interview sur la télévision nationale que : « les promesses électorales n’engagent que ceux qui les croient » en réponse à une question de journaliste sur la réalisation de ses promesses aux électeurs. Ces informations ou désinformations se répandent dangereusement dans le paysage politique électoral actuel et pourraient bien s’avérer être un frein à l’élection de HOUNGBEDJI. Car tout peuple rêve d’un dirigeant fort ; courageux, tenace et intègre devant les difficultés liées à l’exercice du pouvoir mais pas d’un fuyard ou un incirconcis qui n’hésiterait pas à détaler à la moindre complication. Ce qui ressort des justifications de monsieur Houngbédji, c’est qu’il ne regrette nullement ces démissions intempestives guidées à mon sens, rien que par des calculs politiciens et électoralistes circonstanciels. Maître Houngbédji serait même prêt à les refaire- ces mêmes erreurs- si les mêmes situations se présentaient. Ce qui est donc évident qu’il démissionnera du pouvoir avant la fin de son mandat, puisqu’il dit avoir démissionné en 1998 pour raison de mal gouvernance, notamment les affaires sonacop, sonapra, la crise énergétique….Chaque gouvernement connaissant ses affaires et sa dose de mal gouvernance par tout dans le monde, nous sommes donc assurés que notre « cher futur président » démissionnera avant la fin de son mandat dès que le moindre cas de mal gouvernance se présentera à lui. Mais la grande contre vérité flagrante et inexcusable est que c’est avec les auteurs et complices des affaires qui auraient fait « fuir » l’homme du gouvernement, notamment Fagbohoun et BIO THANE dans l’affaire sonacop ; Amoussou dans l’affaire sonapra et, Fassassi et Zossou dans la crise énergétique que maître houngbédji fait alliance aujourd’hui pour conquérir le pouvoir. Ce qui revient à dire que c’est un rassemblement de gens reconnus pour leur mal gouvernance et leur nuisance économique et financière au pays qui soutient sa candidature. Où se trouve donc le sens éthique, intègre et moral si cher au candidat de l’union fait la nation ? Où se trouve la volonté de bien gouverner ou de mieux gouverner, si c’est encore et toujours avec les mêmes criminels économiques du passé que Houngbédji compte faire chemin! On est bien tenter de croire que les raisons de ces multiples démissions sont toutes autres que celles que l’ancien premier ministre a évoquées. Car les auteurs et complices des crimes économiques que Houngbédji aurait fui en quittant le gouvernement par souci de moralité, d’éthique et de bonne gouvernance sont toujours les mêmes qui l’entourent aujourd’hui sans avoir été blanchi par la justice. Vivement qu’on ne vienne pas nous « justifier » un jour le pourquoi d’une quatrième démission. Car, qui a dit trois dira forcément quatre. Et le reste suivra. En attendant, HOUNGBEDJI peut toujours soigner son discours et convaincre les béninois à lui faire confiance; ses balades, ses confessions et ses jérémiades y contribueraient certainement.

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