mercredi 23 juin 2010

RECRUDESCENCE DES INONDATIONS ET DE L'INSALUBRUITE A COTONOU.


INONDATION ET INSALUBRITE A COTONOU : A QUOI JOUENT LE MAIRE ET SON PREMIER ADJOINT?
Depuis quelques années, la ville capitale économique du Bénin, Cotonou est objet d’une recrudescence sans précédent d’inondation et d’insalubrité. Pourtant il ne se passe pas de jour sans qu’on ne voit le maire ou son premier adjoint monter au créneau pour clamer la mise en œuvre de mesures pour juguler l’insalubrité et l’inondation dans la ville.


Après les premières gouttes de pluie du mois d’avril, certaines localités de Cotonou, capitale économique et vitrine du Bénin sont inaccessibles pour raison d’inondation.
Aujourd’hui en plein mois de juin, c’est toute la ville qui est inondée et impraticable.
On peut remarquer des effondrements de bâtiments ; des effondrements de ponts et de routes suivis de morts d’Hommes. Des écoles, collèges et autres services administratifs entièrement submergés par l’eau.
Le pire, c’est les maisons et les chambres où des populations entières vivent en permanence dans l’eau avec toutes ses conséquences.
Un récent caniveau que la ville aurait fait ériger à coût de milliards a révélé de graves insuffisances techniques dès les premières grandes pluies. En effet, l’ouvrage peu profond et mal orienté n’a pas pu contenir et drainer toute l’eau en direction du lac qui traverse la ville. Il a rejeté tout le trop plein d’eau dans les habitations environnantes. Conséquence : des quartiers jamais inondés à Cotonou se sont retrouvés dans l’eau du dehors jusqu’à l’intérieur des chambres ; des routes sont restées coupées durant des jours ; des quartiers sont sans électricités ni eau courante. L’eau est montée dans certains milieux jusqu’à hauteur des fenêtres.
Pourtant, cela fait bien des lustres que le maire de Cotonou, Monsieur Nicéphore SOGLO clame haut et fort que « l’édification de cette de ce caniveau à ciel ouvert mettrait fin aux inondations dans la ville ». Ce slogan a même servi de thème de campagne pour la famille SOGLO lors des dernières élections municipales.
Face à cette grave inondation, on est en droit de se demander ce que fait la dynastie SOGLO à la tête de la ville. Le premier adjoint au maire, Monsieur Lehady SOGLO, fils du maire se complait lui dans des apparitions et déclarations –sans preuves tangibles- sur ce que fait la mairie pour endiguer les inondations. C’est le cas du fameux projet intitulé les 3CI (Cotonou en Campagne Contre l’Inondation) pompeusement inventés pour nous distraire au lieu de s’occuper de l’essentiel. Depuis le lancement et la mise en œuvre des 3CI, Cotonou n’a pas pu échapper aux inondations et pour cause. Comme mesures contre les inondations, la mairie n’a fait que déverser du sable lagunaire là cela lui parait important. Comment lutter contre des inondations avec du sable ? Comment répandre de la boue marécageuse sur la voie publique en signe de lutte contre l’inondation ?
Le maire de Cotonou et ses collaborateurs sont entièrement responsables de la catastrophe qui se profile à l’horizon dans notre ville. En effet, ils ont dans leurs politiques aveugles de lotissement et de recasement admis le lotissement de certains marécages de Cotonou, là où traditionnellement les eaux de pluie vont échouer. Aujourd’hui ces zones sont habitées sans que l’on est prévu autres issues de circulation et de stagnation.
Il est à reconnaitre que le disfonctionnement observé dans les différents compartiments de l’administration de la ville relève tout simplement des pleins pouvoirs que Monsieur Nicéphore SOGLO a donnés à son fils et premier adjoint pour conduire la ville.
Or il ne fait plus de doute que ce monsieur n’a aucune expérience en matière de gestion administrative ni humaine ni financière. Il n’a stabilité ni efficacité. Peu sociable, Peu courtois, méprisant, arrogant et insolant, l’homme à qui le maire de Cotonou laisse les pleins pouvoir pour administrer la ville, la conduit à coup sûr dans les abîmes. Nombreux sont les fonctionnaires de la municipalité qui se plaignent des manquements graves dont ils sont victimes de ce monsieur et surtout de ces incompétences qu’il tient à ériger en règles d’administration.
Voilà depuis sept ans que le clan SOGLO est à la tête de cette ville sans pouvoir trouver de solution aux problèmes liés à l’inondation ; à l’insalubrité ; à l’occupation anarchique des trottoirs ; à l’installation anarchique des populations sur les cites d’eau….
Il est temps que la famille SOGLO se rende compte de son incapacité à moderniser la ville et à la rendre attrayante.
Il est temps que cesse cette gestion archaïque, complaisante et clanique d’une cité destinée à un meilleur avenir.
Il est temps que les sept ans de gestion du clan SOGLO soient passés aux peignes fins au moyen d’une inspection générale indépendante.
Il est temps que les Cotonois et les Cotonoises se décident à se débarrasser de cette famille qui les conduit tout droit dans le décor sur le plan de l’environnement et de la santé publique.
La crétinisation et la ghettoïsation de la ville ne semblent pas émouvoir outre mesure le roi et son prince héritier ; pourtant ce qui frappe à l’œil aujourd’hui dans cette ville, c’est les tas d’immondices qui atteignent parfois la hauteur insoupçonnables.
La ville a un budget annuel de plus quinze milliards; cela ne s’explique pas qu’elle soit encore dans ce dénuement total.
La politisation outrancière de tout ce qui se fait ici ; l’incompétence notoire dans la direction des affaires ; le manque de vision et de leadership ; le clientélisme ambiant ; la caporalisation des initiatives et de leurs résultats par certains proches du maire, sont les maitres maux qui tuent la ville et qui annihile son développement et son urbanisation.
Tournons à présent les pages des longs et beaux discours sans impact sur l’amélioration des conditions de vie des populations de Cotonou.
Monsieur Nicéphore SOGLO a certes été un exemple de président pour le Bénin et le monde aussi, pourquoi pas. Mais aujourd’hui, l’homme ne tient en main la mairie de Cotonou juste que pour sa santé politique et financière ; juste pour le positionnement politique de son fils sur l’échiquier national et international.
La succession de monsieur Lehady SOGLO à son père ne fait plus de doute mais qu’à cela ne tienne ; les populations de Cotonou ne doivent pas faire plus longtemps les frais de l’ascension politique du « fils à papa » dont les carences, le manque de personnalité et d’humilité ne sont plus à démontrer.
S’il y a quelques années encore notre capitale économique se faisait appeler-non sans gêne- « Cototrou » en raison des nombreux nids de poules et des crevasses qui peuplent ses artères, aujourd’hui, malgré l’érection de passages supérieurs et de voie de très bonne facture, la ville est encore baptisée « Cotonou la poubelle » pour ces tas d’ordure érigées partout et dont les services de ramassage font preuve d’amateurisme frustrant et constipant.
Il en est de même pour le désensablement des voies publiques et le curage des caniveaux. Confiées le plus souvent aux membres du parti politique du maire et aux courtisans politiques en toute complaisance, ces tâches qui sont d’une importance capitale pour la propreté de la ville sont toujours bâclées. Ce qui explique la présence continue des tas de sables et de déblais aux abords de nos artères. Les accidents causés par ces déchets abandonnés sont énormes et la ville n’a pas conscience à nous les éviter.

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