mercredi 23 juin 2010

LES POPULATIONS DE VOSSA ONT INITIE UNE PETITION DE SIGNATURES POUR REVEILLER LES AUTORITES LOCALES DE LEUR TORPEUR.

Contact :
94 19 42 25
93 00 13 54

Cotonou, le 13 juin 2010

/-) u
Chef du 9ème Arrondissement
Cotonou-Bénin


Objet : Cinq cents signatures pour la cause
de Vossa-kpodji ; ses populations
et sa voie d’accès.

Monsieur Le Chef d’Arrondissement,

Par la présente, nous population de vossa-kpodji, signataires venons vous exprimer nos craintes et nos déceptions par rapport aux conditions de vie exécrables que le conseil d’arrondissement nous impose depuis peu.
En effet, si notre quartier est reconnu pour son inondation cyclique, il n’en demeure pas moins que, jamais par le passé, les eaux de pluie n’ont inquiété les populations de vossa.
La question des inondations de ce quartier trouve sa source dans la crue (haute marée) communément appelée (Zo).
Les désagréments causés à vossa-kpodji par les eaux de pluie sont intervenus ces dernières années, notamment à partir de 2009 en raison des travaux d’ouverture de voie entrepris sans tenir compte de l’existant.
Aujourd’hui à la moindre goute d’eau, non seulement la voie d’accès devient impraticable mais aussi les maisons et autres lieux deviennent sources de hantises, d’ennuis et d’insécurité.
Déjà en mars 2009, nombre de foyers sont inondés dans le quartier en raison de la non-traçabilité de tronçon de circulation pour l’eau et de l’absence de buz sur la voie pour l’écoulement de l’eau. Cette inondation précoce a eu de sérieux impact sur la santé, le commerce et le vécu quotidien des populations.
En 2010, le déversement anarchique de boue marécageuse et de déblais- au mépris des textes sur l’environnement et la santé- au travers des issues de circulation d’eau ont littéralement enfoncé le quartier et les populations dans le pire des cauchemars. Nombreux sont les cas d’accident dû aux glissades sur ces boues en ces moments de pluies.
On constate aisément que ces dernières années, ajouté à l’impraticabilité de la voie, à l’inondation précoce, forcée et prolongée, à l’absence d’eau potable et d’électricité, la ghettoïsation de notre quartier se fait à un rythme inquiétant.

Monsieur le chef du 9ème arrondissement, les populations de vossa ne peuvent plus admettre de subir et de subir sans mot dire. Elles sont à l’instar des populations des autres quartiers du 9ème, des citoyens à part entière, ayant des droits et des devoirs. Elles ne demandent qu’à vivre dans un cadre sain. Elles n’attendent du Conseil d’Arrondissement ni or ni argent ni pourboires mais juste l’accomplissement à temps réel des tâches pour lesquelles il est élu. Contraintes aujourd’hui de passer plus de temps dans l’eau qu’il n’en faut du fait de l’amateurisme des travaux entrepris et abandonnés ici, les populations sont exposées aux maladies endémiques comme le paludisme et aux risques permanents d’électrocution.
En prenant l’initiative de cette pétition de signatures, nous jeunes de vossa-kpodji, entendons inviter le Chef du 9ème Arrondissement et ses collaborateurs à intégrer notre quartier dans leurs priorités. Car plus aucun quartier n’est à l’image du nôtre dans l’arrondissement.
Il ne se passe plus de week end sans que, armées de houes, de coupecoupes, de pelles et de bassines, les populations ne s’assemblent pour raccommoder la voie.
Vossa a marre d’être le caniveau de tout Cotonou ; il a marre d’être la poubelle à ciel ouvert des boues, déblais et ramassis d’ailleurs. Il ne va pas continuer à être indéfiniment le réservoir de voix électorales des partis politiques sans jamais faire l’objet de soins ni d’attention.
Mesdames et messieurs les conseillers, nous populations de vossa, sommes conscientes de l’immensité de la tâche qui est la vôtre et, en même temps, nous devinons combien sont faibles les ressources dont vous disposez pour agir. Mais nous n’exigeons de vous que plus de volonté politique et administrative; plus de planification ; d’égalité de chance aux différents quartiers et surtout plus de vision prospective.

Les populations de vossa réalisent aujourd’hui qu’effectivement « les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient ». Evidemment, nous avions cru- aux promesses d’un candidat- qu’après les élections communales et municipales dernières, s’il était élu, la question de la voie d’accès à vossa ne relèverait que d’un lointain souvenir. Mais hélas ! Le candidat en question est élu et notre calvaire suit toujours son court, sinon qu’il s’est empiré.
Cependant, toute la population de vossa est désormais prête à défendre par tous moyens légaux son droit à un cadre de vie sain et prospère.

Nous sommes dans un pays où depuis quelques années, seuls ceux qui affrontent l’autorité, branchages en mains, à travers marches de protestation, cris, injures, grèves, paralysie de l’administration et autres menaces devant caméras et micros, sont entendus et satisfaits. Nous nous refusons pour l’heure de nous engager dans de telles initiatives. Nous restons convaincues que le conseil d’arrondissement ne nous y obligera en rien et prendra toutes dispositions jugées nécessaires pour l’amélioration de notre cadre de vie tenant désormais compte de l’existant. Au titre de ces dispositions, les populations souhaitent avoir une rencontre de vérité avec le Conseil d’Arrondissement tout entier ou à défaut, avec son Chef et ses proches collaborateurs à vossa aux fins de clarifier tout équivoque.

Par ailleurs, cette pétition de signatures est la première activité d’une série que nous populations entendons mener pour sortir notre quartier de l’anonymat et de l’oubli des autorités décentralisées.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Chef du 9ème arrondissement, nos sentiments de franches collaborations.

Suivent les signatures

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