jeudi 3 juin 2010

FRANCE-AFRIQUE: LA COLONISATION SOUS UNE NOUVELLE FORME.


SOMMET FRANCE AFRIQUE : LA MEME HYPOCRISIE, LE MEME FOLKLORE ET L’ECART SE CREUSE ENTRE NATIONS.
Le sommet France-Afrique tenu dernièrement à Nice, du 31 mai au 1er juin 2010 vient confirmer une fois de plus le caractère colonialiste de cette rencontre entre les chefs d’Etat et de gouvernements africains et français.
Quand le président français Sarkozy se bombe le torse d’avoir supprimé le tristement célèbre « diner des amis », rencontre réservée au cours du sommet à certains chefs d’Etat africain et leur homologue français pour prolonger le festin et la java, qu’a-t-il dit ou fait de la situation des droits de l’Hommes qui se dégradent sans cesse dans certains Etats africains ? La France a-t-elle jamais eu une position claire face aux dictateurs qui tournent et retournent dans tous les sens la constitution de leur pays aux fins de s’éterniser au pouvoir et pour ne servir que la France ?
Sarkozy ne peut aujourd’hui se présenter en défenseur de l’Afrique ni en partenaire privilégié, lui qui, le 26 juillet 2007 à l’université Cheikh Anta Diop, devant toute l’Afrique réunie pour l’écouter déclarait :
« … La méditerranée est un lac de civilisation ; ce n’est, certes, pas pour rien que la méditerranée a sur l’un de ses bords le vieil univers et sur l’autre l’univers ignoré, cest-à-dire d’un côté toute une civilisation, et de l’autre toute la barbarie……Quelle terre que cette Afrique ! L’Asie a son histoire, l’Amérique a son histoire, l’Australie elle-même a son histoire qui date de son commencement dans la mémoire humaine ; l’Afrique n’a pas d’histoire….. » L'Afrique n'a plus besoin de tuteur ni de parrain; surtout pas de tuteur de la trempe de la Sarkozy.
Que cessent donc la duperie et l’hypocrisie, que cessent le folklore et le négationnisme de notre histoire et de nos valeurs culturelles. Sarkozy et les siens réunis à Nice n’ont plus rien de crédible à dire au nom de l’Afrique.
Certes que l’Afrique mérite d’être présente parmi les membres permanents de l’ONU avec un droit de véto. C’est même une nécessité et une exigence que l’Afrique soit représentée dans ce cercle fermé des membres permanents de l’ONU ; mais pour y arriver, l'Afrique n’a nullement besoin de tuteur ni de médiateur. Après cinquante années d'indépendance, l'Afrique est assez mûre et capable de défendre toute seule son destin ou de se choisir des alliés crédibles si elle le juge utile.
Monsieur Sarkozy est discalifié pour parler au nom de l'Afrique en raison de sa conception"patiale, partielle et parcellaire" de l'Afrique, pour emprunter l'expression à Aimé Césaire.
On ne peut défendre ce qu'on ne connait pas; on ne peut défendre ce qu'on refuse de connaitre; monsieur Sarkozy ne connait pas l'afrique et ne veut même pas la connaitre, tellement il est imbu de ses clichets. Son brusque intérêt pour un continent qu'il a défini comme "sans histoire et sans passé" nous inquiète beaucoup.

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