Dérives après dérives, le Bénin fonce tout droit vers le pire, avec aux commandes le président de la République lui-même, qui à chaque carrefour, à chaque stationnement, redouble d'ardeur pour entrer dans le mur. Paraît-il qu'il rêvait du mur, il y a bien longtemps.
La démocratie béninoise, longtemps citée en exemple, tente depuis peu d'entrer dans l'histoire, dans la petite et sale histoire, et par la petite porte peu recommandable, avec des Hommes politiques imbus de leurs personnes, de leurs pouvoirs et accrochés aux honneurs.
Des Hommes politiques devenus acariâtres, vindicatifs, amers et dangereux, juste à l'idée qu'ils quitteront le pouvoir un jour.
Depuis, c'est désormais la politique de "Après moi, c'est le déluge" qui est encours au Bénin.
Après ses scandaleuses et agressives déclarations du 1er Août dernier, où le chef de l'Etat a invité ses partisans du Bénin profond à en découdre avec ses adversaires, le mercure ne cesse de monter dans un camp comme dans un autre. Mais le match semble désormais se jouer au sein d'une même équipe où des joueurs d'un même coach devront s'affronter.
Si on a tout le temps vu les partisans du pouvoir défilé à longueur de journée et de nuit à marcher, chanter, prier et à scander des slogans hostiles aux adversaires du chef de l'Etat, c'est encore dans le rang de celui-ci que vient de surgir un partisan pas comme les autres. La nature a horreur de la monotonie.
En effet, Acteur des premières heures et des premiers combats pour l'élection du président en 2006 et en 2011, ancien ministre de Yayi puis actuel député F.C.B.E au parlement, Candide AZANNAI vient de rompre la monotonie et le bal des soutiens tous azimuts à la dérive de son chef.
Dans un entretien télévisé, il s'est déclaré vertement contre le sens et la forme des propos du chef de l'Etat, tout en se réclamant de la mouvance présidentielle. Et pendant ce temps, le bal des obligés se poursuit dans les rues; les salles de conférences et autres lieux de réunion où l'on chante à longueur de temps les mérites du chef en proférant des menaces de mort contre ses adversaires. Et comme si tous ces recrus n'étaient pas à la hauteur de la tâche, le chef de l'Etat ne cesse lui-même de laisser tomber quelques gouttes d'essence sur le feu, déjà incandescent. A qui profitera le brasier en construction. N'y a-t-il plus de sapeurs pompiers de l'ordre de Monseigneur De Souza ou du Cardinal Gantin (paix à leurs âmes) dans ce pays? Qu'il nous souvienne qu'en 2011, la député RB, dame Rosine Soglo avait informé la nation toute entière depuis le parlement, qu'en sa présence et en présence d'autres témoins dont elle avait cité les noms, le président Yayi Boni a promis de mettre le pays à feu et à sang! Sommes-nous déjà entré dans la phase exécutoire de cette promesse?
Tout porte à croire que la tête de Yayi porte malheur à ce pays et qu'il nous faudra nous en débarrasser à tout prix en 2016 quoique cela va nous coûter.
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