vendredi 31 août 2012

DIFFUSION DE « LA TRAGÉDIE DU ROI CHRISTOPHE » AU BÉNIN : DEUX COMÉDIENS LICENCIES APRES SEULEMENT SIX REPRÉSENTATIONS.


Partie pour une tournée de vingt (20) dates à travers des villes du Bénin, la tournée dans le cadre de la création et de la diffusion de « la tragédie du roi Christophe » vient de marquer un arrêt. Même si cet arrêt était prévu, il est en même temps l’occasion pour le metteur en scène de se séparer de deux de ses grands acteurs : Messieurs Akala AKAMBI, 60 ans précédemment dans le rôle de « Christophe » et Koffi GAHOU, 65 ans précédemment dans le rôle de « Pétion ».
Cette séparation entre le metteur en scène et les deux acteurs a eu lieu à la demande du metteur en scène qui, à plusieurs reprises, a eu à saisir la production du spectacle, sur les insoumissions et les insubordinations des deux comédiens. Les gouttes d’eau qui ont fait déborder le vase remontent respectivement au 9 et au 16 août au centre culturel chinois et à l’EITB (Ecole Internationale de Théâtre du Benin) à Togbin.
Le jeudi 9 août dernier, à la veille des représentations des 10 et 11 tenues au centre culturel chinois, le metteur en scène a convoqué tous les comédiens pour 17heures dans ledit centre. Le plateau entretemps occupé par le décorateur et toute son équipe, n’a pu être disponible qu’à 22heures. Quand          à cette heure précise, le metteur en scène a invité tous les  acteurs à enfiler les costumes pour une « allemande », le comédien Akala s’est violement opposé à cette démarche ; il dit «ne pas vouloir s’en merder avec ces costumes.» Il a été soutenu dans sa position par le comédien Koffi, prétextant la fatigue et l’heure avancée, il s’est  lui aussi opposé à la tenue de ladite séance…  Convaincus finalement par la production de se plier à l’exercice, les deux comédiens rebels sont montés sur la scène. Mais à première injonction du metteur en scène, réclamant du silence et du respect pour les techniciens encore en pleine fouille sur la scène, le comédien Akala s’est enflammé, traitant le metteur en scène de « mal poli ». C’est à pas de charge que le comédien a abordé le metteur en scène qui n’a eu son salut que grâce à l’interposition entre son agresseur et lui, du patron de la production.
Le jeudi 16 août, tous les comédiens étaient convoqués devant le CCF de Cotonou à 15heures pour un départ en bus à Togbin où devrait se tenir ne représentation à 21heures. Le comédien SALANON James ne s’est présenté au lieu de la représentation qu’à 20heures 20minutes ; il est aussitôt reparti pour ne revenir qu’à 20heures 47 minutes. Entretemps, le metteur en scène a procédé à des aménagements dans le spectacle mettant à charge d’autres acteurs, les répliques du comédien absent. Dès l’arrivée de ce dernier, et à la demande du metteur en scène, il lui a été signifié qu’il n’est pas distribué pour la soirée. L’intéressé s’en est plaint au comédien Koffi GAHOU qui, sans chercher à comprendre la raison de la décision du metteur en scène, s’est mis dans une vive colère. Il a menacé de ne pas jouer tant que le comédien indélicat n’aurait pas été rétabli dans « ses droits ».  Il a ainsi  pris en otage et metteur en scène, et acteurs, et membres de la production de même qu’une partie importante du public déjà présent sur les lieux, pour plus d’une heure de temps. Il s’est tour à tour opposé aux conseils et supplications de certains comédiens et des membres de la production avant d’accéder à la demande de son ami et alter ego, Akala de lui  « faire plaisir en jouant ».
C’est donc aux termes de tous ces manquements graves à la discipline, au respect de l’autorité et à la bonne ambiance de travail, que les deux comédiens souvent auteurs des disfonctionnement sur la création ont été remerciés à la demande écrite du metteur en scène, adressée à la production.  Désormais donc, messieurs Akala et Koffi, précédemment comédiens dans les rôles de « Christophe » et de « Pétion » ne font plus partie de l’équipe dirigée par le metteur en scène DOKPA Isidore. Il est à pied d’œuvre pour pourvoir  leur remplacement et permettre la bonne circulation du spectacle et le respect de tous les engagements pris.
Le comportement de ces deux messieurs sensés être des exemples pour les jeunes posent un réel problème.
En effet, recrutés pour leurs profils et pour leurs expériences professionnelles en la matière, ces deux comédiens ont développé, aux dires du metteur en scène, des caprices de star durant tout le temps de travail, faisant du retard, de l’absentéisme, de l’insoumission à autorité leur cheval de bataille.  
Ce qui est sur rien de bien ni de grand ne peut être fait sans un minimum de discipline et de rigueur. Et au théâtre, la soumission de l'acteur aux recommandations et et orientations de travail du metteur en scène est une règle d'or. 
N'est-il pas  enseigné et reconnu comme règle de travail fondamental au théâtre dans  tout le grand EST (UNIONS SOVIÉTIQUES) jadis, que si la troupe peut être considérée comme un régiment militaire, le metteur en scène en est le commandant en chef, et les comédiens des soldats? 

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