La nouvelle n'a pas encore fini de faire le tour du monde; le célèbre blogueur tchadien refugié à Dakar a été expulsé de ce pays vers la Guinnée le mardi dernier.
Depuis la Guinée, Makaïla Nguebla a raconté à BBC Afrique les circonstances
de son expulsion:
“J’ai été interpellé par la DST, la direction de surveillance territoriale du
Sénégal, et une fois arrivé, j’ai été accompagné par un responsable d’Amnesty
International-Senegal qui est venu à mes cotés au niveau du bureau de la
DST."
"Là, on m’a montré des correspondances avec Eric Topona, et avec des
opposants tchadiens au Tchad, et on m’a accusé d’inciter à un soulèvement
populaire de la jeunesse tchadienne, à travers internet et les réseaux sociaux.
On m’a mennoté. Ils voulaient m’extrader vers la Tchad. Ils m’ont imposé un
choix d’extradition entre le Mali et le Tchad. J’ai dit : ‘pas question’".
Plusieurs journalistes ont été récemment arrêtés au Tchad, dont Eric Topona,
incarcéré depuis lundi.
“Je suis devenu une figure de l’opposition tchadienne en exil qui dénonce ce
qui se passe dans mon pays”, poursuit Makaïla Nguebla.
“Le régime a toujours des fiches pour pouvoir liquider tout ceux qui gênent,
ceux qui s’opposent de manière pacifique et démocratique au pouvoir en
place”.
“Je ne m’attendais pas que le Sénégal, qui est une grande démocratie puisse
se rabaisser à ce niveau, arrêter un blogeur”, a-t-il regretté.
Les services de communication de la présidence sénégalaise et de la police
ont affirmé ne pas être au courant de l'expulsion de Makaila Nguebla.
Faux! suis-je tenté de rétorqué. Comment un homme est menotté et sorti du territoire sénégalais sans qu'aucune autorité n'en soit informé? Et si tel était le cas, qu'attend-on donc pour prendre les sanctions?
Pour répéter Makaïla Nguebla," le sénégal s'est rabaissé"; et c'est bien sous le règne de Maky sall que cela se passe.
Le président tchadien, peu friand de la démocratie et donc de la critique de sa gestion a déjà prouvé par le passé qu'il ne supporte pas les avis contraires sur son régime et ses pratiques; et bien des tchadiens, hommes politiques, acteurs de la société civile, intéllectuels, artistes et autres ont perdu la vie sous ce régime pour avoir osé dire ce qui ne va pas et proposer des solutions.
Pour qui connait la pagaille et la médiocrité politique qui gangraine la guinée en ce moment, il est certain que ce pays ne servira que d'escal pour l'extradition du blogueur! Dommage.
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