mercredi 7 octobre 2009



CRISPATIONS POLITIQUES ET SOCIALES AU BENIN :

ATTENTION AU PIRE

Depuis peu, les tensions sociales se multiplient sans cesse dans le pays.
A l’origine, les bévues du gouvernement qui ont nom mal gouvernance, politisation de l’administration, nom respect des textes de la république, confiscation à coup de millions de certains médias…. Depuis, l’opposition organisée en ordre de bataille entre dans la danse et ne veut plus rien laisser passer sous silence.
Réunie au sein de l’inter groupe politique « G et F », on l’a déjà vu marcher dans les rues pour soutenir la longue grève "politique" des Hommes de la santé. Elle a récemment annoncé son désir ardent de « chasser » du pouvoir l’actuel occupant du palais de la Marina ; pour ce fait, l’opposition entend aller aux élections de 2011 rangée derrière un seul candidat qu'il remue terre et ciel pour trouver.
Depuis, mouvance et opposition, jetées dans la conquête prématurée du pouvoir exécutif s’affrontent vertement sur tous les terrains possibles : télévisons, radios, presse écrite, internet… Le pouvoir dans son appétit vorace et cruel ne rate aucune occasion pour jeter les maires et autres élus locaux proches de l’opposition en taule pour des bêtises mineures tolérées à bien d’autres de ces protégés.
La dernière en date est l’incarcération du maire de Dangbo pour détournement d’un montant de 2.000.000 F CFA et autre. Interpeler et mise en prison de terme de l’enquête préliminaire, le mis en cause est relâché par le trbunal au motif que les faits à lui reprochés doivent être requalifiés. Le ministère public fait appel et fait maintenir le coupable en détention ; l’opposition refuse d’avaler ce montage et réclame la libération sans condition de l’intéressé conformément à la loi….C’est ensemble que les leaders de l’opposition, accompagnés de près d’un millier de leurs partisans ce sont rendu à la prison civile de Porto-Novo ce 5 octobre pour visiter le maire en question où ils ont essuyé un refus ferme des gendarmes et autres gardiens de les laisser passer…
En réalité, la loi prévoit pour tout visiteur à la prison civile de se munir d’une autorisation de visite signée du procureur de la république ; et c’est ce qu’a fait l’honorable Fagbohoun, lui aussi membre de l’opposition avant d’accéder au détenu. Le refus des autres membres de l’opposition de se conformer à cette prescription est très perçu par le commun des béninois comme de la provocation, un appel à l’insurrection et un véritable trouble à l’ordre public. Car, les leaders en déplacement sur la prison civile de Porto-Novo se sont non seulement fait accompagner de leurs militants excités mais aussi de toute la presse locale et de RFI.
Aujourd’hui encore, la même opposition entreprend une tournée dans les établissements scolaires du pays au motif « d’apporter son soutien aux enseignants et à leurs apprenants dans leurs souffrances quotidiennes sous le régime actuel ». Décidément, il n’y a plus de lieu au Bénin où la politique ne passe.
Les béninois se demandent bien où et comment finiront ces agitations préélectorales précoces et nuisibles à leur quiétude habituelle. Dans leur grande majorité, les béninois voient d’un mauvais goût la descente de l’opposition dans les écoles, collèges, lycées et prison civile qu’ils n’hésitent pas à qualifier d’acharnement et de harcèlement politique.
L’actuelle classe politique se doit de ne pas franchir le rubicond car après cette ligne sensible, on ne sait jamais ce qui vous attend et ce qui attend le peuple. Il est vrai que de plus en plus, dans notre pays, il y a ceux qui rêvent de Madagascar, de la Guinée Conakry, du Sierra Léon et bien d’autres terres de violences politiques et militaires pour le Bénin ; mais quelle récompense y aura-t-il pour les prophètes de ces jours sombres de notre pas ?
Il est à reconnaitre que l’incapacité du gouvernement à faire de l’unité nationale le socle de tout développement et de l’épanouissement des béninois du nord au sud et de l’Est à l’Ouest reste le grand facteur de crispation des tensions sociales et politiques donc des dérives en perspectives pour les béninois.

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