Depuis l’éclatement au grand jour de la ténébreuse affaire d’escroquerie à grandes échelles du nom de ICC SERVICES, le pouvoir central multiplie les initiatives d’apaisement et autres démarches invitants les populations au calme.
Longtemps accusée de faire preuve de mutisme sur un dossier aussi brûlant et impliquant une large partie de nos populations, l’opposition s’est finalement saisie du crachoir avec comme prologue, la sortie médiatique de son candidat désigné aux présidentielles de mars 2011, Monsieur Adrien HOUNGBEDJI. Quoique les déclarations de ce dernier n’aient éclairé outre mesure les béninois ni suggérer de pistes plus crédibles à celles déjà imaginées par le gouvernement aux fins de « rembourser » les victimes, leur diffusion n’a pas eu l’assentiment de tous les patrons de télévisions et de radios privées. Si la télévision privée Golf TV a pu montrer l’entièreté de l’intervention du candidat de l’opposition, la télévision nationale en a montré elle, juste un extrait lors d’un journal parlé. Quant à LC2 et CANAL3 BENIN deux autres télévisions privées, elles n’ont même pas parlé du sujet. L’opposition pointe du doigt le pouvoir qu’il accuse de bâillonner la presse.
Mais alors, comment comprendre qu’une presse proche de l’opposition notamment CANAL3 BENIN, propriété d’un homme d’affaire et député de l’opposition ait choisi de ne pas diffuser cet élément qui ne fera que mieux positionner l’opposition ? On peut comprendre que les médias d’Etat soient aux ordres ; qu’ils ménagent ou qu’ils ne fassent que l’éloge des princes qui nous dirigent. Mais la non diffusion de manifestation de l’opposition sur une chaine appartenant à l’un de ces piliers pose des problèmes dont il faudra chercher la solution ailleurs, autre que dans les poches du pouvoir.
A ce musèlement médiatique, s’ajoute l’interdiction à l’opposition de manifester sur les places publiques. En effet, en prélude à sa participation aux présidentielles prochaines, le candidat de l’opposition a entrepris une tournée de prise de contact avec les populations dans nos différentes contrées. Il a déjà parcouru toute la vallée de l’Ouémé et Porto-Novo. Mais depuis ses dernières déclarations sur l’affaire ICC-SERVICES où il a vertement dénoncé la complicité, les défaillances et l’incompétence du gouvernement et de son chef, avant de réclamer la démission et la comparution devant tribunaux de ce dernier, le périple de maître Adrien HOUNGBEDJI à travers le pays est soumis à de rudes épreuves. L’étape de Zogbodomé vient de lui être interdite. En, effet par correspondance signée du préfet de ce département, il est demandé aux différents maires de ne pas accorder d’autorisation aux manifestations que prévoient d’organiser le candidat de l’Union fait la Nation, au motif qu’elles pourraient causer des troubles à l’ordre public. Et comme si cette note administrative ne suffisait pas, c’est des contingents entiers de gendarmes et de para commandos que le pouvoir a déversé sur les lieux de la manifestation pour accueillir l’opposition.
L’entrée de ces tontons makouts dans la danse politique rappelle encore bien des moments tristement célèbres sous d’autres régimes.
Sous le régime du président Soglo, ces mêmes « tontons » sont allés cueillir à froid un homme politique sur un plateau de télévision pour ses opinions politiques ; on les a aussi vus sous le président Kérékou, gazer un parti politique réuni à son siège dans la perspective d’une marche pacifique, avec à sa tête un ancien président de la République.
La question qui se pose aujourd’hui est de savoir pourquoi sous tous les régimes l’opposition doit subir ces misères ? Pourquoi ne peut-on pas se faire confiance et faire ce qu’on a à faire, au lieu de traquer l’opposition ; au lieu de chercher des boucs émissaires partout ?
Si tant est que les manifestations de l’Union fait la Nation prévues à Zogbodomé ne peuvent aboutir qu’à des troubles à l’ordre public, le pouvoir n’a qu’à mettre à disposition des forces de l’ordre pour encadrer et sécurité les Hommes et les installations.
Si tant est que lesdites manifestations vont aboutir à des troubles inévitables, le pouvoir doit avant de les interdire, et pour se laver de tout soupçon de brimades et d’acharnement politiques, donner les preuves irréfutables qu’il y aurait troubles à l’ordre public. Par exemple, citer au moins un cas de manifestation de ce genre organisée par ce parti et qui a basculé dans les violences et autres troubles ; ou encore citer des sources de menaces contre ladite manifestation.
Ces acharnements contre l’opposition qui, il est vrai, ne sont l’apanage d’aucun régime fragilisent l’élan de tout régime vers une paix sociale certaine et à une cohésion nationale. Pour une démocratie forte, il faut aussi une opposition forte mais surtout libre de ses opinions et responsables de ses actes et pensées.
Longtemps accusée de faire preuve de mutisme sur un dossier aussi brûlant et impliquant une large partie de nos populations, l’opposition s’est finalement saisie du crachoir avec comme prologue, la sortie médiatique de son candidat désigné aux présidentielles de mars 2011, Monsieur Adrien HOUNGBEDJI. Quoique les déclarations de ce dernier n’aient éclairé outre mesure les béninois ni suggérer de pistes plus crédibles à celles déjà imaginées par le gouvernement aux fins de « rembourser » les victimes, leur diffusion n’a pas eu l’assentiment de tous les patrons de télévisions et de radios privées. Si la télévision privée Golf TV a pu montrer l’entièreté de l’intervention du candidat de l’opposition, la télévision nationale en a montré elle, juste un extrait lors d’un journal parlé. Quant à LC2 et CANAL3 BENIN deux autres télévisions privées, elles n’ont même pas parlé du sujet. L’opposition pointe du doigt le pouvoir qu’il accuse de bâillonner la presse.
Mais alors, comment comprendre qu’une presse proche de l’opposition notamment CANAL3 BENIN, propriété d’un homme d’affaire et député de l’opposition ait choisi de ne pas diffuser cet élément qui ne fera que mieux positionner l’opposition ? On peut comprendre que les médias d’Etat soient aux ordres ; qu’ils ménagent ou qu’ils ne fassent que l’éloge des princes qui nous dirigent. Mais la non diffusion de manifestation de l’opposition sur une chaine appartenant à l’un de ces piliers pose des problèmes dont il faudra chercher la solution ailleurs, autre que dans les poches du pouvoir.
A ce musèlement médiatique, s’ajoute l’interdiction à l’opposition de manifester sur les places publiques. En effet, en prélude à sa participation aux présidentielles prochaines, le candidat de l’opposition a entrepris une tournée de prise de contact avec les populations dans nos différentes contrées. Il a déjà parcouru toute la vallée de l’Ouémé et Porto-Novo. Mais depuis ses dernières déclarations sur l’affaire ICC-SERVICES où il a vertement dénoncé la complicité, les défaillances et l’incompétence du gouvernement et de son chef, avant de réclamer la démission et la comparution devant tribunaux de ce dernier, le périple de maître Adrien HOUNGBEDJI à travers le pays est soumis à de rudes épreuves. L’étape de Zogbodomé vient de lui être interdite. En, effet par correspondance signée du préfet de ce département, il est demandé aux différents maires de ne pas accorder d’autorisation aux manifestations que prévoient d’organiser le candidat de l’Union fait la Nation, au motif qu’elles pourraient causer des troubles à l’ordre public. Et comme si cette note administrative ne suffisait pas, c’est des contingents entiers de gendarmes et de para commandos que le pouvoir a déversé sur les lieux de la manifestation pour accueillir l’opposition.
L’entrée de ces tontons makouts dans la danse politique rappelle encore bien des moments tristement célèbres sous d’autres régimes.
Sous le régime du président Soglo, ces mêmes « tontons » sont allés cueillir à froid un homme politique sur un plateau de télévision pour ses opinions politiques ; on les a aussi vus sous le président Kérékou, gazer un parti politique réuni à son siège dans la perspective d’une marche pacifique, avec à sa tête un ancien président de la République.
La question qui se pose aujourd’hui est de savoir pourquoi sous tous les régimes l’opposition doit subir ces misères ? Pourquoi ne peut-on pas se faire confiance et faire ce qu’on a à faire, au lieu de traquer l’opposition ; au lieu de chercher des boucs émissaires partout ?
Si tant est que les manifestations de l’Union fait la Nation prévues à Zogbodomé ne peuvent aboutir qu’à des troubles à l’ordre public, le pouvoir n’a qu’à mettre à disposition des forces de l’ordre pour encadrer et sécurité les Hommes et les installations.
Si tant est que lesdites manifestations vont aboutir à des troubles inévitables, le pouvoir doit avant de les interdire, et pour se laver de tout soupçon de brimades et d’acharnement politiques, donner les preuves irréfutables qu’il y aurait troubles à l’ordre public. Par exemple, citer au moins un cas de manifestation de ce genre organisée par ce parti et qui a basculé dans les violences et autres troubles ; ou encore citer des sources de menaces contre ladite manifestation.
Ces acharnements contre l’opposition qui, il est vrai, ne sont l’apanage d’aucun régime fragilisent l’élan de tout régime vers une paix sociale certaine et à une cohésion nationale. Pour une démocratie forte, il faut aussi une opposition forte mais surtout libre de ses opinions et responsables de ses actes et pensées.