lundi 12 juillet 2010

GILAD SHALIT, LE HAMAS, LA RUE ET LE POUVOIR ISRAELIEN.


Le HAMAS, mouvement palestinien terroriste, comme il convient de l’appeler selon les fichiers américains et israéliens, détient depuis maintenant quatre années, Monsieur Gilad Shalit, soldat israélien enlevé dans la bande de gaza où il était en faction.

Ce qui était vu à l’origine par les spécialistes de la tension entre Israéliens et Palestiniens, comme un enlèvement parmi mille, a finalement pris l’allure d’une d’affaire d’Etat et empoisonne la vie à tous les gouvernements Israéliens. Il devient progressivement le baromètre de la vie politique nationale et a été la cause de la chute de nombre de gouvernement et de coalition.
La détention de ce jeune soldat fait à lui seul un thème de campagne et même un projet de société pour les politiciens Israéliens…..
Depuis l’enlèvement du pauvre soldat, le mouvement dit terroriste palestinien a retrouvé une cohésion certaine malgré ces multiples guerres de leaderships, ces différents courants de pensées et d’actions les uns aussi radicaux que les autres.
En réussissant à maintenir le petit soldat Israélien hors de portée et de vue de tous, et même de la croix rouge, traditionnellement admise pour le contact avec des otages et autres détenus spéciaux, le HAMAS contrairement à ce qu’on pourrait en dire aura fait fort. Fort en ce sens qu’aucune dissidence n’a conduit à une quelconque fuite d’information ni sur l’Etat de santé de l’otage ni sur son lieu de détention encore moins sur les conditions de sa détention. Vit-il encore, Gilad Shalit ? Ce qui est sûr, mort ou vivant, il reste encore et pour le temps que le gouvernement israélien mettra à accéder aux conditions du HAMAS.
Malgré toutes les armes de destruction massive jetées sur GAZA et sa population sans arme ni abri dans la récente guerre, le HAMAS continue à tenir le coup.
Cette cohésion et cette unité de pensée et d’action autour du cas Gilad Shalit positionne aujourd’hui le HAMAS comme interlocuteur incontournable dans la crise qui secoue cette région et la vie de milliers de palestiniens détenus, pour certains, par abus dans les geôles israéliennes. Des gens dont certains, il ne faut pas le nier, ont usé de méthode attentatoire à la vie des Israéliens pour se faire entendre ; pour revendiquer leur liberté, leur vie bafouée depuis près de soixante années. Ils n’ont souvent eu que pour seules armes des kalachnikovs, des roquettes et autres armes de fabrication artisanale, face au surarmement Israélien : armes chimiques de destruction massive; marine et aviation militaires, chars d’assaut et autres blindés de guerre des plus réputés au monde.
C’est à un vrai marchandage que le mouvement dit terroriste soumet les autorités israéliennes qui ont la pression de la rue et celle de la famille du malheureux soldat pour faire libérer celui-ci. Le HAMAS conditionne en effet, la libération de l’otage à la mise en liberté de (1000) mille prisonniers palestiniens pris pour différents actes « terroristes ».
Nombre d’israéliens n’entendent pas voir le pouvoir remettre en liberté les bourreaux et tueurs de leurs parents disparus en échange contre « un petit soldat détenu ». La liste du HAMAS est bien claire et précise. Parmi les mille détenus palestiniens à échanger contre le soldat israélien, figure en bonne place des leaders du HAMAS, des activistes poseurs de bombes, et de grands penseurs du courant radical anti israélien….
Mais depuis le 25 juin, une marche mobilisant deux cents mille (200.000) personnes en faveur de la libération du jeune soldat, aux conditions posées par le HAMAS, a sillonné tout le pays avant d’échouer à Jérusalem, devant la résidence du premier ministre Benyamen Netanyahu. La famille de l’otage entend installer une tente devant la résidence du premier ministre et y résider jusqu’à la libération effective par le HAMAS de leur fils otage. Il n’y pas de doute que des sympathisants se joignent à la famille en détresse pour élire domicile devant la résidence du premier ministre dans ce grand jardin.
Comme on le voit, le pouvoir Israélien est dans une grande impasse. Car céder à la pression de la famille Shalit et de la rue en accédant aux conditions des « terroristes », mettrait plus de la moitié de la population dans les rues avec une contestation généralisée de l’autorité; et cela pourrait bien entrainer la chute du pouvoir….
Il est seulement à plaindre le jeune soldat qui n’a aucune responsabilité dans ce qui lui arrive, de même que sa famille dont nous partageons entièrement la profonde douleur et le désarroi.








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