jeudi 26 juin 2014

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Le jeu dangereux de Yayi 1er !
Boni Yayi continue de jeter ses poulains dans l’arène  pour  brouiller les pistes. En fin de mandat, le roi obsédé  par  le trône,  met en scène ses guignols. Le dernier numéro ennuyeux fut exécuté par Komi Koutché, ministre de la communication, qui traîne évidemment les symptômes de la servitude politique. Le porte parole du gouvernement cauri n’a pu éviter la cadence archaïque et anachronique  lors  d’une exhibition  ringarde à  Bembèrèkè  où il  lâcha  une des phrases les plus vicieuses de l’ère de la pseudo-refondation. « Boni Yayi n’a encore choisi personne » éructait  Komi dans sa rhétorique évasive  sur la succession  de son mentor.
Traumatisé par les percées apparentes du potentiel candidat Gbian  dans le septentrion, Yayi fait enfiler à Komi les loques du soldat indigent embarqué dans la bataille pour l’endiguement de la poussée  de l’ennemi.  Certes, l’ancien Directeur du Fonds national de la micro-finance propulsé a la tête de la communication et des technologies de l’information et de la communication, a le profil pour le job  avilissant  de griot sans âme. Mais en se coltinant la parole polluante, il amplifie le doute  que dégage  Yayi  sur 2016.  Avec  sa carapace immature, Komi a rejoint la galerie  des  prédateurs de la démocratie  utilisés par le roi  pour ses ballons d’essai sur  son  fameux  projet  de record de longévité  au  pouvoir. Komi  a  vendu la  mèche  en  dévoilant  le secret  des couvents  cauris sur les résolutions  du roi qui, à  moins de deux ans  de la fin de son règne, « n’a  encore choisi personne ». Que mijote alors Yayi ?
Ce n’est pas la première fois que les lèche-bottes du roi  remuent leur langue servile pour souiller  leur propre dignité. Le florilège des  gaffes est énorme. En déficit  de scrupule, Benoit Dègla jurait que «Boni Yayi restera au pouvoir après 2016». Même  éjecté  du gouvernement, l’ancienne vedette perdue de l’opération  « Djakpata »  répète inlassablement  ses incantations infécondes prononcées  dans le sillage obsessionnel  du   grand maître cauri  condamné à la phobie de  fin de mandat.  Coincé  dans ses hallucinations  du pétrole, le ministre autoproclamé  du sous-sol,  le boute-en-train  Barthélémy Kassa  a, lui, explosé les frontières des incongruités avec un tournoi  au nom de baptême pernicieux : « Yayi Boni 2016 ».  Cette inspiration n’est pas anodine  surtout  que  l’agité  de  la grotte  tient  une complicité sans répit avec  le roi.  Le délire  politicien  a  donc  été  assumé  par  procuration.  Aké Natondé avait  plus tôt  annoncé les couleurs  en servant sur un plateau de télévision  une  réponse  à valeur d’aveu à des journalistes qui  l’interrogeaient  sur son éventuelle candidature en 2016 : «Est-ce que celui qui est là (Yayi), vous a dit qu’il est fatigué ?». C’est la démocratie selon  Aké.  Inculture ou allégeance politique ?  La navigation insensée a permis au Yayiste laudateur, son retour au gouvernement  et l’exploit d’arracher le portefeuille de son frère ennemi de la région d’Agonlin.
La stratégie du roi est connue : laisser  aux valets  du système, les « chiens » du chenil cauri, le soin d’aboyer pour assurer les fantasmes  de leur propriétaire.  La logique de Yayi  se construit  sur  sa volonté inoxydable de prendre la Marina  en otage et de  briguer  l’impossible  troisième mandat malgré la parole donnée notamment au Pape  Benoit XVI  et à  Obama.  L’intensification du populisme contredit les promesses  de départ  rabâchées  lors  des randonnées royales.  Avec l’éther  de la politique  des faux -semblants, Yayi tente d’anesthésier  l’opinion publique. Les épisodes démagogiques devant les jeunes et l’anecdotique pardon  combinés à  des choix fallacieux, servent de nouveaux leviers à un homme ruiné par sa gouvernance catastrophique. Au bord  de l’abime,  Yayi  n’abdique pas et nie l’évidence. Et  son agenda  politique obscur  sert de support  à  ses velléités  négatives sous  le contrôle  de l’instinct ravageur.
Sur la question de la succession du roi, le récent  bavardage  de l’excité Komi  a le mérite de révéler  les envies  diaboliques partagées dans la mouvance Yayi.  Dans le flot de paroles, le ministre logé dans  les bottes de sa majesté, a  lâché  le  morceau.  Yayi  organise  déjà  sa propre résistance pour espérer  continuer le job en 2016. Mais le rêve de Komi peut tourner au cauchemar. La fin de règne est  inexorablement proche. Le 06 Avril 2016, un nouveau jour se lèvera et on tournera, en chantant et en dansant, la page Yayi. Définitivement. 
 Sulpice Oscar Gbaguidi

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