Installation du Conseil d’Administration du FITHEB :
Le ministre Galiou SOGLO étale en public sa non maitrise de l’institution.
Le ministre Galiou SOGLO étale en public sa non maitrise de l’institution.
Le mardi 28 juillet, le Ministre de la Culture, Monsieur Galiou SOGLO a procédé à l’installation officielle des nouveaux membres du conseil d’Administration du Festival International de Théâtre du Bénin dans la salle de conférence du Bureau Béninois des Droits d’Auteurs (BUBEDRA).
A l’occasion, le ministre de la culture a étalé toute son inculture et sa grande ignorance du FITHEB sous plusieurs aspects.
En effet, dans son discours officiel, Monsieur Galiou SOGLO a prétendu que le FITHEB est né il y a 10 ans. Il va jusqu’à préciser que le festival a été créé en 2001 et que son 10ème anniversaire aura lieu en 2010.
Cette déclaration montre combien Monsieur Galiou SOGLO et ces collaborateurs n’ont pas leur place à la tête du Ministère de la Culture car ils ignorent tout du secteur de la culture. Le FITHEB, l’institution aura 19 ans en 2010 parce que créée en 1991 et la biennale sera à sa 10ème édition à la même année. C’est la moindre des choses et on n’a pas besoin d’être ministre de la culture pour le savoir encore moins conseiller à la culture ni du ministre ni du Président de la République.
Si le ministre qui est sensé être l’œil du chef de l’Etat et qui a délégation de pouvoir de diriger ce secteur est porteur de si fausse nouvelle et étale publiquement son ignorance et son incompétence, où veut-on conduire alors la culture et les artistes béninois ?
Ce qui s’est passé ce jour devant toutes les caméras du pays est symptomatique de ce que le ministre n’a pas de bons conseillers ou alors il ne les écoute pas.
Le comble à cette occasion, c’est la présentation des 15 nouveaux conseillers à l’assistance. Les statuts du FITHEB pris par décret présidentiel le 22 juin 1999 précise en son Article 6, CHAPITRE Ier :
« Le FITHEB est administré par treize (13) membres
Le ministère chargé de la culture ou son représentant
Le ministère chargé des finances ou son représentant
Le ministère chargé de l’éducation nationale ou son représentant
Deux maires de grandes villes dont celle où se trouve le siège du FITHEB
Un représentant de la chambre du commerce et d’industrie du Bénin
Un représentant des béninois du monde des arts et des lettres vivant à l’étranger désigné par le Haut Conseil des Béninois de l’Etranger
Deux représentants des Hommes de lettres vivant au Bénin désignés par leurs associations
Quatre représentants des artistes et Hommes de théâtre dont deux (2) comédiens, un (1) metteur en scène, un (1) promoteur culturel, désignés par leurs associations.
Les administrateurs sont nommés par décret en conseil des ministres sur proposition du ministre chargé de la culture après désignation par les structures d’origines respectives. »
Cette disposition des statuts du FITHEB a été modifiée portant à 15 le nombre des conseillers de ladite institution avec l’entrée du ministère des affaires étrangères et la mairie de Porto-Novo.
Or, le CHAPITRE IV, Article 19 précise clairement comment et qui est autorisé à modifier ces statuts :
« Les présents statuts peuvent être modifiés dans tout ou partie de leurs dispositions pour adapter les structures et le fonctionnement du FITHEB à son objet.
La modification peut être demandée soit par le Directeur soit par l’un quelconque des membres du Conseil d’Administration. La demande doit être préalablement approuvée par la moitié au moins des membres du Conseil d’Administration.
La modification ne peut être adoptée qu’en une réunion extraordinaire du Conseil d’Administration au cours de laquelle tous les membres sont effectivement présents ou représentés et par une majorité des deux tiers ».
Le conseil d’administration sorti n’aurait, d’après nos investigations, formulé aucun souhait de modification des statuts de l’institution et ne se serait jamais réuni à ce sujet. Le Directeur sortant n’aurait lui non plus pris aucune initiative dans ce sens.
On se demande aujourd’hui celui qui a bien pu se substituer aux administrateurs pour faire cette besogne et l’intention qu’elle pourrait viser. Le ministre de la culture a toute sa responsabilité engagée dans ce qu'il convient désormais "l'affaire statuts du FITHEB" qui, quand elle va exploser pourrait bien l'emporter.
Le décret qui consacre les nouveaux conseillers est introuvable aussi bien au ministère qu’à la direction du FITHEB. D’aucun racontent à tort ou à raison qu’il a été caché exprès par le cabinet du ministre, conscient de la violation des articles 6 et 19 des statuts. D’autres par contre estiment que ce décret a été caché pour éviter que des contestataires s’en saisissent pour interpeller le ministère et tout le régime devant les juridictions compétentes.
Dans tous les cas de figures, les spéculations vont bon train au sein des états majors de certaines associations de théâtre où l’on refuse de passer sous silence une violation de texte aussi flagrante qu'insolente.
Bon travail cher Isidore. Avec cette race de ministre que nous découvrons tout le monde doit veiller au minimum: l'application des textes. Maintenant une chose est de constater, l'autre sera de mener des actions afin que l'ordre soit rétabli. Bon courage
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