vendredi 13 mai 2011

MINISTRE OU CRIMINIEL DES TEMPS MODERNES?

ISSIFOU TAKPARA : LE CRIMINEL DES TEMPS MODERNES ?
Le ministre de la santé Issifou TAKPARA serait-il devenu un criminel des temps modernes ? Tout porte à le croire. Courant semaine dernière, la chaine de télévision privée Golfe TV antenne de l’Ouémé, a diffusé les images d’un homme brûlé au deuxième souffrant sérieusement au sol devant le portail du Centre Hospitalier Départemental de l’Ouémé (CHD-O). De la déclaration des parents du malade et de la foule présente sur les lieux, il ressort que, une fois le brûlé porté dans l’hôpital, l’infirmier de garde lui a refusé l’accès aux soins au motif qu’il n’y avait plus de place disponible dans le centre et que lui-même serait fatigué. Nous avons d’ailleurs vu dans le reportage, l’indélicat infirmier menacer le cadreur de la télévision et promettre lui infligé le traitement que le député Epiphane QUENUM réserve à la presse au parlement.
Pour la parenthèse, le sulfureux et maladroit député mangeait des arachides en plénière au parlement. Surpris par la caméra, il s’est jeté sur le cadreur qu’il a roulé par terre dans l’hémicycle pour lui arracher son instrument de travail…..
Lors du lancement d’une activité de son département dans la même semaine, le ministre de la santé revenant sur les faits alors que la presse venait d’annoncer la mort du malade abandonné, s’est purement et simplement moqué et du mort et de tous les béninois, notamment la presse : « … quand le brûlé est venu, l’infirmier lui a demandé d’attendre que le médecin de garde soit informé ; celui-ci était occupé à réanimer un autre patient. A l’arrivée du médecin, les parents du malade avait déjà conduit celui-ci au portail où ils l’ont exposé au milieu d’une foule au motif que les soins lui sont refusés…. Et depuis on n’arrête pas de tambouriner sans cesse…..Arrêtons, il n’y a pas que des brebis galeuses dans le corps médical….Si les parents de la victime veulent, ils peuvent porter plainte ; nous nous porterons tous devant les tribunaux chacun munis de ses arguments où le droit va nous départager. En attendant, qu’on arrête de distraire…. »
Ces mots ont vite fait de remonter plus d’un béninois ; nombreux sont ceux qui se sont indignés des propos du ministre. Pourtant ce qui est reproché à l’agent de santé est clair : non assistance à personne en danger. Cela est d’autant plus grave que le mis en cause est un médecin ; quelqu’un qui a prêté serment pour sauver des vies. Et de tels comportements sont légions dans nos hôpitaux et centres de santé ; ils sont nombreux ces hommes et femmes en blouse blanche qui se prennent pour le centre de la terre ou carrément pour Dieu tout-puissant. Ils sont prêts à cracher sur le malade ; ils aiment humiliés les malades, parfois même les cadavres. Pour le plus grand nombre de médecin béninois, le malade qui se porte vers un centre de santé est perçu comme un être dérangeant ; un nécessiteux ; un indigent ; une charge dont il faut le débarrasser le plus tôt possible. Ceci explique la qualité de l’accueil et parfois la qualité des soins donnés dans nos centres de santé.
En choisissant de soutenir bec et ongle l’agent indélicat, le ministre ne craignait-il peut-être pas de se mettre à dos le redoutable et nauséeux syndicat de la santé, qui pour un oui ou un non, déclenche des semaines voir des mois de grèves sans services minimum ? Mais alors, si tel était le cas, un vrai chef devrait-il avoir d’état d’âme face à une faute aussi grave qu’impardonnable ? La position du ministre ne livre-t-elle pas d’avantage les usagers de nos centres de santé à la sauvagerie et à la barbarie des infirmiers, médecins et autres ? Un Homme incapable de respecter la mémoire d’un mort dans les conditions décrites plus haut mérite-t-il d’être ministre de la santé ?
Je voudrais remercier ici l’antenne Ouémé-plateau de Golfe-Tv qui nous a permis de voir la situation dans son intégralité y compris la réaction du ministre. Nous savons désormais un peu plus ce que vaut monsieur Issifou TAKPARA ; un simple croc mort. Un criminel des temps morts. Ces hommes et ces femmes pour qui l’humain n’est pas plus qu’un produit manufacturé ou agricole.
Vivement que sur ce dossier, le gouvernement fasse entendre dans l’immédiat son avis au risque d’être mis au même rang que le ministre.

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