lundi 19 août 2013

PROJET DE REVISION DE LA CONSTITUTION AU BENIN : LE « NON » FRANC ET SINCERE DU CLERGE BENINOIS DECLANCHE LA FOUDRE DE YAYI T DE SES OIES SAUVAGES.


 



 
YAYI BONI, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU BENIN!
L'HOMME EMPLOIERAIT-IL LES METHODES DE ROBERT MUGABE?
 
Le clergé béninois dont le long silence dans les débats inquiétants qui agitaient la République depuis fort longtemps étonnait plus d’un, a fini par donner de la voix pour, pensions-nous, calmer le jeu et inviter les et les autres au calme et au travail sérieux pour le développement du pays. L’autre grande muette a donc fini par parler, mais cela n’a pas été du goût de la « très haute autorité » qui n'a pas tardé à  "déculotter" ceux qui ont osé lui manquer du respect à ce point.


C‘est surtout au sujet de la révision de la constitution et de certaines affaires donnant de l’insomnie aux béninois que les responsables  au plus haut niveau de l’église catholique au Bénin se sont prononcés.

Au sujet de la révision de la constitution, ils ont clairement signifié leurs inquiétudes et leurs oppositions à la réalisation d’un tel projet qui n’est vital ni pour les  béninois encore moins  pour la démocratie chèrement acquise ; ils ont cité en exemple des pays où ces révisions de  constitution ont conduit à des confiscations du pouvoir par un seul individu et des heurts qui s’en sont suivis entre les populations.

Les hommes en soutane, se fondant sur les difficultés économiques et financières auxquelles sont confrontées le peuple béninois en ce moment, ont indiqué au président de la République de bien vouloir concentrer son énergie sur d’autres priorités vitales et porteuses d’espoir, d’espérance et d’avenir pour les populations, notamment : la création de sécurité pour les ersonnes et leurs biens ; l’amélioration des conditions de vie et de travail des béninoises et béninois ; l’ouverture des voies d’accès dans nos viles et campagnes et la réfection de celles qui existent mais en état très défectueux ; la liberté d’expression, d’action et de circulation des citoyens béninois conformément aux principes de la démocratie.

Au sujet d’autres affaires préoccupant le clergé dans sa déclaration, il y a eu par exemple les affaires dites « tentatives de coup d’Etat et d’empoisonnement  du chef de l’Etat» ; le clergé se fondant sur les « non-lieux à poursuivre » en première et deuxième instance devant  les tribunaux, et après avoir suivi comme tout les béninois les complications qui s’en sont suivies pour le juge Anglo Houssou, a invité le président de la République à s’en tenir à la décision de la justice ; à prendre de la hauteur et faciliter la vie aux personnes impliquées dans lesdites affaires qui, malgré la décision de la justice, sont toujours gardées en prison malgré les cris de détresse de leurs familles et amis !

Voilà un résumé commenté la position du clergé béninois dont tout le monde s’étonnait du silence malgré les tortures infligées par le pouvoir aux populations en majorité chrétienne catholique.

Mais cette déclaration rendue publique dans la presse a suffit à déclencher la colère du pouvoir qui, dans une correspondance adressée au patron du clergé béninois et relayée par la presse demande que les hommes en soutane viennent s’en expliquer à on bureau ; il demande à savoir au nom de quelle loi ces hommes de Dieu osent-ils se mêler d’une affaire pendante devant la justice ; au nom de quelle loi ils se mêlent de politique. Il n'a pas manquer de soupçonner le clergé d'être de mêche avec le principal accusé, monsieur Patrice Talon! Aussi, le président montre-t-il au clergé la procédure à suivre avant de rendre publique toute déclaration : A son sens et avis, les hommes de dieu devraient lui avoir fait des propositions écrites sur les sujets les préoccupants ; et c’est lorsqu’il ne les aurait pas pris en compte, que le clergé pourrait alors  se tourner vers la presse. Et comme si cette sommation de Yayi lui-même au clergé ne suffisait pas, Alifari Bako ministre en charge des affaires étrangères est monté au créneau : selon lui, l’église catholique ne s’aurait parlé au nom de tous  béninois ; elle ne s’adresserait qu’à une infirme partie de béninois qui ne se retrouveraient même pas dans les idées défendues par le clergé.

Risible, les amis ! Risible et attristant  que ceci sorte de la bouche d’un cadre aussi éminent comme  monsieur Alifari Bako, grand universitaire et chercheur hors classe. Mais bon, l'homme défend son job! 

Ainsi lancée, la polémique échappe à tout contrôle. Mais en réalité, il n’y a nullement pas de polémiques ; c’est bien Yayi qui refuse d’entendre raison ! Pour dire sa position, l’église catholique n’a pas besoin de se rendre à son bureau ni à son domicile; une simple correspondance suffit, et c’est ce qui est fait ! Et le faisant, les patrons de l’église catholise tente de montrer toute leur distance avec le pouvoir car depuis l’avènement de Yayi au pouvoir, le Bénin est devenu un état de religions évangéliques avec une vague de pasteurs, de religieux nommés à différents échelons du pouvoir. Yayi Boni n’est pas le premier chef d’Etat béninois à qui le clergé béninois a ouvertement dit « non, ne fais pas ci, ne fais pas ça ; ce n’est pas dans l’intérêt des populations… » ; Mais il est bien le premier à s’être levé vertement et arrogamment contre une telle démarche pourtant vivement souhaitée par tout le peuple ! Evidemment, l’homme n’a que cuire des contradictions ; et tout contradicteur est une menace potentielle pour son pouvoir a-t-il toujours pensé. Voilà pourquoi autour de lui, des mangeurs ; que des gens préoccupés par leur ventre, leurs constructions personnelles et non pas la construction du pays : conséquence, personne ne lui donne un avis contraire à ce qu’il pense d’où l’enfoncement permanent du pays.

Ce ne sera pas la visite du clergé au domicile encore moins au bureau du président de la république pour échanges sur les sujets sus évoqués qui feront plier l’homme : La preuve, des béninois et béninoises des plus ordinaires aux plus prestigieux (Maurice Ahanhanzo Glèlè, père fondateur de la constitution, par exemple) ont ouvertement manifesté leurs rejets de ce projet de révision de la constitution, mais rien n’y fait ! Tous les mercredis, des milliers de béninois se mettent en habit rouge pour manifester leur opposition audit projet de révision : S’ils ne sont pas battus, traqués et interpelés par la police et présentés au procureur de la République, ils sont tout simplement indexés et montrés du doigt comme des apatrides par des hommes et des femmes recrutés et financés par le pouvoir pour discréditer le mouvement ! Comme on le voit, nous entrons de plus en plus dans un nouvel Etat où c’est Yayi seul qui doit compter ; c’est lui seul qui doit avoir raison sur tout le monde et seuls ses points de vue doivent passer en tous temps et tous lieux. Cela ne  fait plus de doute pour qui a les souvenirs en place : Yayi n’avait-il pas déclaré dans ce même pays lors de son premier quinquennat : « Après Dieu dans ce pays, c’est moi ! ». Lorsque l’on a une telle perception du pouvoir reçu du peuple, ce peuple devient évidemment un moins que « rien » ; un vulgaire objet que l’on manipule à sa guise ; un animal en cage que l’on affame, que l’on torture psychologiquement. L’on ne recule devant rien et l’on ne reconnaît plus aucune autorité même pas morales.

En accusant le clergé de se mêler d'une affaire pendante devant la justice, Yayi a-t-il oublié que dans ce même pays, et au sujet de ces mêmes affaires pendantes devant la justice, ces sbires ont mobilisé des milliers de ses militants pour des marches dits de soutien et contre les auteurs présumés de ces "fausses" affaires? A-t-il oublié que nombres de ses minitres et députés dirigeaient des séances de prières, des marches de protestations diffusées à longueur de journée sur toutes les chaînes de télévision contre ceux qu'ils appelaient "les empoisonneurs" du chef de l'Etat, alors même qu'aucun des juges n'avait encore délibéré? Le clergé a l'excuse au moins d'avoir attendu le verdict du juge de la première instance et celui de la deuxième instance, qui sont tous unanimes que les deux dossiers sont vides!

Yayi est clair dans ses pensées et ses actes ; rien ne peut l’arrêter dans ses volontés machiavéliques contre le peuple béninois et sa constitution ; il vient de le signifier au clergé béninois. «…Allez vous faire foutre messieurs du clergé ! Le seul élu de ce peuple c’est moi, et vous n’avez rien à m’apprendre de ma mission ni de mes fonctions…. », C’est à peine si le président de la République n’a  pas servi une telle réplique au clergé béninois. Et il  ne nous reste qu’à entendre un beau matin  que tout le clergé béninois est interpellé par la police, présenté au procureur de la République puis écroué pour « offenses à la haute autorité de l’Etat ».

Concerts d’intentions de prières donc afin ces pauvres serviteurs de  Dieu qui ont cru si bien faire en prodiguant des conseils à celui qui est au-dessus de nous tous et même de nos lois, ne se retrouvent pas en prison comme beaucoup d’autres  ont été déjà inquiétés pour leurs opinions.  

A défaut de ceci, les jours à venir risquent nous donner à voir sur les écrans des télévisions des marches de protestation contre les déclarations du clergé béninois. Et je n’en serais pas surpris. Car si la Zimbabwé a son Robert Mugabe, le Bénin a le sien parfois bien plus féroce dans ses méthodes.

            

     

 

             

           

   

             

 



 
 
 
 
 
 
 
     
 
 



 

 

 

 

 

 

 

     

 

 

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